La tonnellerie Vicard, techniques ancestrales et haute technologie

Sur invitation d’Olivier Dauga, wine maker Bordelais, j’ai visité aux côtés d’un groupe de viticulteurs et de journalistes la tonnellerie Vicard à Cognac. Je partage ici la découverte d’un savoir-faire qui mêle techniques ancestrales, travail de force et technologie de pointe. 

Jean-Charles Vicard, Catherine et Olivier Dauga et les visiteurs du jour

Le parcours commence en extérieur où sont exposés des empilements de bois brut appelés merrains qui subissent un vieillissement naturel par lessivage et exposition au soleil.  La visite continue par les ateliers où les hommes s’affairent au rythme des marteaux et du roulement cadencés des barriques sur le sol.  

Le rôle de la barrique dans le produit vin

Avant d’entrer dans l’atelier, je rappelle que le bois peut être à la fois utilisé dans l’élaboration du vin et dans son élevage. Au départ, ce sont les grands contenants, les foudres et cuves qui sont en concurrence avec le béton où l’inox.

Puis dans la phase vieillissement des rouges, le bois domine tout en étant aujourd’hui challengé par le retour de l’amphore (en terre cuite, en grès) et l’arrivée des œufs en béton. Le choix du vigneron est conditionné par son style de vin et son aptitude à la garde. Le bois, matériel poreux permet une oxygénation des jus et par une lente osmose une tranfert de tannins et d’arômes. Les premiers donnent de la charpente et les seconds enrichissent le profil de saveurs originales. 

La place du bois a évolué au fil du temps mais rien ne semble avoir changé dans la fabrication de la barrique. On est toujours sur du chêne découpé en scierie, mise à la bonne taille sur site puis assemblé, cerclé et chauffé avant d’être poncé, cerclé définitivement et tatoué au nom de son futur propriétaire. 

La France occupe une place unique dans cette industrie en raison de la qualité de ses forêts centenaires dont la mythique Tronçais, un domaine de plus de 10 000 hectares imaginé par Colbert et connu de tous les amateurs de bons vins. Les arbres y poussent lentement et donnent des futs au grain très fin dont la qualité n’a pas d’égale en ce monde.

Du travail à l’ancienne, la tonnellerie Vicard a choisi d’en garder le meilleur, l’indispensable, mais d’ajouter partout où cela est possible une bonne dose de modernité. Jean-Charles Vicard, PDG du groupe et représentant la sixième génération aux commandes s’est penché sur les possibles axes d’amélioration. Il a mis au point et fait breveter de nouvelles techniques dans deux domaines essentiels : la sélection des douelles et la chauffe. 

La tonnellerie Vicard classifie ses stocks de bois selon selon leur taux de tanin

Le chêne, seule espèce utilisée en tonnellerie viticole

Bois noble et rare, le chêne est le seul arbre utilisé en tonnellerie en raison de ses capacités au bon vieillissement. (imperméabilité et bonne isolation thermique)

En France l’industrie s’approvisionne à 50% auprès de l’ONF qui gère une ressource rare et donc précieuse. Chaque année, l’organisme d’état décide d’un plan de coupe qu’elle communique aux professionnels qui viendront faire leur marché lors de ventes aux enchères selon le système du pli cacheté à un tour. Le plus offrant remporte la mise. 

La tonnellerie Vicard effectue 80% de ses achats sur ce marché et le reste auprès de propriétaires privées via les scieries indépendantes. Elle ajoute aussi des bois venus de l’Europe de l’Est. 

Les achats effectués, l’usage était de proposer aux domaines viticoles un produit issu de telle ou telle forêt. La maison Vicard travaille d’une façon totalement novatrice. Ici, on effectue un classement des bois selon sa charge en tannin et non plus son origine géographique. 

Le tri des bois selon leur richesse en tannin.

Une fois les bois mis en forme (coupe et scarification), ils sont analysés dans un spectomètre qui mesure leur teneur en ellagitanins, ces tanins hydrolysables qui une fois libérés dans le vin vont influer sur le goût, l’astringence et la couleur. Les douelles sont triées selon trois catégories :

  • Potentiel tannique bas 2000 à 4000 µg EGT ellagitanins/gramme de bois
  • Potantiel tannique moyen 4000 à 6000 µg EGT/g de bois
  • Potentiel tannique haut. 6000 à 8000 µg EGT/g de bois

Avec cette méthode, on quitte l’empirisme pour mettre la précision scientifique au service du client qui va pouvoir choisir avec encore plus de finesse son type de bois. On autorise aussi le mélange entre les provenances pour ne retenir que les qualités intrinsèques du chêne.

Une chauffe pilotée par ordinateur pour plus de régularité

En tonnellerie, on chauffe le bois pour le cintrer puis on le brûle une seconde fois. La cuisson, sorte de torréfaction, va apporter de la complexité au vin et des notes aromatiques nouvelles, vanillées, épicées, torréfiées, fumées … Dans une tonnellerie traditionnelle, on chauffe le tonneau par un brûleur à gaz contrôlé par un opérateur. Le travail est fait dans une pièce ouverte, soumise aux courants d’air qui peuvent perturber la flamme et donc l’uniformité du travail.

La maison Vicard, a totalement transformé cette étape par la mise en place d’une cuisson dans contact direct mais par rayonnement. La flamme est enfermée dans un tube en métal et le fut qui vient se positionner par dessus est lui aussi enfermé dans une sorte de four. 

Pour plus une précision optimale le temps et la température de cuisson sont piloté par ordinateur.

Chaque tonneau aura sa fiche technique de cuisson, une précieuse source d’information pour les commandes à venir. Ce processus permet une grande précision qui va autoriser une reproduction à l’identique.

Dans un blog qui parle de gastronomie, on pourrait rapprocher la méthode Vicard de la cuisine d’un restaurant étoilé.

En effet l’étoile Michelin récompense une cuisine de créateur servie par une maîtrise technique indiscutable, des cuissons parfaites et une régularité jamais prise en défaut. A chaque passage du guide, l’inspecteur vient constater le niveau de perfection des assiettes sorties. 

Le process mis en place à la tonnellerie Vicard permet de viser cette excellence, cette régularité dans un contexte de travail où la main de l’homme, le beau geste contribuent encore et toujours à fabriquer un produit de haute valeur artisanale, vecteur de luxe et qualité. 

Merci Olivier Dauga, le faiseur de vin, de nous avoir proposé cette visite de la tonnellerie Vicard. Demain, quand je lèverai mon verre, ce sera à la santé de ces hommes de l’ombre qui font le vin est bon. 

Mon dîner chez Blisss, top restaurant à Bordeaux

Diner chez Blisss, restaurant gastronomique à Bordeaux permet de vivre une expérience culinaire unique que je me propose de vous raconter par le menu. 

Deux heures de cooking show dans un décor de nature théâtralisée

Nous sommes en périphérie de Bordeaux, au pied de l’immeuble d’un quartier populaire qui abrite aussi une supérette et un coiffeur exotique. L’endroit surprend mais attention les yeux, une fois la porte franchie, Waouh ! C’est parti pour deux heures de cooking show dans un décor de nature théâtralisée. Ici les murs sont couleur café, les piliers habillés de pierres blondes et les tables sculptées en orme massif. La vaisselle de céramique artisanale, les bouquets de fleurs séchées et les fauteuils en toile beige ajoutent au côté chaleureux de l’ensemble.

Ensuite, il y a l’accueil d’Isabelle, femme et partenaire du chef depuis les débuts de leur aventure entrepreneuriale. Nous voilà pris en charge avec sourire et professionnalisme, y’a plus qu’à se laisser guider. Ce soir, c’est plaisir.

Chez Blisss, le chef est joueur

Très vite, nous sommes mis au jus. Chez Bliss, on participe, on joue avec le chef qui nous fait signe depuis le fond de la salle largement ouverte sur la cuisine. Il nous a imaginé un spectacle gastronomique et ludique dans lequel le convive est invité à entrer dans le Game, une suite de 9 énigmes à la découverte des ingrédients qui entrent dans les recettes du chef. 

A l’apéritif, Isabelle nous explique les règles du jeu. En premier, on déroule le message posé sur la table qui comporte la liste des produits utilisés au repas du soir. Nous aurons pour mission de nommer pour chaque plat, les trois items qui le composent. Je n’en dis pas plus, la surprise est un élément fort du scénario. 

Juste pour vous faire sourire, je dirai que l’on s’embrouille facilement et que parfois on oublie l’évidence. 

Mon dîner chez Blisss, le menu

Blisss, le menu ce soir là

  • Une tomate mozzarella revisitée posée sur une mini fajita décorée de pousses comestibles
  • Un œuf parfait aux petits pois et œufs de poisson
  • Une raviole ouverte, un voile végétal recouvrant un saumon cuit à très basse température, radis Red meat, Green meat et sorbet tagète.
  • Une assiette terre-mer composée de foie gras poêlé, coque, artichaut, feuilles de capucine et émulsion de lait d’artichaut au jus de coquillage.
  • Le cochon en trois façons, poitrine grillée, filet tendre et jarret en cromesquis, betterave crue et cuite, aillet. 
  • Un roulé de chèvre au concombre, salicornes et râpé d’huître
  • Pré-dessert pamplemousse, crème brulée et wasabi
  • Dessert fraise, rhubarbe et asperges vertes croquantes.
  • Amuse-bouche, moelleux chocolat, avocat au thym citron

Feu, flamme, fumée, chez Blisss, on s’amuse avec les effets spéciaux

Ici la mise en scène et les présentations participent à la dégustation. Chaque plat arrive dans une assiette originale pensée comme un écrin aux délicates préparations du chef. Elle peut être portée par Anthony lui-même, son fils Jullian ou Ali, le gentil commis dans une appropriation du cérémonial de la gastronomie française et de la tradition du service en salle. Chez Blisss, on flambe, on découpe, on verse la sauce sous les yeux des convives ravis qui, incapables de résister à l’appel du portable, filment et photographient les moments forts. 

Côté effets spéciaux, ici c’est la fête. Ensuite vient l’assiette et les recettes d’Anthony, des propositions de saison qui nous mettent les papilles au plafond. Le visuel accroche et la dégustation séduit. Les cuissons sont justes, les associations bienvenues et les aromatiques légèrement dosés. Nos sens s’affolent de tant de câlins en bouche. 

Last but not least, le vin. Le menu surprise appelle l’accord mets et vins confié aux soins d’Isabelle qui fait découvrir des associations nouvelles. Moi, la Nantaise, j’ai adoré son muscadet bio servi au dessert tout comme j’ai apprécié le chenin, un Saumur blanc sur les entrées et un vin du sud pour le cochon. 

Je n’en dirai pas plus, je vous suggère de faire votre propre expérience et de vivre vous aussi l’aventure Blisss. Simple conseil, réservez à l’avance, le restaurant affiche souvent complet. 

Enfin, tel un acteur de GN (jeu de rôle grandeur nature), je vous recommande de préparer votre repas avec soin. Pensez à votre costume, le cadre soigné, les présentations délicates et la cuisine d’auteur méritent un effort. Chez Bliss, on s’habille pour faire honneur à la brigade qui portent fièrement l’uniforme maison, une chemisette de toile brute et un grand tablier noir à une bretelle. 

Je vous laisse réfléchir à votre costume et n’aurais qu’à ajouter un grand merci à toute l’équipe qui a fait de mon dîner chez Blisss, un pur bonheur. 

Blisss

  • 98 avenue de Magudas
  • Lundi au vendredi le soir uniquement
  • Tables de 2 à 4 personnes maximum
  • Menu unique et surprise 94€ 

France Bleu 19/05 : Les recettes des Dames de Fenley

Chronique France Bleu du 12/05/2022 : Les recettes des Dames de Fenley, par Jennifer Ryan. Chez Albin Michel. 22,90€

Aujourd’hui je vous présente un roman où l’on cuisine beaucoup. Les recettes des Dames de Fenley. Pour écouter l’audio, le post cast de l’émission c’est ici 👉 https://www.francebleu.fr/emissions/la-team-des-blogueurs-cuisine-de-france-bleu-gironde/gironde/les-recettes-des-dames-de-fenley

Un livre sélectionné en pensant à maman  

Je le rappelle dimanche 29, c’est la fête des mères et quoi de mieux qu’un bon livre pour remercier maman de tout le bonheur qu’elle nous donne. J’ai donc choisi un roman facile, agréable à lire et instructif puisqu’il nous transporte dans l’Angleterre des années de guerre. Nous sommes en 1942, les boys se battent dans les airs, le pays subit blocus et privations et les femmes nourrissent leur famille en inventant de nouvelles recettes pour cuisiner en temps de pénurie. 

L’histoire se passe dans le village de Finley aux environs de Londres, et démarre avec le lancement pas la BBC d’un concours de cuisine dont la gagnante aura le privilège d’assister Ambrose, présentateur vedette de l’émission Kitchen Front. (cuisine du front en français)

Le livre de Jennifer Ryan, on l’adore pour plein de raisons

La première c’est l’histoire bien construite et le style fluide qui nous donne très vite envie d’aller au bout, de connaître la gagnante.

La seconde, c’est d’ancrer le récit dans un contexte historique, un fait réel. En Angleterre le rationnement fut mis en place dès janvier 1940 avec la création d’un ministère spécial et la distribution de ticket de rationnement. la BBC, la radio nationale, a très vite proposé l’émission Kitchen Front. Au programme, des astuces, des recettes pour aider les ménagères à organiser leurs repas en temps de pénurie. Commencée sur un ton léger, l’émission devint rapidement plus sérieuse avec des sujets comme la santé par l’alimentation. Un certain Ambrose Heath en assura pour partie l’animation. Il publia en 1941 un livre de recettes, More Kitchen Front Recipes, qui rassemblait celles présentées dans l’émission. 

Ensuite, on s’attache aux personnages, les participantes du concours, qui ont chacune une vraie raison de vouloir la première place

On sympathise avec Audrey, jeune veuve de guerre qui se bat avec bravoure pour faire vivre ses trois garçons. 

On déteste sa sœur, arriviste mariée à un nouveau Lord qui cherche à dominer le village depuis le manoir de …

On suit avec tendresse l’aide cuisinière du Château, le petite Nell qui vit en parallèle une histoire d’amour avec Paulo, un prisonnier de guerre italien, lui aussi expert en cuisine. 

Et on regarde avec inquiétude les manigances de Zelda, cheffe de métier et concurrente sérieuse. 

Enfin, on se régale des recettes et on admire l’ingéniosité des femmes pour trouver des substituts aux produits rares tel que le beurre.  Elles utilisent de la graisse de porc, des restes de lard et réalisent des prouesses avec peu de choses. Les femmes innovent et font face. 

  • Les friands à la sardine de Lady Gwendoline (une idée pour utiliser les sardines en conserves)
  • Pâté en croute traditionnelle de Zelda au spam et au gibier ( pâté à base de jambon en conserve, un produit généreusement offert par les américains)
  • Curry de morue salée, autre produit présent en abondance pendant la guerre.

Il y a même une dose de modernité dans le récit. Quand les femmes cuisinent les épluchures, inventent l’élevage partagé d’un cochon et l’entraide entre voisins, on croit lire un manuel des bonnes pratiques d’aujourd’hui.

Vous l’avez compris, j’ai beaucoup aimé  Les recettes des Dames de Fenley, livre tendre et savoureux. . Je vous le recommande pour vous ou pour maman. La fête des mères, c’est le 29, 

Conseil de Sophie Juby : pour cette occasion, il faut de la tendresse et du léger.  Le livre, Les recettes des Dames de Fenley avec sa plongée dans les cuisines de l’Angleterre des années de guerre fera un cadeau parfait. 

France Bleu 12/05 : l’atelier pâtisserie de Ludo

Chronique pour France Bleu du 12/05/2022 : L’atelier pâtisserie de Ludo, 60 grands classiques 19,90€ aux Éditions Marabout  . L’émission à réécouter ici 👇.

https://www.francebleu.fr/emissions/la-team-des-blogueurs-cuisine-de-france-bleu-gironde/gironde/l-atelier-patisserie-de-ludo-60-grands-classiques

Pourquoi un livre sur les classiques de la pâtisserie ? 

Pour préparer une fête des mères de folie. Et oui, on y est bientôt, Dimanche 29, on va se mettre en quatre pour remercier maman de tout le bonheur qu’elle nous donne. Côté cuisine, de la good food au programme, peut-être un bon petit restaurant mais le dimanche, les bonnes tables sont rares alors on se motive pour lui préparer un cake d’amour.  

Conseil de Sophie Juby : pour la fête des mères, il faut du généreux et du visuel, faire envie pour faire plaisir. 

Pour un dessert maison, je propose de suivre les conseils de Ludovic Van Rompu, un pro que vous connaissez peut-être puisqu’il a gagné le meilleur pâtissier en 2018. Avec lui, on reprend les bases et on travaille des recettes complexes avec méthode et techniques. Et là Ludo, il excelle car avant de lancer Ludo Freak, il était prof de sciences physiques. 

J’aime beaucoup L’Atelier Pâtisserie de Ludo, un livre qui explique une spécialité en 4 pages :

Exemple le fraisier pages 10 à 14 : 

  • 1 fiche technique avec 1 schéma en coupe , les ingrédients pour la recette, le matériel et le planning (pas bête l’idée du planning car on a souvent besoin de temps de repos. La pâtisserie demande de la patience et de l’anticipation)
  • 1 page qui décompose le gâteau selon ses différentes préparations
  • 1 double page le pas à pas en texte et en images pour le montage, l’étape la plus périlleuse pour les amateurs.
  • 1 photo du dessert très sobre mais gourmande

Le livre de Ludo Pastry freak, on l’adore pour plein de raisons

La première c’est qu’on y trouve des conseils et des astuces de pro donnés avec générosité. Ludo est dans la transmission, dans le partage d’un savoir-faire. On sent vraiment une volonté de nous aider à progresser et c’est trop cool. Ensuite, on peut dire que c’est un bel ouvrage très illustré de photos, de pas à pas et qu’il balaie tous les sujets. 

Pour mémoire, voici la table des recettes :

  • Les incontournables (j’en ai compté 18)
    • Fraisier
    • Opéra
    • Forêt-noire
    • Royal au chocolat
    • Mille-feuille vanille caramel 
    • ……
  • Les tartes (12 exemples)
    • Réussir un fond de tarte
    • Tarte aux pommes
    • Tarte bourdaloue
    • Tartes aux abricots
  • Les entremets et autres créations
  • Les gâteaux faciles (14)
    • Cake banane choco & pécan
    • Cake marbré
    • Brownie revisité
    • Cake cacahuète et caramel
  • Le glossaire des préparations de base
    • Biscuit cuillère
    • Biscuit Génoise
    • Biscuit Joconde

Vous l’avez compris, ce livre donne terriblement envie de sortir le robot et de se lancer. De mon côté, je suis très tenté de revoir mes bases. J’ai déjà testé la pâte sucrée qui est parfaite et ce week-end, je pense aller vers la charlotte aux fraises, le must des années 80 qui plaira certainement à maman. 

Et vous ? prêt à pâtisser ou encore timide face au défi ?  Je vous comprends, la pâtisserie, cela ne s’improvise pas. Alors pour tous ceux que l’aventure fait encore hésiter, commencez par acheter : L’Atelier pâtisserie de Ludo, 60 grands classiques, puis prenez le temps de faire des essais. La fête des mères, c’est le 29, il vous reste deux semaines pour arriver au top. 

Dessert fraises et mousse chocolat blanc

Pour changer du traditionnel fraisier et mettre un peu de peps dans nos menus, voici un dessert fraises et mousse chocolat blanc. Facile à réaliser, il s’invite sur nos tables du dimanche de printemps. Pour ajouter un peu de croquant à cette mousse, je pose en base un crumble, celui de la recette crumble en Verrine. J’ai simplement divisé les quantités par deux.

Cela donne pour le crumble : 110 gr de farine, 90 gr de beurre, 60 gr de sucre et 30 gr d’amandes hachées.

Mousse aux fraises, les ingrédients

250 gr de myrtilles
100 gr de chocolat blanc
45 cl de crème fraîche bio entière et liquide
2 gousses de cardamome

La recette de la mousse chocolat blanc aux fruits rouges

  • Fais bouillir 15 Cl de crème avec les gousses de cardamome écrasées
  • laisse infuser 10 minutes puis passe au chinois
  • Remets à chauffer la crème et ajoute le chocolat blanc en morceaux. Mélange bien et laisse refroidir
  • Monte le reste de crème en chantilly bien ferme. Ajoute la préparation au chocolat doucement.

Le montage des terrines mousse chocolat blanc

  • Dépose deux cuillères à soupe de crumble au fonds des terrines
  • Ajoute une partie de la préparation au chocolat. Mets au congélateur pour 15 minutes.
  • Dès que la crème est prise dispose une couche de fruits coupés en petits morceaux dessus et recouvre du reste du mélange
  • Remets au frais au moins 2 heures.
  • Au moment de servir, décore tes pots de fruits. Rape au dessus un citron vert et termine par quelques feuilles de menthe ou verveine .

Et c’est tout le dessert fraises et mousse chocolat blanc est tellement facile à réaliser. Une base crumble pour le croquant, une couche de chantilly au chocolat blanc pour l’onctuosité et la fraise en morceaux pour les parfums d’été.

Les primeurs Biodyvin à Château Fonroque : mon carnet de Dégustation

Comme chaque année au printemps, les vignerons de Bordeaux présentent le nouveau millésime aux acheteurs et à la presse. Voici en partage les primeurs Biodyvin à Château Fonroque : mon carnet de dégustation en images. Et en bonus les toits de Saint Emilion.

Le cadre de la dégustation : Château Fonroque

Pour présenter leurs vins, les adhérents de Biodyvin se sont installés les 26 et 27 avril dans les bâtiments de Château Fonroque, Grand Cru Classé de Saint – Emilion. Ce fut l’occasion pour les visiteurs d’admirer le nouveau chai du domaine avec son alignement de cuve béton, un très beau travail signé du bureau architecture Gimbert Comme qui a aussi oeuvré à la rénovation de la chartreuse.

Une belle sélection de domaine bordelais

Parmi les 38 domaines présents à Château Fonroque, on comptait naturellement une majorité de vins d’Aquitaine. Voici mes préférés, une courte sélection car malheureusement, je n’ai pas pu tout tester.

Clos Puy Arnaud

Domaine emblématique des vins en biodynamie de la région en appellation Castillon Côtes de Bordeaux.

Thierry Valette, son propriétaire proposait la gamme complète du domaine en partant de sa cuvée bistrot jusqu’au Clos Puy Arnaud, le premier vin, petit bijou de raffinement.

Château Fonroque

Un très beau Saint Emilion, ample mais aux tanins déjà souples et élégants.

Grand Cru Classé de Saint Emilion

Précurseur pour le bio(certification en 2006) et la biodynamie . certification 2008

Château Gombaude Guillot

Un Pomerol décliné en version classique ou plus accessible avec le POM’N ROLL, vin nature élevé en amphore, fruité et facile à boire.

En plus du 2021, Château Gombaude proposait les 2017, 2018 et le magnifique 2016.

Primeurs à Château Fonroque : une sélection de vins d’ailleurs

la manifestation ouverte aux adhérents biodyvin extérieurs à la région bordelaise nous a permis de découvrir de nouveaux vignerons. J’ai testé d’excellents Alsace et remarqué

Domaine Jonathan Didier Pabiot

Vigneron de la Loire qui élève de jolis Sauvignon en parcellaires avec des vinifications adaptées à chaque cuvée.

Domaine Maravilhas

Soleil et Occitanie pour ces vins du Sud-Est. Le Domaine produit du Lirac, du Côte du Rhône Laudin et du Château-Neuf du Pape.

Que retenir de cette dégustation ? En premier, une bonne impression de ce millésime si difficile où la météo s’est acharnée contre les vignerons qui ont beaucoup souffert entre le gel d’avril et le mildiou de l’été. Ensuite la perception renouvelée de la qualité des vins en biodynamie, une méthode qui révèle le fruit. Alors Ce 2021, on en fera pas un vin de garde ( c’est pas grave les volumes sont minimes) mais on le boira avec plaisir.

Visite du Domaine de Neuvic, ferme à caviar en Dordogne

Une ferme à caviar, cela existe en France ? Oui et en voici la preuve, je vous emmène en image me suivre dans la visite du Domaine de Neuvic, ferme à caviar en Aquitaine. Fermez les yeux et imaginez. Nous avons quitté l’autoroute A89 et arrivons au Domaine par la charmante départementale 6089 qui nous conduit dans un paysage de bocage et d’eau à l’entrée du site de la société Huso installée à Neuvic depuis 2011. Nous entrons dans les lieux par la boutique installée dans une ancienne grange où un café d’accueil nous est servi. C’est là que nous rencontrons Brian, notre guide pour la matinée qui va nous mener de bassin en bassin à la rencontre de l’esturgeon, ce drôle de poisson venu de Sibérie. La visite commence par un bref retour en arrière avec une petite histoire du caviar.

La France, quatrième pays producteur de caviar du monde

Longtemps la France a ignoré la caviar, sous-produit de l’esturgeon qui vivait dans nos rivières à l’état sauvage. La révolution bolchévique de 1917, suivi de l’arrivée des russes blancs en France, a tout changé. La légende raconte qu’une princesse russe mis fin à notre ignorance et apporta à l’Aquitaine la connaissance de ce véritable trésor. On se mis alors a pêcher l’esturgeon pour ces précieux oeufs et bientôt les réserves naturelles se sont épuisées mettant en péril une population à la reproduction très lente.

La surpêche a aussi sévi en Iran et Russie, zones traditionnelles de production, au point de faire quasiment disparaître l’esturgeon sauvage et de conduire à l’interdiction de sa pêche en 2010. Ceci encouragea l’élevage et donna un formidable coup d’accélérateur à la filière française.

Un an après l’interdiction, Laurent Deverlanges décide de créer sa ferme aquacole en lieu et place d’un élevage de truite.

Le domaine de Neuvic, une ferme en pleine nature

La visite au domaine de Neuvic est déjà un plaisir pour les amoureux de la nature. On y déambule entre champs et bassins dans un paysage bucolique où rien ne manque pour faire rêver le citadin fatigué de la ville : poules et coqs d’ornement, cochons de race ancienne et chevaux au pré. La ferme est bordée par la rivière de l’Isle dont les eaux très pures viennent alimenter les 12 350m2 de bassin en continu.

L’expérience unique de la capture de l’esturgeon

Une fois raconté l’histoire du Caviar et celle du cycle de production, notre guide nous invite à une rencontre personnalisée avec l’animal. A Neuvic, un bassin est dédié aux visiteurs qui sont conviés à enfiler coupe-vent et waders et à descendre dans l’eau pour aller caresser le noble animal. Et là, c’est parti pour un moment de bonne rigolade car l’animal ne se laisse pas attraper facilement. Pour réussir la photo trophée, il faut se mouiller …. Cela fait des souvenirs et des chouette photos.

Le Brunch caviar du Domaine de Neuvic

Une fois la pêche terminée, nous retournons à la boutique pour l’ultime expérience : la dégustation. Celle-ci se fait très simplement, sans chichi ni manière et cela fait du bien car le produit intimide. Très simplement, Brian nous donne les clés d’une dégustation réussie qui doit se dérouler en trois bouchées.

  • la première cuillère bouscule les papilles de ses nouveaux parfums.
  • A la seconde, les sens déjà préparés vont pouvoir distinguer les saveurs, le goût iodé, beurré si particulier de l’or noir.
  • La troisième bouchée permet de confirmer les sensations.

Pour les Bordelais qui n’ont pas la possibilité de se déplacer, le caviar de Neuvic peut se déguster dans un restaurant écrin de l’hyper centre. Je vous mets le lien ici pour les infos.

Au menu du jour, nous avions en guide d’amuse-bouche des toasts de rillettes d’esturgeons à la truffe et au beurre de caviar. Pour suivre une salade de mesclum enrichie d’esturgeon fumé et en plat oeufs brouillés accompagnés d’un écrase de pomme de terre surmontée d’une généreuse cuillère de caviar. Le bonheur, vraie émotion culinaire que je vous conseille absolument.

Pour organiser votre visite, c’est tout simple, je vous mets le flyer en suivant :

Je vous ai tout dit. Maintenant, c’est à vous de jouer et d’organiser votre visite du Domaine de Neuvic, ferme à caviar en Dordogne. En plus de déguster, vous visionnerez une vidéo qui vous montrera le processus d’élaboration du caviar.

Recette de Chili con carne rapide

En cuisine durable, on améliore les classiques dans le souci de cuisiner de saison avec moins de viande. Voici une recette de chili con carne facile et rapide. Elle met en avant le haricot rouge, une légumineuse riche en fibre et en oligo-éléments. Sa belle couleur donne du peps à nos préparations. L’apport de viande est faible mais suffit à ravir mes gourmands. J’utilise du lard paysan séché dont les parfums corsés suffisent à donner le goût de la viande à mon plat.

Chili sin carne : ingrédients pour 4 personnes

Chili sin carne pour 4 personnes
350 gr de haricots rouge secs
1 oignon de taille moyenne
1 boîte de coulis de tomates de 250 gr
2 piment Jalapeño, à défaut 1/2 cuillère à café de piment en poudre

Cuisiner les haricots rouge et tout autre légume sec en version veggie

  • La veille, rince les haricots et mets les à tremper pour les réhydrater. Si tu le fais deux ou trois jours avant, cela permet aux légumes de commencer à se transformer. ils seront plus tendres et plus digestes. La cuisson en sera moins longue (tu économises du temps et de l’énergie)
  • Fais cuire les fabacées dans une casserole d’eau salée pendant 20 minutes.
  • Dans une poêle, verse l’huile et fais dorer l’oignon découpé en fines tranches. Quand il devient translucide, ajoute les haricots cuits, le coulis de tomate et les deux piments entiers. Laisse mijoter 30 minutes.

Chili con carne

En version carne, tu ajoutes à la préparation précédente 4 tranches de lard coupés en deux, tu continue la cuisson 10 minutes et c’est tout.

Pour faire un plat complet, je sers souvent ce chili avec du riz blanc.

Cette recette de chili con carne rapide se décline en multiples versions. Tu peux remplacer les haricots rouge par des blancs, des pois chiches et même des lentilles. Le plat se réchauffe facilement, il rentre donc très bien dans un menu batchcooking.

Ragoût pimenté de pois chiches et blettes

De la couleur, des saveurs et une note pimentée, rien de mieux pour Twitter nos plats végétariens. Je partage ici une recette librement inspirée d’une soupe espagnole sorte de ragoût de pois chiches et blettes au piment. Mon amie espagnole utilise un piment en poudre, je lui ai substitué une variété plus trendy le Jalapeño mexicain en vogue dans les cantines branchées.

Ragoût de pois chiches et blettes , les ingrédients.

Ragoût de pois chiches et blettes, les ingrédients pour 4 à 6 personnes
1 botte de blette
250 gr de pois chiches secs ou une boite
1 brick de coulis de tomate bio ( en hiver, c’est la meilleure solution)
2 piments jalapeño
1 cuillère à café de cumin entier
1 petit oignon
huile d’olive, sel, poivre

Pois chiches et blettes en plat unique, la recette facile

Dans ma cuisine, j’utilise toujours des pois chiches secs que je réhydrate deux jours à l’avance, cela les rend plus digeste et plus rapide à cuire. Faute de temps, tu peux remplacer par une boîte et dans ce cas, Ne jette pas l’eau de la conserve, on l’utilise en cuisine végétale comme substitut au blanc d’oeuf dans une mousse.

Le ragoût en mode rapide.

  • Commence par éplucher les blettes, retire la peau des côtes, et mets de côté les feuilles vertes. Coupe la partie blanche en tronçons.
  • Mets à cuire dans une casserole d’eau bouillante salée les côtes. Au bout d’1/4 d’heure, enlève à l’écumoire et plonge le vert des feuilles à la place pour 5 minutes max. Les feuilles doivent rester ferme. Puis égoutte.
  • Dans une autre casserole, fais cuire les pois chiches 20 minutes puis réserve.
  • Une fois les légumes précuits, chauffe deux cuillères à soupe d’huile d’olive dans un faitout. Mets l’oignon tranché à dorer avec le cumin.
  • Ajoute, les cotes de blette, les pois chiches et le coulis de tomate.
  • Mélange à la préparation les deux piments coupés en 3 gros morceaux. (En laissant les piments visibles, on peut les écarter au moment de la dégustation)
  • Goûte et au besoin ajoute du sel + 1/2 cuillère à café de poivre moulu.
  • Laisse mijoter 1/4 d’heure.
  • C’est prêt.
  • au moment de servir, incorpore au plat le vert des feuilles qui avec la cuisson courte aura gardé un côté croquant.

Le ragoût pimenté de blettes et pois chiche et blettes fera un plat complet avec un bol de riz blanc. C’est une préparation qui se conserve très bien au frais 3 jours et au congélateur. Une bonne idée pour les adeptes du batchcooking.

Réussir son potager avec Pierre le cultivateur

Réussir son Potager avec Pierre le cultivateur, c’est la promesse d’un ouvrage paru aux Éditions Marabout et c’est mieux qu’un livre de développement personnel. J’en parlais ce matin sur France Bleu Gironde, si tu veux écouter le podcast, c’est ici 👉 France Bleu replay 👈

Je dois l’avouer, j’ai derrière moi des années de vie citadine et bien peu de connaissance en maraîchage. Pourtant chaque printemps me donne des envies de nature, de bons petits légumes et d’herbes fraîches. Dimanche dernier, j’ai craqué, j’ai acheté un bac de plantation, du bon terreau, quelques paquets de graine et l’excellent  : Réussir son Potager.

Pourquoi  j’ai aimé : 

La couverture sympa comme tout

Pierre avec sa bonne bouille, ses joues toutes rondes et son grand sourire, m’a fait coucou depuis la table des libraires. Ca m’a fait chaud au cœur de me dire que j’allais travailler en binôme avec ce gars tout simple. 

La mise en page ludique et colorée 

Réussir son potager, c’est frais et vivant. L’ouvrage est largement illustré de photos, de graphiques et de pas à pas. Ce livre il me parle dans une langue intelligible sans mots savants ni latinisme de professionnel averti. 

Un livre comme un carnet de route, un itinéraire à suivre.

Réussir son potager, c’est mieux qu’un livre de développement personnel. Pierre, il est super cool, dès les premières pages, il me prend la main en bon copain qui va m’aider à affronter  limaces, mildiou et autres ravageurs ou maladie du jardin.  

Pierre, il me ressemble, Lui aussi, n’est pas né une fourche à la main alors il comprend mes questionnements. Je le cite :

« quand on commence un potager, on se pose mille et une questions, on ne sait pas forcément par où démarrer et encore moins comment surmonter certains obstacles. Suivez-moi »

Trop cool Pierre, je suis prête, on commence quand tu veux. Adieu mes années de solitude à pleurer de solitude devant mon jardin en friche. 

Et le contenu ?

parce qu’on est d’accord, dans un livre sur le potager, on parle légumes et pas chemin de vie. En vrai, ce livre il est parfait avec sa méthodologie pour débuter et progresser en trois ans.

Un livre complet en quatre parties

On commence avec Débuter un potager en balayant tous les items: le bon emplacement, le projet, la préparation des parcelles, la rotation des cultures, les outils, les graines, bien semer, l’arrosage, les maladies, les carences, le compost, un plan du potager sur 3 ans et tout ce qu’il y a à faire mois par mois.

Les Légumes, Les herbes aromatiques, Les petits fruits

Ces trois dernières parties sont construites autour de fiches techniques où chaque plante est présentée de façon synthétique avec un encart contenant toutes les informations pratiques et puis en détail : la préparation, la culture, l’entretien, des conseils et des astuces.

Convaincu ? alors courrez vite chez vos libraires acheter Réussir son Potager de Pierre le cultivateur.