Visiter Margaux et vouvoyer un Premier.

Margaux : Le nom fascine. Le vin, un des plus prestigieux du monde, fait rêver. Son histoire est romanesque.

Le site impressionne, c’est le monde des happy few, celui des cinq Premiers du classement de 1855. Le château, construit en 1801, est classé monument historique, les chais sont signés Norman Foster, la modernité sublime les traditions. La dégustation finale, trop cool, un pur moment de bonheur.

Margaux, c’est stylé, vraiment !

Le passé tumultueux du domaine ressemble à celui des belles propriétés du Médoc avec de nombreux changements de propriétaire. Des phases de prospérité alternent avec des périodes de déclin liées au contexte historique. La propriété connaît en particulier l’épisode malheureux de la révolution de 1789 et le phylloxéra. L’actuel château, surnommé le petit Versailles Médocain, est resté inchangé depuis sa construction par l’architecte de renom Louis Combes. Pour autant, la propriété reste à la pointe des techniques de vinification. Un nouveau chai conçu par un des plus grands noms de l’architecture contemporaine Norman Foster a été inauguré en 2015.

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Une cathédrale souterraine, le chai signé Norman Foster

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La vinothèque abrite la collection de vieux millésimes

Margaux se visite sur rendez-vous. Il faut souvent patienter pour obtenir une date. Deux mois d’attente pour faire monter la pression et attiser ta curiosité. La visite ne déçoit pas.

J’ai adoré, même si notre guide, pressée par un emploi du temps très serré et une autre visite à suivre nous a imposé un rythme bien speed.

La visite ressemble à une déambulation au sein des dépendances du château, ensemble de rues bordées de bâtiments techniques, d’ateliers d’artisans et de logements ouvriers. D’apparence extérieure assez sobre, le nouveau chai de Norman Foster se révèle grandiose à l’intérieur. Les 800 m2 au look de marché couvert concentrent les espaces de vinification, les cuviers ultra modernes, le chai et une vinothèque souterraine d’une capacité de 200 000 bouteilles pour conserver la collection de vieux millésimes du château. Je n’oublie le laboratoire de R&D implanté au cœur des nouvelles installations, le domaine des sorciers du vin.

En plus du nouveau chai réservé aux premières années, la propriété dispose d’un second chai datant de 1983 où se bonifie les deuxièmes années.maison 55 maison 59

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Le laboratoire de R&D

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maison 30Tu termines par la dégustation, un moment à savourer lentement et en silence.maison 40

D’abord un pavillon rouge, le deuxième vin de château Margaux, au nez de fruits rouges et épices, aux beaux tannins. De la rondeur, de l’élégance.

Ensuite un Margaux 2004

Une belle couleur grenat, un nez délicat, une attaque souple, une belle finale aromatique, des tanins élégants, de la fraîcheur. Un Margaux de caractère.

 

Margaux, pour aller plus loin.

 

Un encépagement typique du Médoc

  • 75% de Cabernet Sauvignon, 20% de Merlot et 5% de Cabernet Franc et de petit Verdot.
  • 82 Ha de vignes en rouge, rendement de 40Hl/Ha
  • 12Ha de vignes en Blanc, rendement de 20Hl/Ha

Des hommes de passion

  • La propriétaire Corinne Mentzelopoulos a succédé à son père en 2003.
  • Le domaine est dirigé depuis 1990 par l’ingénieur agronome et œnologue Paul Pontailler. Son décès des suites d’une longue maladie en mars 2016 prive Margaux d’une des personnalités les plus respectées du milieu viticole bordelais.
  • Je cite Jacques Dupont dans Le Point du 28/03/2016
  • Paul Pontallier, c’était Château Margaux. Directeur depuis 1983, Paul incarnait la modestie et l’humilité du très grand cru qui n’a rien à prouver. Chez lui, l’objectif n’était pas la démonstration de force, mais l’harmonie : « On ne saisit jamais la vraie capacité de puissance que révèle l’équilibre », disait-il
  • Château Margaux perd son magicien, Bordeaux un sage, un intuitif et le monde du vin un humaniste.
  • Paul Pontailler dirigeait une équipe de 30 vignerons à l’année et 270 vendangeurs.

Des techniques avant-gardistes depuis le XIX allié à un mode d’élevage traditionnel

  • Dès le XVIII, Margaux met en place des procédés de vinification modernes comme la sélection parcellaire
  • Le concept de second vin est né à Margaux avec Pavillon Rouge fin XIX
  • Le vin est mis en bouteille au Château dès 1924
  • La propriété dispose d’un centre de R&D où travaillent 5 onologues
  • Le nouveau chai inauguré en 2015 permet une vinification parcellaire très poussée. L’assemblage se fait en février.
  • Si Margaux utilise les techniques les plus avancées, le château conserve l’essentiel des pratiques traditionnelles. La vendange se fait manuellement, les techniques de soutirage à la bougie et de collage au blanc d’œuf sont encore utilisées. Enfin Le château dispose de sa propre tonnellerie. On y fabrique 250 tonneaux par an. Cette production en interne vient compléter les achats réalisés auprès de six fournisseurs utilisant le meilleur des chênes, celui de la forêt de Tronçais dans l’Allier.
  • 1000 barriques sont utilisées chaque année pour le Premier élevé uniquement en barrique neuve.
  • Le vin attend 20 à 24 mois avant la mise en bouteille.maison 1 maison 8maison 25

Une production moyenne de

  • 130 000 bouteilles de Margaux, le Premier cru
  • 130 000 bouteilles de Pavillon Rouge le second cru, né au XIX
  • 30 000 bouteilles de Margaux de Château Margaux, un vin né en 2013
  • 12 000 bouteilles de Pavillon Blanc, appellation Bordeaux
  • Pas de vente directe, la totalité de la production est distribuée par 10 négociants allocataires.

Margaux, 33460 Margaux
Tél. : +33 (0) 5 57 88 83 83

L’Hirondelle, belle cuisine chinoise à base de produits frais

Xie Wangxian, talentueux chef chinois, vient de reprendre l’Hirondelle 43 Quai Richelieu. Profite de l’occasion pour découvrir la richesse de la cuisine chinoise. A deux pas du pont de Pierre, tu dines dans une ambiance Bistro-chinois._DSC5076

Les lieux ont une histoire, le sol en carrelage à l’ancienne, les chaises en bois et les nappes blanches appartiennent à l’univers Bistro. L’Asie arrive en touche finale dans la décoration : une enseigne en chinois sur une façade en bois bleu, quelques estampes et un bas relief aux murs. L’ensemble reste léger sans overdose de dorure ou de laque rouge. C’est bien ! L’adresse dispose déjà d’une belle clientèle qui venait du temps de l’ancien propriétaire. Le restaurant bénéficiait d’une très belle réputation due à une carte gastronomique. Pas encore de menu pour l’Hirondelle, tu commandes à la façon asiatique un ensemble de plats servis et partagés par l’ensemble des convives. Te voilà en immersion dans le monde chinois de Bordeaux. Le chef, chimiste de formation a choisi d’abandonner l’univers des pipettes et des laboratoires pour s’exprimer en cuisine. La France, terre de liberté lui offre un magnifique terrain de jeu._DSC5100

Il cuisine à l’instinct des spécialités du sud de la chine avec un souci constant du produit et des cuissons. Il te conseille avec passion pour choisir dans une carte rédigée en chinois.

Pour accompagner notre repas, nous avons choisi un Château La Baronnerie 2010, un Blaye Côte de Bordeaux. Le vin est très expressif, on sent le bois mais le fruit est très présent. L’encépagement reste un classique de la rive droite 60% de merlot, 30% de cabernet sauvignon et de 10% de cabernet franc. Le domaine de 11ha, situé à Cezac, appartient au groupe Honk Kongaig Samtak Investment, sa responsable en France l’adorable Rui Jiang assure la gestion du domaine et la commercialisation à la propriété.

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J’ai testé pour toi

Un bar à la vapeur et sauce soja sucré, une spécialité de Canton. Le poisson est ouvert en deux, garni de gingembre et cuit dans un panier à la vapeur. Il est ensuite déposé entier sur un plat de service. On le recouvre d’une sauce très chaude à base d’huile de sésame, de sauce soja et de ciboule. Un délice._DSC5095

Des aubergines à la sauce Yu Xang. Les légumes sont sautés avec du gingembre et de l’ail. On ajoute en fin de cuisson une sauce à base de pate de soja fermenté, de sauce soja, de vinaigre de riz et poivre de Sichuan légèrement sucrée. Les saveurs sucrées-salées-vinaigrées fonctionnent très bien avec l’aubergine. En bouche, c’est doux, fondant et légèrement piquant. Une tuerie !_DSC5097

Du porc à la sauce pékinoise présenté avec de petites crêpes de riz et des blancs de poireau émincés_DSC5087 _DSC5090

Des côtelettes de porc à la sauce aigre douce. Tu trouveras la recette de ce plat dans le livre de Laurent Moujon, Alliance des vins et de la Cuisine Chinoise.

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L’Hirondelle

  • 43 Quai Richelieu , proche du Pont de Pierre
  • 05 56 44 37 34
  • Plats à la carte entre 8 et 20€

 

Mango sticky rice, riz Thaï à la mangue fraîche.

L’incontournable dessert comme à Chiang Mai._DSC5074

Unique difficulté : s’approvisionner en mangue de qualité. la meilleure saison avril à juillet.

La mangue jaune de Thaïlande ou Nam Dok Mai mango Nam est délicieuse à maturité.  Sa chair ferme et juteuse se marrie parfaitement au riz sucré auquel elle apporte son délicat parfum.

A Bordeaux, tu en trouves de superbes chez Eurasie.

_DSC5064Ingrédients pour 4 personnes

  • 400 gr de riz gluant
  • 2 tasses de lait de coco
  • 4 cuillères à soupe de crème de coco
  • 2 pincées de sel
  • 4 cuillères à soupe de sucre
  • 2 belles mangues fraiches
  • graines de sésame blond ou noir

La recette avec une cuisson du riz à l’autocuiseur

  • Mets le riz à tremper dans un bol d’eau froide. Remue, change l’eau  pour le débarrasser de son amidon. Laisse reposer au minimum une heure puis rince-le et égoutte.
  • Place le riz dans une mousseline au cuit vapeur, ajoute l’eau. Son niveau doit atteindre 1cm au dessus du riz. Place le couvercle.
  • Laisse cuire 15 minutes puis reposer 5 minutes appareil éteint.
  • Tu peux aussi faire de façon traditionnelle dans une casserole en suivant les mêmes indications.
  • Avec une grosse cuillère en bois, vide le riz encore chaud dans un plat creux.
  • Dans un autre bol, mélange le lait de coco, le sucre et le sel. Chauffe quelque seconde au micro-ondes et verse sur le riz encore tiède. Remue.

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  • Laisse reposer une demi-heure à température ambiante. Le riz va absorber la sauce coco.
  • Au moment de servir, partage le riz en quatre portions.
  • Dresse sur une assiette à la forme souhaitée. Les thaïs sont fan de cœur. Tu peux essayer. Verse dessus une cuillère de crème de coco
  • Epluche la mangue, coupe la en quartier ou en fines tranches.
  • Dispose ½ fruit autour du riz.
  • Parsème le riz de sésame torréfié à la poêle.
  • En option, décore comme à Chiang Mai orchidées ou fleur comestibles selon tes possibilités.

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  • _DSC5067400 gr sticky rice
  • 2 cup  coconut milk
  • 4 tablespoons coconut cream
  • 2 pinches  salt
  • 4 tablespoons sugar
  • 2 nice fresh mangoes
  • sesame seeds

 

Recipe when cooking the rice with a rice cooker:

  • Rince the sticky rice with cold water to get rid off excess starch. Soak the rice at least an hour.
  • Put water in the bol of your steamer  and cover the steam section with cheese cloth or muslin cloth. Pour the rice on the cheesecloth, cover with the lid and put it on the stove on medium to high heat. The sticky rice should take about a 20 minutes of steaming to cook and will become translucent when done.
  • In a bowl, mix the coconut milk, sugar, and salt. Heat in microwave for 2 minutes..
  • Take the sticky rice out of the steamer. Pour the hot coconut mixture on top of the rice and gently stir. Cover the bowl tightly with plastic wrap and let the mixture stand at room temperature, undisturbed, for half an hour.
  • To serve, divide the rice between 4 individual plates
  • Peel the mango skin away from the flesh and, using a sharp knife, cut the mango flesh into wedges.
  • Place a few mango wedges on the side,
  • Pour the coconut cream over the rice pudding then sprinkle with the sesame seeds.

Without a rice cooker

  • Put the rinced rice in a Small pan
  • Add water in order to cover the top of the rice by ½ inch
  • Cover the pot and cook the rice on medium heat
  • Bring to a boil then reduce the heat
  • Simmer gently for ten minutes without stiiring
  • Turn off the heat and leave the rice covered for five minutes

 

 

 

 

 

 

 

Curry vert au poulet

Un classique de la cuisine Thaïlandaise pour partir en voyage le temps d’un diner.

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A recipe of the Chiang Mai Thai Cookery school

Ingredients for 4

  • 300 gr chicken breast thinly sliced
  • 250 mls of coconut cream
  • 250 mls of coconut milk
  • 50 gr green curry paste, 2 tablespoons
  • 4 Thai egg plants cut into wedges
  • 50 gr small egg plants or pea aubergines
  • 40g palm sugar, 2 tablespoons, or brown sugar
  • 30mls fish sauce,
  • 2 kaffir lime leaves without the central ´´nervures’´
  • 30gr Thai basil leaves
  • 1 big, green chili finely sliced
  • 1 big red chili deseeded and finely sliced_DSC5060

J’ai fait mon shopping chez Eurasie (10 avenue de tourville), l’incontournable fournisseur de produits exotiques bordelais. Comme tu le vois sur la photo, je n’ai pas trouvé d’aubergines Thaï. J’ai pris la liberté de les remplacer par une aubergine blanche. ( les herbes ne sont pas sur la photo mais bien présentes)

Avec Eurasie, on peut s’approcher au plus près de la recette d’origine. Mais des manques peuvent se produire. Le plat s’occidentalise un peu mais l’esprit reste.

  • 300 gr de filet de poulet coupé en fines tranches
  • 250ml de crème de coco
  • 250 ml de lait de coco
  • 50gr de pâte de curry vert soit 2 cuillères à soupe
  • 4 aubergines Thai coupées en quartiers
  • 50 gr de mini aubergines ou aubergines pois
  • 40 gr de sucre de palme ou 2 cuillères à soupe. A défaut du sucre de canne
  • 30ml de sauce de poisson
  • 2 feuilles de combava sans la nervure centrale et finement hachées
  • 30 gr de basilic thai
  • 1 piment vert frais finement tranché
  • 1 gros piment rouge déshydraté et finement haché

La recette pas à pas

  • Dans un wok, verse le crème de coco. Chauffe jusqu’au moment où elle se sépare. La pâte de curry va cuire dans cette huile de coco.
  • Ajoute la pâte de curry et remue pendant 2 minutes
  • Ajoute le poulet. Remue de temps en temps.
  • Lorsque le poulet devient blanc, il est cuit.
  • Ajoute alors les aubergines. Laisse cuire 4 minutes. Les légumes doivent ramollir.
  • Ajoute le sucre de palme, la sauce poisson, les feuilles de combava finement hachées et débarrassées de leur nervure centrale et la moitié du basilic. Remue
  • Verse dans un bol de présentation, parsème des deux piments et du reste de basilic.
  • Sers le curry avec du riz parfumé.

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Easy ! le secret de cette recette et de la cuisine Thaï en général : la bonne cuisson des aliments. Durant le cours de cuisine, le chef nous conseille de minuter notre temps.

Ainsi le poulet reste tendre et les légumes légèrement croquants.

Je te donnerai plus tard la recette de la pâte de curry vert, un mélange de piment et d’herbes fraîches.

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  • Put the coconut cream into a wok. Bring to the boil 3 to 5 minutes until it has reduced and begun to split. the curry paste will be cooked in the oil from the coconut milk, rather than being fryed first
  • Add the green curry paste, keep stirring for two minutes
  • Add the chicken. Stir every now and then until it becomes white.
  • Add the coconut milk. Once boiling add the eggplants. Cook for 4 minutes until the vegetables smouthen
  • Add the palm sugar, the fish sauce, kaffir lime leaves and half of the basil leaves
  • It’s done, tun off the heat
  • Spoon into a service dish , sprinkle the green and red chili as well as the rest of the basil leaves.
  • Feel free to decorate with the remaining coconut milk
  • Serve with jasmine rice

 

 

 

Le guide Best Of Wine Tourism, pour découvrir le vignoble Aquitain avec les yeux émerveillés d’une première fois

Guide Best Of Wine Tourism 2016 couverture

Se glisser dans la peau d’un touriste et regarder notre région avec un œil neuf, une façon de se faire plaisir à moins de cent kilomètres de Bordeaux.

Je te conseille une visite sur le site http://bestofwinetourism.fr.

L’édition 2016 des lauréats du concours Best of Wine Tourims est disponible. Depuis treize ans déjà, la chambre de commerce de Bordeaux distingue les offres oenotouristiques originales et de qualité. Les classements par catégorie « Architecture et Paysages« , « Art et Culture« , « Découverte et Innovation« , « Valorisation oenotouristique des pratiques environnementales« , « Hébergement« , « Restauration à la propriété » et « Services oenotouriques » te permettent de choisir une offre adaptée à tes attentes.

Tu trouveras le guide bilingue très vite en ligne et même sur papier à l’office du tourisme avec une tonne d’informations pratiques sur les propriétés sélectionnées.

Cette année, la restauration entre dans le guide. Les tables de Château la Dauphine, Château de Candale, Château Haut-Bailly et celle de la tonnellerie Nadalié sont mis en avant. Trop envie d’aller faire un tour du côté de ces prestigieuses maisons pour des dégustations mets et vins.

 

Pour patienter avant une prochaine balade, Je partage quelque photos de ma visite à Lynch-Bages et Cie Best of d’or en catégorie Services Oenotouristiques. Extraits d’un article paru sur mon blog en août 2015.

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Le déjeuner au Prince Noir, break gastronomique et cadre d’exception à prix light

La formule du midi au Prince Noir, une escapade gastronomique pour le prix de deux menus Big Mac, 31€. Au déjeuner, pas d’économie sur le service, les extras et les conseils de la sommelière. En super bonus, la cuisine d’auteur de Vivien Durand, une étoile au Michelin. Je te recommande l’adresse pour un déjeuner de travail un peu chic, un tête à tête entre amoureux ou entre copines._DSC4694

Tu vas adorer le cadre, l’annexe très contemporaine d’un château emblématique de la région. Depuis la salle du restaurant entièrement vitrée, tu découvres les jardins à la française, la blonde façade du Château et l’iconique Pont d’Aquitaine, notre Golden Gate. La vue est juste stupéfiante. Pour ajouter à la magie des lieux, la salle est bordée d’une allée d’arbustes, au printemps les prunus fleurissent. Magique !

Le déjeuner suit le même cérémonial que le diner. En premier, choisis ta table. Elles sont bien espacées avec vue sur le pont, le jardin ou plus intimistes dans la première salle. A ta place, tu découvres un billet du chef, une recette illustrée. Nous aurons celle des madeleines. Petits plaisirs du restaurant gastronomique, la serviette immaculée est en coton moelleux, les couverts et la vaisselle atypiques, entre l’assiette de créateur et les restes du service de mémé. La cuillère et la fourchette sont en inox mat, le couteau à manche de cep de vigne vient de la maison Saphores, rue Fondaudège._DSC4640

Le spectacle commence par trois amuse-bouches présentés sur plateau, la formule est généreuse. Arnaud le maître d’hôtel, apporte la touche finale à la préparation. Il se place près de la table avec une desserte où sont installés une demi meule de parmesan et un jambon entier. Stylé ! Avec amples gestes et explications, il découpe le jambon de porc Basque qu’il couche sur une tranche de pain maison. Il creuse la meule et détache une noix de parmesan 36 mois qu’il dépose sur la cuillère de purée de betterave blanche. Belle illustration de l’esprit du Prince Noir, une alliance entre la tradition de la haute cuisine française, le service au guéridon et la modernité de la cuisine comme l’assiette de maigre façon sashimi servi sur une mousse de laitue._DSC4648 _DSC4652

Tu continues avec l’entrée du jour bouillon vermicelle, émincé de volaille et bouillon Thaï corsé ou œuf et son lard de Colonnata. Tu enchaînes avec le plat, ici une sole et son risotto à l’aillet servi en cocotte. Tu retrouves l’esprit des créations de Vivien Durand, une cuisine du produit, le Sud-Ouest en touche et le pays Basque en Guest Star. Le poisson est magnifié par une cuisson parfaite, la chair reste souple et tendre sous sa croûte dorée comme caramélisée. Une seule saveur, aucune épice qui masquerait le goût originel, une merveille de simplicité._DSC4664 _DSC4665 _DSC4673

Tu termines par un dessert original ou par la recette de mémé. Chaque semaine, le chef met à l’honneur un classique de la cuisine familiale comme la superbe île flottante installée en première ligne sur la longue table de l’entrée. Rien ne manque, ni la généreuse crème anglaise, ni les amandes effilées, ni la vaisselle vintage. Mémé serait contente._DSC4644

Toi aussi t’es content et même que t’as envie d’approfondir. Tu prendras le temps. Et là tu pourras découvrir un peu plus de la cuisine du chef. Tu reviendras un soir, tranquille !

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Le Prince Noir

  •  1 Rue du Prince Noir, 33310 Lormont
    05 56 06 12 52

Le Café Danois : Le Plan Saumon de Bordeaux

 Si tu aimes le poisson fumé tu vas adorer le Café Danois. C’est simple, moi d’habitude, le saumon sur une carte de bistro je le zappe. Beurk ! Poisson trop gras et fade, on nous sert trop souvent le pire. Avec Jesper Gotthard, relax, tu redécouvres le produit. Ce Danois formé à l’école de la Street Food de Thierry Marx a ouvert son restaurant de poche en 2012. Installé près de la mairie et du palais de justice, il régale une jolie clientèle d’avocats et de juristes en spécialités nordiques._DSC4596

Fumé, Gravalax, en tartare et même chaud en pavé, le Café Danois concentre son offre sur le poisson préféré des français. La carte est stringissime mais tu t’en fous. Tu es venu pour une assiette de saumon ou un plat du jour qui change tous les jours. Pourquoi c’est bon ? C’est très simple. Le patron ne travaille que du Label Rouge d’Ecosse, garantie d’une croissance lente et d’une transformation dans les huit jours suivant la date de pêche. Naturellement, zéro congélation et fumage maison._DSC4601

Pour amuser l’assiette, Jesper ajoute un invité de saison. En ce moment, c’est du cabillaud Skrei, un migrateur Norvégien à la chair délicate. Légèrement fumé, c’est un délice, à tester absolument. Les poissons sont présentés en belles tranches épaisses. Moelleux et fondant en bouche. Une merveille. Si t’es gourmand, tu peux y associer la sauce Remolade une mayonnaise à la moutarde ancienne parfumée à l’aneth, à la coriandre et au curry. Elle est faite maison comme le reste des produits proposés à la carte. Je n’oublie pas le pain aux céréales, noir ou blanc. Je craque pour le blanc. Une croûte qui croque sous la dent et une mie aérée. Tu fais comme moi, tu demandes du beurre pour mettre dessus. Un pur bonheur._DSC4579 _DSC4586 _DSC4603

Et si t’es très gourmand, tu termines par un cheesecake comme à New York ou tu tentes une spécialité du Nord. Dan propose parfois des AEbleskiver, une gourmandise entre le beignet au pomme et la crêpe farcie réalisée dans une drôle de poêle à trous. Amusant !_DSC4613 _DSC4617 _DSC4627

Je t’ai pas parlé du décor, c’est pas forcément le point fort. Du blanc, du bois clair, l’ambiance scandinave est presque là. Je crois que Dan manque un peu de place pour s’exprimer. Je te fais une confidence, il songe à déménager. Ce serait topissime.

En attendant, je te conseille l’adresse pour un déjeuner cool ou alors le mieux, tu commandes et tu emportes, le plat du jour ou les poissons fumés, tout est possible, même le pain. En plus les prix sont vraiment très corrects._DSC4630

_DSC4637LE CAFÉ DANOIS

  • Le midi seulement
  •  36 Rue du Maréchal Joffre, 33000 Bordeaux
    Téléphone :05 56 52 71 69

Le pain de l’Amitié. Un repas chaud chaque jour et sans condition.

Témoigner, partager, offrir une tribune à la cuisine solidaire est une des raisons d’être de ce blog. Aujourd’hui, je t’emmène dans les cuisines du Pain de l’Amitié à Saint Nicolas. L’association sous sa forme actuelle existe depuis 2012 mais elle a été crée par une équipe de Saint Vincent de Paul en 1984. A l’origine, le Pain de l’amitié servait juste une soupe chaude. Aujourd’hui, son directeur Jean-Philippe Gautriaud aidé d’une équipe de 130 bénévoles travaille sur deux missions complémentaires : la distribution de repas chauds et la gestion d’une épicerie sociale.
J’aimerais mettre en lumière Didier, Maria, Lisa, Martine et tous les autres. Ils sont retraités, en reconversion, religieuse, femme au foyer ou même parfois salarié et donnent leur temps, leur énergie et leur joie de vivre pour les plus fragiles. Ils cuisinent et distribuent chaque midi, y compris le dimanche, une moyenne de 120 repas. _DSC3506

Ils sont une douzaine de bénévoles et trois services civiques à se relayer en cuisine, encadrés par le directeur salarié du restaurant Hugues Tornade. Chaque matin, il élabore un menu en fonction des denrées disponibles. Le repas reste simple mais équilibré et contient toujours un plat chaud. Pour son approvisionnement, l’association se fournit quotidiennement auprès de la Banque Alimentaire de Bordeaux et de la Gironde. Du lundi au vendredi, une équipe part chaque matin à la Banque Alimentaire faire un marché de produit frais, légumes, viande ou poisson.

− Aujourd’hui, c’est brandade de morue de chez …. Bonne marque. On aura juste à faire gratiner au four.
− Et pour compléter ?
− Une soupe de chou-fleur et de la tarte aux pommes._DSC3602

− Waouh, elle est jolie votre tarte aux pommes.
− Merci, je vais même faire un caramel pour terminer.

Didier le chef, un vrai pro qui a même fait un passage chez Marc Veyrat prend plaisir à partager ses trucs et astuces. Aujourd’hui j’apprendrai même à faire un joli caramel._DSC3591_DSC3604

L’association bénéficie de l’aide logistique de la mairie de Bordeaux, de quelques subventions et s’autofinance en partie grâce à la participation de 1€/repas des convives. Elle trouve aussi du soutien auprès de clubs services tel le Rotary qui a financé l’achat du camion frigo. Les mêmes donateurs ont contribué à réinstaller l’association dans des locaux neufs en 2013.
Cette derière accueille sans conditions, de septembre à mi juillet, un public composé au 2/3 d’allocataires du RSA. Les autres sont des travailleurs pauvres ou des retraités avec de petites pensions. Environ 20% n’ont pas de domicile. Ils vivent dans la rue, en foyer ou sont parfois hébergés chez des amis. Les situations sont difficiles mais l’ambiance est bonne portée par l’accueil chaleureux de l’équipe de distribution.

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En parallèle, l’association gère une épicerie sociale ouverte du mardi au vendredi après-midi. En 2015, 280 familles ont pu se fournir auprès de cette structure à raison de trente personnes par jour d’ouverture. Les denrées y sont vendues 10% du prix public. Elles proviennent aussi de la banque Alimentaire de bordeaux. Les arrivages sont aléatoires, au gré des donateurs. L’ouverture des glaciaires est toujours une surprise._DSC3555_DSC3561_DSC3564

− Regarde Marie, du poisson, un gros poulet !
− Génial ! on va faire des heureux !

Les produits sont étiquetés avant la mise en rayon. Un tableau de conversion entre les produits et les prix pratiqués permet à chacun d’organiser son petit marché. Les bénéficiaires sont accueillis sous conditions de ressource. Une équipe d’accueil examine chaque demande en calculant le reste à vivre de la famille.

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Ce type de structure se développe bien à Bordeaux. Elle permet de servir une population dont les revenus sont juste au dessus de la limite pour bénéficier de distributions gratuites. L’épicerie sociale permet d’envisager une sortie en douceur de l’aide alimentaire et de la précarité. Elle redonne de la dignité aux plus faibles, belle invention de l’économie solidaire au service de la cohésion sociale et de la réinsertion.

Merci à Jean-Philippe, Hugues, Didier, Lisa et tous les autres pour votre générosité et votre regard bienveillant. Vous faites un super boulot au quotidien et en toute discrétion.

 

Les ateliers experts de Nespresso : Initiation expresso

 

L’essentiel du café en 20 minutes. Un temps de partage intense, un concentré d’informations sur les régions de production, les différents crus et origines.

Ambiance sanctuaire au cœur du temple du café, L’atelier se tient dans un espace caché au fond du magasin. Aucune statue du dieu Café mais un mur de panneaux noirs éclairés de lignes capsules, les décorateurs ont soigné le cadre. L’espace se veut aussi pédagogique, un des murs est habillé de panneaux rappelant les différents profils aromatiques du café : les équilibrés, les fleuris-fruités, les intenses._DSC4072

Tu démarres très vite. Géographie du café, cycle de végétation et production jusqu’à la torréfaction et la mouture. Une présentation générale qui s’oriente vite sur la maison Nestlé.

Toute la production de capsules se fait en Suisse, maîtrise absolue de la qualité et rigoureuse régularité. Un marketing de marque de luxe. Chez Nespresso, on propose une majorité d’assemblage plus quatre pure origine : Ethiopie, Inde, Colombie et Brésil. Des pures origines sont aussi proposées en éditions limités, disponibles à la vente environ un mois. C’est parfait, c’est l’actualité du moment. Aujourd’hui nous testons un café du Rwanda le Umutina Walake Kivu et un Tarim de Chiapas de la région éponyme du Mexique._DSC4002

La dégustation ressemble à celle d’un vin. Romain nous invite à suivre les mêmes étapes. Les cinq sens sont sollicités tout à tour.

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En premier l’œil analyse la couleur de la mousse, la créma. Sa couleur renseigne sur la chauffe. Une mousse foncée présage d’une longue torréfaction.

En second, l’examen olfactif dans l’objectif de déceler l’intensité et la qualité des arômes à la première impression. Puis, tu remues le verre pour bousculer la créma qui masque les arômes._DSC4094

Enfin, l’examen gustatif. L’idée sera d’appréhender la fluidité de la boisson, son équilibre, son amertume, son acidité.

Comme pour un bon vin, Le connaisseur recherche une belle longueur en bouche. Naturellement, nos goûts et expériences guident nos ressentis. Ce jour là, une majorité d’entre nous a préféré le café mexicain plus moelleux et bien équilibré._DSC4051

L’échange sur nos préférences, ouvert et convivial donnerait bien l’envie de s’attarder. Mais l’atelier se termine très vite, un second groupe attend. La dégustation a rapproché le groupe, nous échangeons bons plans et cartes de visite ainsi que la promesse de se retrouver. Et pourquoi pas lors d’un atelier recette, l’animation du jeudi.

Merci à Romain et Amaury, nos spécialistes café du jour.

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Nespresso

  • 62 Cours de l’Intendance, Bordeaux
  • Téléphone 0 800 55 52 53
  • Du lundi au samedi de 10h à 19h
  • Ateliers le mardi et jeudi
  • Réservation sur le site nespresso.com et en boutique.

 

Restaurant Côté Rue, décor contemporain, cuisine élégante et punchy

Partager une adresse, une deuxième fois en moins de deux mois ? Et pourquoi pas ?

Pour se faire pardonner les à très vite écrits à la hâte et jamais honorés ? Non, juste pour le plaisir. Imagine retourner voir un film déjà visionné. La seconde fois, tu contrôle tes émotions. Tu connais déjà la fin, tu peux t’imprégner des dialogues, des images, découvrir les seconds rôles et mieux rentrer dans l’histoire. En cuisine, c’est tout pareil. Si l’adresse dégage une forte personnalité, une seule visite ne suffit pas pour en saisir toute la richesse. En tout cas moi, je ne peux pas.

La première fois, du restaurant Côté rue je disais : décor cosy-trendy et cuisine gastro contemporaine Une salle à manger lumineuse où aucune cloison n’arrête le regard, une décoration sobre et chic, de beaux volumes, un jeune chef formé chez les plus grands (le Royal Monceau côté Carpaccio, Pic à Valence et à la Dame de Pic parisienne), une cuisine délicate et créative, Côté Rue pourrait bousculer la hiérarchie des restaurants Bordelais. J’aime beaucoup !

Toi aussi, tu aimeras l’atmosphère cosy-trendy, le plancher ancien à chevrons, les tables en bois brut, les plafonds immaculés aux moulures classiques dignes d’un bel hôtel particulier bordelais, les tables bien espacées, la vaisselle en grès brut couleur sable et céladon et le souci du détail. Et dans l’assiette ? A chaque semaine son menu, proposition unique à 45 euros le soir. Cuisine contemporaine et présentation stylée. Quelques prises de risque aussi._DSC3827 _DSC3847

 

Je fais un copié-collé. En deux mois, rien n’a changé. J’ai juste envie de compléter mon article à propos de :

  • La cooking team déjà. Car il s’agit bien d’une équipe. En cuisine le chef Rudy Ballin et son second Pierre-Damien Peurien forment un duo efficace, serein. En salle un troisième homme, oups je ne connais pas son nom ! Qu’il me pardonne ! Nous avons apprécié ses présentations de la cuisine du chef, ses réponses courtoises, son service présent sans excès._DSC3833
  • Le spectacle ensuite. J’avais oublié de te parler de la cuisine ouverte. Un très joli comptoir derrière lequel les cuisiniers évoluent en silence. Entre deux plats, tu peux prendre le temps d’observer les gestes, le dressage des assiettes. Sympa._DSC3865
  • La cuisine enfin. Parfaite réponse aux attentes du nouveau gastronome. Prise de risque, accords inattendus, épices trendy, herbes et condiments rares, parfums oubliés. Rudy Ballin joue tous les possibles de la cuisine contemporaine. Le café s’invite dans une mousse de betterave servie en amuse bouche. La carotte se parfume au jasmin et au citron bergamote_DSC3852 _DSC3856

Son approche reste nuancée, subtile même s’il ne résiste pas à la tentation de bousculer nos papilles. Il peut glisser dans son menu une note plus marquée, à la limite de l’équilibre. Comme sa volaille caressée par la fleur d’oranger mais accompagnée d’épinards fumés au goût corsé. Saveur étonnante.

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On termine en douceur, la légère amertume de la fève tonka en note finale.

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J’ai adoré, tu aimeras certainement. Note l’adresse sur ta eatlist. A tester absolument en 2016.

_DSC3822Côté Rue

  • 05 56 49 06 49
  • Menu 25 € le midi et 45 €le soir
    Du mardi au vendredi et samedi soir
    14, rue Paul Louis Lande, Bordeaux
    Adresse proche du musée d’Aquitaine
    Petite rue étroite, prévoir un stationnement en parking

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