Recette d’Agneau au cumin et poivre de Sichuan

Ici une recette d’Agneau au cumin et poivre de Sichuan, une idée épicée pour mettre du peps sur votre table de Pâques.

L’agneau de lait, élevé uniquement au lait maternel, je vous en ai déjà parlé sur le blog. C’est un produit de grande qualité issu de l’agriculture traditionnelle de montagne qui s’invite à nos tables par le biais d’un système de livraison en drive ou à domicile mis en place par les producteurs depuis 2020.

👉 le lien ici pour en savoir plus 👈

Agneau laqué au cumin et poivre de Sichuan, frites de polenta.

Recette Agneau de lait des Pyrénées mariné au cumin et poivre de Sichuan

Agneau de Pâques aux épices, les ingrédients pour 4 personnes

Agneau mariné les ingrédients pour 4 personnes
La marinade
1 gigot d’agneau de lait1 cuillère à soupe de cumin entier
1 cuillère à soupe de poivre de Sichuan
1 cuillère à soupe de piment d’Espelette
1 cuillère à soupe de poivre fraichement moulu
4 gousses d’ail
90 ml de sauce soja japonaise
65 ml de vinaigre de riz à défaut vinaigre de cidre.
60 gr de sucre roux ou 40 gr de miel liquide

La veille, prépare la marinade :

  • Dans un mortier (à défaut, un bol) écrase les graines de cumin et de poivre de Sechuan. 
  • Ajoute les poivre, piment, miel et sel
  • Puis mélange avec la sauce soja, le miel et le vinaigre
  • Avec la main ou un pinceau bien souple, badigeonne, masse le gigot de cette préparation. 
  • Ecrase les gousses d’ail et mets les dans le plat
  • Dispose dans un plat et filmez puis laissez reposer 24h au réfrigérateur. 

La cuisson au four en cocotte

  • Sortir du froid, une heure avant de passer au four pour mettre la viande à température.
  • Préchauffe le four à 160. Mets le gigot à cuire dans une cocotte fermée pour 1h avec 1 petit verre de vin blanc sec. 
  • Pour accompagner, on peut entourer la viande d’oignons rouges coupés en quartier et enrobés d’huile d’olive.
  • Au bout d’une heure, enlève le couvercle de la cocotte et monte la température du four à 190° pour faire dorer la viande 10 minutes.
  • Surveille la cuisson et dès qu’elle est bien dorée, éteins le four et laisse la viande encore 1h.

La sauce, la marinade réduite

En cuisine durable, on minimise les pertes alors ne jette surtout pas la marinade mais fais la réduire pour obtenir un jus épais. Celui-ci est assez puissant. Pour lui enlever de la force, tu ajoutes une partie du jus de cuisson de l’agneau.

Pour accompagner cette viande du Sud-Ouest, je reste en région avec des frites de polenta, (recette à suivre) mais je peux aussi m’amuser avec des haricots tarbais cuits au naturel. L’idée, c’est de rester neutre car notre gigot est suffisamment parfumé.

C’est terminé pour cette recette d’agneau au cumin et poivre de Sichuan. Je vous souhaite de joyeuses Fêtes de Pâques.

Guide Michelin 2022 en Gironde, le bonheur est dans les vignes.

Le palmarès du Guide Michelin 2022 est comme chaque année attendu, craint et espéré à la fois tant les enjeux sont importants pour les chefs. Gagner une étoile est une récompense, la perdre une destitution publique dont les conséquences humaine et financière tiennent du tsunami moral et économique.

Le Michelin 2022 s’annonçait comme un millésime atypique après deux années de pandémie où les restaurants ont vécu les pires difficultés entre fermetures au public et mise en place de protocoles sanitaire contraignants. Au final, peu de surprise dans le 33, une année où le bonheur est dans les vignes avec une très belle seconde étoile pour Jérome Schilling à Sauternes qui se double d’une étoile verte. Une très logique première pour David Charrier aux Belles Perdrix qui retrouve son étoile perdue pendant les années de fermeture pour rénovation de la table de Troplong Mondot.

A Bordeaux city, c’est le chef Etchebest qui est récompensé d’une étoile, un minimum pour celui qui en ambitionne trois. Le Michelin ne pouvait pas donner plus à Maison Nouvelle, une adresse ouverte seulement depuis le 15 décembre dernier.

Les Belles Perdrix , Troplong Mondot, Sophie Juby

les étoiles vertes en Gironde

L’étoile verte a fait son apparition en 2020. Le guide Michelin en parle comme :

une distinction annuelle qui met en avant les restaurants en pointe en matière de pratiques durables. Proposant de vivre une expérience table qui conjugue excellence et éco-responsabilité, ces établissements dessinent un modèle de gastronomie alternatif et particulièrement vertueux.

Le Guide Michelin

Dans la galaxie food, on l’a d’abord négligée avant de comprendre que la distinction, plus rare qu’une première, en devient plus attractive. En 2022, tout bascule, le concept de gastronomie durable est repris par l’ensemble de la profession qui ne parle que de produits locaux et de lutte contre le gaspillage. Les bonnes pratiques se multiplient et s’affichent comme marqueur d’un vrai engagement. Pour autant, le Michelin ne distribue pas des étoiles vertes à tout va. En 2022, malgré les efforts des uns et des autres, ils ne sont que 4 à recevoir l’étoile verte.

Le nouveau promu, c’est David Charrier à Troplong Mondot, Saint Émilion pour son engagement de longue date avec les producteurs régionaux et son potager en permaculture.

Les étoiles vertes en Gironde
Restaurantchefville20222021
Les Belles Perdrix de Troplong MondotDavid CharrierSaint Emilion🍀
ONAClaire ValléeArès🍀🍀
Le Prince NoirVivien DurandLormont🍀🍀
Le Skiff club, de l’Hôtel HaïtzaStéphane CarradeArcachon🍀🍀

Les restaurants deux étoiles en Gironde

Une belle nouvelle deux étoiles pour Lalique à Sauternes dirigé par le chef Jérome Schilling. On lui doit un joli moment d’émotion lors de la cérémonie du Michelin 2022.

Liste des restaurants deux étoiles en Gironde – 2022
Restaurantchefville20222021
LaliqueJérome SchillingBommes⭐️⭐️⭐️
Le Skiff club, de l’Hôtel HaïtzaStéphane CarradeArcachon⭐️⭐️⭐️⭐️
Le Pressoir d’Argent  Gordon RamsayBordeaux⭐️⭐️⭐️⭐️
La Grand’Vigne, les sources de Caudalie Nicolas MasseMartillac⭐️⭐️⭐️⭐️
La table de PavieYannick AllénoSt -Emilion⭐️⭐️⭐️⭐️

Les restaurants une étoile en Gironde

Avant même de découvrir le palmarès 2022, nous savions que Bordeaux perdait une belle étoile, celle de Garopapilles. Nous en avons déjà parlé, Tanguy Laviale a baissé le rideau de son restaurant gastronomique (ici l’article sur ce sujet) mais annonce déjà son retour sur la scène culinaire Bordelaise avec un nouveau projet.

les restaurants 1 étoile en Gironde – Guide Michelin 2022
RestaurantChefville20222021
Maison NouvellePhilippe EtchebestBordeaux⭐️
Les Belles Perdrix de Troplong MondotDavid CharrierSaint Emilion⭐️
L’Auberge Saint-JeanThomas L’HérissonSaint Jean de Blaignac⭐️
Claude DarrozeYoann AmadoLangon⭐️⭐️
Garopapilles, Bordeaux  Tanguy LavialleBordeauxfermé⭐️
Le Logis de la Cadène Alexandre BaumardSaint-Emilion⭐️⭐️
L’Observatoire du GabrielAlexandre BaumardBordeaux⭐️⭐️
L’Oiseau BleuFrançois SauvêtreBordeaux⭐️⭐️
ONAClaire ValléeAres⭐️⭐️
Le PatioThierry RenouArcachon⭐️⭐️
Le Pavillon des BoulevardsThomas MorelBordeaux  ⭐️⭐️
Le Prince NoirVivien DurandLormont⭐️⭐️
La Table d’Hôtes – Le Quatrième MurPhilippe EtchebestBordeaux⭐️⭐️
Le Saint-James Mathieu MartinBouliac⭐️⭐️
Le SolenaVictor OztronzecBordeaux⭐️⭐️
TentazioniGiovanni PiredduBordeaux⭐️⭐️

Encore une fois, le guide Michelin dessine la cartographie d’une certaine gastronomie française. Pas de redistribution de carte avec le palmarès 2022 mais le changement dans la continuité. C’est peut-être rassurant pour les chefs et leurs équipes qui se battent au quotidien pour sortir des assiettes de haut niveau. Nous en Gironde, on espère toujours une troisième. Alors rende-vous en 2023.

Un après-midi en cuisine avec Stéphane Carrade

Voici en images le récit d’un après-midi à la découverte de la cuisine occitane de Stéphane Carrade, chef deux étoiles de l’ Ha(a)ïtza sur le bassin d’Arcachon.

L’Ha(a)ïtza, hôtel iconique du bassin d’Arcachon rayonne sur toute l’Aquitaine. Les Bordelais en sont fans au point de faire du brunch du dimanche une destination pour le week-end.

La recette du succès ?

En premier, c’est le mix réussi entre un spot d’exception à deux pas de la Dune du Pilat, un couple d’entrepreneurs Sophie et William Techoueyres habitués aux success stories et un décorateur de génie Philippe Starck qui a crée une ambiance unique à mi chemin entre la maison de famille et le cabinet de curiosité.

Ensuite, c’est le travail du chef Stéphane Carrade, un amoureux du Sud-Ouest qui occupe l’espace de sa carrure de Gascon à l’accent chaleureux du sud et sublime son terroir avec générosité et gourmandise.

Pour ceux qui ne sont pas familiers des lieux, l’Ha(a)ïtza se présente comme une monumentale maison Basque à l’architecture typique en pans de bois comme on en rencontre souvent sur le bassin d’Arcachon.

Une fois franchie la porte d’entrée, on oublie la façade 1930 pour entrer dans un univers original à la décoration très soignée où les collections de masques africains voisinent avec des livres philosophiques nous donnant l’impression de séjourner dans la demeure d’un esthète. Le long vestibule dessert le salon de thé et à droite l’espace restauration mitoyen d’un spectaculaire bar à cocktail, lui-même donnant sur une piscine intérieure éclairée par une belle charpente vitrée.

La salle à manger ouverte sur la cuisine permet aux clients de voir la brigade évoluer sous ses yeux en mode show cooking, une option offerte par les deux longues tables d’hôtes.

C’est sur l’une d’elle que nous sommes installés avec le chef pour un entretien dont je vous livre ici l’essentiel :

La cuisine et toi, l’histoire débute comment ?

  • Dans les jupes de ta grand-mère, les odeurs de tarte aux pommes et la cuisine familiale ?
  •  Aux côtés d’un chef tyrannique, à 14 ans dans les cris et les larmes ?
  • En regardant Maïté trucider anguilles et canards dans la cuisine des mousquetaires, émission TV culte des années 90 ?
  • Rien de tout cela, la cuisine et toi, la première fois, c’était …….

Stéphane Carrade : La première réponse me va bien. Ma grand-mère occupe une place toute particulière dans ma vie. Elle a beaucoup compté pour moi et m’a en partie élevé car j’ai perdu ma mère à cinq ans. La cuisine de la ferme de mes grands-parents a marqué mon enfance et continue de me porter.

 Un chef, c’est d’abord ?

  • Un artiste
  • Un technicien
  • Un chef d’équipe
  • Un business man
  • Un showman

Stéphane Carrade : Je me sens artisan du goût, un homme qui crée avec ses mains à l’image d’un charpentier.

Quelques dates à retenir de ton parcours culinaire ?

  • 1985, J’entre au lycée hôtelier de Talence, une étape que je vis comme une seconde naissance avec le bonheur d’avoir trouvé une école qui est faite pour moi.
  • 1998, le 3 mars exactement, je rachète en association mon premier restaurant Chez Ruffet à Jurançon. C’est le début d’une superbe aventure entrepreneuriale et gastronomique. Je fais la cuisine que j’aime et le succès arrive très vite.
  • 2001, le Michelin me récompense d’une étoile chez Ruffet.
  • 2006, J’obtiens une seconde étoile et installe ma philosophie du terroir progressif, de la cuisine du Sud-Ouest modernisée.
  • 2020, Je retrouve mes deux étoiles ici au Skiff Club après un parcours atypique qui m’a mené des mes terres occitanes au bassin d’Arcachon avec une parenthèse Bordelaise.

Tes influences, tes sources d’inspiration ? 

Ma cuisine est enracinée dans mon Occitanie natale, un socle fait de mon enfance à la ferme et de mes années d’apprentissage chez Jean Bardet, pionnier de la cuisine du potager.

Mes recettes mêlent tradition et modernité dans un concept que j’appelle Terroir Progressif.

Stéphane Carrade, chef du restaurant le Skiff Club

Ma cuisine est enracinée dans mon Occitanie natale, un socle fait de mon enfance à la ferme et de mes années d’apprentissage chez Jean Bardet, pionnier de la cuisine du potager. Nous avions pour terrain d’expérimentation le jardin de légumes qui jouxtait le restaurant où le chef cultivait l’essentiel de nos besoins dont pas moins de 18 sortes de tomates.

Le process de la création. 

Avec mes assiettes, je raconte une histoire de sud-Ouest qui part d’un produit ou d’une rencontre avec un producteur. J’aime faire les marchés et écouter les grands-mères. C’est l’une d’elle qui m’a donné l’idée de cuisiner le kaki, un fruit méconnu que l’on trouve en Gironde.

J’ai ajouté à ce répertoire originel des ingrédients rapportés de mes voyages comme le poivre de Kampot que j’ai découvert au Cambodge et dont les saveurs intenses se marient particulièrement bien avec le poisson. Je continue d’enrichir mon travail en restant très ouvert aux propositions des acteurs locaux. J’entretiens des liens étroits avec un réseau de maraîchers, de pêcheurs qui viennent challenger mes recettes. Je passe du temps avec eux pour découvrir leurs produits. Ma curiosité reste toujours en éveil.

Je peux aussi partir du contenant. Pour la cocotte de petit pois à la française actuellement à la carte, j’ai réfléchi à un plat qui mettrait en valeur cette nouvelle cocotte (un bel objet en céramique blanche). En mars, au potager, nous avons les premiers petit pois et des poulpes de sable dans le bassin. J’ai associé les deux et cela fonctionne très bien.

Le chef détaille chaque recette dans une fiche manuscrite qui donne à la brigade toutes les informations pour reproduire le plat avec la précision attendue d’une table étoilée.

Ici une entrée de la carte de printemps : Écrasé de pommes de terre à l’huile d’olive très mûre chemisé à la truffe, jaune d’oeuf d’oie et râpée d’andouille béarnaise, sauce Périgueux.

Quelle est ton idée de la cuisine, ton intention quand tu te mets aux fourneaux ?

Je fais à manger dans l’idée de faire plaisir aux gens et de les rendre heureux. Je veux les régaler et leur donner de l’émotion avec des recettes qui mêlent traditions, technique et modernité, une cuisine que j’ai qualifié de terroir et progressive. Le terme, je l’ai inventé lors d’un séjour à la Réunion où j’ai écouté du Maloya progressif, un style de musique qui allie les rythmes du traditionnel Maloya à de la musique électronique.

Au skiff club, on dine à la carte ou au menu ?

Ici, nos convives sont libres de choisir entre les quatre propositions de chaque item, entrées, plats et desserts. Je les laisse piocher dans la carte et composer le repas qui leur fait plaisir en les combinant à leur guise dans une formule en 2, 3 ou 4 plats.

L’orange Sanguine selon Alexandre Blay, chef pâtissier du Skiff Club.

Le Cuisiner durable, c’est pour toi, une mode, un challenge ou une réalité ?

C’est une évidence et une réalité, j’ai toujours cuisiné de façon durable même si personne n’en parlait à mes débuts. J’ai l’envie de cuisiner local par amour de ma région.

Pour autant, je ne m’interdis rien, je peux faire mon marché de produits espagnols, le pays de mes anciens et m’approvisionner en épices de la Réunion, département où j’ai fait mon service militaire et dont mon épouse est originaire.

Les efforts dans les cuisines du Skiff club pour ne pas gaspiller, recycler, etc .. 

Ne pas gaspiller, recycler je l’ai appris auprès de mes grands-parents éleveurs qui allaient récupérer les eaux grasses (i.e : les déchets alimentaires, reste de repas et déchets organiques) des restaurants de Lourdes pour nourrir leurs cochons.

Au Skiff Club, nous mettons en place des bonnes pratiques au quotidien. Nous minimisons l’usage de produits jetables à commencer par les emballages dont nous avons considérablement réduit les volumes en utilisant des caisses consignées. Nos déchets organiques sont triés et une bonne partie est récupérée par un éleveur de cochon.

En cuisine, je travaille tous les produits même ceux dit moins nobles et je les utilise dans leur globalité. Prenons l’exemple du Merlan, un poisson délicieux consommé extra frais. Au skiff Club, je sers le merlan du Vieux Jojo, un petit bateau armé par Délia Bernardi qui pêche au filet dans le bassin d’Arcachon.

Je propose les filets entiers et les parties moins nobles comme la queue et le ventre, je les emploie dans une préparation, combinés avec du riz et du caviar d’Aquitaine. Rien n’est perdu même les arêtes qui entrent dans la composition d’un jus.

Je veux bien croire en ton souci de valoriser à 100% le produit, car pour la petite histoire, j’ai découvert ta cuisine en croquant une arrête de sole lors d’un diner à la Guérinière. Je me rappelle le choc visuel devant mon assiette où reposait intacte cette belle arrête comme naturalisée. Le passage en friture lui avait donné une délicate couleur blonde et un côté croquant qui balançait la texture si tendre des filets. C’est un souvenir très fort.

Une première étoile dès 2001, une seconde en 2006 toujours chez Ruffet. De nouveau un étoile quand tu redémarres une carrière sur le bassin. Et depuis 2020 deux étoiles au Skiff Club, tu es un habitué du Michelin. Quelle place le guide occupe-t-il dans ta cuisine ? 

Comme tout chef de restaurant gastronomique, j’ai besoin d’être cité dans le guide Michelin et quand ils viennent je les reçois avec l’importance qu’ils méritent mais je travaille d’abord pour mes clients.

(pour en savoir plus sur l’étoile verte, lien vers le Michelin)

Et la troisième étoile, un graal, un objectif ?

Un objectif. On va aller la chercher au quotidien dans une démarche de qualité globale où la prise en charge du client doit être parfaite dès le premier contact jusqu’à la prise de congé. En cuisine, nous visons l’excellence et la régularité dans chacune de nos assiettes. Tous les plats de la carte doivent apporter un même plaisir au client.

Alors, je l’ai déjà dit, on est pas plus con que les autres. J’ai à mes côtés une brigade au top avec Clément Costes mon chef adjoint, Alexandre Blay, mon chef pâtissier et un directeur de salle Simon Verger M.O.F maître d’hôtel, du service et des arts de la table. La troisième étoile, on y travaille.

En médaillon, le chef pâtissier Alexandre Blay et le second Clément Costes

Le chef Stéphane Carrade entourée de la brigade du Skiff Club.

Pour conclure, ta vision de l’avenir. Quelle cuisine demain ? La place du restaurant gastronomique ?

Si je peux nous comparer à la haute couture, je dirais que le restaurant gastronomique représente un artisanat de grand luxe apprécié par les français. Notre raison d’être, c’est de fabriquer des souvenirs inoubliables à nos clients. On vient au Skiff Club fêter un moment important d’une vie et il y aura toujours des anniversaires, des mariages à célébrer.

Demain, je continuerai à donner du plaisir aux gens et j’irai encore plus loin dans ma relation avec les producteurs. J’ambitionne de créer une ferme collaborative avec des maraîchers partenaires.

Merci Stéphane Carrade pour cet après-midi en cuisine. Surtout ne change rien à ta philosophie cuisine. S’appuyer sur les recettes de grand-mère, ne pas renier tes origines paysannes, y associer une technique rigoureuse tout en twistant tes recettes d’un brin de folie font de tes assiettes un bonheur de créativité maîtrisée et de saveurs authentiques. Ici en Aquitaine, on adore.

Galerie media

Brunch gastronomique à L’Haïtza

Balade dans le potager de Nicolas Masse, les Sources de Caudalie.

 

Nicolas Masse est le chef deux étoiles des cuisines des Sources de Caudalie à Martillac depuis 2009, une Maison qui comprend un hôtel 5 étoiles, le premier spa vinothérapie de France et trois espaces de restauration.

En ce début de printemps, les Sources de Caudalie se refont une beauté avec une rénovation complète de la salle à manger, du hall d’accueil et du bar.

J’ai profité de la fermeture temporaire de la Grand’Vigne pour aller à la rencontre du chef. Avec Nicolas, nous avons visité le potager, croqué quelques herbes du jardin, ramassé les œufs au poulailler et longuement échangé sur sa philosophie cuisine.

A la veille de la parution du Guide Michelin 2022, il m’ a semblé judicieux de donner la parole à ce chef discret qui fait le job sans faire le show et qui dirige avec beaucoup d’humanité le restaurant deux étoiles La Grand’Vigne tout en supervisant l’offre du bistrot La Table du lavoir et celle du bar à vin Rouge. 

Le décor de notre entretien,

un petit Trianon landais

avec ses maisons anciennes, son potager, sa mini ferme, ses cocottes, ses biquettes, ses chevaux de trait et la nature partout autour, véritable écrin à la cuisine végétale de Nicolas Masse.

Pour ceux qui n’ont pas la chance d’habiter Bordeaux, je vous invite à imaginer le cadre de notre entretien, un microcosme au milieu des vignes de Pessac-Léognan, un hameau de charme tel un petit Trianon landais fait de constructions neuves à base de matériaux anciens ou d’authentiques bâtiments démontés et reconstruits ici. Rien ne manque aux heureux hôtes et visiteurs pour vivre une expérience unique de cuisine immersive, ni le potager, véritable jardin nourricier de 800 m2, ni la mini ferme avec ses cocottes, ses biquettes, ses chevaux de trait, ni bien sûr la nature partout autour, véritable écrin à la cuisine végétale de Nicolas Masse.

Paroles de chef

Aujourd’hui, je cherche à exprimer l’essence même du terroir et de ses produits. J’assemble, je compose pour ne finalement retenir que l’essentiel. Ma cuisine est devenue très végétale et sur le goût. J’ai enlevé le superflu pour mettre en avant toutes la subtilité, la quintessence du produit. 

Nicolas Masse

La cuisine et toi, l’histoire débute comment ?

  • Dans les jupes de ta grand-mère, les odeurs de tarte aux pommes et la cuisine familiale ?
  •  Aux côtés d’un chef tyrannique, à 14 ans dans les cris et les larmes ?
  • En regardant Maïté trucider anguilles et canards dans la cuisine des mousquetaires, émission TV culte des années 90 ?
  • Rien de tout cela, la cuisine et toi, la première fois, c’était …….

Nicolas Masse : la cuisine et moi, ce n’est pas une histoire de télé réalité ni de grand-mère mais quand même mon enfance a été marquée par une maman épicurienne et un oncle restaurateur. Je m’ennuyais à l’école, à 17 ans, j’ai débuté un apprentissage en BEP cuisine à Cherbourg, ma ville natale.

 Un chef, c’est d’abord ?

  • Un artiste
  • Un technicien
  • Un chef d’équipe
  • Un business man
  • Un showman

Nicolas Masse : un chef c’est plusieurs personnes en une, un artiste, un technicien et un chef d’équipe bien sûr mais aussi un être curieux, généreux et sensible à la notion de plaisir. 

3 dates à retenir de ton parcours culinaire ?

  • 2017 Un diner chez Alain Passard à l’Arpège, un choc gustatif qui confirme mon envie en cuisine de mettre le produit au centre et de revenir à l’essence des choses, le goût. 
  • 2015 année mythique pour moi avec le diner pour la conférence sur le climat de la COP 21. Avec Alexandre Gautier, Marc Veyrat, Yannick Alléno, Cristelle Bura et Frédéri Anton, nous cuisinons pour les 147 chefs d’état réunis au Bourget sur invitation de François Hollande.
  • 2015, toujours, le Michelin me décerne une seconde étoile. C’est la récompense de tout le travail réalisé à la Grand’Vigne.
  • 1997 Sous-chef au Landmark à Londres, je découvre la cuisine de haut vol avec un chef bourré d’énergie, de créativité et d’ambition. J’entre dans le monde de la haute gastronomie. 

Tes influences, tes sources d’inspiration ? 

Ma cuisine évolue avec son environnement, ici la vigne m’inspire profondément. Ensuite, il y a les voyages, les rencontres, ma curiosité est toujours en éveil.

Quelle est ton idée de la cuisine, ton intention quand tu te mets aux fourneaux ?

Aujourd’hui, je vais à l’essentiel, la pureté et la quintessence du produit. Ma cuisine est devenue très végétale et sur le goût. J’ai enlevé le superflu pour mettre en avant toutes les subtilités du produit. J’ose faire simple.

Je raconte une histoire où tous les éléments participent au scénario par leur propre singularité. A la Grand’Vigne, le mobilier et les arts de la table font partie du process. Notre vaisselle a été spécialement conçue par une céramiste Bordelaise Margaux de Ash Design, les manches de nos couteaux sont fabriqués dans le bois des douelles de barrique de la propriété. Nous travaillons dans le souci du détail et de la cohérence des choses et mets pour donner du plaisir à nos clients. 

Le process de la création. 

Je pars du produit et très vite j’ai une idée, une envie que je vais travailler par de nombreux essais avec ma brigade. J’ai la chance d’avoir le potager devant les fenêtres de ma cuisine. J’y trouve chaque jour, les légumes et les fleurs comestibles qui font mes assiettes. 

Je crée dix à douze plats par saison que j’adapte à la maturité des légumes du potager. Si je fais une tarte, elle sera petit pois au printemps, puis tomates et cèpes au fil des mois. 

A la Grand’Vigne, on dine à la carte ou au menu ?

Ici, nos convives sont invités à déguster un menu unique conçu comme l’Expression d’un terroir, un voyage en Aquitaine en 5 ou 7 étapes.

Les années Covid nous ont obligés à nous recentrer et nous ont conduit à ce menu unique conçu comme une immersion dans le monde des Sources de Caudalie. Nous invitons nos clients à un voyage sensoriel dans nos vignes où chaque plat marque une étape qui dévoile une facette de notre univers, de la cave à la cuisine. 

Cela commence par un rituel de bienvenue composé d’une tisane de plantes et d’une feuille de géranium à frotter entre ses mains. La plante très odorante dégage des parfums de nature qui annoncent ma cuisine. La tisane prépare le palais à la dégustation et rappelle celles que nous utilisons dans les vignes qui sont soignées en biodynamie, un mode de culture naturelle.

Une première étoile dès 2007 au Grand hôtel de Saint Jean de Luz, une seconde pour la Grand’Vigne en 2015, Tu es un habitué du Michelin. Quelle place le guide occupe-t-il dans ta cuisine ? 

Décrocher une étoile reste un accomplissement personnel et permet d’avancer en franchissant une étape. Je suis quelqu’un qui construit dans la durée, qui cherche toujours à progresser et qui aime le challenge. Les récompenses sont de véritables boosters et en vrais compétiteurs, je les apprécie. Ce sont des accélérateurs de carrière qui donnent une immense visibilité. Mais avec le temps, j’ai gagné en sérénité. Je ne suis plus dans la démonstration, je travaille d’abord pour satisfaire mes convives en suivant le conseil donné par le guide qui disait :

Ne cuisinez pas pour nous mais pour vos clients. 

Le Cuisiner durable, c’est pour toi, une mode, un challenge ou une réalité ?

Une réalité. Aujourd’hui nous sommes revenus à l’essentiel, aux produits, aux artisans du goût. Ma cuisine se veut plus saine et plus équilibrée.

Je suis aussi un chef qui veille au bien-être de ses équipes (nous sommes trente en cuisine). Avec la directrice de la Maison, Léna Le Goff, nous travaillons à créer les meilleures conditions de travail possibles en jouant sur les plannings, le partage des informations et la création d’un véritable esprit de famille. La fidélité de mes collaborateurs et la stabilité de mon équipe sont les preuves du bien vivre aux Sources de Caudalie. On travaille avec le sourire dans l’harmonie entre la cuisine et la salle.

Les efforts dans les cuisines des Sources de Caudalie pour ne pas gaspiller, recycler, etc .. 

Ne pas gaspiller, c’est dans notre ADN. Ici chaque geste a été repensé pour diminuer son empreinte carbone et son empreinte écologique. Nous avons travaillé sur la réduction des emballages, sur le recyclage et la la valorisation des déchets soit en externe avec la société Elise soit en interne pour les déchets organiques qui sont compostés avant d’être réutilisés au potager.

En cuisine, j’utilise le maximum d’un produit y compris la peau quand c’est possible car elle est souvent pleine de saveurs. 

L’étoile verte, tu y penses ? (Une distinction crée en 2020 et qui distingue les tables éco-responsables )

Nous pensons avoir beaucoup pour la mériter. Nous travaillons les légumes de notre potager cultivé en permaculture. J’utilise quand elles veulent bien me les offrir les œufs de nos poules. Je m’approvisionne en local, le pain de chez Paulin, boulanger bio du Bouscat, le beurre de Bordeaux et bien d’autres spécialités de région et du Pays Basque où j’ai travaillé 7 ans. 

(pour en savoir plus sur l’étoile verte, lien vers le Michelin)

Et la troisième étoile, Un graal, un objectif ?

Un objectif assurément qui nous motive et nous pousse à nous remettre en question au quotidien. En parallèle de ma cuisine, les propriétaires des Sources de Caudalie Alice et Jérôme Tourbier continuent d’embellir notre Maison. En ce moment, ils conduisent de grands travaux de rénovation de la salle à manger, la réception et le bar le French Paradox. 

La troisième étoile vient challenger notre univers, nous allons la chercher dans un idéal de perfection et un engagement identitaire dans chacun de nos gestes.

Pour conclure, ta vision de l’avenir. Quelle cuisine demain ? La place du restaurant gastronomique ?Le fer de lance de la French touch et de nos territoires ?

Je suis très optimiste pour l’ avenir de nos restaurants car les français aiment leur gastronomie. Nous avons la chance aux Sources de Caudalie de pouvoir leur proposer trois expériences différentes, La Grand’Vigne pour fêter un moment exceptionnel, La Table Du Lavoir pour un moment en famille et le Bar Rouge pour un petit extra. La clientèle apprécie et ne nous a jamais fait défaut.

Dans le monde bousculé par le covid, nous offrons une destination à part entière en France où chacun pourra se faire plaisir dans un expérience unique qui englobe le vin, le spa et la cuisine. 

Merci Nicolas Masse pour cet éclairage sur ta cuisine, ton parcours et cette jolie balade au potager qui m’a fait prendre la mesure de ton engagement pour une cuisine plus respectueuse de la nature. Bonne chance pour mardi, on sera derrière l’écran.

Nicolas Masse aux Epicuriales : des parfums d’iode & de chlorophylle au coeur de Bordeaux

Recette de fraisier léger et facile

Ici je vous propose une recette revisitée du classique fraisier où un fromage blanc artisanal enrichi de chantilly apporte fraîcheur et légèreté à ce délicieux gâteau. On oublie la crème de la recette historique pour un idée plus contemporaine dans laquelle le fruit ne se cache plus à l’intérieur du gâteau. Au centre du biscuit, on met les entames et on garde les plus belles fraises pour le décor. Effet waouh garanti sur nos tables de printemps.

Le fraisier modernisé, fromage blanc- chantilly inside, fraises on top

Fraisier facile : Génoise + crème chantilly et fromage blanc

Le fraisier facile c’est le mariage de deux préparations, une génoise et une crème. La recette traditionnelle associe à la génoise une crème mousseline, un appareil à base de lait, de farine, d’oeuf qui demande 250 gr de beurre pour un gâteau. OMG, pas très léger cela alors que la fraise avec son côté acidulé et sa promesse de printemps nous invite à des compositions aériennes. Dans la recette ci-dessous, on part sur le fromage blanc beaucoup plus léger.

la Génoise est parfaite grâce à Patricia du blog http://lesplatsdepat.canalblog.com . Elle a eu la gentillesse de me donner sa recette.

La Génoise ingrédients
120 gr de sucre en poudre
3 oeufs entiers
120 gr de farine
1 cuillère à soupe de levure chimique

La Génoise recette :

  • Si tu as un robot pâtissier, mets les oeufs et le sucre dans le bol et fais tourner le temps que le mélange blanchisse, double de volume et prenne un aspect mousseux – au moins 10 mn – Sans robot, on mélange avec un batteur.
  • Ajoute la farine et la levure tamisées en incorporant délicatement avec une maryse pour que le mélange ne retombe pas.
  • Sans attendre – sinon la pâte retombe – verse la préparation dans un moule beurré . Si tu fais à la plaque, verse sur une feuille de papier cuisson sur une hauteur de 0,5 cm.
  • Mets au four 8 minutes à 190° puis 6 minutes à 160°. Surveille couleur et cuisson. (cuisson sur plaque beaucoup plus rapide)
  • Dès la sortie du four, tu peux décaler les bords. Laisse refroidir puis démoule. sur une grille.
la génoise, une base de la pâtisserie française
La crème Chantilly – fromage blanc parfumée
250 gr de fromage blanc artisanal
20 cl de crème fraîche liquide – entière – bio si possible
2 cuillères à soupe de sucre glace
5 cl de vin liquoreux ou de crème d’amaretto
2 feuilles de gélatine ou 2 Gr d’Agar – Agar
Quelques feuilles de thym frais

L’appareil Crème Chantilly- Fromage blanc

  • Mets la gélatine à ramollir dans un bol d’eau froide. Dès qu’elle est bien molle, mélange avec l’accool chauffé au micro-onde. (la gélatine ne se dissous pas dans un liquide froid). Laisse tiédir 5 minutes.
  • Mélange le fromage blanc et la gélatine dissoute.
  • Ajoute la crème montée en chantilly ( crème + sucre glace) . Réserve au froid.
  • Rem : Si tu veux parfumer par infusion ta crème, pense à le faire au préalable et à la laisser refroidir avant usage. J’imagine de l’amaretto, du kirsch ou des herbes comme le thym.
Crème chantilly + fromage blanc artisanal pour garnir le fraisier

Le fraisier léger, montage :

  • Prépare ton décor de fraise en coupant les plus belles en tranches fines et régulières. Je garde les entames -la première tranche- pour mettre à l’intérieur.
  • Partage la génoise en deux. Réserve le dessus
  • Etale une couche de crème chantilly-fromage blanc en utilisant 1/2 de ta préparation
  • Pose à plat les entames de tes fraises ou des fraises entières.
  • Recouvre du second cercle et du reste de la crème. Garde deux cuillères pour le tour.
  • Lisse bien. Mets au congélateur 1/2 heure pour que le gâteau prenne bien.
  • Avec une petite spatule, pose le reste de crème sur le tour et lisse le mieux possible
  • On passe à la décoration avec les fraises restantes. Réalise une fleur en partant du tour extérieur et en revenant vers le centre.
  • Selon tes goûts, cisele un peu de thym frais, de menthe sur le dessus.

Voilà, c’est tout simple et délicieux. Ce fraisier léger garni de fromage blanc et chantilly se conserve 24 à 48h selon la maturité des fruits.

Burger maison à l’agneau confit

Dans la famille Juby, l’agneau revient à Pâques sur notre table de fête. J’aime cette tradition qui ancre notre cuisine dans une vraie saisonnalité. L’agneau de Pâques, c’est le petit, conçu à la fin de l’été et né 145 jours plus tard. Cette année, j’ai eu l’opportunité de cuisiner l’agneau de lait des Pyrénées, un produit d’excellence comme savent produire les fermes familiales. Et pour changer du traditionnel gigot, pour faire plaisir à mes copines, j’ai cuisiné des burgers maison. La fête a été réussi, tout le monde a adoré. Alors pour Pâques, on remet ça, nous mettrons de l’agneau des Pyrénées au menu.

Gigot d’agneau aux épices, cuit à basse température

Ici je te donne ma recette,

Agneau confit au four.

Pour cette recette de burger, on va cuire la viande doucement à basse température dans un four à 150°. La viande sera si tendre qu’elle pourra se couper à la cuillère comme un effiloché. Et d’ailleurs, si je voulais être tendance, je parlerais de pull lamb, d’effiloché d’agneau.

Pulled lamb : les ingrédients
1 gigot agneau de lait, à défaut un agneau label
2 cuillères à café de graines à roussir (mélange cumin, ,,,)
1 cuillère à café de clou de girofle
1 bâton de cannelle
2 petits piments forts
2 cuillères à soupe de gros sel, 1 cuillère à soupe de poivre concassé
4 gousses d’ail
1 verre de vin blanc
1 verre de bouillon, à défaut un verre d’eau

Effiloché d’agneau, step by step

  • Dans une cocotte, mets à chauffer 2 cuillères d’huile neutre. Quand elle commence à fumer, fais dorer le gigot sur toute ses faces. 
  • Retire la viande et jette l’huile. Au besoin rince la cocotte.
  • Remets à chauffer la cocotte avec les graines à roussir. Puis ajoute la viande, le reste des épices, les piments et les gousses d’ail épluchées et écrasées. 
  • Verse le vin et laisse évaporer l’accool. Ajoute le bouillon, le sel, le poivre. 
  • Mets au four 3H à 150° (th5). Surveille la cuisson, arrose la préparation toute les ½ heure.  Veille à ce qu’il reste du jus pour qu’il ne brunisse pas. Je compte 3h pour un agneau de lait dont le gigot pèse moins de 2kg. Si le tien est plus gros, ajoute ½ heure par 500 gr. 
  • En fin de cuisson, récupère le jus et filtre le pour écarter la graisse qui surnage au-dessus. Mets au chaud dans une petite casserole avec un peu d’eau. Tu serviras à part pour les gourmands. 
  • En fin de cuisson, la viande se détache toute seule et peut se couper avec une fourchette. Elle est archi fondante. On peut la manger accompagnée de légumes. Mais le bonheur, c’est de l’éffilocher et d’en garnir un pain. Et là, les possibilités sont immenses : pain pita, pain burger et même pancake salé comme ma recette : http://lemeilleurdebordeaux.fr/pancakes-a-leffiloche-de-canard/
Burger du Sud-Ouest, Pulled lamb et pain maison

Burger du Sud-ouest à l’agneau des Pyrénées

Avec cette bonne viande du Sud-ouest, je monte des burgers gourmands à base de petits pains maison http://lemeilleurdebordeaux.fr/pain-burger-maison-la-recette/ , de ketchup maison , d’oignons confits ou frits et d’une super sauce curry moutarde dont voici la recette.

Sauce curry moutarde maison :

  • Dans une casserole, mets à chauffer 2 cuillères à café de curry + 2 gousses d’ail hachées.
  • Dès que l’ail prend couleur, ajoute, 1 cuillère à café de piment d’espelette et une briquette de lait de coco ( 25cl) et laisse mijoter 5 à 10 minutes.
  • Passe la sauce au chinois, garde le mix ail+ épice pour tartiner une viande.
  • Ajoute au jus obtenu, 1 cuillère à café de moutarde forte.

France Bleu 06/01 : Le Meilleur de Bordeaux 2022

Bonjour Isabelle, Bonjour chef Jésus,

Je suis ravie de vous retrouver en super forme et vous souhaite tout le bonheur du monde pour 2022. Que cette nouvelle année soit à l’image de Côté saveurs en Gironde, joyeuse et passionnante. 

👉 le podcast de l’émission 👈

Pour vous aider dans vos sorties gourmandes, j’ai travaillé cet automne sur une nouvelle édition de mon guide des restaurants de Bordeaux. J’ai le plaisir de vous l’annoncer en avant-première, 

LE MEILLEUR DE BORDEAUX, 100 restaurants revient le 25 mars. 

Pour cette nouvelle version, on reste sur les fondamentaux, le guide Le Meilleur de Bordeaux 2022/2023, 100 restaurants se veut pratique et accessible :

  • petit format (il tient dans votre sac à main) 12,5 x 19 cm
  • prix 12€, la valeur de 2 bières. 
  • 100 adresses, uniquement à Bordeaux. 
  • 10 rubriques pour manger selon son envie du jour. Du bistro à la table de chef en passant par le brunch et la cuisine du monde.

 L’idée, c’est de permettre à chacun de trouver son spot préféré, son lieu doudou parmi les 1981 tables de Bordeaux intra-muros. (chiffre 2018)

Les critères de choix : 

Pour valider les restaurants visités, j’ai travaillé dans le souci de la plus grande objectivité. Les critères essentiels sont les suivants :

  • Une cuisine faite maison.
  • Un approvisionnement qui respecte quand c’est possible le produit, les saisons et donne la préférence au circuit court. 
  • Une cohérence entre le décor, l’ambiance, le menu et le prix

J’ai écarté les tables étoilées où le repas se vit comme un moment d’exception, une expérience multi sensorielle, entre modernité et tradition. Même si je les apprécie infiniment, je laisse au Guide Michelin le soin de critiquer ces adresses prestigieuses.

PLUS DE 50 NOUVELLES PROPOSITIONS Et 3 nouvelles rubriques

La version 2022 du guide de Sophie Juby comporte des reconduits, des adresses revisitées et 50 nouvelles idées de sortie pour un dîner en duo ou une belle expérience entre copains. Je vous donne des pistes pour multiplier les découvertes et vous faire plaisir. Vous pourrez piocher une adresse parmi les :

  • Rooftops et terrasses
  • Bistros
  • Tables de chef – gastronomiques non étoilés
  • La nouvelle vague
  • La cuisine du monde
  • Burgers et pizzas
  •  pause déjeuner
  • Brunch
  • Les Tapas et petites assiettes
  • le dimanche
Les trois nouvelles rubriques : 
Rooftop et terrasse

Burger et Pizza

La nouvelle vague

Un exemple avec Un coup de cœur : Le Caillou, une adresse toute proche de chez France Bleu 

Rive droite, à l’entrée du jardin botanique. 

Voici une adresse comme on en rêve qui combine un cadre atypique, une bonne table et une jolie histoire de famille. Le chef Alexandre travaille aux côtés de sa femme Hélène et de sa sœur Audrey

La salle à manger et la cuisine sont logés dans une curieuse structure ovoïde en béton, le caillou.  En été, on y déjeune comme en vacances et en famille sur des tables pliantes en bois à l’ombre des arbres de la terrasse du jardin botanique. Avant d’aller se promener dans le magnifique parc – musée, on s’est régalé de rillettes de thon au curry suivies d’un secreto de cochon et sa piperade basque servis dans une jolie vaisselle en grès. Pour les veggies, il y avait une généreuse assiette de gnocchis aux champignons et noix torréfiés. 18€ avec un tartare de fruits en final, c’est vraiment un super bon plan. Je recommande aussi la version soirée qui voit le restaurant se muer en bar à tapas et petites assiettes de cuisine canaille, croquetas, ceviche, poulpe ou chipirons entre 10 et 14€. 

Le Caillou 

  • 📬 Esplanade Linné- 33100 Bordeaux
  • ☎️ 07 67 71 17 27
  • 🍽 Menu le midi 18€, plat du jour 10€ un verre de vin 5,5€
  • ⏰ Mardi au samedi midi. Vendredi et samedi le soir + jeudi en été

Je vous quitte sur 1000 mercis.

Merci à toute l’équipe de Sud-Ouest Editions sans qui Le Meilleur de Bordeaux 2022-23, 100 restaurants n’existerait pas. Ce guide est le fruit d’un travail collaboratif avec Catherine Dubreil et Marie Zuurbier, mes partners sur ce projet. Merci à tous ceux qui me suivent sur le blog et sur Insta. Merci à mes copines pour leur patience quand nous déjeunons ensemble et que je prends 50 photos de mon assiette. Merci à mon homme pour son indestructible soutien. Merci à vous tous, grâce à vous, je continue à aller à la recherche de l’excellence. Je vous souhaite de bonnes découvertes et un Bon Appétit.

France Bleu 3:03 : Le goût du bio

Bonjour amis de France Bleu, comment ça va ? Ici, c’est presque printemps et j’ai terriblement envie de légumes nouveaux, de fèves, de petits pois et de recettes fraîcheur. En attendant, je me console en léchant les pages gourmandes des livres de cuisine et j’ai trouvé pour un ouvrage sourire, le livre le goût du bio de Marie Chioca.

👉 La chronique de ce matin à réécouter 👈

Le Goût du bio de Marie Chioca, Éditions Sud-ouest

Vous connaissez Marie Chioca, auteur et blogueuse culinaire ?

J’avoue l’avoir découvert récemment mais je l’ai de suite adorée. Marie est une fille incroyable, une boulimique de la vie et du travail. Imaginez, Marie Chioca est à la fois maman de six, 4 filles et deux gars, auteur du blog Saines Gourmandises, de nombreux livres de cuisine tout en étant photographe et créatrice de contenu. Pas mal, non ? 

Mais cela n’est pas tout, elle est depuis 2021 auteur d’un autre blog dédié à la permaculture, la vie est belle quand on sème. 

Waouh ! moi, je dis respect. 

Pourquoi j’aime le livre le goût du Bio de Marie Chioca ?

Un retour à l’essentiel : le goût

Dans ce livre, une réédition en petit format des Éditions Sud-Ouest, il faut tout lire à commencer par la préface. 

Marie Chioca nous rappelle que « manger bio, c’est aussi et surtout prendre du plaisir à manger des produits goûteux »

« en faisant le choix de n’acheter que de beaux produits de saison, aussi locaux que possible pour éviter les longs transports préjudiciables au goût des aliments, nous ne nous lassons pas des bonnes choses, et nous goûtons de bons fruits et légumes mûrs, gorgés de soleil, que nous retrouvons avec d’autant plus de plaisir que l’on aura résisté de longs mois à leurs pâles cousins d’importation. »

C’est une évidence mais il est bon de le rappeler. Manger des fruits et légumes locaux et de saison, c’est retrouver les parfums et les saveurs originelles d’un produit. Et puis attendre, guetter l’arrivée des premiers petits pois, des premières asperges et des fraises de région, n’est-ce pas une partie du plaisir de la dégustation future ?

Des recettes faciles et colorées.

Une fois posé, le postulat de manger bio et de saison, Marie Chioca nous ouvre les portes de sa cuisine avec des recettes accessibles à tous. Rien de technique dans ses propositions mais des ingrédients originaux qui viennent donner du peps à des préparations familiales.

Marie parfume de sauge ses petits chaussons au porc, ajoute de la purée d’amande blanche à sa terrine de truite et du thé matcha dans ses cakes apéritifs. 

Et si nous aussi, on se mettait à cuisiner comme Marie ? J’ai déjà coché pas mal de page et celle qui me parle de printemps a ma préférence pour le moment. Il s’agit de la

La souris d’agneau confite aux petits légumes croquants

Malheureusement, pour des questions d’approvisionnement papier, le livre est en retard, je ne peux pas vous montrer la photo en vrai mais faites moi confiance sur le coup, c’est très gourmand. 

Recette de Marie Chioca extraite du livre : Le Goût du Bio ©editionssudouest

la recette, je vous la cite de mémoire. On met la viande à dorer dans une cocotte, on ajoute, sel, poivre et un peu d’eau et on fait confire 30 minutes.  Puis on retire l’agneau et on fait revenir les légumes dans la même cocotte, d’abord les pommes de terre et les carottes et en dernier les fèves et petits pois. 

Facile et parfait pour mettre sur votre table de Pâques.

Voilà, j’en ai fini avec le goût du bio. Avant de vous quitter chers auditeurs de France Bleu, je vous donne les infos pratiques :

Le goût du bio, de Marie Chioca, c’est au Editions Sud-Ouest.

  • Petit format 80 pages
  • 19 recettes salées, 17 recettes sucrées
  • 9,90 € chez tous vos libraires à partir du 25 mars. 

Le livre s’inscrit dans une collection spéciale appelée 100% qui regroupe une sélection des best-sellers des Editions Sud-Ouest. De 100% patate, à la cuisine à la plancha en passant par la cuisine du pays niçois, le choix est vaste à l’image de la cuisine française.

Les radis red meat, du croquant et du visuel dans nos assiettes d’hiver.

En février, mars, côté légume de saison, c’est la misère au potager. Entre la fin des potimarrons, des butternuts et la rareté des brocolis, il ne reste pas grand chose à mettre dans notre panier de consommateur de produits locaux. Allons-nous céder aux tentations venus des pays chauds, aux fèves espagnoles, aux haricots verts marocains déjà présents sur les étals des primeurs ? A la maison, c’est la guerre, impossible de résister sans produits un peu sexy. Du coup, j’ai challengé mon magasin favori et j’ai trouvé la vraie bonne idée du moment : Les radis anciens, Green meat, red meat. Produits en Gironde comme dans bien d’autres régions, voici la touche plaisir à ajouter dans nos assiettes d’hiver.

Green meat, red meat, blue meat du croquant, du visuel et de la douceur.

Venus d’Asie, les variétés Green meat, red meat (raphanus sativus) et radis rose d’hiver ont la particularité de pousser toute l’année et de donner des légumes de taille bien supérieure aux radis traditionnellement consommés à nos tables. A Bordeaux, on en trouve tout l’hiver au prix de 2,90€ en magasin de producteur. (3,50€ en bio ). En cuisine, ils apportent du croquant et du visuel. C’est la touche glamour de nos salades d’hiver. Pour vous en convaincre, voici une assiette à base de batavia, riz, pois chiches et de radis assortis.

Salade de février : Batavia, pois chiches, radis red meat et radis rose d’hiver

Salade de radis et batavia, les ingrédients pour 4 personnes
1 batavia ou autre salade du moment
100 gr de pois chiches cuits
200 gr de riz
1 radis red meat, 1 radis green meat
2 cuillères à soupe de graines de courge
1 oignon nouveau
herbes du jardin
huile, vinaigre, sel poivre

La salade, c’est le plat sans souci à composer selon son humeur. On peut s’amuser avec les contenants pour varier les plaisirs, plat unique ou individuel, tout est permis. Ici, j’ai posé la batavia en fond puis recouvert d’un mélange riz, pois chiche, radis et graine de courge.

Dans ma bibliothèque de recettes, j’ai aussi une variante à base de chou-fleur. J’adore ce légume cru quand il est bien frais, ici une recette pour l’été. Il vient sur nos tables de septembre à mai. C’est le compagnon idéal de nos radis colorés. La salade suivante ressemble à sa copine précédente sauf qu’ici on a de la roquette qui donne un joli goût poivré.

Salade chou-fleur, roquette et radis rose de chine

Salade de radis de chine, chou-fleur et batavia, les ingrédients pour 4 personnes
1 batavia ou autre salade du moment
1/4 de chou-fleur
200 gr de riz
1 radis red meat
100 gr de pois chiches cuits
1 poignée de roquette
herbes du jardin
huile, vinaigre, sel poivre

Même principe que la première recette, tailles et proportions selon l’envie du moment.

J’espère que ces deux propositions vont vous aider à patienter jusqu’à l’arrivée des légumes de printemps. Ici, on rêve déjà de fèves, de petits pois et des fameuses asperges des landes mais on ne fera pas de concessions. Grâce aux radis anciens, green meat, red meat, on va mettre du croquant et du visuel dans nos assiettes et on ne mangera que des légumes d’Aquitaine.

France bleu 10/02 Tartes et gâteaux de voyage

Me voici de retour de mon escapade dans les Alpes et ravie de retrouver au studio de France bleu Gironde, Isabelle Wagner et Chef Jésus pour une nouvelle chronique dans Côté saveurs en Gironde. J’avais emporté avec moi Tartes et gâteaux de voyage, Pâtisserie boulangère par Stéphane Glacier, un livre de professionnel qui me semble tout à fait d’actualité.

Pour quoi un pro et des gâteaux ? 

Pour préparer une Saint Valentin de folie. Et oui, on y est bientôt, Lundi 14, Love is in the air. J’adore cette journée à vivre à l’anglo-saxonne, un petit mot gentil à tous ceux qu’on aime, maman, les copines, les collègues, son (sa) chéri(e) et même son petit moi. 

Côté cuisine, de la good food au programme, peut-être un bon petit restaurant ou alors un diner maison et là c’est le challenge. Que cuisiner pour cette journée de l’amour ? 

Conseil de Sophie Juby : à la Saint Valentin, il faut de la love et du visuel, faire envie pour faire plaisir. 

Pour un dessert maison, je propose de suivre les conseils de Stéphane Glacier, M.O.F, formateur et gérant d’une école de pâtisserie à Bois-Colombes. Avec lui on reprend les bases et on travaille des recettes simples mais de façon pro avec méthode et techniques. J’aime beaucoup son livre qui explique une spécialité en 4 pages :

La tarte aux deux chocolats, extrait du livre Tartes et gâteaux de voyage de Stéphane Glacier.

Prenons l’exemple de la tarte au chocolat aux deux chocolats. Le chef nous donne les clés pour réussir cette gourmandise avec :

  • 1 photo du dessert très sobre mais gourmande
  • 1 fiche technique avec 1 schéma, la composition et les ingrédients 
  • 1 double page avec les proportions pour chaque préparation
  • le pas à pas en texte et en images. 

On sent une vraie volonté de transmission. Stéphane Glacier nous accompagne tout au long de la recette. On est guidé jusqu’au bout. Je suis très tenté.

Si vous l’êtes aussi, je vous conseille d’aller sur le site du chef commander le livre en vente au prix de 65€. https://stephaneglacier.com

Encore timide face au défi ? Je vous comprends, la pâtisserie, cela ne s’improvise pas.  

Pour tous ceux que l’aventure effraie, j’ai une solution de secours.

Le 14, vous passer par la case jolie pâtisserie. A Bordeaux les adresses ne manquent pas. J’en ai une toute nouvelle à vous indiquer c’est Chouette. Oui Chouette pâtisserie et leur spécialité, c’est le chou. Trop mimi, pas vrai ? 8 parfums et une création spéciale pour la Saint Valentin, y’a moyen de sauver votre soirée avec leur cœur chocolat-passion. 

Et pour plus d’adresses de pâtisserie à bordeaux, c’est ici.

Pour les plus courageux, allez c’est parti, Il reste 4 jours avant la Saint Valentin. On ouvre son livre Tartes et gâteaux de voyage et on se met au travail. Un tout pour voir ce serait bien pour être au top le D Day.