Chronique de septembre, les larmes de ma vigne.

Pour cette chronique de septembre, je vous propose de parler de vins. C’est complètement d’actualité au moment où les vendanges viennent de commencer. Le livre du jour, c’est :

Les larmes de ma vigne, si le bio pouvait parler. Editions du Cherche midi.

J’ai aimé ce livre car il apporte

Un témoignage émouvant sur le quotidien d’un viticulteur.

Dans son livre témoignage, Denis Pommier nous fait partager une année dans les vignes. L’histoire commence en mars avec la taille, une activité essentielle dans la conduite de la vigne, plante liane dont la croissance naturelle est à la fois continuelle et anarchique.

On continue par le mois de toutes les incertitudes, avril. A cette période, la vigne vient juste de sortir de son long hivernage. Le viticulteur vit portable à la main, toujours en alerte, l’esprit occupé à analyser la météo. Dès que les températures chutent sous le zéro, c’est la mobilisation générale. Dans le vignoble, tous les hommes se préparent à la lutte. Contre l’ennemi, ils ne disposent pourtant que de moyens limités bougies et botte de foin que l’on allumera au petit matin dans l’espoir fou de réchauffer l’air à proximité des ceps. Parfois Denis Pommier renonce à installer ces dérisoires défenses, laissant la nature décider de la suite.

Ensuite, le livre nous fait traverser les mois de mai, juin et juillet ne donnent pas de répit côté météo. A cette époque, on craint les attaques du mildiou et les orages de grêle. Ce n’est qu’au mois d’août que le viticulteur peut respirer et déjà anticiper sur la récolte à venir.

Septembre dans les vignes, le mois du premier bilan

Dans le vignoble, septembre est le mois crucial où l’on fait les comptes. Certaines années, la nature se montre généreuse, les raisins gorgées de soleil annoncent une belle vendange. Et puis parfois, le destin est contraire, le millésime rebelle.

Il y a des années difficiles et même des années noires. A Chablis on se souvient du gel de 2003, de 2016 et de 2017.

2021 lui aussi sera marqué par une météo cauchemardesque avec un épisode de gel dramatique début avril, des attaques de mildiou et une pluviosité importante en juillet qui vont donner au final de tout petits rendements pour les Chardonnay.

Dans ces années particulièrement exigeantes, le viticulteur bio dispose de moyens limités. Les traitements au cuivre sont lessivés avec la pluie et obligent dont à multiplier les passages dans la vigne. C’est tout la difficulté de la conduite en vert d’une vigne que le livre de Denis Pommier met bien en avant. Il nous explique très simplement pourquoi et à quel moment il a décidé et pu se convertir.

Le choix du bio : ça s’est fait naturellement

Ça s’est fait naturellement. Je le répète comme un mantra à chaque fois qu’on me pose la question, celle qui revient inévitablement dès que je parle de mes vins.

Les larmes de ma vigne, Denis Pommier aux éditions du Cherche midi

Dans un contexte sociétal où le consommateur réclame du bien manger et boire, le livre de Denis Pommier apporte un éclairage intéressant sur le choix du bio ou pas.

Viticulteurs autodidactes, Isabelle et Denis Pommier ont fait le choix du bio il y a une dizaine d’années. La décision s’est prise avec le temps, une fois le domaine installé et pour des raisons aussi nombreuses qu’évidentes. Je citerai les principales :

  • le malaise grandissant d’employer des produits frappés d’une tête de mort et dont l’épandage provoque des dégâts visibles sur l’environnement
  • L’envie de protéger la santé des employés du domaine, de ses enfants.
  • L’apparition de nombreux cas de cancer dans son entourage

Aujourd’hui, Denis Pommier mesure le chemin accompli. Fier d’avoir accroché la petite feuille verte, le logo AB sur ses bouteilles, il n’en reste pas moins discret tellement le parcours a été difficile.

Rencontre avec Isabelle et Denis Pommier à Chablis

Début septembre, j’ai profité d’un voyage professionnel dans en Bourgogne pour aller à la rencontre d’Isabelle et Denis Pommier. Ce fut un joli moment de partage autour de leurs vins.

Les Larmes de ma vigne, un livre à lire absolument.

Pour terminer cette chronique de septembre, j’insisterai sur l’intérêt pédagogique des Larmes de ma vigne. Au fil des mots, nous marchons dans les vignes avec Denis Pommier, nous tremblons avec lui à l’annonce du gel et nous comprenons son métier qui devient encore plus complexe avec le passage à l’agriculture biologique.

Garopapilles, restaurant étoilé Michelin, baisse le rideau

La nouvelle circule sur les réseaux depuis quelques heures, l’aventure Garopapilles s’arrête après huit belles années à porter toujours plus haut l’expérience gastronomique. Ce soir, Bordeaux perd une de ses plus belles tables. Le chef Tanguy Laviale a décroché son étoile et demain la galaxie food brillera moins fort.

Triste et sous le choc, je ne trouve pas les mots pour parler de cette adresse atypique dont je parle pourtant dans ce blog depuis 2014. Et puis surtout par respect pour le chef et son équipe, je ne me hasarderai pas à commenter où expliquer cette décision.

Le chef Tanguy Laviale et sa brigade en janvier 2020

A l’heure de nous dire adieu, j’aimerais simplement remercier le chef Tanguy Laviale.

Le Chef Tanguy Laviale, ⭐️ Michelin star.

Chez Garopapilles, tu as su installer un nouveau concept de restaurant étoilé. Chez toi, rien de guindé, ni dans le décor, ni dans le service, mais de la chaleur, de l’authentique, du vrai et du beau.

En cuisine, de la rigueur, du travail et un bel esprit d’équipe.

Et dans l’assiette, de la créativité, de la passion, du talent à l’état brut. Chez toi, cela commençait très fort, dès les amuse bouches que tu voulais percutantes pour bousculer nos papilles au premier acte. Puis tu tenais la scène de bout en bout gardant le rythme pour mieux nous émouvoir.

Ici quelques images d’un diner chez Garopilles

Merci chef et bravo pour cet incroyable parcours. Pour ceux qui ont manqué les débuts, je le rappelle en quelques mots.

En 2014, Tanguy Laviale ouvre Garopapilles, son premier restaurant en tant que chef-propriétaire, il est seul en cuisine, Gaël Morand, son associé, est à la sommellerie. Quatre ans plus tard, Ils sont cinq en cuisine : le chef, Geoffrey le second, Benjamin à la pâtisserie, Marc aux cuissons et Léa en apprentissage. Camille prend en charge la salle et Gaël a bien étoffé la carte des vins. Le restaurant s’affiche dans tous les news magazines français et étrangers comme un incontournable, même pour les anglais tel le Guardian qui en fait un des 10 of the best restaurants in Bordeaux. En 2018, Le restaurant figure en #1 des eatlist des journalistes et blogueurs. Le succès est là, tous les services affichent complets quinze jours à l’avance. Et en février, ultime récompense, Le Guide Michelin attribue une étoile au restaurant.

La suite, on la connait tous. L’adresse s’installe en haut du podium. L’équipe ne lâche rien, le succès est là.

Ce soir, c’est donc la fin d’une très belle histoire.

Mais c’est aussi le début d’une nouvelle. Au sortir du premier confinement, nous avions échangé sur une nouvelle activité de coaching. Je t’imagine parfaitement transmettre les valeurs qui t’ont portées toutes ces années.

Garopapilles baisse le rideau mais je ne suis pas triste, je sais qu’un jour on te retrouvera.

Good luck Chef.

Mini cake citron et myrtilles 👩‍🍳 🍋

Je suis tellement fan du cake au citron que je j’aime le décliner en version individuelle. Et pour un côté plus gourmand, je lui ajoute des fruits frais. Ici je pars sur une version myrtilles mais on peut aussi ajouter des pommes, poires et naturellement tous les petits fruits rouges.

mini cakes au citron et myrtilles.

Cake citron et myrtilles les ingrédients

🍋 🌿 Cake citron et myrtilles : ingrédients pour 8 personnes – 🌿 🍋
2 citrons bio – important car on utilise le zeste
60 gr de sucre en poudre
3 oeufs
200 gr de myrtilles ou plus…..
300 gr de farine
200 gr de sucre
200 gr de beurre
1 sachet de levure chimique – 1 pointe de sel

Cake citron au fruits frais facile, la recette pas à pas

  • A l’aide d’un épluche tomate, prélève le zeste des citrons, coupe le en fine lamelle. Réserve.
  • Dans une casserole, mets à chauffer 65 gr de sucre et 20 gr d’eau. Quand le mélange bout, ajoute les zestes et mets à confire 5 minutes, ajoute le jus du citron et laisse cuire encore 5 minutes sans laisser prendre couleur.
  • Dans le bol du robot pâtissier, mets le beurre mou, ajoute le sucre et mélange bien.
  • Ajoute à la préparation : les oeufs, la farine et la levure. + 1 pointe de sel.
  • En dernier incorpore les zestes de citron confit.
  • Remplis au 2/3 des moules à muffin et ajoute des myrtilles on top.
  • Mets à cuire à four chaud – 170° – 8 minutes puis 150° 20 minutes. Surveille couleur et cuisson. On vérifie que le gâteau est bien cuit en piquant un couteau dont la lame doit ressortir nette.
  • pour la version grand format, c’est ici : http://lemeilleurdebordeaux.fr/cake-citron-et-thym-ma-recette/

Voilà c’est tout simple mais trop bon. Ce délicieux cake citron et myrtilles fera le bonheur de vos brunchs du dimanche. il aime aussi les picnics sur la plage, les déjeuners de copines et s’invite à la pause café de l’open space. Et bonus la recette se décline aussi avec fruits rouges framboises ou cerises.

Mousse chocolat blanc aux myrtilles

J’ai la passion myrtilles depuis l’enfance, depuis nos vacances dans les Alpes rythmées par les marches en montagnes, les après-midi cueillettes et les soirées confitures. Pour ajouter à mon plaisir, j’ai appris en grandissant les super pouvoirs des petites bille bleues. Connue depuis longtemps pour améliorer la vue, la myrtille, riche en anthocyanes est aussi un super aliment santé. Seul petit bémol, la myrtille sauvage est un mini fruit qui se mérite et qu’il faut aller chercher aux confins de L’Aquitaine, en Corrèze par exemple. Mais l’homme fait parfois de bonne chose, il a planté un immense domaine dans les Landes, à une heure de Bordeaux. Imagine 95 hectares dédiées à la star de nos morning bowls. Après 4 années où le Domaine Dittmeyer et moi, on s’est raté, j’ai pu enfin découvrir l’endroit et me faire un après-midi dans les rangs. J’ai adoré même si l’aventure cette année ressemblait au vendanges en Sauternes, beaucoup de travail de sélection pour ne prendre que les fruits arrivés à maturité. Entre le gel et les pluies de juin, les arbustes manquent de fruit et les grappes sont hétérogènes avec des baies à ramasser et d’autres encore complètement vertes. Mais avec de la patience et un peu de temps, j’ai rempli mon panier et suis rentrée à la maison avec 4,5kg de myrtilles, suffisamment pour m’amuser en cuisine. Voici ma première recette la mousse au chocolat blanc aux myrtilles.

Mousse aux myrtilles, les ingrédients

350 gr de myrtilles
200 gr de chocolat blanc
45 cl de crème fraîche bio entière et liquide
2 citrons verts
3 gousses de cardamome

La recette de la mousse chocolat blanc aux fruits rouges

  • Fais bouillir 15 Cl de crème avec les gousses de cardamome écrasées et le zeste d’un citron.
  • laisse infuser 10 minutes puis passe au chinois
  • Remets à chauffer la crème et ajoute le chocolat blanc en morceaux. Mélange bien et laisse refroidir
  • Monte le reste de crème en chantilly bien ferme. Ajoute la préparation au chocolat doucement.
  • Remplis la moitié de tes verrines avec une partie de la préparation. Mets au congélateur pour 15 minutes.
  • Dès que la crème est prise dispose une couche de fruits dessus et recouvre du reste du mélange
  • Remets au frais au moins 2 heures.
  • Au moment de servir, décore tes pots de fruits. Rare au dessus le second citron et termine par quelques feuilles de menthe ou verveine .

Voilà, cette recette accessible aux débutants fera le bonheur de vos tables d’été. J’aime beaucoup cette recette de mousse chocolat blanc aux myrtilles car elle peut se préparer à l’avance et se décliner en différentes versions. Je l’imagine aussi avec des framboises et tous les autres fruits rouges. Quand au décor, on top, libre à toi de mélanger les fruits selon la saison, abricots, pêches et brugnons viendront apporter une touche soleil à ce dessert.

24 juin : dernière chronique avant de nous dire adieu

Puisque demain, nous partons en vacances, je vous propose de terminer l’année avec un livre Feel good, une histoire de cuisine et de Sud-Ouest, un bouquin facile à glisser dans votre valise. 

Mon gros coup de coeur du moment va à :  Ce que les étoiles doivent à la nuit d’Anne – Gaëlle Huon. 17€90 aux Editions Albin Michel Une jolie histoire de cheffe, de pays basque et d’émotions. On commence dans le drama avec des cœurs brisés, des carrières stoppées net et des coups du sort. On continue avec de l’espoir, de la tendresse pour terminer avec  … Et là je m’arrête. Il vous faudra lire le livre pour connaitre la fin.

Si je reviens au début, je vois

Chronique de juin : Roman Feel good de l’été

Deux histoires emmêlées, deux destins uniques

Il y a déjà Balthazar, le fils d’un paysan pauvre qui un soir de l’été 1951 entre par effraction dans la vie de la fantasque Romy. La belle mène une vie de bohême auprès d’une riche marquise dont la fabuleuse villa et les soirées enchantées sont connus de tout Biarritz. 

Et puis il y a Liz, une jeune cheffe venue au pays Basque sur un coup de tête après avoir perdu réputation et promesse d’étoile lors d’une effroyable soirée où l’inspecteur du Michelin venait juger de sa cuisine. Alors qu’elle semble toucher le fond, la vie met sur son chemin un mécène qui lui donne les clés d’un bistro de campagne à charge pour elle de le transformer en restaurant gastronomique en douze semaines. Voilà que Liz retrouve la niaque de ses débuts et accepte de relever le défi.

A partir de là, l’auteur nous fait vivre les deux histoires en parallèle alternant les chapitres Balthazar avec ceux de Liz. Cette astuce ajoute du suspense, modifie le rythme du récit et excite notre curiosité, notre impatience à clarifier les liens qui unissent les deux histoires. On est pris dans l’intrigue, et bien décidé à ne refermer le livre qu’une fois tournée la dernière page. 

Ce qui m’a plu dans ce livre 

Au-delà du parcours de Liz, dont on comprend très vite qu’elle va réussir son pari, il y a dans le livre un regard très juste sur le monde de la cuisine gastronomique. On parle de réputation massacrée, de trajectoire brisée et de la dureté du monde de la cuisine. Anne-Gaëlle Huon nous emmène de l’autre côté du passe, là où l’on trime dur, là où l’on transpire et se bat pour sortir une belle assiette. 

On y trouve aussi Des seconds rôles attachants

Dans Ce que les étoiles doivent à la nuit, il y a une dizaine de personnages qui gravitent autour des héros. Tous ont traversé des épreuves douloureuses qui les rendent attachants et terriblement humains. Il y a Gwen la blonde jeune femme mère d’une petite Nine, délicate enfant au cœur trop fragile. Il y a Peyo le cuisinier taiseux dont on devine qu’il cache un douloureux secret, Rosa la vielle dame charmante, ses copines les jumelles Léonie et Augustine, Basilio, le commis au talent caché de pâtissier et bien d’autres seconds rôles qui donnent du relief à l’histoire. 

Ce Que les étoiles doivent à la nuit s’emporte sur la plage. Il fait parti des titres que je vous recommande pour cet été. Si vous chercher d’autres titres, c’est ici :

Vous retrouverez dans quelques jours la liste complète sur mon blog https://sophiejuby.com

Crumble aux abricots et amandes, recette pour nos tables de l’été.

Début juin commence la saison des abricots en Aquitaine. Difficile de résister à l’appel de ces petits soleils joufflus qui nous disent mange moi depuis les étals de nos maraîchers favoris. Je me laisse facilement tenter et rapporte à la maison des kilos de fruits dodus. Malheureusement ma gourmandise est souvent punie. Au naturel, le fruit manque souvent de maturité et l’acidité l’emporte sur le sucré. Je ne m’avoue pas vaincue pour autant, j’ai une recette idéale pour faire des faiblesses un atout, c’est le crumble abricot et amande, une recette aussi facile que délicieuse. En voici l’énoncé.

Crumble aux abricots facile : les ingrédients.

Pâte à crumbleabricots pochés
160 gr de beurre doux 80 gr de sucre
120 gr de sucre20 gr d’eau
160 gr de farine1, 2 Kg d’abricot
2 poignées d’amandes entières

Pâte à crumble

  • Mets le beurre à ramollir 1 h à température ambiante dans un grand saladier.
  • Verse le sucre et la farine.
  • Travaille l’ensemble avec une grosse cuillère en bois (j’utilise celle du riz courte et large). Mélange bien et divise les morceaux sans mettre les mains pour ne pas réchauffer la préparation.
  • Quand le mélange est bien fait, termine rapidement en sablant la pâte avec les mains.
  • Réserve au froid au moins 2h . Le mieux, c’est une journée.

Abricot poché

Rien de mieux que de pré-cuire les fruits dans un sirop de sucre pour enlever l’excès d’acidité.

  • Lave et coupe les abricots en quartier. Réserve.
  • Dans une grande poêle, porte le sucre et l’eau à ébullition. Remue pour faciliter la dissolution.
  • Ajoute les abricots et remue le temps que les fruits s’enrobent du mélange sucré.
  • Réserve
  • Rem : Avec des fruits très murs, on peut se passer de cette étape et passer directement à la cuisson du gâteau.
abricots pochés au thym

Crumble aux fruits, la recette

  • Mets à chauffer ton four à 200°.
  • Sors la pâte du frigo et égrène avec une fourchette.
  • Verse dans un grand plat allant au four et mets à cuire 10 minutes.
  • Laisse refroidir puis tranche et divise la pâte en morceaux. vide la préparation dans un bol.
  • Reprends ton grand plat et remplis le des abricots, recouvre de la pâte précuite.
  • Ajoute au dessus les amandes hachées.
  • Enfourne pour 20 minutes à 180°

Les gourmands raffolent de ce dessert soleil qui marche aussi avec les pêches et brugnons. Pour ceux qui aiment, n’hésitez pas à parfumer le dessert. Quelques feuilles de thym ou de menthe hachée viendront apporter une délicate note herbacée et pour les amateurs une petite touche de lavande donnera une note Sud-Est. Alors faites vous plaisir, faites des essais. Aucun risque de lasser votre petite famille avec ce crumble abricot et amandes.

Rillettes de poisson frais aux herbes du jardin

Buffet froid, apéro prolongé, en été on oublie le traditionnel diner pour des repas informels à base de recette fraîcheur. Grande fan du duo vin blanc tartine, je partage ici ma recette de rillettes de poisson aux herbes du jardin. Rien de compliqué dans cette préparation où je combine un merlu cuit au court-bouillon avec du fromage frais aux herbes.

Rillettes de merlu au fromage frais

Rillettes de poisson frais : les ingrédients pour 6 à 8 personnes
1 merlu de 800gr ou un pavé
Herbes aromatiques pour court bouillon
150 gr de fromage blanc artisanal
1 citron bio
1 oignon nouveau haché
huile olive, sel, poivre
8 brins de ciboulette, 8 brins de persil, 3 feuilles de menthe et un peu de thym

Recette de rillettes de poisson maison

  • Commence par mettre de l’eau à chauffer dans un grande casserole avec 1 poignée de gros sel et des herbes aromatiques. Laisse bouillir 5 minutes.
  • Plonge le poisson entier (après l’avoir vidé et lavé). Laisse cuire 10 minutes feu éteint. Vérifie la cuisson au couteau, la chair doit se détacher facilement. Naturellement le temps de cuisson augmente pour un poisson plus gros.
  • Egoutte et laisse refroidir. Puis enlève la peau et prélève les chairs que tu vas écraser à la fourchette.
  • Dans un grand bol, mélange le fromage blanc, l’oignon nouveau haché et les herbes. (Garde une cuillère d’herbe pour décorer ton plat)
  • Ajoute le jus de citron, 2 cuillères d’huile d’olive et du sel et du poivre
  • Remue bien puis ajoute le poisson et mélange bien.
  • Goute et rectifie.
  • Décore avec le reste d’herbe et mets au froid.

On peut s’amuser avec les herbes. J’ai essayé avec de la roquette et cela fonctionne très bien.

Ces rillettes de poisson se conservent deux jours au frigo. Je les sers sur des tranches de baguette grillées à l’apéritif. On peut aussi en faire une jolie entrée à l’assiette. La préparation au centre, moulée en quenelle ou en cercle à l’aide d’un emporte pièce et accompagnée de tomates et de roquette.

La Zoologie, nouvel hôtel avec rooftop, spa et terrasse cachée

Invitée à découvrir La Zoologie, un nouvel hôtel du cours de la Marne, je suis tombée sous le charme de ce lieu unique et atypique. Imaginez, un ancien bâtiment universitaire construit en 1903, abandonné depuis longtemps et reconverti en hôtel de luxe au coeur d’un quartier populaire en pleine restructuration. Pensez à une décoration contemporaine gaie, colorée et design et vous avez la Zoologie, un hôtel et beaucoup plus. Je vous dit tout ici.

L’hôtel la Zoologie et sa monumentale entrée gardée de sculptures contemporaines, photo ©sophie juby

Le choix audacieux du secteur Gare Saint Jean, Bordeaux

Il fallait en avoir de l’audace pour implanter un hôtel de luxe au coeur d’un quartier populaire, loin de Bordeaux centre et de son triangle d’or. Visiblement François et Hélène Touber n’en manquent pas, ni de vista d’ailleurs. Car depuis les débuts du projet, il y a déjà six ans, le cours de la Marne a bien changé. En particulier, la ville a ouvert face à l’ancien Institut de Zoologie une allée piétonne paysagée de 2700 m2 permettant la liaison entre les places Dormoy et Meunier pour rejoindre les Quais. La Zoologie bénéficie désormais d’une vue dégagée sur un véritable jardin urbain avec vastes pelouses où il fait bon se reposer. On imagine aisément le touriste en visite à Bordeaux se promener le long de cette voie verte, découvrir la monumentale église Sainte Croix et finir sur les quais qui le mèneront au centre ville.

C’est une des sources d’étonnement d’un séjour à la Zoologie et il y en a bien d’autres à commencer par l’architecture et l’aménagement intérieur conçus dans le respect des origines, des volumes et des éléments de décor anciens tout en apportant confort et nouvelles technologies.

Un décor à l’équilibre entre sobriété et exubérance

Dès l’entrée, le visiteur de passage pénètre dans un monde singulier où se mêlent le neuf et le vieux, le passé de bâtiment universitaire et la belle modernité d’un hôtel de luxe. Nos hôtes ont conservé la construction originelle avec sa façade de pierres et de briques rehaussée d’un magnifique fronton ouvragé. Il lui ont ajouté deux ailes à l’architecture contemporaine pour créer un ensemble en U dont le centre est habité d’un jardin exotique. Pour cette rénovation, ils ont utilisés des matériaux bruts : béton ciré, béton brut, acier, verre et bois en conservant certains éléments de caractère ancien comme les superbes sols en carreaux de ciment de l’entrée, les inscriptions murales ou les magnifiques escaliers en pierre.

Côté mobilier : meubles de designer et oeuvres naturalistes façon cabinet de curiosité

Je pourrais disserter des heures tant il y a dire sur la décoration de l’hôtel. Les propriétaires ont travaillé en esthète dans un souci extrême du détail. Dans les chambres, tout participe à l’ambiance, les luminaires, les tentures murales, les fresques tapisserie et même le plateau d’accueil avec sa bouilloire en métal peint et ses verres colorés.

Une offre de restauration 7/7

L’hôtel dispose de nombreux spots de restauration que le visiteur pourra découvrir selon l’heure du jour et l’envie du moment.

Dans le bâtiment ancien, on trouve un bar avec son comptoir en marbre italien et un restaurant ou travaille sous nos yeux Renan Ozon et sa brigade. Le chef qui a notamment travaillé chez Marius et Jeanette à Paris affectionne les produits de la mer qu’il va chercher directement en criée. C’est d’ailleurs du poisson que j’ai testé dans la formule du jour, un maquereau servi avec une poêlée de légumes.

Nous avons déjeuné en terrasse, protégé de la ville, au calme du jardin extraordinaire, véritable poumon vert au coeur de l’hôtel. C’est une des belles surprises de l’endroit qui cache derrière sa façade classique un monde joyeux et coloré. Avec le rooftop qui ouvrira très vite, la terrasse cachée de la Zoologie mérite d’entrer dans la short list de nos adresses favorites. Car ne nous trompons pas, cet Hôtel s’adresse autant au bordelais qu’aux touristes de passage.

ici, on déjeune en terrasse au centre du jardin exotique, planté de variétés rares.

Un véritable lieu de vie pour les bordelais

Plus qu’un hôtel à dormir, la Zoologie offre un cadre aux bordelais pour se détendre, se restaurer et partir à la découverte de la ville. J’imagine aisément passer un moment en terrasse puis partir en balade dans le Bordeaux coloré des Capucins. J’y ferai mon marché puis délaisserait le ventre de la ville pour gagner Saint Michel et retourner vers Bordeaux centre.

L’autre option, c’est de s’offrir un moment à soi en profitant de l’espace détente qui dispose d’un bain bouillonnant, d’un sauna, d’un vaste hamman. Avec son entrée indépendante de l’hôtel, le spa de la Zoologie permet de venir se faire dorloter en journée et de déjeuner d’un Bota-bowls végétariens où d’un Zoo-bowls.

Le regard de Sophie Juby sur la Zoologie

Vous l’avez compris, j’ai adoré la Zoologie et son univers dédié aux sciences naturelles et au voyage, un thème qui fait sens à Bordeaux ville maritime enrichie par le commerce avec les îles. C’était une belle idée de s’appuyer sur le passé pour aller vers l’avenir et prendre une place de choix dans le nouveau Bordeaux dont l’histoire s’écrit désormais au sud dans le nouveau quartier d’Euratlantique.

Hôtel la Zoologie

📬 151 cours de la Marne

Réservation : https://www.hotelzoologie.com

☎️ 05 53 06 99 17

⏰ ouvert 7/7 du petit déjeuner au dîner

🍽 Menu du jour le midi 25 €

Chronique de Juin : Les recettes de la vie, de Jacky Durand

Dimanche 20, nous fêterons les papas, les darons, les padrés. Alors pour cette chronique de juin, j’ai envie de vous parler de cette relation unique qui lie un fils et son père. Dans les recettes de la vie de Jacky Durand, on est en plein dans le sujet, dans l’évocation pudique d’un amour si particulier fait d’admiration pour l’homme et de respect pour le patron-ouvrier. 

Chronique de Juin sur France Bleu Gironde : les recettes de la vie de Jacky Durand

Une histoire de cuisine et de transmission

Le récit commence la nuit où le père, chef-propriétaire du Relais fleuri s’éteint doucement sur son lit d’hôpital, les poumons rongés d’un excès de cigarette. Julien, son fils au moment des aux revoir refait le chemin de leurs vies depuis le temps du CM1 où la mère est partie. Il repart au pays de son enfance quand l’équipe du restaurant lui tenait lieu de famille. 

Au centre on trouve le père, cuisinier-artisan, toujours vêtu d’un jeans, d’un t-shirt blanc et d’un tablier bleu, pieds nus dans ses gros sabots noirs, la gitane au coin du fourneau et la passion cuisine chevillée au corps.  A ses côtés, on trouve lulu le fidèle commis, compagnon de toujours depuis leur rencontre en Algérie pendant la triste guerre. Lulu le solitaire et sa vieille mobylette. Il y a aussi Nicole la serveuse au grand coeur qui fait aussi office de mère de substitution. Et c’est trois là s’entendent sans se parler pour faire tourner le bistro. On y sert une cuisine populaire à une clientèle d’habitués.

La dure vie de chef-propriétaire.

On travaille dur au bistro et l’on vit simplement. Les plaisirs de la vie, c’est la brioche du dimanche, c’est le pâté de campagne qu’on fait le samedi pour tenir la semaine. Le chef travaille sans recette, ni pesée. Il cuisine d’instinct des plats généreux qui nourrissent son homme mais n’enrichissent pas le chef. Alors pour son fils, le père voudrait une vie meilleure, loin des fourneaux.

Mais Julien, la passion, il l’a reçu en héritage et il entend bien en faire son métier. Alors patiemment, il se forme, le soir après l’école, il reproduit les recettes du père. Celles que la mère a écrite sur un cahier recouvert de cuir et qui a disparu avec elle. 

La relation père-fils reste au cœur du roman. Elle se distend quand le jeune bachelier part faire ses études à Dijon puis se consolide quand le jeune homme choisit de revenir au Relais Fleuri. 

Il y a d’autres figures à découvrir dans le récit. Il y a Hélène, la mère agrégée de lettres et bien d’autres visages qui font le sel du roman. Quant à la touche finale, je ne la dévoile pas, je vous invite à la lecture des recettes de la vie, une court roman disponible en format poche.

Les recettes de la vie

Collection poche . Folio

Prix 7,50€

Cake citron et thym, ma recette

Quand revient le temps des escapades et des picnics, je ressors une recette de gâteau à voyager. Dans ce registre, le cake citron et thym reste mon préféré. Facile à réaliser et à transporter, il fait le bonheur de nos déjeuner sur la plage. Avec son délicat parfum de thym, il annonce les vacances et nos sorties en bateau.

Ici ma recette pour un cake 8 à 10 personnes.

Cake citron, thym et verveine citron

Cake citron et thym les ingrédients

🍋 🌿 Cake citron et thym : ingrédients pour 8 personnes – 🌿🍋
2 citrons bio – important car on utilise le zeste
60 gr de sucre en poudre
3 oeufs
20 cl de crème liquide
Herbes fraîches : thym ou/et verveine citron.
300 gr de farine
200 gr de sucre
100 gr de beurre
1 sachet de levure chimique – 1 pointe de sel
Cake d’été aux parfums de verveine-citron et thym

Cake citron facile, la recette pas à pas

  • A l’aide d’un épluche tomate, prélève le zeste des citrons, coupe le en fine lamelle et mets à confire 10 minutes avec le sucre -65 gr- et le jus . Surveille bien que l’ensemble ne brûle pas. J’ai tendance à aller vers le caramel – 😄 Cela se voit sur ma photo à la couleur du gâteau. Laisse reposer.
  • Dans une autre casserole, mets la crème à chauffer avec les herbes et laisse infuser 10 minutes feu éteint.
  • Dans le bol du robot pâtissier, mets le beurre mou, ajoute le sucre et mélange bien.
  • Ajoute au mélange beurre-sucre : les oeufs, la crème passée au chinois, la farine et la levure. + 1 pointe de sel.
  • Mélange bien
  • Mets à cuire à four chaud – 180° – 20 minutes puis 150° 30 minutes. Surveille couleur et cuisson. On vérifie que le gâteau est bien cuit en piquant un couteau dont la lame doit ressortir nette.

Ce délicieux cake citron s’emporte partout. il aime les picnics sur la plage, les déjeuners de copines et s’invite à la pause café de l’open space.