La Masterclass de Philippe Faure-Brac : dégustation dirigée à l’école WORLDSOM

Superbe prestation de Philippe Faure-Brac autour des Crus bourgeois du Médoc. Le Meilleur Sommelier du Monde 1992, dirige aussi le Bistro du Sommelier à Paris, restaurant dédié aux accords mets et vins. Il a captivé son public de professionnels venus pour une formation sur le thème du rouge dans le verre et dans l’assiette. Le maestro, fort d’une belle carrière dédiée aux vins, s’exprime avec la simplicité de ceux qui aiment partager leur expérience et transmettre leur savoir. Il a fait de cette journée un moment riche en échanges, en conseils et recommandations.

L’exercice qui comprenait la découverte de 26 vins se voulait intense comme un shoot d’informations destiné à booster les connaissances des apprenants. Le temps du cours magistral est limité à son minimum, l’apprentissage se fait surtout en ateliers pratiques sorte de dégustation dirigée.

La journée a commencé par l’intervention d’Olivier Cuvelier, président de l’Alliance des Crus Bourgeois. Il a d’abord resitué l’association dans son contexte historique et géographique rappelant que la mention Crus Bourgeois est apparue au Moyen Age. Aujourd’hui l’Alliance fédère 278 propriétés qui représentent 33% de la surface viticole du Médoc et 30 millions de bouteilles par an. Ces domaines sont largement ouverts au public au travers de visites, de dégustations. Ils pratiquent à la fois la vente directe et la vente via la place des négociants de Bordeaux.

L’Alliance que l’on pourrait comparer à un syndicat de producteur s’est donnée une charte qualité et délivre chaque année la mention Crus Bourgeois à ceux de ses adhérents dont le vin a passé avec succès le test de conformité.

Pour bien comprendre, voici le déroulé du processus de labélisation.

Chaque année, un jury de professionnels indépendants définit un profil moyen du millésime à partir d’échantillons fournis par les exploitations candidates. Ensuite, chaque propriété envoie son vin pour test afin de valider la cohérence avec le profil retenu par l’Alliance. Labélisé, un vin aura le droit d’apposer un sticker « Crus Bourgeois » sur ses bouteilles. Cette mention, gage de qualité permet aux restaurateurs de proposer à leur clientèle un joli vin à prix raisonnable. L’argument de l’achat malin dans la tendance du Best Value for Money est à retenir.

Aujourd’hui, le vin est testé annuellement sur le millésime N-2, un processus lourd comme passer la tête sur le billot chaque année. L’association projette d’établir un classement quinquennal et hiérarchisé selon trois catégories Cru Bourgeois, Cru Bourgeois Supérieur et Cru Bourgeois Exceptionnel. Cette future organisation aurait le mérite de donner de la visibilité aux candidats, de sécuriser leurs investissements et d’attirer certains propriétaires désireux de voir leur vin reconnu comme qualitativement supérieur. En attendant, le consommateur retiendra l’essentiel : la mention Crus Bourgeois lui garanti origine et qualité.

 Le cadre d’étude délimité, il nous restait à rentrer dans le vif du sujet, la dégustation. Philippe Faure Brac a alors pris le relai d’Olivier Cuvelier pour un parcours œnologique en  Médoc.

Passage de relais entre Olivier Cuvelier et Philippe Faure-Brac

Passage de relais entre Olivier Cuvelier et Philippe Faure-Brac

Philippe Faure Brac commence sa Masterclass par un rappel des fondamentaux, des principes du savoir-boire. Il s’attarde sur les conditions optimales et minimales d’une bonne dégustation. Il souligne la responsabilité des restaurateurs en matière de température de service, d’ambiance de couleurs et naturellement de choix des verres. Chacun de ses propos est illustré :

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  • les vins rouges se révèlent autour de 16-18°. Ils sont sensibles aux variations de température. Si vous servez deux bouteilles d’un même vin à une table, ne soyez pas surpris si les convives perçoivent une différence entre les deux flacons. Ils ont en mémoire un vin doucement réchauffé par la température du restaurant alors que la bouteille qui remonte juste de la cave sera beaucoup plus fraîche.
  • L’ambiance du restaurant influe sur nos sensations. La lumière bleu fait ressortir le côté minéral du vin quand le rouge permet de percevoir sa rondeur.
  • La forme du verre tulipe ou ovoïde, la hauteur de la chambre d’oxygénation sont essentielles. On veillera à sa transparence, sa finesse et à une bonne hauteur du pied pour ne pas troubler nos sens par les odeurs de la peau.
  • La façon de tenir son verre modifie nos sensations. L’équilibre s’obtient en pinçant en haut du pied et surtout pas en le saisissant par le calice, une mauvaise manière qui réchauffe inutilement le breuvage.
  • Enfin Philippe Faure Brac souligne les interactions entre le vin et les plats. La force d’un vin, la puissance des tanins diminue avec les mets épicés et gras. Il conviendra de s’en souvenir au moment de proposer un accord à son client.

Une fois les bases posées, nous sommes passés aux travaux pratiques avec le matin l’objectif de comprendre l’évolution dans le temps d’un vin au travers de la dégustation comparée de deux millésimes 2012 et 2006. L’après-midi apportait un regard sur le terroir avec un balayage de la région depuis les Médoc au Nord jusqu’au Margaux au sud en passant par les territoires les plus éloignés du fleuve les Listrac et les Moulis.

Les apprenants travaillent dans le plus grand calme, concentrés sur leurs sensations, leurs émotions. Philippe Faure-Brac partage son savoir avec passion et générosité. Il donne les clés, il encourage ses élèves à décrire leur ressenti, à utiliser les mots du vin et surtout à imaginer le plat idéal pour accompagner la boisson.

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En pratique, les trois vins étudiés le matin se sont révélés très démonstratifs – il s’agissait de Château Fontis, Belle-Vue et Tour de Pez

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l’examen visuel:  la couleur, la concentration et son évolution. Sur la photo du Château Belle Vue, on voit assez bien la robe rouge cerise teintée de violet du 2012 perdre de son intensité, de sa coloration et prendre une frange orangée sur le 2006._dsc9367

Premier puis second nez : Arôme de fruits noirs, notes fumées

Examen gustatif: Le 2012 sur le fruit, tannique et parfois une légère astringence. Le vin demande à vieillir. Le 2006 a gagné en élégance et subtilité. Les tannins sont plus fondus, plus souples.

A la dégustation, le Château La Tour de Pez, nous amène déjà sur le sujet de l’après-midi : le terroir. La propriété de 30 hectares de ce Saint Estèphe est né proche de l’estuaire sur deux type de sol : des graves girondines et des marnes argilo-calcaire. Ses coteaux mieux exposés que ceux des deux vins précédents donnent un vin plus fin doté d’une large gamme aromatique. Son 2012 sur le fruit, riche en arômes avec des notes de poivre, de cannelle et de girofle. Le 2006 a muri en finesse, subtilité et élégance.

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La pause déjeuner organisé par les élèves de l’école Ferrandi reste un temps de travail, ludique et gourmand, mais sérieux. Notre professeur distille ses anecdotes, ses bons souvenirs. Il donne quelques clés pour se sortir de tout défi, de tout challenge. Il nous invite à penser aux couleurs, comme l’association Sauternes et fruits, le vin rouge avec les plats en sauce. Il élargit le débat aux accords inédits comme le whisky sur le fromage, l’eau de vie sur le munster. Pour conclure il nous donne sa botte secrète : le champagne, un des rares vins capable d’accompagner un repas dans sa globalité et de nous sortir des situations impossibles.

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La sélection du déjeuner sur le millésime 2011

La sélection du déjeuner sur le millésime 2011

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Très vite, nous reprenons la dégustation comparée. Il nous reste à découvrir, dans l’ordre :

  • Médoc :             Château de Panigon – Château L’Argenteyre
  • Haut-Médoc :   Château Cambonla Pelouse – Château Fontesteau
  • Listrac-Médoc : Château Liouner- Château Lestage
  • Moulis :             Château Guitignan – Château la Garricq
  • Margaux :         D’Arsac – Paveil de Luze
  • Pauillac :           Fonbadet – La Fleur Peyrabon
  • Saint-Esthèphe : Sérilhan- Plantier Rose

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Balade virtuelle en terres médocaines, un 360° du Nord est au Sud-Est et retour par l’estuaire de Margaux à Pauillac. Ce faisant, nous allons rencontrer différents types de sols et d’expositions. Comme nous le montre Christine Darmuzey à l’aide d’échantillons, les sols Médocains se composent de graves sédimentaires accumulées au cours du temps. On trouve à la fois des graves calcaires, des mélanges de quartz et petits galets et en bord d’estuaire des graves garonnaises plus massives. La géologie différencie donc les terroirs de même que la proximité du fleuve qui régule le climat. Plus on s’éloigne de l’eau et plus le vin perd en finesse. L’exercice de l’après-midi une dégustation d’un seul même millésime permet de mieux comprendre.

Regard sur les sols, les graves

Regard sur les sols, les graves

Bien sûr, chacun gardera en mémoire l’influence de l’élément variétal. Les Médoc sont des assemblages où domine le Cabernet-Sauvignon, parfois le Merlot et ou le Petit Verdot vient apporter sa puissance aromatique. Ce cépage tardif à la maturité difficile vient apporter une touche originale aux vins, incontournable chez les meilleurs.

Chaque viticulteur maîtrise son propre assemblage et peut même le modifier selon les années. Encore un élément de plus pour faire des crus bourgeois des vins de propriétaires dotés de leur propre personnalité. Chaque domaine raconte sa propre histoire. Nous sommes partis sur un 2010, un très beau millésime ensoleillé et plein d’énergie qui donne un vin équilibré prêt à boire pour certains et à conserver encore quelques années en cave pour d’autres.

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Il serait long et fastidieux de livrer ici tous les commentaires de notre journée. Je n’en restitue que l’essentiel :

  • Les vins tanniques appellent les plats en sauce, les mets gras, le canard
  • Les vins virils affectionnent la cuisine mijotée, le fromage et les olives noires
  • Le Margaux élégant, aux tannins soyeux, pourrait accompagner un poisson comme le rouget
  • Le Pauillac aux tannins fins mais musclés copinerait bien avec une grillade aux sarments
  • Le Saint Estèphe demande une cuisine canaille, une belle terrine, une côte de bœuf.

Notre journée s’achève par un rapide tour de table, retour d’expérience sur les échanges du jour. Les participants plébiscitent la formation, heureux d’avoir pu pour un moment s’éloigner du quotidien pour replonger dans l’univers de la sommellerie pure. Ils ont aimé l’ambiance studieuse mais détendue laissant à chacun le loisir de s’exprimer. Un grand merci à monsieur Philippe Brac, enthousiaste professeur et merveilleux passeur de savoir.

La note finale : la séance photo en images.

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Worldsom quelques informations :

  • L’école représente la branche sommellerie de BEST – Bordeaux Ecole Supérieur de le Table
  • Centre de formation du Lac, 10 rue René Cassin , Bordeaux
  • Contacts: Sylvie Brunoro information@worldsom.bordeaux.cci.fr  
  • Référente de Formation: Christine Darmuzey

Le Bistrot de l’imprimerie : la table de la Team Machenaud

Famille et Rugby, les deux piliers du Bistro de l’imprimerie. L’équipe constituée de Bertrand Machenaud, de son fils Maxime, le joueur du racing 92 et ses deux frères occupe le terrain, depuis juillet 2015. Le bistro tout en longueur se divise en trois espaces, le premier niveau, la plateforme et le bar. Impossible de commencer la soirée sans un verre entre potes, au comptoir, pour discuter du dernier match. Tu échanges sans chichi avec la bande à Machenaud, les copains de toujours, ceux du rugby et les nouveaux du quartier.

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Ensuite, seulement, tu t’installes à table, confortablement, pour partager la cuisine généreuse et gourmande du chef David Grandclaude. Il propose un bon mix entre une cuisine contemporaine et les spécialités régionales de tante Mumu. C’est un passionné qui aime son métier et ses produits. Il travaille devant toi, des produits bons et frais. Il se fait livrer les poissons entiers et taille lui même les jolis pavés pour le menu du soir._dsc7911_dsc7919 _dsc7921 _dsc7931

La carte balance entre modernité et traditions, entre tartare de dorade et œuf cocotte au foie gras. Le filet de maigre de ligne cuit sur la peau se présente avec une fondue de poireaux mais aime copiner avec des pommes dauphines dodues et croustillantes. Pas vraiment light mais tellement régressif ! Tu peux même les manger avec les doigts, croquer dans la croûte dorée et la vider à petit coup de langue ! J’adore ! Tu finis gourmand et classique avec une trilogie de crèmes brûlées ou bien le carpaccio d’ananas.

Le midi, tu viens pour la formule à 16 € entrée + plat + dessert ou le plat du jour à 11€, la vraie bonne affaire. Pense à réserver ou à venir en début de service, à ce tarif, c’est complet tous les jours.

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Le chef David Grandclaude et un copain

Le chef David Grandclaude et un copain

 

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  • Bistrot de l’imprimerie
  • 98 Rue Fondaudège, 33000 Bordeaux
  • 05 57 83 38 24

Atelier Tapas avec Signé Aquitaine

Sur une invitation de Chef Jésus, nous étions quatre blogueuses réunies en mode réflexion pour la prochaine édition de Bordeaux So Good. Notre mission : imaginer des tapas à partir d’une sélection de produits fabriqués en Aquitaine et mis en avant au marché de producteurs du Hangar 14 le week-end du 18 au 20 novembre.

Chef Jésus nous a reçu à Cuis'in les Ateliers

Chef Jésus nous a reçu à Cuis’in les Ateliers

Valérie Sebban, chef de projet et Véronique Hucault, coordinatrice territoriale à L’ARDIA, l’association qui fédère les entreprises autour de la marque Signé Aquitaine, nous avaient préparé un marché gourmand. A nous de choisir parmi les superbes fromages brebis et chèvre de la maison Onetik, les terrines des charcuterie Berthon, les conserves fines H.Piquet le caviar Sturia et le panier de légumes et autres spécialités régionales.

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Très vite, Patricia du blog lesplatsdepat.canalblog.com et Gaëlle de http://monbonheurgourmand.com/habituées à l’exercice se lancent dans une idée, très inspirées par le magnifique étal. Magali de http://ma bulle2gourmande.canalblog.com/ ne perd pas de temps non plus.

Un peu déstabilisée par cette offre très canaille de pâtés, de terrines et de gésiers, je cherche désespérément une préparation à base de poisson. C’est tout bon, j’ai trouvé une terrine d’esturgeon au wakamé qui va me sauver. Adepte du cru, du produit brut et de la simplicité, je pense à une verrine de légume de saison, de la fraicheur et du croquant, associée à l’esturgeon-wakamé puissant et parfumé. J’y ajoute de la pomme verte pour l’acidité. Chef Jésus toujours à l’écoute et de bon conseil me propose d’aérer la rillette d’esturgeon avec de la chantilly. C’est parti._dsc9560_dsc9564

Le résultat : une brunoise de radis, pomme du limousin et navet boule d’or cuit à l’étouffé, vinaigrette au citron. Quenelle de chantilly à la rillette d’esturgeon et caviar on the Top. Radis et pomme verte en déco. Facile à réaliser et très frais. A la maison, j’ai repris l’idée en remplaçant le navet boule d’or (sans goût) par du chou-fleur cru complètement décortiqué. C’est super bon et la saison commence juste.

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Les filles ont terminé, nous shootons les tapas avant de commencer la dégustation. Les fromages sont magnifiques. Coup de cœur pour le bleu Basque Ondua à la jolie pâte délicatement persillée. Les rillettes de canard, les pâtés sont excellents. Gourmandise finale, le caviar vintage de la maison Sturia, une longueur en bouche merveilleuse, un parfum iodé incomparable. Ce fut un vrai bonheur de travailler et de déguster ces produits. Et puisqu’acheter local, c’est trendy, ne nous gênons pas. La richesse de la région est immense.

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Cigare à la rillette d’esturgeon et caviar, création de PAT

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Fondue de poireaux et de tomme brebis/chèvre, une idée de Magali

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Achard de carottes et pomme Granny, Nuage de bleu on top. Verrine signée par Gaëlle

 

Pour conclure, focus sur l’ARDIA et sa marque commerciale Signé Aquitaine.

L’ARDIA se définit comme une association de 105 industriels Aquitains de l’agroalimentaire. Elle représente les entreprises auprès des pouvoirs publics, organise la promotion des produits de ses adhérents en B to B au travers de salon comme le SIAL ou Exp’Hotel. L’ARDIA accompagne ses membres dans leur développement, leur démarche d’innovation et de formation. L’association participe à Bordeaux So Good au travers d’un stand au marché de producteurs du Hangar 14

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Valérie Sebban de l’ARDIA

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Les services proposés par l’ARDIA à ses adhérents

 

Univers, Surprise, Sans-souci et Vigor : les chevaux, stars des vendanges à Pontet-Canet

Château Pontet-Canet, le 29 septembre, second jour des vendanges. Dans la cour arrière du château résonnent des bruits singuliers : cliquetis des mors, raclements des sabots et surtout les voix des meneurs fermes et caressantes. Trois attelages sont préparés pour le transport des raisins. Ici le cheval travaille, il n’a pas vocation à promener les touristes ni à faire le beau au pré pour amuser les journalistes. C’est un vaillant, un athlète, capable de tirer trois fois son poids.

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A Pontet-Canet, le cheval a fait son retour en 2008 comme un acteur essentiel de la conversion en bio du domaine. Convaincu de la dangerosité des pesticides de synthèse, Jean-Michel Comme, le directeur du domaine, a repensé les méthodes de culture de la vigne, suivant les prescriptions de Steiner, l’inventeur de la biodynamie. Les sols, les vignes sont soignés en suivant le calendrier lunaire à l’aide de préparations homéopathiques dont la célèbre 501 à base de bouse de vache fermentée. Ces préparations sont faites à partir de fumier produit sur la propriété par le troupeau de trois vaches et un taureau du domaine. La démarche ne relève pas du folklore mais de la philosophie de la biodynamie qui encourage la recherche d’autosuffisance et la fabrication sur site des nutriments nécessaires à la culture.

Parallèlement à l’arrêt des pesticides, le directeur a cherché une alternative à l’utilisation du tracteur qui fragilise les ceps et tasse exagérément les sols. La solution du cheval de trait s’est imposée lorsque la distance de la parcelle travaillée le permet. Aujourd’hui, les six traits Bretons et les deux percherons participent aux divers travaux de labourage, de désherbage, de pulvérisation et tout naturellement aux vendanges. Ils interviennent sur la moitié du domaine à raison d’environ trois heures par jour, un peu plus en période de vendange. L’abandon du tracteur s’est fait progressivement, le temps de former les duos meneur-cheval et de retrouver les gestes oubliés avec la mécanisation.

Ce matin, nous partons donc avec Robert Cédric, le responsable des chevaux, vers une parcelle de Merlot proche du Château. Sans connaître l’emplacement des parcelles, chacun repère facilement les vignes de Pontet-Canet identifiable aux ponts ou entrelacement des branches terminales de la plante. Cette technique imaginée par Jean-Michel Comme permet de limiter le nombre de tailles d’une plante qui telle une liane pousse sans fin. Le pont contrarie la pousse et donnent une jolie forme de cœur à certains plants.

Départ pour la Vigne

Départ pour la Vigne

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Autre Spécificité de Pontet-Canet : les herbes folles. Il serait impossible d’arracher à la main l’herbe et les plantes qui sont revenues avec l’arrêt des pesticides chimiques. La nature reprend ses droits. On voit même ressurgir des espèces locales disparues des campagnes comme le poireau sauvage. La vigne offre un visage presque charmant, totalement différent de la rigueur stalinienne des propriétés voisines.

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Revenons à notre matinée, les vendangeurs nous attendent. L’équipe est composée en majorité de portugais, des habitués. Le groupe travaille sous la responsabilité de José qui distribue les taches et indique à chaque coupeur son rang. Les femmes et les hommes avancent rapidement, remplissent leur cagette et la chargent sur le dos du porteur, un pour quatre coupeurs. Le porteur prend en charge le raisin jusqu’à la charrette où Surprise patiente en attendant le top départ pour retourner à pleine charge au Chai porter les précieux grains. Ceux-ci sont aussitôt élevés par transpalette à hauteur du premier étage du bâtiment. La vendange y sera trié rapidement et stockée en cuve bois où béton. L’ensemble du procédé respecte le principe de la gravitation naturelle afin de préserver la qualité des raisins.

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José, responsable de l'équipe vendangeurs

José, responsable de l’équipe vendangeurs

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Nous pourrions penser que la présence du cheval ne change pas fondamentalement la vendange. Assise sur la carriole, aux côtés du meneur, je comprends qu’il en est tout autre. En premier, il y a la belle complicité entre l’homme et son cheval. A l’écurie, en phase de préparation, j’assiste à des séances de bisous et de câlins entre les duos. Plutôt sympa et apaisant pour commencer la journée._dsc8397

Ensuite, dans la vigne, en attente, le cheval anime et crée une atmosphère de travail plus chaleureuse, plus humaine.

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Lorsqu’il repart vers le chai, aucune fumée nauséabonde ni bruit mécanique. Nous traversons les chemins de terre aux sons d’une joyeuse cacophonie de clochettes, de bruits de sangles, de frottements d’essieu et de fers griffant le sol. Ambiance totalement inattendue, bucolique, presque irréelle.

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Le plus émouvant, ce sont les encouragements du meneur. L’homme parle à son cheval comme à une enfant qui fait ses premiers pas, son premier tout de vélo. Il utilise des petits mots courts, simples, un langage que le cheval comprend.

  • Allez ma belle, marche, allez.Vas-y. C’est bien. Continue. Trotte si cela te fait plaisir. Voilà doucement, allez, attention à la petite côte. Te fais pas avoir.

Génial ! Jamais entendu cela avant. Petite parenthèse de pur bonheur dans une journée. Last but not least l’attelage attire la sympathie des voisins. Les voitures se rangent sur son passage, saluent en souriant, habituées aux va et vient des chevaux.

Si le trajet de la vigne au Chai nous téléporte deux siècles en arrière, l’arrivée au Château nous ramène à la réalité, nous sommes bien en 2016. Travailler en biodynamie ne signifie pas l’exclusion des technologies modernes. Le matériel utilisé au chai en témoigne. Tant pis pour les roundupsupporters qui associent vin Bio et militant bobo-cool. Ici Jean-Michel Comme a réussi à concilier les exigences du monde de l’ultra-luxe, de l’excellence des Grands Crus Classés au respect de l’homme, du sol et du raisin.

Déchargement de la vendange au Chai

Déchargement de la vendange au Chai

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Pour trier la vendange, Pontet-Canet associe un matériel performant et l’irremplaçable contrôle humain. Le raisin est élevé vers la table de tri où s’affaire une équipe de quatorze personnes. En premier, les trieurs écartent les feuilles, les grappes abimées et autres débris. Le tapis roulant achemine les grappes vers l’érafloir qui sépare les baies du pédoncule, partie végétale dont les notes herbacées pourraient donner de l’amertume au vin. Les grains passent ensuite sur une table de tri vibrante ou un autre groupe de personnes retire les raisins non conformes et les minis résidus de rafle. En dernier le raisin est légèrement foulé avant d’être déversé une des 32 cuves béton situées à l’étage inférieur. La cuve remplie, les mouts, pourront commencer leur processus de macération. L’opération dure environ un mois avec des contrôles réguliers et des remontages deux fois par jour pour arroser le chapeau formé par les peaux en suspension.

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Premier tri pour écarter les grappes abimées et les feuilles

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Tri des baies manuel pour enlever les résidus de rafle et les vilains raisins.

Dans la vigne, la vendange continue environ une douzaine de jours. Les conditions climatiques sont excellentes, temps sec et ensoleillé dans le Médoc. D’une façon générale, 2016 a bénéficié d’une bonne météo : printemps humide certes mais un fort ensoleillement en août et septembre et quelques pluies bienvenues en fin de cycle. Le raisin est magnifique, charnu et sucré, plein de promesses. Patience tout de même, il faudra encore attendre deux ans avant de découvrir ce millésime qui s’annonce superbe.

L'élaboration d'un grand vin se fait en deux années. Ici le 2015 encore en chai de vieillissement. Dégustation réservée aux professionnels.

L’élaboration d’un grand vin se fait en deux années. Ici le 2015 encore en chai de vieillissement. Dégustation réservée aux professionnels.

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Pontet-Canet, quelques informations techniques

Source : www.pontet-canet.com/

  • Appellation : Pauillac
  • Superficie : 120 Hectares dont 81 en vignes
  • Géologie : Sol : graves du quaternaire
  • Cépages : Cabernet Sauvignon 62%, Merlot 32%, Cabernet Franc 4%,
  • Petit Verdot 2%
  • Age moyen des vignes : 40-45 ans
  • Mode de Culture : Certifié Biologique et Biodynamique
  • Densité de plantation : 9500 pieds par hectare
  • Engrais : Fumure composté (si nécessaire)
  • Taille : Guyot double médocaine
  • Vendanges : Manuelles, en cagettes

Le marché de producteurs du Saint James : les adresses des étoilés

Grâce à Facebook et aux posts de Nicolas Magie et Vivien Durand, les bordelais connaissent la passion Produit des deux chefs. Alors, lorsqu’ils ouvrent leur carnet d’adresses, les amateurs de plans gourmands se précipitent pour découvrir les fournisseurs d’excellence des étoilés. Ce matin, une foule bon enfant a envahi la terrasse du Saint James où se tenait le deuxième marché de producteurs de l’année._dsc9143_dsc9148

Vins, fromages, agneau, légumes, fleurs, charcuterie, confitures, un très bel assortiment était proposé à la vente. Le buzz a fonctionné au delà de toute espérance. Certains stands se sont trouvés très vite à cours de marchandise, complètement débordé par le succès. Bravo les Chefs ! Superbe idée.

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La foule qui se pressait autour des stands ne m’a pas permis d’échanger avec tous les producteurs présents. Difficile d’isoler un étal lorsqu’ils sont tous bons. Peut être faudrait-il se rapprocher du Saint James pour avoir la liste complète des exposants. J’ai relevé quelques adresses. Je les partage.

Coup de cœur pour Epure, l’épicerie botanique. Il s’agit d’une gamme de bouquets et préparations d’herbes déshydratées, fabriqués à Blaye à base d’herbes et légumes de petits producteurs. La gamme comprend des mélanges classiques, asiatiques et le blayais en note locale qui associe l’aillet, le poireau, le persil et le thym. Les feuilles sont délicatement roulées, le packaging superbe et raffiné. J’adore le concept : du slow food, du naturel et du bon goût ! https://www.epicerie-botanique.fr/

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Les chèvres de Christian Teulé et fils. Nature, cendré, aromatisé ou vieilli, ils sont délicieux. Ils sont installés à Fargues Saint Hilaire. Je t’en reparle très vite. Vente à la Ferme de 18h à 20h : 05 56 78 30 80

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Le Chef Julien Cruège travaille le chèvre des Teulé en cheesecake

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Les gâteaux bretons de Breizh, une nouvelle crêperie tenu par un Breton, un vrai. Les Filles, on doit tester absolument. Je rêve de manger une bonne galette à Bordeaux. Stéphanie, Laetitia, mes copines de la Baule, je vous attends pour réserver. Breizh, 18 rue Fernand Philippart.

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La Ferme de Tauziet, une agro start-up qui rapproche les producteurs et les consommateurs. Un circuit court de la ferme à l’assiette déjà bien implanté sur Bordeaux. Spécialisé dans la volaille, ils proposent aussi en ventes privées une sélection de produits locaux top qualité : huile, confitures, miel … https://lafermedetauziet.fr

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Le diner à la maison Bras, l’ultime aventure gastronomique

Comme tous les food lovers, j’ai rêvé d’un diner au Suquet et d’une rencontre avec le maestro de la cuisine végétale. Je ne dis pas le pape car Dieu ne s’invite pas dans les assiettes. Restons sérieux, nous n’entrons pas en gastronomie comme on entre en religion. Pourtant l’expérience se mérite et les comparaisons seraient faciles. Il faut suivre un long parcours initiatique pour avoir la chance de diner à Laguiole.

En premier, tu dois réserver une table en tenant compte de la fermeture hivernale du restaurant. Sébastien Bras travaille essentiellement les légumes de son jardin. Mais le potager ne produit pas assez l’hiver lorsque la neige s’invite sur le plateau de l’Aubrac. Ensuite, la maison Bras, trois étoiles Michelin, affiche complet trois semaines à deux mois à l’avance, selon la période. Tu dois aussi compter avec l’emploi du temps de chéri. L’ensemble fait un délai d’attente de plusieurs mois.

Le jour venu, il faut rejoindre le site au cœur de l’Aveyron, 4h30 de route par l’A89 depuis Bordeaux. Le temps s’étire, élastique et insipide en voiture. Viens enfin le moment ou tu quittes le village de Laguiole pour monter vers le plateau. Depuis la route tu découvres les trois bâtiments du domaine construits à flanc de colline, sans étage comme posés au cœur du paysage. Depuis le parking, tu rejoins le restaurant par un chemin bordé de fleurs des montagnes et là direct, c’est le choc visuel : le bar salon en surplomb. Il est entièrement vitré comme toutes les faces du restaurant qui donnent sur la vallée. Rien n’arrête le regard, l’Aubrac est à nos pieds, superbe!

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A l’intérieur, la décoration surprend par sa japonisante sobriété. Peut être une résonnance avec le Japon, pays où la maison Bras s’est installée en 2002. Ici règnent la pierre brute, le bois blond et les fleurs du jardin de Michel Bras. Avant de passer à table, nous sommes invités en cuisine pour un bref échange avec le chef Sébastien Bras désormais aux commandes. Il quitte les fourneaux pour nous saluer avec une extrême gentillesse et une disponibilité rare pour un très grand.

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Viens le moment de prendre place autour d’une table avec vue sur le plateau. Nappe immaculée, serviette de lin brodée d’une fleur de cistre, couvert en étui et bouquet de chardons bleus la mise en scène est impeccable. Trois étoiles oblige. Un paquet enveloppé d’un linge blanc nous intrigue. Nous le découvrons bientôt, à l’intérieur se cache une petite miche de pain maison. Autre surprise, la sculpture bouquet se croque, elle ressemble à une croûte de pain.

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Notre choix se fait rapidement entre les trois propositions dont un menu végétarien et un menu découverte. Naturellement, à l’issue de 400km de route, nous choisissons l’expérience totale, le combo : plat emblématique de la région + ceux du restaurant + les créations de Sébastien Bras. Impossible de manquer le Gargouillou de jeunes légumes, le plat iconique du restaurant inventé il y a trente six ans par Michel Bras.

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Le Gargouillou : une composition d’herbes, de fleurs, de légumes du potager du chef et de graines germées boostée par une tapenade, un coulis de poivron jaune et un coulis de poivron rouge. L’assiette telle la palette du peintre fascine par ses couleurs, la variété des herbes et son élégante architecture. La dégustation étonne par la richesse des saveurs. L’histoire du plat émeut. Michel Bras a voulu son plat comme une brassée de l’Aubrac en partage, une composition évolutive dont les ingrédients changent avec les saisons. Tout simplement beau, d’une extrême délicatesse et surprenant en bouche ce plat pourrait à lui seul représenter la cuisine végétale. Etonnante modernité d’une création pensée et proposée à la carte de Michel Bras, il y a déjà trente ans. Inouï ! Aujourd’hui largement imité, Il devait être bien seul à l’époque à prêcher pour une cuisine nature._dsc7290 _dsc7294

 

Les légumes, les racines, les fruits et les fleurs de l’Aubrac serviront de fil conducteur au reste de la dégustation. Le chef privilégie les produits locaux : truffe noire de pays, bœuf de l’Aubrac, superbe plateau de fromage de l’Aveyron, myrtilles sauvages et nectavignes du voisin. Il n’oublie pas ses origines, ses grands-parents et le fameux aligot servi en extra. Les amateurs de plat traditionnel adorent ce mélange de purée et de tomme fraîche. Le repas, fresque un festin se termine de façon ludique par les canailleries, des glaces en mini cornets. Ultime gourmandise de notre aventure.

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New : La gamme bio-santé de Vitabio, le plaisir + le geste santé

Manger Bon et Bio ne suffit plus. Voici le bio qui fait du Bien. Vitagermine, le spécialiste Aquitain de l’alimentation bio intègre les superfruits dans sa gamme adulte Vitabio.

Vitabio a sélectionné quatre plantes aux vertus antioxydantes reconnues en phytotérapie : la pulpe de fruit de Baobab, les baies de Maqui, l’Aloe Vera et les baies d’Argousier. La marque a travaillé sur les textures et les goûts pour combiner les aliments vertueux avec des fruits plaisir. L’objectif était de masquer l’amertume de l’Aloe Vera, de l’argousier par d’autres saveurs. Le résultat ne déçoit pas. A la dégustation, les jus sont savoureux et bien équilibrés avec une touche différente qui intrigue. Les gourdes de fruits sont excellentes. Les tartinades sont à craquer._dsc7809

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Je recommande le combo Myrtille Framboise Maqui, une tuerie ! En plus de se manger comme un bonbon, cette préparation à tartiner plus riche en fruit qu’une confiture recèle un maximum de bienfait. Les fruits rouges riches en anthocyanes sont particulièrement antioxydants. La myrtille améliore la vue. Tu sais que les pilotes anglais de la RAF en consommaient pendant la seconde guerre mondiale. Les autres spécialités ont chacune un point fort que je te laisse découvrir. En attendant, voici quelques photos shootées lors d’une présentation produit à Darwin._dsc7832

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Vitagermine, quelques info

  • Fabrication Française
  • Marques distribuées en magasins Bio, en grandes surfaces et sur internet
  • Une gamme baby : baby bio
  • Une gamme enfant, adulte Vitabio
  • Les spécialités Vitabio : gourdes de fruits, desserts lactés, jus de fruits, smoothies, délices de fruits
  • Les nouveautés : les superfruits à boire et l’encas à réchauffer avec Vitabiochef

 

 

 

 

 

Ambiance de Kermesse au Festival de la Gastronomie de Talence.

Ce dimanche c’était fête au village dans le magnifique parc Peixotto, la Troisième édition du Festival de la Gastronomie De Talence. Au programme : vide grenier, marché gourmand, ateliers et librairie culinaire. Dominique Lega, Bruno Oliver et Marcel Lesoille, ont fait le show pour le Canel trophy, le championnat du monde de Cannelé.

Sophie Sirieix de la pâtisserie San Nicolas (en face du musée d’Aquitaine) remporte l’édition 2016. Bravo !

Quelques photos de la journée 

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Dominique Lega et Bruno Oliver

Dominique Lega et Bruno Oliver

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Les Cannelés sans Gluten d'Audrey.

Les Cannelés sans Gluten d’Audrey.

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Bruno Oliver et la gagnante Sophie Sirieix

Bruno Oliver et la gagnante Sophie Sirieix

La librairie culinaire

La librairie culinaire

Les perles Sphéry pour  une touche de cuisine moléculaire dans tes recettes

Les perles Sphéry pour une touche de cuisine moléculaire dans tes recettes

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Dix bonnes raisons d’acheter Improvisations autour du Canard Sud-Ouest

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Présentation du livre à la presse

Le Chef Christophe Girardot

Un monument de talent et de créativité. Il a gardé intact son goût du challenge, de la compétition. Avec ce livre, Il ne cède pas à la facilité de reproduire ses recettes fétiches. Il sort de son domaine de confort, se fait challenger par ses pairs. Chaque recette est improvisée autour d’ingrédients proposés par un chef d’origine étrangère. Le défi : imaginer un plat en trente minutes et le réaliser dans la foulée. Le résultat est très convaincant.

 

Solenn Lemonnier

Dans ce livre, Christophe Girardot travaille en duo avec sa Soso. La jeune femme, meilleure apprentie de France 2014 apporte sa fraicheur et son savoir-faire aux recettes. Ancienne apprentie puis commis de la Guérinière, elle a tout appris auprès du chef Christophe Girardot et forme avec lui un duo complice. Aujourd’hui chez Michel Guérard, Solenn continue à progresser. Ne la perdons pas de vue. Les femmes chefs sont encore trop rares.

Solenn et ses copines de la team Girardot

Solenn et ses copines de la team Girardot

 

Claude Pringent

Pas de livre réussi sans belles photos. Claude Pringent sait tout faire, en premier la photo studio au bel éclairage et à la mise en scène impeccable. Grâce à sa réelle proximité avec les chefs, il sait aussi shooter les before, les after, les moments forts et capter les regards, les non-dits. Dans ce livre, il utilise la délicate porcelaine et les grès rustiques de Gladys Rochas. Ses assiettes aux non-couleurs de beige et de terre, leurs formes originales donnent un supplément d’âme à chaque création.

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Le Canard IGP du Sud-Ouest

Je n’oublie pas la vraie star : le canard du Sud-Ouest. Le roi de la fête se prête à toutes les combinaisons. Tu découvres que le palmipède possède des cuisses, un cou, des manchons, un gésier, un cœur et que tous ces morceaux se cuisinent facilement. Le livre se décentre du foie gras et c’est tant mieux. On ne peut pas fêter Noël tous les jours.

Acheter local, acheter français

Acheter un livre paru aux EDITIONS SUD-OUEST, écrit par un chef du Bassin d’Arcachon, shooté par un photographe Bordelais dont la vedette est le canard IGP du Sud-Ouest c’est un acte militant, un soutien à la filière. Ce livre donne envie de cuisiner et donc d’acheter du canard. Les éleveurs malmenés par la récente crise sanitaire ont besoin de nous.14233316_1654504741530225_1805968330_o

 

Les recettes

J’ai feuilleté l’ouvrage, dévoré plutôt, léché les photos même. Il me semble que Christophe Girardot nous propose des plats accessibles, nous les amateurs motivés. Je n’y vois pas de difficultés majeures. Bien sur il nous manquera le tour de main pour certaines préparations. Nos réalisations manqueront peut-être d’esthétique mais pas de saveurs.

Raviole de Canard aux saveurs d'Asie. Photo Claude Pringent

Raviole de Canard aux saveurs d’Asie. Photo Claude Pringent

 

L’ouverture sur l’étranger

15 chefs étrangers ont collaboré à l’ouvrage. La cuisine du sud-ouest se trouve enrichie de saveurs nouvelles, exotiques et parfois inattendues. L’ouvrage permet au cuisinier amateur de faire entrer la cuisine fusion à la table familiale, un plaisir trop souvent limité aux sorties au restaurant.

Christophe Girardot présente les chefs ayant collaborés au livre

Christophe Girardot présente les chefs ayant collaborés au livre

Tommy Shan, Le Bonheur du Palais et Christophe Girardot

Tommy Shan, Le Bonheur du Palais et Christophe Girardot

La mise en page ludique et contemporaine

Le chef renouvelle l’exercice du livre de recette. Avec lui, ce n’est pas une succession d’images studios et de recettes pour technicien confirmé. Le lecteur découvre le making off, l’ambiance joyeuse et décontractée qui a entouré le projet. Des minis images guident le lecteur dans les difficultés techniques. Chaque recette suit son propre rythme. Le livre sait nous surprendre et nous donner l’envie de le feuilleter comme une bonne BD.

Tommy et André Shan, le Bonheur du Palais avec le chef. Photo Claude Pringent

Tommy et André Shan, le Bonheur du Palais avec le chef. Photo Claude Pringent

 

Les Bonus

Dans ce petit ouvrage il y a tout, même les bases. Le bouillon de canard, le magret séché et une recette de foie gras. A noël, même pas besoin d’ouvrir le vieux cahier de mémé. Si tu suis les conseils du chef, ton foie gras sera grandiose.

 

Le Prix 15€

  • Deux paquets de Malboro, Rien quoi.
  • En plus fumer tue alors que la graisse de Canard, c’est un alicament.
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Daniel Gallacher, Racines, Tetsuroh Miyamoto, l’Exquis, Peter Johansen ,Koeben et le chef, une partie de l’équipe du livre

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Daniel Gallacher et Catherine Dubreil, responsable du projet pour les Editions Sud-Ouest

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Marc Roose de l’association IGP Canard du Sud-Ouest et le chef

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Instants selfies

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séance dédicace

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Cocktail tout canard chez French Burgers

 

 

 

 

 

 

L’atelier du Goût : bistro le midi, « salle à privée » le soir

Restaurant le midi, table privée le soir, salle de réunion ultra-tech pour entreprise en journée, lieu de cours de cuisine, à l’Atelier du goût, Frédéric Coiffé propose la cuisine en multiples façons. Sa belle personnalité, son goût du partage et son sens de la communication fédèrent une clientèle de fidèles qui viennent vivre un chouette moment entre copains. Car il faut l’aimer le chef pour traverser tout Bordeaux et le rejoindre à Bordeaux Lac._DSC6682

On y viendra le soir tranquillement. Le midi pour les gens qui bossent dans le quartier, Frédéric Coiffe a installé sa carte tradi-Sud-Ouest. Il propose des planches de charcuterie, des plats populaires et généreux souvent servis en cocotte, des desserts simples comme les œufs au lait de mamie maria. Il offre aussi un menu à 12,50€, une vraie affaire. _DSC6756

Le soir, il peut privatiser la salle pour un diner de copains, un anniversaire, un enterrement de vie de jeune fille ou un cocktail jusqu’à 40 personnes. Fred cherche avant tout à faire plaisir. Il aménage la formule, adapte le menu au budget de son client. Rien de rigide dans son concept, il organise la soirée en mode collaboratif._DSC6737 Frédéric Coiffé

Une fois par mois, Fred partage son savoir-faire autour d’une soirée cours-apéro-diner, 5h de convivialité autour de trois plats. N’oublie pas que le chef est passé par la table de quelques grands et qu’il est avant tout maître cuisinier. Tu peux t’inscrire en solo, en duo ou avec tes copains. Le thème change chaque mois pour suivre la saisonnalité des produits.

Last but not least, le chef invite régulièrement son fan club à des soirées sur réservation. Formule très simple comme huîtres et moules frites, l’idée c’est de passer un bon moment entre potes. On mange dehors en terrasse ou à l’intérieur. Ambiance guinguette sans chichi.frédéric Coiffé _DSC6766

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Les huîtres 100% bassin d'Arcachon de chez Galinier

Les huîtres 100% bassin d’Arcachon de chez Galinier

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L’Atelier du Goût c’est à Bordeaux Lac