Les Primeurs 2017 au Château de la Dominique

Comme chaque année, depuis sept ans, Château la Dominique accueillait Les Clés de Châteaux de Dany et Michel Rolland pour la semaine des primeurs.Dans le chai de vinification transformé en salle de dégustation, les acheteurs du monde entier pouvaient tester les 200 vins vinifiés par l’équipe de Michel Rolland.

Paolo Basso, un collaborateur des Clés de Châteaux,  Michel Rolland

Pour cette édition 2018, les clés de châteaux avaient placé l’événement sous le signe de la sommellerie. Chaque jour, un meilleur sommelier du monde, est venu rencontrer les acheteurs et répondre aux questions des journalistes et blogueurs. L’avis de ces extraordinaires dégustateurs prenait tout son sens pour ce millésime 2017 qui s’avère multiple et complexe. Paolo Basso, meilleur sommelier du monde 2013, l’invité du mardi, nous a recommandé d’aborder le millésime avec prudence et sans a priori.

 

Il faut parler des problèmes, il faut aussi parler des réussites.

Certes un épisode extrêmement violent de gel a dévasté une bonne partie du vignoble bordelais en avril. Un certain nombre de propriétés a perdu la quasi totalité de leur récolte et nombreuses ont gelé partiellement. Pour les autres, l’année a pu se dérouler relativement normalement.

Au final, 2017 sera certainement l’année de la chance, du terroir et des hommes. La chance a épargné certains domaines. L’exposition aux vents dominants, le terroir ont aussi parlé dans un rappel douloureux des qualités intrinsèques des terres. Souvent, les vignes en bordure de fleuve, les hauts de coteaux sont sortis indemnes. Les sols sableux, les fonds de croupes ont été les plus durement touchés.

Le millésime a demandé encore plus de travail et de réflexion. Ici et là, la vigne est repartie après le gel. Tout l’art du vigneron aura été alors de gérer les ceps concernés et de décider de leur sort. On pouvait écarter les raisins au profit du second vin, les conserver en totalité ou partiellement. La qualité du tri lors de la récolte s’est avérée cruciale.

Et le vin ? Si on oublie ce surcroît de travail, le 2017 révèle de bonnes surprises. Comment les découvrir ?

Comment voir dans un vin jeune, un futur vin d’excellence ?

Voici la réponse de l’expert, Paolo Basso sur la difficulté de la dégustation en primeur.

 C’est comme les entraineurs dans le sport qui doivent réussir à identifier le champion dans un enfant. Il y a le talent et le caractère…. Il faut arriver à déceler le caractère du vin, le style et voir s’il a les paramètres qu’il nous faut, l’acidité, l’alcool, les tannins, l’extraction. Il faut examiner les paramètres techniques et le style du vin. Avec l’expérience, on va pouvoir dire : C’est un vin qui aura du potentiel, qui va se développer ou c’est un vin qui va monter pendant 5, 6 ans et qui atteindra son apogée sans pouvoir donner plus que cela.

La dégustation en primeur, c’est un exercice très difficile qu’on apprend au fil des ans. Il faut être capable de voir dans un jeune, le futur champion.

 

En 2017, des champions, il y en aura. Je laisse les dégustateurs professionnels nous en donner la liste. Dans les semaines à venir, ils vont donner leurs notes, leur palmarès.

Voici le top du critique américain James Suckling. Dans sa notation, 78 Châteaux sont notés 95 ET+ . Pour un millésime annoncé difficile, c’est déjà très bien.

 

1.              Aile dArgent Bordeaux Blanc 2017,  

95-96

2.              Château Angélus, St-Emilion 2017,  

95-96

3.              Château Ausone, St-Emilion 2017   96-97

96-97

4.              Château Beauséjour Duffau-Lagarosse St-Emilion 2017   95-96

95-96

5.              Château Bélair-Monange St-Emilion 2017  

94-95

6.              Château Bellevue St-Emilion   

94-95

7.              Château Calon-Ségur St.-Estèphe 2017    

94-95

8.              Château Canon St-Emilion 2017   

94-95

9.              Château Canon-la Gaffelière St-Emilion 2017   

94-95

10.           Château Certan de May Pomerol 2017  

94-95

11.           Château Cheval Blanc St-Emilion 2017  

97-98

12.           Château Cos dEstournel Bordeaux Blanc  2017  

96-97

13.           Château Cos dEstournel St-Estèphe 2017  

97-98

14.           Château Dufort-Vivens Margaux 2017  

94-95

15.           Château dYquem Sauternes 2017  

98-99

16.           Château Figeac St-Emilion 2017,  

95-96

17.           Château Gazin Pomerol 2017  

94-95

18.           Château Guiraud Sauternes 2017  

94-95

19.           Château Haut-Bages -Libéral   Pauillac 2017

94-95

20.           Château Haut Bailly, Pessac-Leognan 2017  

94-95

21.           Château Haut Batalley, Margaux 2017  

94-95

22.           Château Haut Brion blanc Pessac 2017  

94-95

23.           Château Haut Brion, Pessac 2017  

95 -96

24.           Château Hosanna Pomerol 2017  

95 -96

25.           Château lEglise Clinet Pomerol 2017  

97-98

26.           Château LEvangile Pomerol 2017  

94-95

27.           Château la Conseillante Pomerol 2017  

94-95

28.           Château La Fleur-Pétrus Pomerol 2017  

95-96

29.           Château la Gaffelière, St-Emilion 2017  

94-95

30.           Château la Mission Haut-Brion blanc, Pessac-Léognan 2017  

96-97

31.           Château la Mission Haut-Brion, Pessac-Léognan 2017  

95-96

32.           Château la Violette, pomerol 2017  

94-95

33.           Château Lafaurie-Peyraguey Sauternes 2017  

94-95

34.           Château Lafite Rothschild, Pauillac 2017  

97-98

35.           Château Lafleur, Pomerol 2017  

97-98

36.           Château Larcis-Ducasse, St Emilion 2017, 

94-95

37.           Château Larrivet-Haut-Brion Pessac-Leognan 2017  

94-95

38.           Château Latour Pauillac 2017  

98-99

39.           Château le Bon Pasteur, Pomerol 2017  

94-95

40.           Château le Pin Pomerol 2017  

96-97

41.           Château Léoville Barton, St-Julien 2017 

94-95

42.           Château Léoville Las Cases St Julien 2017  

96-97

43.           Château Léoville Poyferré St-Julien 2017  

95-96

44.           Château les Carmes-Haut-Brion, Pessac-Léognan 2017  

94-95

45.           Château Lynch-Bages, Pauillac 2017  

95-96

46.           Château Malartic-Lagravière, Pessac-Léognan Blanc 2017   94-95

94-95

47.           Château Malescot-St-Exupéry Margaux 2017, 

95-96

48.           Château Margaux, Margaux 2017 

97-98

49.           Château Monrose St-Esthèphe 2017, 

96-97

50.           Château Mouton-Rotschild Pauillac 2017   97-98

97-98

51.           Château Palmer, Margaux 2017   97-98

97-98

52.           Château Pape-Clément Blanc, Pessac-Léognan 2017  

97-98

53.           Château Pape-Clément, Pessac-Léognan 2017  

95-96

54.           Château Pavie St-Emilion 2017   

96-97

55.           Château Pavie-Decesse St-Emilion 2017   95-96

95-96

56.           Château Pavie-Macquin St-Emilion 2017  

94-95

57.           Château Péby-Faugères St-emilion 2017   95-96

95-96

58.           Château Petit-Village Pomerol 2017   94-95

94-95

59.           Château Pétrus, Pomerol 2017   97-98

97-98

60.           Château Pichon Longueville Lalande Pauillac 2017  

95-96

61.           Château Pichon Longueville Baron Pauillac 201  

95-96

62.           Château Pontet-Canet, Pauillac 2017  

96-97

63.           Château Rauzan-Ségla Margaux 2017  

94-95

64.           Château Rieussec Sauternes 2017,

 

97-98

65.           Château Rocheyron St Emilion 2017  

94-95

66.           Château Smith Haut Lafitte Pessac-Léognan 2017   

95-96

67.           Château Smith Haut Lafitte Pessac-Léognan 2017 blanc 

96-97

68.           Château Suduiraut Saiternes 2017  

97-98

69.           Château Troplong-Mondot St-Emilion 2017 

95-96

70.           Château Trotanoy Pomerol 2017  

96-97

71.           Château Trotevieille St Emilion 2017  94-95

94-95

72.           Château Valandraud Bordeaux Blanc 2017  

94-95

73.           Château Valandraud St Emilion 2017  

94-95

74.           Domaine de Chevalier, Pessac-Léognan blanc 2017  

96-97

75.           Enclos Tourmaline Pomerol 2017  

95-96

76.           La Mondotte St Emilion 2017  

96-97

77.           Pensées de Lafleur Pomerol 2017 

94-95

78.           Vieux Châteu-Certan, Pomerol 2017  

97-98

 

 

 

 

Les Halles de Bacalan, un modèle ?

Dans le quartier en plein renouveau des Bassins à Flots et face de la Cité du Vin, les Halles* inaugurées en novembre 2017 ont immédiatement trouvé leur public. Les Bordelais adorent l’endroit et son offre de restauration rapide comme on en trouve à Barcelone ou à Lisbonne. En premier, il y a le superbe bâtiment avec ses façades entièrement vitrées et habillées de claustra en bois. Il est partagé entre une brasserie, 23 stands et des espaces pour manger comme au comptoir. Ensuite, il y a l’ambiance authentique et conviviale, un lieu ouvert où l’on peut laisser les enfants courir partout. Le concept répond parfaitement aux attentes des trentenaires en quête de lieux décontractés.

Partenaire de cette réussite éclair, la Chambre de Commerce de Bordeaux y a organisé la journée annuelle de MANACOM. Le 22 mars, les managers du commerce en Nouvelle Aquitaine sont venus découvrir ce bel exemple de reconquête d’un quartier longtemps délaissé. Francoise Duclos, animatrice de Manacom, avait imaginé le programme : la visite des Halles, un déjeuner in situ et une conférence débat autour de six projets similaires appuyés sur des constructions neuves ou des rénovations.

Les 60 permanents et élus venus de Châtellerault, Guéret, Saintes, Angoulême, Bergerac, Mont-de-Marsan, Blanquefort, Biganos ou encore Bayonne ont pu échanger avec les commerçants, artisans et producteurs présents. On a parlé produits locaux, mais aussi fréquentation et investissements. Le déjeuner a permis de tester les spécialités du Carreau des Producteurs, un stand assez atypique car géré conjointement par la chambre d’agriculture et des producteurs. C’est peut être le stand le plus authentique de ces Halles de Bacalan, Sur le Carreau des producteurs se relaient 5 agriculteurs de la région. Ils proposent à la vente les produits de 25 fermes des environs. On y trouve de l’épicerie fine, des truites d’élevage, du porc label rouge, de la volaille etc … Et surtout on peut y déguster un plat du jour au bon goût de terroir.

Passé le moment de convivialité autour des spécialités régionales, les participants étaient conviés à l’étage à une conférence animée par Bertrand Cousin, responsable du développement économique de la ville de Talence. Les projets des villes de Talence, Anglet, Biarritz, Dax, Limoges et Pau ont été présentés. Tout les intervenants ont insisté sur la problématique des centres villes déstabilisés par la montée en gamme des hypermarchés et par la disparition des commerces de bouche au profit d’entreprises tertiaires. Face à une diminution de l’activité commerciale et une augmentation des locaux vides dans les emplacements bis, certaines mairies ont décidé de relever le défi et de ne pas laisser les choses aller plus mal.

La création ex nihilo de Halles couvertes ou la rénovation de l’existant s’est imposée comme une solution intéressante pour un retour des commerçants de bouche. Avec eux, le centre ville retrouve une activité au quotidien. Des six exemples objet d’analyse, il ressort un certain nombre de facteurs clés de succès. En premier, il convient de veiller à l’équilibre de l’offre entre les halles et les commerces alentours mais aussi entre producteurs et revendeurs. Priorité sera donné au produit local, à la qualité.

Ensuite, les managers du commerce recommandent de fédérer toutes les énergies. Il est fait mention de règles de fonctionnement, de règlement intérieur pour imposer à tous des horaires d’ouverture élargis. Le dimanche semble apporter le surcroit de chiffre d’affaires indispensable à la rentabilité commerciale des nouveaux projets. Ce jour-là, les deux clientèles locales et de passage se retrouvent.

Enfin le recours à une l’entreprise privée pour la gestion des lieux, à Bordeaux et Talence Biltoki, apporte un savoir faire intéressant en matière d’animation commerciale. La clientèle plébiscite les soirées à thème, les fêtes gastronomiques authentiques et populaires. A Bordeaux, le succès des Halles de Bacalan le confirme. Le public gâté d’une métropole régionale se déplace en nombre si on lui offre un espace convivial. Dans une ville où l’offre en matière de restauration explose, il reste encore de la place pour de nouvelles initiatives. A croire même que l’essor de l’offre entraine celle de la demande, un cercle vertueux qui pourrait tenter des villes moyennes en recherche d’un second souffle.

 

* Les halles de Bacalan n’ont pas un statut de marché municipal. Les opérateurs, constructeur et responsable opérationnel sont des entreprises privées. Elles gèrent les Halles comme un centre commercial avec pour les commerçants présents un droit d’entrée de 50 000€ et une redevance sur le chiffre d’affaires.

 

Les Halles de Bacalan

  • 149 Quai de Bacalan
  • Du mardi au vendredi de 8h à 14h30 et de 17h30 à 20h30 (22H vendredi)
  • Samedi 8h à 22h et dimanche 8h à 15h.

 

Stop au Gluten Bashing, oui au pain sans additif.

Sans gluten, sans lactose, la vie serait plus belle et plus légère. Les stars nous montrent la voie, les régimes sans fleurissent. J’ai franchi le pas après un voyage de huit jours en compagnie d’une amie médecin. Elle m’avait convaincu des bienfaits de ce mode d’alimentation. J’ai tenté de supprimer le pain, la pizza, les gâteaux et les pâtes il y a presque 5 ans. Seulement, voilà, je suis complètement française. J’adore le pain, m’en passer est une vraie privation. Alors j’ai cherché une autre voie.

Je me suis d’abord posé les vraies questions, suis-je vraiment intolérante au gluten ? Peut-on parler de véritable allergie me concernant ? Non, alors pourquoi l’ai-je abandonné ? J’avais remarqué être dans un état second après avoir mangé une pizza à croûte épaisse. J’ai connu la désagréable sensation d’avoir mangé une brique, de passer mon après-midi à essayer de digérer. J’ai renouvelé l’expérience et fait le même constat. Quand j’ai supprimé le pain de mon alimentation, je me suis sentie plus légère. Il faut avouer que sans pain, moins de charcuterie, pas de fromages et beaucoup d’autres aliments qui apportent du gras et de la fatigue digestive. En augmentant de façon quasi automatique ma consommation de légumes, je ne pouvais que me sentir mieux.

Sans pain, sans farine de blé, tout semblait aller pour le mieux. Sauf que quelque part, je nourrissais une grande frustration. Je rêvais d’un petit déjeuner pain beurre confiture. Je me serais vendue pour un bon sandwich jambon beurre. Alors comment concilier bien-être et gourmandise ?

En cherchant sur la toile, j’ai trouvé un début de réponse. Il apparaît que le pain d’aujourd’hui serait enrichi en gluten et autres adjuvants de panification. La dérive technologique des années 80 n’a pas épargné le monde de la boulangerie. Après les chais, les laboratoires ont investi le fournil avec leur accélérateur de fermentation. Cela expliquerait la moins bonne assimilation par l’organisme. Il suffirait donc de revenir à des fabrications sans additifs pour concilier bien-être et plaisir.

J’ai réintroduit le pain dans mon alimentation sous forme de pain bio, de pain complet. A dose raisonnable, je constate que tout va bien. J’ai complètement changé mes habitudes d’achat. Je réserve mes craquages. Désormais, je fréquente essentiellement les boulangers adeptes du pain naturel fabriqué à base de farine sélectionnée bio ou sans additif. J’ai quelques superbes adresses. Je t’ai déjà parlé de Pain Paulin au Cap Ferret. https://lecapferretdesophiejuby.wordpress.com/2017/06/24/pain-paulin-boulangerie-resolument-bio-de-petit-piquey/

Je trouve aussi un excellent pain bio au marché du dimanche matin de Mérignac Mondésir. Et si j’ai un coup de cœur, je fais des kilomètres pour aller chercher Le Produit. C’est le cas pour les pains de Sylvain Marie à Libourne, un néo boulanger connu pour son pain pavé le Truc et que j’ai découvert grâce à son brioché sarrasin.

Venu à la boulangerie en seconde vie professionnelle, Sylvain Marie a la curiosité de ceux qui ont choisi de faire un produit juste. Son approche expérimentale de la panification lui a permis

Sylvain Marie, Boulanger artisan à Libourne

de s’affranchir des règles de la méthode industrielle des années 80. Un peu par hasard, un jour où tombé en panne d’adjuvant, il a réussi un pain au naturel. Il a alors compris que le pain pouvait se faire sans additif. Puis il a travaillé ses recettes, ses méthodes. Il a trouvé le chemin de la fermentation en froid masse, une méthode douce qui permet au pain de développer tous ses arômes.

Pour les curieux, voici un lien vers un site qui explique très bien le processus

Pain au levain en pousse lente

 

 

En bonus je te donne aussi le lien pour aller voir la fabrication du brioché sarrasin, une gourmandise addictive servie à la table étoilée, Les Belles Perdrix, en petite attente. Son parfum très caractéristique, son feuilleté croquant, son goût de galette au beurre me transporte en Bretagne dès la première bouchée. J’adore.

[embedyt] https://www.youtube.com/watch?v=D-5k23MKpyY[/embedyt]

 

Pour conclure, je te suggère de ne plus te priver de pain. De ma visite chez Sylvain Marie, je suis rentrée les bras chargés de spécialités au sarrasin, complet, aux mélanges de graines. J’ai organisé pour le diner du soir un apéro régressif autour du pain. Mes hommes ont adoré et personne ne s’est senti mal. Alors Stop au Sans Gluten. Oui à une consommation raisonnée. Oui à une farine de petit moulin. Oui au pain sans additif, sans mélasse, sans gluten rajouté et sans acide ascorbique.

Les pains de Sylvain Marie en dégustation avec un joli Crozes- Hermitage en Biodynamie de David Raynaud

Koeben, les nouveaux horaires du restaurant.

Super nouvelle pour les fans de Koeben et de la cuisine scandinave. Désormais, le restaurant sera ouvert le soir les jeudis, vendredis et samedis. Au programme toujours une cuisine centrée sur le saumon et le hareng. Ici, le poisson emblématique de la baltique se déguste en trois façons : nature accompagné d’oignon rouge et d’œuf mimosa, mariné dans une réduction de betterave parfumée aux épices où nappé de sauce curry. Mais surtout, un menu à 25€ autour d’une cuisine familiale aux accents du Nord. L’autre belle surprise, c’est l’arrivée d’un chef pâtissier Yannick. Avec l’aide d’Ann-Sophie, il va seconder Peter Johansen et nous préparer chaque jour des spécialités de l’Europe du Nord ou des classiques français. J’ai testé un délicieux cheesecake et un incroyable Royal, dessert chocolat et praliné, mon préféré.

L’équipe de Koeben. Peter , lucien, Ann-Sophie et Yannick

Bonus : Koeben fait salon l’après-midi pour une pause thé + gâteau

 

Koeben

  • 32 rue du Palais Gallien
  • 09 86 15 02 20
  • Du mardi au samedi le midi.
  • Du jeudi au samedi le soir, brunch le dimanche 33€
  • Menu 17€ le midi, 25€ le soir

L’Hôtel le Burdigala, le Boutique Hôtel du quartier Mériadeck

Hier soir, nous fêtions les 30 ans du Burdigala, un des fleurons de l’hôtellerie Bordelaise. Le programme de la soirée comprenait un escape game, un défile de mode de la marque Tara Jarmon et plusieurs animations autour du vin. J’ai tenté le Casino du vin avec ses épreuves de dégustation à l’aveugle, un grand moment. Nous avons dégusté, parié, voyagé, beaucoup ri et fait de belles découvertes avec les vins étrangers. Au passage, nous avons admiré le nouveau décor du quatre étoiles, propriété de la chaîne Inwood depuis 2016. Mandaté pour repenser les espaces d’accueil, Oscar Ono, décorateur parisien, a transformé le lobby, le restaurant et le bar.

Les 30 ans du Burdigala en présence de la Famille Bize, propriétaire de L’Hôtel, d’Alain Juppé, maire de Bordeaux, de Laurence Dessertine, maire adjoint de Bordeaux centre et de Stéphane Delaux, adjoint au maire en charge du Tourisme.

Dans un esprit très boutique Hôtel, il a apporté une touche design, une modernité maîtrisée. Pour ouvrir le Burdigala sur la ville, il a crée une terrasse en prolongement du bar. Elle offre un espace dedans dehors en respectant l’intimité des convives. Côté rue, une façade à clair voie les protège des regards extérieurs tout en laissant entrer la lumière et la fraîcheur. Avec cette proposition, le décorateur répond parfaitement aux nouvelles orientations de l’hôtel. Son directeur Sébatien Bize entend faire de l’endroit un lieu incontournable de la vie Bordelaise. L’ambiance chic et chaleureuse permet aux professionnels de recevoir des clients, d’organiser des séminaires dans une des trois salles dédiées et de profiter du restaurant gastronomique. Il me tarde d’aller tester l’adresse, le savoureux buffet de l’inauguration donne envie de découvrir la cuisine du chef Denis Lemercier. On en reparle très vite sur le Blog.

Denis Lemercier, chef de la table du Burdigala

 

 

Le Burdigala, Quartier Mériadeck

  • 115, avenue Georges Bonnac
  • 33 000 Bordeaux
  • 05 56 90 16 16

Shiitaké, sarrasin et légumes du moment.

Le shiitake, ce drôle de champignon a l’aspect tout chiffonné se révèle être un trésor de bienfait. Il apporte protéines, vitamines B5, B2 et PP ainsi que du sélenium et des antioxydants. (2,2 grammes de protéines pour 100 gr de champignon) . Venu du japon, il s’acclimate très bien en France. A Bordeaux, nous avons la chance d’en trouver frais sur les marchés. J’achète les miens en direct du producteur au marché des Pins Francs le mercredi à Caudéran. Ensuite, je le cuisine comme un champignon de Paris, lavé, coupé en quartier et revenu au beurre dans une poêle.

Pour mon assiette végétarienne, je l’associe à une céréale sans gluten, ici du kasha bio (un cadeau de ma copine polonaise) et j’ajoute un assortiment de légume du moment. En ce début avril où le printemps tarde, j’ai opté pour des épinards et des navets blancs d’un petit producteur des Charentes. Les courgettes viennent d’Espagne, pas toujours facile de manger local en cette fin d’hiver.

NB : le sarrasin n’est pas une céréale mais nous avons l’habitude de l’appeler, blé noir. Je garde donc l’appellation céréale

Ingrédients pour 4 Pers

 

  • 250 gr de kasha ( sarrasin décortiqué et grillé)
  • 2 bottes d’épinard frais
  • 250 gr de Shiitaké
  • 2 petites courgette, 2 navets longs blancs.
  • 3 gousses d’ail
  • Persil
  • 30 gr de beurre, 2 cuillères d’huile d’olive

 

Recette :

 

D’une simplicité enfantine, elle demande seulement de faire cuire tous les éléments séparément.

  • Lave les épinards deux fois. Coupe les tiges en petits tronçons et fais les cuire 5 minutes à l’eau dans une casserole. Hache grossièrement les feuilles si elles sont grandes, sinon laisse les entières. Dans une grande poêle, fais fondre 20 gr de beurre, jette les feuilles d’épinard et remue. Stoppe la cuisson dès que les feuilles ont ramolli. Ajoute l’équivalent de deux gousses d’ail haché. Remue bien. Réserve
  • Lave les shiitake à l’eau. Coupe les plus gros en 4 morceaux. Dans une grande poêle, fais fondre un morceau de beurre et ajoute les champignons, remue bien. Laisse cuire dix minutes en remuant souvent. En fin de cuisson, ajoute deux gousses d’ail hachées.
  • Epluche les deux navets, coupe les en tranches épaisses. Fais les cuire 5 minutes à l’eau. Egoutte. Epluche la courgette et coupe la en petits cubes. Dans une poêle, fais chauffer l’huile d’olive et ajoute les deux légumes. Remue bien. Laisse prendre couleur mais garde le croquant de la courgette.
  • Cuisson du kasha : verse les graines dans un petit saladier, recouvre d’eau chaude. Laisse gonfler 5 minutes. Egoutte. Fais revenir au beurre à feu vif pour légèrement griller le Kasha.
  • Au moment de servir, on réchauffe toutes les préparations sur le feu. On ajoute du persil dans les courgettes.

On dresse et on déguste.

Une journée VIP à la découverte du Millésime 2017

Qui est passionné par les vins de Bordeaux ?

Qui veut gagner une journée VIP à la découverte du millésime 2017 ?

Ce sera mardi 10 avril au Château de la Dominique, Grand Cru Classé de Saint Emilion et propriété des Vignobles Fayat. A l’occasion de la semaine des primeurs, Château la Dominique accueille les Clés de Château, la dégustation des 200 vins vinifiés par Dany et Michel Rolland. Pour nous parler du millésime 2017, Paolo Basso, meilleur sommelier du Monde 2013, sera l’invité du jour à Château la Dominique. Il sera là pour répondre à toutes nos questions. Afin d’être tiré au sort pour cette journée d’exception, il faut :

  • Etre libre le mardi 10 avril entre 9h et 15h
  • Poser une Question à Paolo Basso via mon compte instagram sans oublier le hashtag #PrimeursBestSom
  • Le tirage au sort aura lieu le 5 avril.
  • Commentaire à poster sous la photo ci-après de mon compte instagram

Archives Primeurs 2016

 

Déroulé de notre journée au Château La Dominique du 10 Avril 2018 :

  • 11h00 : Rendez-vous à Saint-Emilion au Château La Dominique et dégustation du millésime 2017
  • 11h30 : Remise des Clés de Châteaux par Dany&Michel Rolland
  • 11h45-12h15 : Moment d’échange privilégié avec le meilleur sommelier du monde
  • 12h30-15h : Déjeuner à la Terrasse Rouge du Château La Dominique

Crédit Photo, Château la Dominique

 

 

Le chocolat de Pâques selon Arthur Fèvre, Chef pâtissier du Grand Hôtel de Bordeaux

Merci Arthur de prendre le temps d’échanger sur tes créations. Avant de commencer, permets-moi de te présenter. Nous sommes à l’Intercontinental de Bordeaux que tu as rejoint en 2015. Tu es en charge de la totalité du sucré pour l’Hôtel, le restaurant deux étoiles le Pressoir d’Argent, la brasserie le Bordeaux Gordon Ramsay et le salon de thé l’Orangerie. Peux-tu nous dire ce que cela représente en terme d’équipe et de production ?

AF : Avec mon équipe nous réalisons tous les desserts servis au Grand Hôtel. Nous sommes 12 personnes dont trois dédiées au Pressoir d’Argent. J’ai la chance d’avoir pris mon poste dès la réouverture du restaurant gastronomique et d’avoir pu constituer ma propre équipe. Depuis le début je suis assisté par Clément Laurent. Au démarrage de notre collaboration, je lui ai transmis ma vision de la pâtisserie, mes méthodes de travail et mes valeurs. Aujourd’hui, je peux m’appuyer sur lui, Clément est responsable de production sur la pâtisserie centrale. Il travaille sur les recettes récurrentes tout en étant force de proposition pour les créations.

Pour donner un exemple de notre production journalière, je dirai que chaque jour, il sort 300 à 400 cannelés de nos fours.

Pâtissier le Pressoir d'Argent

Le chef Arthur Fèvre et une partie de son équipe.

Pour Pâques, tu as travaillé en hommage à Yves Klein. Pourquoi choisir ce peintre et sculpteur connu pour ses monochromes et son emblématique Bleu IKB. Qu’est-ce qui t’a inspiré chez cet artiste disparu en 1962 ?

AF: L’idée m’est venue en novembre, j’ai eu envie de Bleu, une couleur atypique en pâtisserie. Yves Klein s’est imposé à moi très naturellement. Je suis peintre amateur, je connais le Bleu IKB depuis longtemps. De plus, cet artiste est né en avril 1928, lui rendre hommage à date anniversaire me semblait pertinent. J’ai contacté Daniel Moquay, responsable des archives Yves Klein à Paris, qui nous a donné rendez-vous dans ses bureaux. Nous sommes montés en février, un jour où la neige tombait en abondance sur Paris. Toute la journée, nous avons écouté Daniel Moquay nous raconter Yves Klein. Nous sommes repartis sur Bordeaux chargés de documents écrits, de références bibliographie et surtout galvanisés par les souvenirs, les anecdotes.

Tes réalisations sont incroyables de réalisme. Quand on voit ton éponge, on est bluffé. Tu as aimé le défi technique ?

AF: Cette exposition a challengé ma créativité. Créer 11 sculptures de chocolat en un mois sans négliger mon rôle de chef pâtissier d’un établissement quatre étoiles m’a demandé un travail considérable. Pendant un mois, avec Clément, on a travaillé comme des fous dans le bleu. L’expérience m’a passionné, je me suis un peu imaginé comme Yves Klein à expérimenter sur la matière. En effet, il faut savoir que le Bleu Klein résulte d’une association entre du pigment et un liant, une résine. A l’époque, Yves Klein a dû faire de nombreux essais avant de trouver la bonne composition pour son bleu. Dans mon laboratoire, je me suis trouvé confronté aux mêmes difficultés avec comme liant le chocolat blanc. J’ai dû aussi faire des recherches sur la technique de coloration, dans la masse ou en surface par pulvérisation. Pour mettre au point l’éponge, j’ai fait buller le chocolat sous vide. Toutes ces manipulations sur le chocolat matière vivante m’ont rapproché du maître.

Si je m’accorde une pause sucrée l’après-midi. Quel douceur me conseilles-tu dans la carte de L’Orangerie ?

AF : Je recommande mon dessert signature, la vague, une déclinaison façon tartelette d’une création qui m’a permis de gagner le Championnat de France du dessert à l’assiette en 2011. Au salon de thé, nous le proposons en plusieurs versions, pistache, caramel beurre salé ou citron meringué.

Ton actualité, le prochain Challenge ?

AF : L’exposition terminée, je vais commencer ma réflexion sur la Bûche de Noël. Mon leitmotiv, c’est l’innovation, la création. Je sors de mon laboratoire, je rencontre des artistes, des peintres, des céramistes, des sculpteurs. Je me nourri de rencontres, de partages. Je travaille sans relâche, j’exerce ma curiosité pour rester à l’avant-garde de mon métier.

Merci Chef et encore Bravo pour cette superbe interprétation tout chocolat de l’oeuvre de Yves Klein

L’Orangerie du Grand Hôtel, lieu d’exposition temporaire des créations d’Arthur Fèvre

L’exposition se tiendra jusqu’au 8 avril 2018 à l’Orangerie du Grand Hôtel.

Mon Top Cinq des chocolatiers de Bordeaux

Cocotte, lapin farceur ou bel œuf enrubanné de rose, le chocolat de Pâques nous ramène à l’enfance, aux souvenirs de la chasse aux œufs, à la course dans le jardin pour remplir son panier. Dans la tradition catholique, les cloches des églises se taisent trois jours avant Pâques, elles entreprennent le voyage à Rome pour revenir le jour de la résurrection chargées de friandises pour les enfants. Si l’histoire du voyage des cloches s’est un peu perdue, la fête demeure avec son repas dominical autour de la famille élargie et sa chasse à l’œuf dans le jardin. 

Pour le chocolatier traditionnel, Pâques reste une formidable occasion de montrer l’étendue de son savoir-faire, de laisser libre court à sa créativité, de faire parler son imagination. Sur les étagères, au moulage et sur les marbres de travail, un bestiaire enchanté remplace les traditionnels napolitains, bouchées, guinettes et autres bonbons de chocolat.

A Bordeaux, ils sont encore quelque uns à travailler le thème de façon totalement artisanale. Voici ma sélection en cinq adresses classées par ordre alphabétique.

 Cadiot Badie

Une des plus ancienne confiserie Bordelaise au somptueux décor de boutique à l’ancienne avec ses plafonds peints et moulurés, ses longs comptoirs et ses boiseries très XIX.  Aujourd’hui propriété de Serge Michaud, un entrepreneur venu du monde de la bureautique, la chocolaterie  continue de proposer un produit d’exception.

Pour Pâques, Cadiot Badie mise sur la tradition. Oeufs, poissons, lapins et autres animaux de nos fêtes d’enfance joliment enrubannés de bleu se pavanent fièrement en vitrine. Quelques pièces spectaculaires comme le lapin grand format ou les œufs en dentelle de friture viennent témoigner du savoir-faire des chocolatiers de Pessac.

Cadiot Badie

26 allées de Tourny, Bordeaux

Rue Eugène Chevreul, Pessac

Lundi au samedi 10h à 19h

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 Darricau

Une institution à Bordeaux, vieille de près d’un siècle, située sur la prestigieuse place Gambetta. La petite boutique séduit par ses napolitains et ses créations plus originales. Je recommande son assortiment semi-bruts composé de fines plaques de chocolats à la noisette, aux fruits secs, à la nougatine. Les plaques sont grossièrement cassées et présentées brutes comme en éclat, une tuerie, une gourmandise addictive.

Pour Pâques, la Maison Darricau nous invite au voyage.  En complément des traditionnelles cocottes et cloches, le chef Clément a travaillé une gamme  Vietnam qui fait écho à la décoration du magasin. La boutique se donne des airs de Saïgon avec ses suspensions en paille tressée et ses moulages coiffés du traditionnel chapeau en feuille de latanier. En vitrine,  Laurence a installé une forêt de feuille de lotus et les œufs décorés de gracieuses silhouettes. Elles sont chargées de la traditionnelle palanche ou longue tige en bois qui permet de porter un panier à chaque extrémité. Tous les moulages sont garnis de petits sujets maisons. Dernière suggestion gourmande pour les puristes, la gamme Grand Cru Vietnam réalisé avec un chocolat à 70% de cacao. Elle est proposée sous la forme d’un œuf comme une noix de coco dont dépasse un paille en bambou. Les globe-trotters y retrouveront un parfum de leurs dernières vacances et du lait de coco que l’on boit à même le fruit pour se rafraîchir.

Darricau

7 place Gambetta

Lundi au samedi de 10h à 19h 30

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David Capy

Pas de tradition familiale pour David Capy mais une passion pour la pâtisserie et le chocolat. Le temps de se forger un CV prestigieux, de remporter le titre de M.O.F en 2007 et l’homme s’installe à Bordeaux pour créer une pâtisserie d’exception au cœur du triangle d’or. En 2017, il ouvre un second point de vente à Caudéran dédié au chocolat.

Pour Pâques, David Capy décline deux gammes. En premier, des moulages sages ou malicieux reprenant les personnages historiques de la fête, poule, cloches et œufs.  Il ajoute une création tout à fait originale, une fraise toute mignonne. Le chef a imaginé une gourmandise à base de fraise déshydratée et de chocolat blanc. Elle est trop chou sa petite Mara avec son chapeau de feuille. En plus elle sent si bon, comme une promesse de printemps. J’adore.

En bonus, et pour patienter avant la fête, le chef  propose des tablettes de Pâques où sont incrustés des œufs prâlinés, des œuf en sucre ou en caramel. A tester absolument.

David Capy

    • ·       7 rue Michel Montaigne
    • ·       14 rue de l’église à Caudéran
  • ·       du mardi au samedi de 9h30 à 19h30

 

Hasnaâ chocolat

La plus jeunes de ma sélection et cependant une superbe adresse. Hasnaâ, on l’a découverte sur le petit écran lors de l’édition 2012 de Masterchef  et en vrai en 2014 quand elle ouvre sa première boutique rue Fondaudège. Depuis, elle s’est rapproché du centre ville et continue de séduire les amoureux du chocolat avec son travail à base de chocolat grands crus sublimés par les épices. Les professionnels ne sont pas moins conquis et lui ont décerné l’Award de la meilleure chocolatière de l’année et la tablette d’or en 2016.

Pour Pâques, Hasnâa innove et enrichit le monde de notre enfance par les animaux de la Jungle. A l’honneur dans sa boutique, un lion tout mignon et un dame girafe. En parallèle, la Cheffe décline une gamme d’œuf proposé dans sa boutique écrin à la décoration résolument moderne.  

Hasnaâ chocolat

4 rue de la Vieille Tour

Lundi au samedi de 9h30 à 19h30

 

    • Saunion Bordeaux

Une Chocolaterie née il y a 125 ans bien ancrée dans le paysage Bordelais. Thierry Lalet et son équipe de cinq chocolatiers proposent une gamme bien balancée entre tradition et modernité. La guinette, cerise au kirsch enrobé de chocolat reste toujours un des produits phare de la Maison. Mais l’héritier de la Maison sait innover avec ses tablettes de grands crus et ses nouvelles spécialités comme le carré au citron gingembre.

Thierry Lalet adore Pâques synonyme d’intense activité et de  joyeuse créativité. Il réserve toujours une bonne part de sa fabrication à des sujets traditionnels, la cloche symbole fort pour les catholiques, le lapin venu d’Europe du Nord, la poule et les œufs pralinés. Chaque sujet est réalisé à la main, la coque en chemisant un moule en deux parties que l’on garnit avant assemblage et décoration finale.  Et puis il y les créations originales, les idées du moment. Cette année le pâtissier travaille sur deux poissons sortis de l’univers de la bande dessiné Jack le Piranha et Joe le poisson mine. Leur mise au point a demandé astuce et ingéniosité. Chez Saunion, on essaie d’utiliser les moules existants. Alors on cherche, on innove, on détourne. Ainsi les dents du piranha sont les branches d’une étoile dont on possédait le moule et les yeux des boules de chocolat. Ils n’ont pas l’air bien méchant les deux petits nouveaux mais je leur trouve une bonne bouille qui dit mange moi mange moi. En plus cette année Pâques tombe le premier avril, alors ne cherche plus. Voilà la bonne idée pour ta table de fête, une décoration tout poisson avec ce bon gros Jack en centre de table.

Maison Saunion

  • 56 cours Georges Clémenceau
  • Mardi au samedi de 9h 30 à 12h 30 et de 13h 30 à 19h 30

Entretien avec Tanguy Laviale, restaurant Garopapilles

En 2014, Tanguy Laviale ouvre Garopapilles, son premier restaurant en tant que chef-propriétaire, il est seul en cuisine, Gaël Morand, son associé, est à la sommellerie, Antoine en salle. Quatre ans plus tard, Ils sont cinq en cuisine : le chef, Geoffrey le second, Benjamin à la pâtisserie, Marc aux cuissons et Léa en apprentissage. Camille prend en charge la salle et Gaël a bien étoffé la carte des vins. Le restaurant s’affiche dans tous les news magazines français et étrangers comme un incontournable, même pour les anglais tel le Guardian qui en fait un des 10 of the best restaurants in Bordeaux. En 2018, Le restaurant figure en #1 des eatlist des journalistes et blogueurs. Le succès est là, tous les services affichent complets quinze jours à l’avance. Voilà un Chouette parcours pour Tanguy Laviale et son équipe. En février, ultime récompense, Le Guide Michelin attribue une étoile au restaurant. Voilà une bonne occasion d’aller à la rencontre d’un chef de grand talent pour un entretien vérité.

Encore une fois le Michelin ne se lâche pas à Bordeaux. Il retient ses étoiles. En 2018, vous êtes seulement deux à recevoir une première étoile, tu partages la vedette avec l’ultra médiatique Philippe Etchebest pour la table gastronomique du Quatrième Mur. Comment reçois-tu cette distinction ?

TL : Je suis super heureux à titre personnel et collectif. Bordeaux et le Michelin, c’est toujours super compliqué. Il n’y a jamais eu beaucoup d’étoilés. On est super content d’en être cette année. Cela récompense toute l’équipe. On a fait un super boulot en cuisine, en salle avec Camille, en cave avec Gaël Morand.

Qu’est-ce qui va changer chez Garopapilles ? J’ai le sentiment que l’équipe se détend, as-tu gagné en sérénité ?

TL : Cette étoile, elle m’apaise, elle va m’apporter de la tranquillité. Très étrangement, la pression va baisser pour moi. Pour autant, cela ne va pas changer mon implication dans mon travail. Je vais continuer avec la même détermination, la même énergie. Je suis là dès l’ouverture et je fais la fermeture. L’étoile ne va rien changer rien à cela. On va bosser toujours autant pour donner du plaisir aux clients et avoir un restaurant plein à chaque service. La sérénité, elle vient aussi du soutien de l’équipe, de sa diversité, une grande source de richesse. Chacun apporte ses connaissances, son savoir-faire. Ensemble on a été chercher cette étoile et la recevoir renforce notre cohésion.

Les Bordelais apprécient Garopilles mais ils te connaissent peu. Si on parlait un peu de toi. La cuisine et toi c’est une histoire qui débute comment ?

TL : Il y a une part de hasard dans mon parcours. Je voulais être directeur d’hôtel. A l’école Ferrandi, on m’a dit que pour être directeur d’hôtel, il fallait savoir cuisiner. J’ai été incité à commencer par la cuisine. Un professeur fantastique m’a trouvé du talent, il m’a envoyé en stage chez Ledoyen en première année. C’était le première fois qu’il choisissait un débutant pour ce trois étoiles et il m’a dit ne me déçois pas. J’ai accepté le challenge et j’ai bossé dur pour être à la hauteur. La passion cuisine m’a attrapé. Elle ne m’a pas quitté. J’adore ce métier.

Tes influences, ta source d’inspiration ?

TL : J’ai quelques modèles, j’ai beaucoup d’admiration pour les chefs Pascal Barbot du restaurant L’Astrance à Paris, pour Arnaud Donckele de la Vague d’Or à Saint Tropez, pour Olivier Bellin de l’Auberge des Glazicks à Plomodiern et pour Alexandre Gauthier de la Grenoullère. Leur travail très artistique m’inspire, me parle.

Quelle est ton idée de la cuisine, ton envie quand tu te mets aux fourneaux ?

TL : J’aimerais que ma cuisine procure autant d’émotions qu’un très grand vin. Il y peu, je me suis fait plaisir avec un Clos Rougeard Breze 2010. Le jour où je sortirais une assiette qui procure autant d’émotions que ce vin, je pourrais mourir tranquille. J’aimerais faire une assiette à la hauteur.

 Les qualités que tu préfères chez un chef ?

TL : La transmission et la modestie

 Pourquoi avoir choisi Bordeaux ?

TL : J’ai suivi ma femme. Elle est régisseur au Grand Théâtre de Bordeaux.

 Un plat pour faire craquer les filles ?

TL : Un grand vin. Je pars toujours du vin. Je pense ma cuisine en fonction. J’adore cuisiner mais ma passion c’est le vin. C’est le truc qui m’anime. C’est pour cela que Garopapilles est aussi une cave à vins.

 Un lieu pour te ressourcer ?

TL : La Forêt. Le week-end, je vais souvent chez des copains dans le Périgord. Avec eux, je partage des bons moments, balade en forêt et dégustation de belles bouteilles. C’est comme cela que je me détends le mieux.

Merci Chef d’avoir pris le temps d’échanger sur ton parcours.

Très belle année 2018 à tous.