Château la Lagune, le second des Grands Crus classés à obtenir le label Bio

_DSC2424Château La Lagune sera certifié Bio pour la vendange 2016. Cette labellisation, la deuxième pour un grand cru classé, place le domaine dans le sillage de son prestigieux prédécesseur et presque voisin Château Pontet-Canet.

Le domaine, proche de l’estuaire de la Gironde, avait le terroir pour faire un grand vin. Son sol de graves Mindel, presque du sable, lui donnait finesse et singularité. Sa reprise en main par la famille Frey en 1999 lui donne les moyens matériels et humains pour retrouver son glorieux passé. Si la propriété, en vigne depuis le XVIII siècle, entre dans le groupe des troisièmes lors du classement de 1855 ; son prestige sera mis à mal par les maux classiques du Médoc, mauvaises météos, contexte économique défavorable et la double peine des deux guerres mondiales. Il faut attendre les années cinquante pour que le château retrouve son éclat. Il semble aujourd’hui entrer dans une nouvelle ère de prospérité.

En 2004, Jean-Jacques Frey, ancien de l’immobilier commercial, confie la direction du domaine à sa fille Caroline. Œnologue, convaincue des bienfaits de l’agriculture biologique, la jeune femme engage la propriété dans une démarche de culture raisonnée. Avec son équipe et les conseils de Denis Dubourdieu, elle repense tout : la vigne est rehaussée, les méthodes d’exploitation et de vinification sont adaptées à l’abandon des pesticides. Commence alors un long processus, jalonné d’étapes nécessaires à l’abandon progressif des méthodes traditionnelles de culture. Il y a d’abord eu la certification ISO14001 en 2008 et la qualification d’exploitation à Haute Valeur Environnementale (HVE) en 2015. La démarche est globale, elle inclut une protection de la richesse écologique des espaces naturels du domaine et un travail pour favoriser la biodiversité. Les abeilles et les oiseaux sont de retour. Ils participent à l’équilibre naturel, ils aident à la production pour les premières et à la protection de la vigne contre les nuisibles pour les seconds. En 2016, Caroline Frey verra ses efforts largement récompensés par l’obtention de la certification biologique pour la vendange à venir.

De ce formidable travail de reconstruction du domaine, tu ne vois que la partie visible et en premier les superbes bâtiments techniques. En 2004, Château la Lagune se dote d’un nouveau cuvier pourvu des technologies de pointe. Le bâtiment impressionne par son architecture, son esthétique épurée comme un clin d’œil aux magnifiques jardins de graviers, de pelouses et de buis taillés qui plongent immédiatement le visiteur dans un univers proche du jardin japonais._DSC2430_DSC2333 (1) _DSC2350 _DSC2358 (1) _DSC2376

Cet outil permet à Caroline Frey de travailler sa vendange et son vin avec la plus grande rigueur. Un système d’élévateur permet aux raisins d’être acheminés et examinés au niveau supérieur. Trois tris successifs permettent d’écarter les baies vertes ou altérées, les rafles, les petites feuilles et les débris divers. Le raisin légèrement foulé sera encuvé par gravitation dans une des 72 cuves inox thermo-régulées._DSC2360 _DSC2368 _DSC2395 _DSC2401

Une fois la fermentation terminée, les différents cépages sont assemblés et le vin mis en barriques neuves à 50% pour un vieillissement en chai de 16 mois. L’élevage est un temps d’échange où le vin va pouvoir prendre le boisé, les arômes du chêne pour sublimer son terroir d’exception. Si on ajoute beaucoup de recherche, le travail de Maylis de Laborderie, maître de chai et l’aide extérieure du prestigieux œnologue Denis Dubourdieu, on obtient un vin élégant à la hauteur de son prestige passé.

Le vignoble s’est même agrandi. On y produit désormais trois vins : Château la Lagune, le Moulin de la Lagune avec les vignes entourant le château sur 60 hectares. Une nouvelle marque, plus accessible, Mademoiselle L, un haut-médoc, est produite sur les 20 hectares achetés dans le village de Cussac.

Notre visite se terminait par une dégustation du premier et du second

  • Moulin la Lagune 2012, un assemblage 50/50 Cabernet-Sauvignon et Merlot présente les caractéristiques classiques d’un Médoc. Des aromes de cerise-griotte, une belle structure, des tanins fondus.

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  • Château la Lagune 2011, Assemblage de Cabernet sauvignon à 60% de merlot à 30% et de petit verdot à 10% séduit par la profondeur de sa robe, sa richesse aromatique et sa belle complexité.
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Marina-Ann Mendez , Brand Ambassador à Château La Lagune

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Je laisse au pro le soin de te parler du vin. Voici le commentaire du Guide Hachette des vins sur le 2011. Trois coup de cœur depuis le changement de propriétaire, dont deux consécutifs : ce vin est décidément à la hauteur de son environnement. …A la robe profonde répond un bouquet puissant, qui touche à la perfection : les notes toastées du apportent un soutien judicieusement dosé à un élégant fruité aux nuances de baies noires, qui se libèrent à l’aération. Savoureux, gras, ample et raffiné, le palais est par de fins tanins savamment extraits qui garantissent une belle longévité à cette bouteille.

Je ne saurais dire mieux. Je ne m’attarde pas. J’aimerais profiter du temps qu’il nous reste pour visiter la chartreuse XVIII. Grâce à l’extrême gentillesse de notre hôte Marina-Ann Mendez et la disponibilité du majordome Stéphane Morin nous avons eu le privilège de visiter les appartements privés, un ravissement pour les yeux. Imagine une maison de maître entièrement réhabilitée, repensée et redécorée avec un goût très sur, l’emploi de matériaux somptueux, le savoir-faire des meilleurs artisans, un immense souci du détail et je l’imagine une immense passion pour les lieux. Rien n’a été oublié, ni les fleurs dans les vases, ni les photos de famille qui donnent un supplément d’âme aux lieux. C’est intime, très émouvant. On se prend à rêver d’instants complices cachés derrières les lourdes tentures. Baudelaire le dirait mieux que moi._DSC2437

Là, tout n’est qu’ordre et beauté,

Luxe, calme et volupté.

Des meubles luisants,

Polis par les ans,

Décoreraient notre chambre ;

Les plus rares fleurs

Mêlant leurs odeurs

Aux vagues senteurs de l’ambre,

Les riches plafonds,

Les miroirs profonds,

La splendeur orientale,

Tout y parlerait

À l’âme en secret

Sa douce langue natale._DSC2447

On termine par Le sous-sol de la chartreuse. Il abrite une magnifique cuisine voutée comme les communs d’un grand château. Un piano La Cornue gamme Château, une immense cheminée équipée d’un tournebroche capable de rôtir un cochon de lait, une batterie de cuisine en cuivre rutilante et même la vaisselle de mémé, rien ne manque. C’est le royaume de Catherine Stewart, la chef en charge des invités de la famille Frey. A sa table, produits de saison et de région naturellement avec un grand soin dans la recherche des accords mets et vins. La cave privée est toute proche, on y prend l’apéritif et surtout on y choisit les précieux flacons pour le repas du jour. On aimerait s’y attarder, caresser les jolies bouteilles, la collection de vieux millésimes, mais il ne faut pas déranger la belle installation. On quitte les lieux à regret, on referme la porte délicatement sur cette aventure dans le monde de l’ultra-luxe et de l’élégance à la française._DSC2449 _DSC2455 _DSC3043_DSC2459 _DSC2460 (1) _DSC3054

Merci à Marina-Ann, Catherine et Stéphane d’avoir pris le temps d’échanger au sujet de cette belle demeure.

Une Cuisine en Ville, le discret restaurant gastronomique de Philippe Lagraula

On glisserait facilement sans la voir devant la façade d’une Cuisine en Ville. Le restaurant dispose d’une architecture singulière qui place la salle en retrait de la rue du Palais Gallien, au débouché d’un couloir. Heureusement Philippe Lagraula est arrivé de Dax en 2012 précédé de sa réputation de jeune chef étoilé. Sa cuisine contemporaine, sa technique très sûre acquise chez les plus grands et ses prix maîtrisés lui ont permis de marquer dès ses débuts. Il est entré direct dans le top de notre eat-list. Depuis, l’incessante installation de nouveaux chefs talentueux nous a fait parfois oublier l’adresse. C’est dommage ! Sa formule du midi à 19€ reste une vraie bonne affaire. Le choix est là : 2 entrées, 3 plats et 2 desserts. Les présentations sont soignées, contemporaines et nettes. Le marché de saison, la cuisine élégante et savoureuse.

Ravioles de tomates au pesto, Une Cuisine en Ville

Ravioles de tomates au pesto, Une Cuisine en Ville

Marbré de canard des landes, Une cuisine en Ville

Marbré de canard des landes, Une cuisine en Ville

Paupiette de aux herbes, une Cuisine en Ville

Paupiette de porc aux herbes, une Cuisine en Ville

Figues pochées au vin

Figues pochées au vin

La carte des vins bien balancée entre une majorité de Bordeaux et une bonne ouverture sur les bourgognes et les vins du monde. Tu retrouves ce choix dans les six vins au verre, une occasion de tester des vins peu connus. Le jour de notre visite, étaient proposés en rouge un côte de Bourg, un Languedoc et un Maipo Valley du Chili. Sympa ! Tu déjeunes au calme dans un décor contemporain tout en sobriété : tables de bois blond, vaisselle en grès et chaises en cuir noir. Une tapisserie en noir et blanc impriméeb d’une batterie de cuisine apporte une touche originale et un soupçon de fantaisie. Tu peux même profiter d’un petit patio, une des plus petite terrasse de Bordeaux. L’ensemble dégage de good vibes, Deux jeunes filles professionnelles et efficaces assurent le service. On est bien, tranquille !

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le patio, Une Cuisine en Ville

le patio, Une Cuisine en Ville

Une Cuisine en Ville

  • 77 rue du Palais Gallien
    05 56 44 70 93
    du mardi au samedi
    menu midi 19 € , le soir 45 et 60 €

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Déjeuner à La table A Cantina pour un quick break cosy-gastro Corse

Derrière sa façade de bois noir, la table A Cantina cache une adresse chaleureuse et gourmande. Pour une pause comme en terrasse, je te recommande les tables au premier étage côté fenêtre. Tu déjeunes comme sur un balcon. 14 € un plat, 18 € les deux, servi en une heure, c’est le prix demandé pour une pause au calme. Cool !

Au premier l’ambiance glam-kitsch de l’entrée, le décor Napoléon III, noir et doré cède la place à un espace cosy et élégant au cœur du Bordeaux des affaires. Parfait pour un déjeuner de travail.

La table A Cantina, l'étage

La table A Cantina, l’étage

Le salon privé

Le salon privé

Si tu viens entre copines, c’est bien aussi. L’accueil chaleureux de Pierre et Manon te met à l’aise d’entrée. Avec eux tu vas partir à la découverte de la vraie cuisine Corse. Je n’oublie pas le vin. La table dispose d’une superbe carte dédiée aux vins corses. Là-bas, tout est différent les sols, les climats et les cépages. J’ai testé un Clos Venturi cuvée 1769, 100% vermentinu. Très bien pour les amateurs de vins blancs secs et minéral.

Ici, tu es chez Julien Pandolfi, le patron du restaurant Corse du quartier Saint Pierre A Cantina. Les foodistas le connaissent depuis 2011, les autres l’ont découvert aux Epicuriales. Julien Pandolfi a fait le buzz avec son veau à la broche. Sur le Stand A Cantina, Paul-André Santini, éleveur à Lucciana en Corse, veillait à la cuisson d’un des 16 veaux rôtis durant la manifestation. On a tous partagé une des longues tables d’hôtes autour d’une savoureuse assiette de veau parfumé aux herbes du maquis. Une vraie bonne idée au milieu d’une offre rosé-tapas.

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Julien Pandolfi et un ami

Julien Pandolfi et un ami

assiette corse

assiette corse

Veau à la broche

Veau à la broche

Le veau à la broche, c’était une des initiatives du jeune restaurateur pour partager sa passion pour son île, la qualité des producteurs locaux et l’étendue de sa gamme de vins. A la Table, tu continues l’aventure dans un cadre cosy imaginé par la décoratrice Camille Herman. Le soir, tu apprécieras l’intimité des lieux, la salle privée et l’éclairage tamisé. Le midi, tu seras surpris par la qualité de la formule du jour. Le chef Jean Chalut Natal a repris les commandes de la cuisine depuis quelques mois. Il a pour mission de continuer l’offre gastronomique le soir mais de proposer une cuisine accessible le midi. Le chef n’hésite pas à ouvrir sur des plats fraîcheurs comme le gaspacho ou le Carpaccio de lotte de Bretagne et bouillon de crustacés servi tiède. Un vrai bonheur, léger et délicat. Tu es raisonnable ? Reste en là. Tu veux la jouer gourmand ? Choisis dans la formule des plats plus robustes comme l’assiette de charcuterie corse ou les travers de porcs confits à l’hydromel, c’est permis. Termine par le tiramisu aux noisettes une tuerie !

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Tu veux tester ? La Table A Cantina c’est :

  • 19 Rue Mably  Bordeaux, derrière le marché des Grands Hommes
  • Ouvert du mardi au samedi midi et soir.
  • 05 56 81 54 86

 

 

 

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La Fête de la fleur côté salle : le rendez-vous chic et glam du Bordeaux du Vin

La commanderie du Bontemps de Médoc et Graves, Sauternes et Barsac, se réunit chaque année pour une soirée à la gloire des vins de la Rive Gauche : la Fête de la Fleur. Malgré le prix élevé des tables, le tout Bordeaux du vin et du négoce intrigue pour avoir sa place au sein de la belle assemblée. Les femmes dans leur long fourreau sexy chic, les hommes en habit ou en long manteau de commandeur. Lors de la soirée, des postulants, recommandés par deux parrains, sont intronisés commandeur d’honneur. La cérémonie se déroule selon un rite immuable, un moment solennel pour transmettre les valeurs de la Commanderie et faire de chaque nouveau membre un ambassadeur du Médoc et Graves, de Sauternes et Barsac.

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Cette année aucune vedette de cinéma, pas de touche sexy. Seuls mille invités se sont retrouvés au Jardin Public. La Fête se jouait modeste, moins glossy, moins paillettes que les millésimes Vinexpo. Le salon des vins de Bordeaux attire une clientèle internationale, réservoir à invités de marque. L’organisation bloque alors les places à mille cinq cent pour des diners grandioses au sein de prestigieux Châteaux. So Chic ! La soirée du 24 juin dernier n’en demeura pas moins magique avec un cadre historique, un joli mélange d’invités issus du monde du vin, de la politique et de la restauration. Le maire de Bordeaux Alain Juppé, la première adjointe Virginie Calmels et le président de région Alain Rousset se partageaient la table d’honneur. L’organisation remarquable déléguée à la Maison Monblanc permit à chacun de profiter pleinement de la soirée malgré la pluie. On a commencé par un très bel apéritif dans le parc suivi des intronisations présidées par le grand maître Emmanuel Cruse.

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Devant les commandeurs réunis, Emmanuel Cruse dresse un rapide portrait de chaque impétrant en privilégiant sa relation au monde du vin. Les nouveaux sont ensuite soumis à une dégustation à l’aveugle. Puis ils jurent fidélité à la commanderie et dès lors que les anciens acceptent leur venue, ils sont capés et reçoivent la fibule, l’insigne de la confrérie. Ils ont été choisis pour leur appartenance au monde du vin, ou leur seule célébrité, ou tout ce qui pourrait contribuer au rayonnement des vins de Bordeaux. En effet, « La Commanderie du Bontemps a l’ambition d’ouvrir cet univers et de le faire vivre. Depuis plus d’un demi siècle, elle s’efforce de faire connaitre et aimer sa terre, ses vins, et de révéler l’âme des hommes et des femmes qui s’y cachent.”  Extrait du dossier de Presse de la Commanderie.

Emmanuel Cruse, Grand Maître de la Commanderie

Emmanuel Cruse, Grand Maître de la Commanderie

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La promotion 2016 se compose essentiellement d’acteurs de la filière viticole, d’acheteurs asiatiques, de professionnels de la restauration Bordelaise, de quatre élèves de L’école Kedge, Lauréats d’un concours étudiants et en guest star le navigateur Michel Desjoyeaux.

Michel Desjoyeaux

Michel Desjoyeaux

A l’issue de la cérémonie, les convives sont passés à table pour déguster le repas réalisé par Vivien Durand du Prince Noir à Lormont. Au menu une cuisine d’auteur, de saison et de région. Le chef servi d’abord un merlu rafraichi, petit pois et asperges vertes accompagné d’un œuf de caille cuit au vinaigre, d’un fumet relevé et de Caviar d’Aquitaine on the top. Ensuite, il a proposé un veau d’Aquitaine en deux façons rôti et braisé marié avec une raviole épaisse farcie aux chipirons à l’encre. Pour le fromage, il a servi un maki de tomme de brebis garni d’un beurre pommade à la truffe blanche d’été. En dessert, il a pris le contrepied du sucre apporté par le vin liquoreux avec un crémeux chocolat surmonté d’une brunoise d’épeautre et de rhubarbe juste poêlée. Bien entendu l’ensemble a servi de prétexte à une dégustation de grands vins avec en apothéose un Mouton Rothschild pour le fromage.Au dessert, la belle assemblée s’est levée pour les photos souvenirs avant de finir la nuit en dansant. So Glam !

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Les Blogueuses lâchent le clavier pour une Battle à L’AAPrA 

Hier soir, Magali, Lumir, Aurélie, Gaëlle, Camille, Aurélie et Justine ont le relevé le défi lancé par Chef Jésus et l’AAPrA (l’Agence Aquitaine de Promotion Alimentaire). L’idée était de mettre les blogueuses en conditions du concours Aquitaine Terre de Génie avec un jury et une notation identique à celle de la vraie compétition.

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Les présentations faites, Chef Jésus a annoncé le challenge : Les filles, vous avez 1h30 pour composer trois bouchées où tapas dans l’esprit du Concours Impertinent de Cuisine. Je vous rappelle les fondamentaux des épreuves imaginées par Michel Guérard. Il s’agit de revisiter une recette du Sud Ouest, de créer un plat populaire et gourmand.

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Ce soir, vous avez carte blanche pour nous régaler, nous séduire et inventer une histoire autour de vos créations. J’ai fait pour vous un marché de produits frais et secs aux Capucins à base de produits du Sud Ouest : légumes, viande et charcuterie. On a des tomates cœur de bœuf, du poulet des landes, du bœuf de Chalosse, du grenier Médocain, du graton de Lormont et bien sur des huiles parfumées, des vinaigres aromatisées, du sel de Salies de Béarn et beaucoup d’autres épices à découvrir. Prenez le temps de réfléchir, faites un tour avant de vous lancer.

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Les filles ne se laissent pas impressionner par l’étendue et la variété des produits proposés. Elles regardent, jaugent, se consultent et très vite se lancent par équipe de deux ou trois.

Il y a du rythme, de l’action, des fous rires mais aussi des tweets, des snaps et des posts Difficile de lâcher son smartphone !

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Frédéric Coiffé et Patricia Georgin, jurés et coachs à la fois, écoutent et conseillent sur les cuissons, les assaisonnements. Le temps passe très vite, les filles ne lâchent pas, très pro. Elles sont dans les temps.

Et c’est Fred qui donne le top final. Le jury va passer de table en table, écouter les candidates puis déguster. Camille de Camille in bordeaux tente de nous charmer avec son histoire d’année gourmande. Leurs tapas c’est un voyage dans le temps, de Noël aux vacances d’été en passant par le plat du quotidien. On commence par du foie gras poêle et on finit par un steak frites métamorphosé en écrasé de pomme de terre et carpaccio de bœuf. Tout cela dit avec l’accent du Sud, c’est joyeux et généreux.

Chez Aurélie et Gaëlle, on a remarqué une maigre façon Gravelax au sel de merlot. Sympa ! J’ai testé le cœur de canard ! Oups, un peu dur pour une Bretonne mais bon avec les pruneaux et les poivrons, c’est super bon.

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Et au final l’équipe de Magali et Lumir emporte l’adhésion de tous avec sa bouillabaisse détournée, façon Sud-Ouest. Créatif et savoureux. Petit coup de cour pour leur tomme d’Echougnac et bœuf mariné sauce soja, une tuerie !

Bravo les filles, c’était délicieux et gourmand. Que de Talents, de sens du jeu ! Moi je vous verrais bien au concours dans la catégorie amateur. Et si vous tentiez l’aventure ?

Toutes les informations sur le calendrier et les épreuves sont sur le site www.aquitaine-terredegenie.fr

Les coulisses de la Fête de la Fleur, comme un film d’action.

Du stress, de l’action, des jolies femmes en robe décolletée et des hommes en smoking qui font face à l’adversité sans ciller du regard, la Fête de la Fleur c’est Casino Royale sans les méchants. Pour l’édition 2016 de la soirée de Gala de la Commanderie du Bontemps Médoc et Graves, Sauternes et Barsac, la météo a voulu tout gâcher. Vers 19h30, un orage a perturbé l’apéritif. La pluie a trempé la scène en plein air imaginée pour l’intronisation des nouveaux membres. La Maison Monblanc, en charge de la restauration pour la soirée, a fait face à l’adversité avec un calme très 007. Les invités à la fête ont juste été priés de rejoindre l’extrémité de la tente de réception où un vaste espace couvert les attendait en prévision de cette fâcheuse éventualité. Rien de grave donc, talkie walkie en main, Bernard Monblanc a dominé la situation. Toute la soirée, il a supervisé la prestation avec professionnalisme et élégance, bien secondé par son fils Morgan et le reste de son équipe. Tout semblait naturel à chacun comme si rien ne pouvait perturber l’homme à l’oreillette.

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Son secret ? Organisation et méthode me confiera Morgan Monblanc. On peut ajouter un énorme savoir-faire et un immense souci du détail. Accueillir, surprendre et satisfaire La Commanderie du Bontemps et ses 1000 invités habitués aux soirées mondaines tel est le challenge d’une Fête de la Fleur. La Maison Monblanc relève le défi depuis maintenant neuf ans. Bernard Monblanc, veille à tout et sur tous. Présent sur les lieux avant l’arrivée des invités, il sera là pour les accueillir. En coulisse, il observe, conseille et décide._DSC0961 _DSC0968

Il donne un objectif à tous, il a un mot pour chacun : photographe, responsable de salle ou bien même le chef Vivien Durand du Prince Noir à Lormont.

Le chef Vivien Durand, le Prince Noir à Lormont

Le chef Vivien Durand, le Prince Noir à Lormont

Avec celui-ci il a su établir une vraie relation de confiance. Le menu a été adapté à l’échelle de 1 000 couverts. Les recettes sont simplifiées et compatibles avec le travail dans une cuisine éphémère. Celles-ci étaient au nombre de deux, installées de part et d’autre de la tente de réception. Dans la première officiait Vivien Durand assistés de dix chefs; dans la seconde avec une autre équipe, Michel Picard, chef de production de la Maison Monblanc pour la soirée. Dans chaque cuisine un long assemblage de tables rectangulaires permettait de travailler en deux équipes pour le dressage. Chacune avait pour mission d’envoyer 250 assiettes dans un laps de temps le plus court possible afin d’accélérer le service supervisé par Kévin.

La photo souvenir avant l'arrivée des invités

La photo souvenir avant l’arrivée des invités

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Accueillir et veiller au confort de chacun comme à la maison

Accueillir et veiller au confort de chacun comme à la maison

Diviser, décomposer le travail, voici un autre des secrets du métier de traiteur moderne. Le diner s’organisait de façon très classique autour d’une entrée, d’un plat, d’un fromage et d’un dessert. Le chef avait pensé un menu relativement sage pour accompagner les vins servis ce soir là. J’ai noté un Château La Louvière 2012, un Rauzan-Segla 2006 et un Branaire Ducru, un Mouton Rothschild 1995 pour le fromage et enfin un Clos Haut Peyraguey 2011. Les étiquettes pouvaient impressionner, de même que le cérémonial du vin servi par les maîtres de Chai de prestigieux domaines assistés de sommeliers professionnels.

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Malgré l’énorme pression, Vivien Durand est resté fidèle à sa cuisine de saison et de région. Il a d’abord servi un merlu rafraichi, petit pois et asperges vertes accompagné d’un œuf de caille cuit au vinaigre, d’un fumet relevé et de Caviar d’Aquitaine on the top.

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Ensuite, il a proposé un veau d’Aquitaine en deux façons rôti et braisé marié avec une raviole épaisse farcie aux chipirons à l’encre.

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Pour le fromage, il a servi un maki de tomme de brebis garni d’un beurre pommade à la truffe blanche d’été et truffe des charentes slicée on the top.

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En dessert, il a pris le contrepied du sucre apporté par le vin liquoreux avec un crémeux chocolat surmonté d’une brunoise d’épeautre et de rhubarbe juste poêlée. Le mariage céréales et fruits acidulés surprend mais fontionne très bien.

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Exercice difficile mais réussi pour Vivien Durand qui participait pour la première fois à la Fête de la Fleur. C’est une autre des traditions de cette prestigieuse soirée. La Commanderie choisit chaque année un nouveau chef étoilé. De prestigieux confrères ont précédé le Chef du Prince Noir. Je les cite pour le plaisir : Michel Guérard, Les Près d’Eugénie, unique chef trois étoiles d’Aquitaine en 2009, Eric Fréchon en 2011, trois étoiles, le Bristol, Jean-Luc Rocha en 2012, Cordeillan-Bages, deux étoiles et M.O.F, Frédéric Simonin en 2013, Christian Le Squer, le Cinq, deux étoiles en 2015. Une très jolie affiche pour un spectacle de théâtre classique avec ses codes, ses rituels et ses costumes. Il manque à notre histoire un regard sur la Commanderie. Je n’oublie pas la salle comme au spectacle. Nous en parlerons demain. Je te promets un moment glossy glam !

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Arnaut Lahaut en Battle avec Clément Duport autour d’un Bordeaux liquoreux.

Dernier atelier ludique de l’Ecole du Vin : Les accords mets et vins. Le sujet agite toute la blogosphère. Il rassemble les foodistas et les amateurs de vins. Le challenge du jour : trouver la parfaite association avec un blanc liquoreux le Château La Rame, un AOC Cadillac, un 100% Sémillon. Arnaud Lahaut du Miles et Clément Duport de Belle Campagne les chefs de deux des restaurants les plus trendy de Bordeaux ont relevé le défi avec panache. Chacun a imaginé une bouchée proche de son univers gastronomique._DSC2537 _DSC2538 _DSC2545

Arnaud Lahaut fidèle à ses origines multi-culturelles a joué la carte des épices, de la cuisine monde. Il a proposé une crevette aux parfums de vanille sur une galette curcuma, accompagnée d’un abricot pickle acidulé. La galette Banh xèo, un plat vietnamien, est composée de farine de riz, de lait de coco et de curcuma. Elle se prépare comme une crêpe. Exotique et punchy, sa recette réveille le vin doux. Le public adore

Arnaut Lahaut, le Miles

Arnaut Lahaut, le Miles

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Clément Duport choisit, lui, de rester en Aquitaine. Emblématique représentant du courant locavore sur Bordeaux, il se fournit auprès d’un nombre limité de producteur locaux. Il reste donc en Aquitaine avec son poulpe servi froid, accompagnée d’une purée de betterave caramélisée, d’une pêche pochée à l’estragon et d’une cerise pickle. Inattendue et acidulée, sa proposition séduit également.

Clément Duport, Belle Campagne

Clément Duport, Belle Campagne

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Accords inattendus et acidulés, les deux chefs ont bien rempli leur mission. Le public séduit part avec les recettes et l’envie de les reproduire à la maison. Belle façon de repositionner les Bordeaux blancs liquoreux qui s’ennuient à force de patienter jusqu’à Noël pour grimper sur nos tables. Merci les chefs !

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Arnaut Lahaut et Clément Duport

Le Gabriel, La plus belle terrasse avec vue du Bordeaux Historique.

La Terrasse du Gabriel, 10 place de la Bourse, c’est d’abord le plus joli spot de Bordeaux pour déjeuner et diner avec vue. Depuis ta table, tu bénéficies d’une perspective à 180° sur la Garonne, le miroir d’eau, le pont de Pierre et la caserne de la Benauge. Si les lieux sont chargés d’histoire et intimident parfois, il faut savoir dépasser son appréhension à franchir les portes du restaurant. La Révolution nous a ouvert la voie, la place a perdu sa statue équestre de Louis XV et son nom de Royale. Mieux, avec le miroir d’eau installé en 2006, elle s’est démocratisée. Avec cette installation, les lieux perdent un peu de leur solennité et gagnent en humanité. Le miroir d’eau est devenu l’incontournable terrain de jeu des touristes et des Bordelais. Lorsqu’il fonctionne nul ne résiste à l’irrépressible envie de jouer avec le site. On marche, on danse et on se rafraîchit au contact de l’eau et de la vapeur. Depuis la terrasse du Gabriel, tu suis toute l’animation de la place, comme au théâtre. Vraiment Sympa !

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La place légèrement masquée par les installations de la Fête du Vin

La place légèrement masquée par les installations de la Fête du Vin

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Ensuite, la Terrasse, c’est un bistro gastronomique, un bel endroit pour un déjeuner de travail. Si ton temps est compté, tu peux choisir la formule du jour Plat et Dessert pour 18€. Avec un peu plus de temps, tu tenteras la carte pour goûter la cuisine de Nicolas Frion. Il propose des plats de saison, une cuisine de bistro modernisée et des suggestions plus exotiques comme son maquis de daurade. Jolies assiettes, portions généreuses et justes cuissons, tous les ingrédients sont réunis pour passer un bon moment et donner l’envie d’aller plus loin. Le Gabriel, c’est aussi une brasserie au premier étage ainsi qu’un restaurant gastronomique au second. Tu vois, il nous reste encore beaucoup à découvrir.

Maki de daurade, carottes pickles et chantilly au Wasabi

Maki de daurade, carottes pickles et chantilly au Wasabi

Rémoulade de céleri et Piquillos. Cecina IGP on top

Rémoulade de céleri et Piquillos. Cecina IGP on top

Daurade et risotto

Daurade et risotto

Cheesecake au citron vert, tartare de framboise et framboise on the top

Cheesecake au citron vert, tartare de framboise et framboise on the top

 _DSC2220Les formules du midi :

  • Plat du jour + dessert du Jour 18 €
  • Menu bistro 29,90 €
  • Plat + dessert ou entrée + plat 22,90 €
  • La Terrasse se réserve la veille uniquement au 05 56 30 00 80
  • Ouvert tous les jours

Initiation ludique à la dégustation à l’Ecole du vin de Bordeaux

L’art de la dégustation transformé en exercice multisensoriel original et ludique, c’est la proposition du pavillon de l’école du vin. Des ateliers en accès libre, des animations statiques ainsi qu’un cours magistral. En soirée, Battle de chefs autour d’un bordeaux. Ce soir Arnaud Lahaut du Miles rélève le défi._DSC2228

Le plus régressif : l’atelier Arômes bonbons. Banane, réglisse et fraise Tagada à découvrir dans trois vins. Allez chéri, viens on tente. Madame s’en sort très bien. Elle adore !

  • 1er verrre :  un Entre deux mers aux arômes de Banane
  • 2nd verre :    un Clairet à la fraise Tagada
  • 3ième verre : un Grave de Vayres pour la réglisse

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Le plus fun : la dégustation à l’aveugle. L’exercice demande un petit effort de concentration. Privé de la vue, le dégustateur hésite. Heureusement nous savons d’avance que le vin sera un Bordeaux. Au nez, les arômes de citron pamplemousse sont bien présents. En bouche la faible sucrosité confirme la première impression, il s’agit d’un vin blanc sec. Bingo c’est gagné. Bravo madame._DSC2247 _DSC2251

Info Pratiques : Le stand de l’Ecole du Vin se trouve au début du village 2 au niveau de la Place des Quinconces. Des hôtesses à l’accueil sont là pour conseiller et orienter le visiteur.

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Le Village gourmand de Bordeaux Fête le vin : manger bon et local

Le pique nique sur les quais de Bordeaux appartient aux jeudis bordelais. Il s’invite à la Fête du vin pour une pause gourmande. Une nouvelle fois, la région Aquitaine Limousin Poitou Charentes met en avant la qualité de nos producteurs. Au Village gourmand du Sud Ouest tu fais ton marché parmi les stands de charcuterie, foie gras et fromages. Ensuite, tu choisis une table au soleil ou un coin d’herbe à l’hombre. Tu partages ou pas la table avec les voisins.  A partir de 19H DJ avec RTL2. Super sympa ! Une vraie ambiance de Fête au village.

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Pour t’aider dans ton choix, voici quelques très bons plans

  • Les Hamburgers + Frites de Pascal Lavergne. Eleveur de blondes d’Aquitaine à Saint Gemme. Il propose sa production et les pommes de terre de son voisin pour des frites magnifiques, les meilleures de Bordeaux.
  • Le Jus de Pomme de Philippe Lherme. Producteur de tomates anciennes et pommes, le samedi matin aux CapucinsR
  • Les Huîtres du Cap Ferret de la Cabane Reveleau. Un producteur installé au Canon_DSC2367_DSC2311 _DSC2308_DSC2342_DSC2334 _DSC2344

    Les huîtres du Cap Ferret

    Les huîtres du Cap Ferret