La tarte aux fraises, mon dessert préféré avec la mousse au chocolat. Pourtant, je n’en fais pas souvent. Je n’aime pas mettre les mains dans la pâte. Et l’acheter toute prête, ah non, 🤮🤮🤮 ! La majorité des préparations industrielles n’ont même pas un gramme de beurre dans leur composition. c’est une insulte à mes ancêtres bretons.
En cette période de confinement, pâtisser, c’est une belle occasion de faire un atelier en famille, d’inclure les enfants et de faire plaisir à tout le monde. Alors, on se lance, voici une recette toute simple pour une tarte aux fraises trop miam. 😋
Tarte aux fraises sur base de sablé breton :
le tempo : Préparation 10 minutes – repos 2H- cuisson 15 minutes.
Mon conseil : faire la pâte la veille ou même 2 jours avant.
le sablé breton – 4pers –
la garniture
80 gr de beurre
Crème fraîche liquide
80 gr de sucre en poudre
250 gr de fraise
110 gr de farine
1 poignée d’amandes effilées ou 40 gr de poudre d’amandes
Le sablé breton selon Sophie Juby
Pour le sablé, je n’ai pas consulté de recette, j’ai fait d’instinct mais par contre, je l’ai testé plusieurs fois. C’est hyper bon. Attention je donne des quantités pour 4 pers et un petit moule. J’utilise un rectangle (36 *12) . Pour un plus grand format, je conseille de faire deux pâtes.
Fais fondre le beurre au micro -onde dans un saladier.
ajoute le sucre et fouette le mélange. Cela a la consistance d’une crème
ajoute la farine et remue avec une spatule. Tu formes une boule et tu mets au frais au moins 2H ( pour laisser le gluten se transformer)
Tu sors ta pâte et tu attends qu’elle ramollisse ( environ 1/2h). Tu ajoutes les amandes. Puis tu essaies de la rouler. C’est assez difficile car elle casse . Au besoin, tu fais deux galettes avec les mains.
Tu garni ton moule et avec les doigts tu donnes une bonne forme. Ensuite pour niveler tu prends un verre et tu roules.
Tu mets à four chaud pendant 15 minutes – temps approximatif. Il faut surveiller – on regarde la couleur.
Tu laisses refroidir.
Tarte aux fraises d’Aquitaine
monte la crème en chantilly. Etale sur ta pâte
coupe les fraises et dépose sur le biscuit.
La version Famille selon ma copine Flo.
La variante : tarte aux pommes.
le sablé breton + des pommes caramélisés, c’est juste une tuerie.
Une idée pour ceux qui n’ont pas de fraises.
Alors cela vous tente ?
Vraiment, je vous conseille d’essayer. La tarte aux fraises selon Sophie Juby, c’est simple et gourmand.
Et la base sablé breton, elle fonctionne avec tous les fruits frais et même un crémeux citron. On en reparle ?
Le chou-fleur entier rôti est souvent à la carte des restaurants anglo-saxons. J’ai trouvé une recette sur un site Australien, celui du magazine Taste. Je l’ai arrangé à ma façon. J’ai surtout raccourci le temps de réalisation par une pré-cuisson à l’eau. Cette proposition est pour les fan de coriandre. On l’utilise sous trois formes : herbes fraîches, graines entières et moulue.
Je suis partie de mon marché bio (c’était début mars). Le maraîcher terminait sa saison de choux-fleurs. Les petits formats aussi beaux que bons m’ont donné l’envie de les travailler entier.
Les choux-fleurs du marché bio, trop choux
Chou-fleur rôti aux épices
Ingrédients pour 4 personnes
4 mini choux-fleurs ou 2 à partager
1 cuillère à café de coriandre moulue
1 cuillère à café de graines de coriandre entières
1 cuillère à café de cumin
1 cuillère à café de cinq épices
1 cuillère à soupe d’huile d’olive
sel, poivre
Retirer les grosses feuilles des choux. Tailler la base pour qu’ils puissent tenir debout. Laver les légumes.
Pour accélérer la cuisson au four. faire pré-cuire dix minutes dans de l’eau bouillante. Egoutter
Mettre les choux dans un plat allant au four. Arroser d’huile d’olive
Recouvrir des épices en mélange
passer au four chaud 180° – 20 minutes –
Choux-fleurs précuits 10 minutes à l’eau puis rôtis 20minutes au four à 180°
Rem : le temps de cuisson dépend de la taille des choux. Si ils sont gros, compter 30-40 minutes. En fin de cuisson, un couteau fin s’enfonce dans le légume. En cas de doute, on sort le plat du four et on coupe un morceau pour tester. Si on précuit pas à l’eau, il faut compter une heure au four.
Pesto coriandre et pistache pour accompagner
La recette propose de déguster le chou-fleur avec un pesto à la pistache. J’avoue c’est hyper bon. Je vous donne leur recette mais pas de panique, si vous n’avez pas les ingrédients, un pesto d’herbes fraîches sera parfait. Et ne vous prenez pas la tête avec les pignons de pain, c’est vraiment trop cher. On peut faire un pesto avec des noisettes ou des noix de cajou, c’est hyper bon aussi.
Je reviens au pesto pistaches, il vous faut :
55 gr de pistaches
6 tiges de coriandre fraîche
4 tiges de menthe
1 gousse d’ail
1 cuillère à soupe de jus de citron
2 cuillères à soupe d’huile d’olive.
Pour le pesto, pas besoin de guide. On mixe les herbes et l’ail dans un petit mixeur. On ajoute ensuite le citron et l’huile en dernier. EASY.
Houmous maison pour le dressage et pour le gout
On peut servir le chou-fleur juste accompagné du Pesto. Le must, c’est de lui associer un houmous maison. ( à défaut, celui du traiteur du coin) . Pour dresser, on étale d’abord le houmous avec une cuillère comme base. On pose un chou par assiette (pour les minis), on ajoute le pesto, quelques pois chiches cuits, et des pistaches concassées.
Chou-fleur rôti servi sur un Houmous maison & pesto à la pistache
Vous l’avez compris, cette recette de chou-fleur rôti au four se décompose en trois partie. On a la préparation du chou et ensuite celles des accompagnements. Au final, cela prends un peu de temps mais c’est toute la complexité de la vraie et bonne cuisine végétarienne.
Pour ne pas passer Trois heures en cuisine, je vous suggère de faire le plat en plusieurs jours. Le premier le houmous, que vous pouvez congeler. Et le lendemain le chou et le pesto. Un genre de Batch cooking simplifié.
Le covid-19, c’est une calamité pour le monde agricole. Les consommateurs se ruent sur les produits secs. Les marchés de plein air ferment. Nos producteurs manquent de débouchés. Pour les aider,
L’AANA ( Agence de l’Alimentation de Nouvelle-Aquitaine) lance une place de marché en ligne pour soutenir les producteurs d’Aquitaine.
Produits locaux de Nouvelle-Aquitaine, c’est quoi ?
les Jardins d’Ethan à 14 rue du Moulin blanc à Eysines : un super plan. Vente directe d’un maraîcher + produits d’autres fermes. http://jardinethan.unblog.fr/horaires/ . attention horaires limités.
des systèmes de livraison gérés par des associations ou des entreprises privées. Je recommande les P’tits cageots, une association d’insertion approvisionnée en bio : https://www.lesptitscageots.fr
Je pense aussi à des plateformes en ligne comme la Ferme de Tauziet, un distributeur de produits locaux https://www.tauzietnco.fr/ventes
Je n’oublie pas les artisans de nos quartiers. Soyons sélectifs. encourageons les belles initiatives. Ici nous avons la chance de voir s’ouvrir des boulangeries bio, des torréfacteurs de café de spécialités, des fromagers, des cavistes engagés.
Last but not least : les chocolatiers. Ne laissons pas tomber nos adresses favorites. Les artisans ont souvent des sites de vente en ligne. Pâques approche. Si vous avez une envie de gourmandise, je vous recommande : https://cadiot-badie.com, https://www.darricau.com/#nogo, ….
La cuisine maison c’est le plaisir d’innover, de tester
Maintenant que vous avez les adresses, il vous reste à utiliser ces produits.
Le bon côté du confinement, c’est le temps donné pour cuisiner maison. Alors oublions les plats préparés. Adieu lasagnes et pizzas surgelés. Bonjour le hachis parmentier et la blanquette comme chez mémé. Dans un de mes chroniques, je vous parlais du Ginette Mathiot, c’est l’ouvrage qu’il vous faut pour retrouver le goût de la cuisine française traditionnelle. Les recettes sont faciles, accessibles aux débutants. Et quel plaisir de voir sa tribu se régaler d’une simple purée, d’une tarte aux pommes avec une pâte sucrée maison. ( soyons honnête, la pâte en rouleau de supermarché, c’est juste pas bon. D’ailleurs, elle ne contient même pas de beurre, quel scandale)
C’est aussi le moment de tenter des expériences, de tester les cuisines du monde. Cuisiner, c’est parfois une opportunité de partir en voyage. Cuisine indienne, curry thaïlandais, c’est facile et tellement bon. Il suffit de quelques épices pour transformer un plat, pour faire un tajine comme à Marrakech ou un curry de pois chiches comme à Bombay.
Et le must, c’est de mixer les recettes, de mélanger les cuisines, d’emprunter le meilleur à chacune. Alors soyez créatifs, votre tribu vous dira merci.
Profitons de ce moment pour revoir nos pratiques
Cette crise devrait nous inciter à privilégier certains modes de distribution. Nous voyons bien que se nourrir et bien se nourrir peut devenir une préoccupation. Alors prenons cette épreuve comme une chance, celle de réorienter nos achats.
En France, nous avons la chance d’avoir une tradition agricole forte et un système de distribution bien organisé. Pour autant tous les circuits ne se valent pas. Les marchés, les magasins de vente directe offrent à l’agriculture familiale un débouché pour ses produits mais aussi un revenu décent à ceux qui nous nourrissent.
Dans l’urgence, je ne vous ai pas conseillé les AMAP mais pour l’avenir, on peut y songer. L’idée est de sécuriser les débouchés des agriculteurs en s’engageant pour une durée d’une année à acheter leurs produits.
Les enfants se réjouissent de ces vacances forcées. Nous, les adultes, nous sommes partagés entre la résignation et la sidération. Notre mode de vie se trouve bouleversé. Jamais nous avions imaginé subir une telle pandémie. Voilà que notre modèle de société montre ses limites. il est temps de faire notre révolution culinaire.
Bien manger en temps de Coronavirus, c’est possible. Demain, il faudra continuer.
Ce lundi, la team Métro de Bordeaux Lac remettait aux chefs étoilés leur plaque Michelin 2020. Imaginez toutes les stars de Gironde et au delà réunies au Palais de la Bourse de Bordeaux. OMG, quelle incroyable concentration de talents.
Et pourtant, Les nouvelles stars l’ont joué modestes. J’aurais aimé qu’ils nous parlent un peu mais ils sont resté discrets. Alors pour les non-initiés, je rappellerai juste que cette plaque de 30cm2 représente un travail fou, des heures derrière un piano, des années d’abnégation où le chef ne compte pas ses heures. On parle de souffrance mais aussi de passion, de plaisir à partager, à donner chaque soir le meilleur. Car l’étoile récompense la maîtrise, la technique, la créativité mais aussi la constance, la régularité.
Le Guide Michelin, l’incontournable référence
La plaque rouge, c’est une très belle reconnaissance. Le Guide Michelin reste la référence absolue en cuisine. Aucun autre classement n’est venu bousculer cette institution. Décrocher l’étoile, la première, la seconde ou la troisième c’est l’ultime récompense, le graal.
Alors bravo encore aux lauréats et longue route aux nouveaux étoilés. Que ce petit livre rouge ne vous enferme pas dans une dogmatique mais qu’il vous donne l’envie de continuer à faire briller l’excellence à la française.
Les Nouveaux ⭐️ au Guide Michelin 2020
Victor Ostronzec, restaurant le Solena à Bordeaux. François Sauvêtre et l’équipe de l’Oiseau Bleu à Bordeaux Giovanni Pireddu et l’équipe de Tentazioni à BordeauxYohan amado de La Maison Claude Darroze à langon
Le Skiff Club, nouveau ⭐️⭐️ à Arcachon
Stéphane Carrade, chef de l’Hôtel Haïtza à Arcachon et son directeur de salle
et en bonus, deux stars de Bordeaux
La remise de plaques, c’est aussi une occasion de rencontre entre chefs. Nos super stars à l’agenda hyperbooké ont profité du moment pour échanger autour d’une coupe de Champagne.
Tanguy Laviale, restaurant Garopapilles et Vivien Durand du Prince Noir à Lormont
Ce lundi 24 février 2020, on remettait aux chefs étoilés leur plaque Michelin 2020.
L’adresse bénéficie d’un emplacement incroyable. On est dans la continuité du vieux port de la Rochelle. Le restaurant est posé face à la baie. Devant, c’est la plage de la Concurrrence. Le bâtiment, une construction moderne, est divisé en deux. D’un côté le restaurant gastronomique, trois étoiles Michelin depuis 2020 et le bistro flanqué d’une belle terrasse.
La Yole de Chris, le bistro de Christopher Coutanceau
Un bistro au décor contemporain
Pour son bistro, le chef Christopher Coutanceau a imaginé un décor résolument moderne en accord avec l’architecture du bâtiment. On accède à la vaste salle à manger par la terrasse. A l’intérieur, on est dans un univers brasserie avec de longues tables d’hôtes à partager, un bar comptoir, un ballet de serveurs et une courte carte doublée de suggestions à l’ardoise.
Les convives sont assis perpendiculairement à la cuisine ouverte. Ici tout est transparent, on peut voir son poisson à l’étal puis en suivre la cuisson et la découpe. Celle-ci se fait en salle. La Yole de Chris emprunte à la table gastronomique le service au guéridon. C’est toujours très sympa de voir le poisson arriver entier et être préparé devant soi.
Autre emprunt à la table de chef : La vaisselle de chez Gien, les couverts stylés, les serviettes épaisses en coton amidonné. La Brasserie est à la hauteur de la réputation du chef, trois étoiles Michelin depuis 2020.
La Yole de Chris : le menu
Que mange-t-on chez Christopher Coutanceau ? Du poisson, des fruits de mer, ici, c’est une évidence. Le chef, surnommé le cuisinier pêcheur met au menu de son bistro la pêche locale et celle de la côte atlantique.
Les entrées à la carte ont le goût des vacances à la mer : huîtres, palourdes, araignées, crevettes et homard breton. Je n’oublie pas le plateau de fruit de mer, l’incontournable assortiment d’un restaurant de bord de plage. il y a aussi la soupe de poisson, le carpaccio de lotte ou les couteaux au beurre d’algues.
Pour suivre, on a le choix entre de la seiche, des Saint Jacques ou de la sole de petit bateau. À l’ardoise, la pêche du jour, c’était en février des poissons nobles à partager avec sa(son) chéri(e). Sole, turbot, barbue ou Saint Pierre.
Les accompagnements, les sides, sont à choisir entre chou, risotto, frites, écrasée de pomme de terre ou salade. Foncez sur la purée au bon goût de beurre et oubliez les frites (servies très très colorées)
Pour terminer des profiteroles, un riz au lait ou un café gourmand. Juste une petite note sucré comme chez mémé.
Nota : si vraiment, vraiment, vous souhaitez manger carné, c’est possible. À la carte : escargots, tartare de boeuf, pluma ibérique et côtes d’agneaux.
Les photos de notre déjeuner
Friture d’éperlan, Barbue+purée+salade et café gourmand
On est donc bien dans l’idée d’une brasserie de ville maritime. L’exceptionnel dans l’histoire, c’est la qualité des produits et la réussite des cuissons. Ceux qui aiment le vrai poisson, sauvage, frais et parfaitement cuisiné apprécieront. J’ai adoré ma barbue servie accompagnée d’une sauce vierge acidulée. Tous les poissons sont cuits dans un barbecue en terre cuite inspiré des Kamado japonais. Le Big Green EGG combine deux modes de cuisson celle du feu de bois et celle du four. Au final, on a le moelleux et l’incomparable goût de fumé. Juste magique. A la Yole de Chris, on utilise des charbons de bois spéciaux ( argentine) qui donnent aux préparations des parfums incroyables.
Je n’ai pas parlé des vins. On a pris au verre, un petit Chablis bio de la Chablisienne 7€. cave coopérative assez connue. Facile. A la bouteille, la sélection est centrée sur la France. Joli choix en Loire, et ensuite quelques flacons de toutes les régions.
Voilà, l’adresse mérite de figurer dans votre liste de table où bien manger. La Rochelle est une ville fabuleuse au printemps. Entre une flânerie sur le port et une visite de l’aquarium, la Yole de Chris est le bistro qu’il vous faut pour une pause gourmande.
La Yole de Chris, les informations pratiques
5 allée du Mail, 17000 la Rochelle – 05 46 41 41 88
ouvert tous les jours, toute l’année.
menu déjeuner 27€ ; Entrée + Plat 21€
menu enfant 13€
A la carte comptez 60€ sans les vins, ça pique un peu pour le midi. Mais bon le poisson sauvage, cela se mérite.
BIG, c’est l’adresse idéale pour ceux qui veulent manger bon, pas trop cher sans se prendre la tête avec les réservations. Le restaurant restaure tous les jours, c’est facile. Avec Big, bistro girondin, on est dans le registre de la brasserie traditionnelle ouverte 7/7.
Un décor typique de bistro parisien
Chez Big, le décorateur s’est fait plaisir. il a utilisé tous les codes du bistro : murs carrelés de miroir, lustres en verre dépoli, bar monumental et banquettes en moleskine. Le bonus, c’est le superbe sol en carreaux de ciment découvert lors des travaux de rénovation. Avec sa patine, ses manques et ses carreaux marqués par le temps, il apporte une touche d’authenticité à l’ensemble. L’effet est assez bluffant. On se croirait dans un lieu chargé d’histoire.
Murs carrelés de miroir, suspensions Art Déco et banquettes en moleskine, Une vraie ambiance Brasserie chez BIG, Bistro Girondin
Côté cuisine, BIG mise sur les classiques
La carte fait le bonheur des amateurs de cuisine traditionnelle. Chez Big, bistro girondin, on mange français. Pépé ne serait pas déçu, ses plats favoris sont au menu. Son fils appréciera une cuisine tranquille mais bien faite. Pour faire passer, une offre de vin au verre bien balancée et à prix doux. A la bouteille, le client peut choisir de rester àBordeaux ou de se balader en France. Toutes les régions sont représentées.
Menu du jour à ou à la carte
Le déjeuner chez BIG, bistro Girondin
Voilà, BIG, Bistro Girondin, c’est un restaurant à mettre dans votre eat list. Pour un dimanche ou un lundi, c’est un super plan. Et si vous avez des copains étrangers, pensez à BIG. Le combo décor bistro + cuisine traditionnelle française, cela fonctionne toujours.
En janvier j’ai testé le nouveau restaurant de Christophe Girardot : Paradoxe.
Christophe Girardot chez lui, presque à Bordeaux
Voilà vingt ans que Christophe Girardot participe à la scène culinaire. Il est resté fidèle à Bordeaux, sa ville natale. Je l’ai connu à la Table de Montesquieu, une superbe adresse gastronomique à la Brède. A l’époque, le chef avait installé, en toute liberté, une cuisine créative servie par des présentations ludiques. Le pot au feu déstructuré était déjà à la carte. je me souviens des oeufs servis en coquille dans leur boîte carton et de la brochette de Saint Jacques posée sur un verre à Bourgogne. Un dîner à la table de Montesquieu, c’était une réelle expérience gastronomique dans un cadre très contemporain. J’en ai gardé un merveilleux souvenir. J’ai encore à l’oreille le petit zézaiement du serveur. En neuf mois, le restaurant avait gagné une étoile au Michelin. nous étions tous conquis. la belle aventure s’est terminé en 2012. Tristesse.
En 2014, nous retrouvons Christophe à la Guérinière, une table réputée à Arcachon. Voici pour mémoire l’interview du chef réalisée à cette époque :
La parenthèse bassin a duré quatre ans. Puis les propriétaires de l’hôtel restaurant ont vendu leur affaire. Christophe Girardot a fait une pause, une jolie balade à moto. En 2019, il reprend du service avec Paradoxe. Le chef rachète l’ancien Cape à Thomas Brasleret. Après vingt ans chez les autres, voici le chef enfin chez lui. The dream comes true.
Paradoxe, une adresse atypique en banlieue bordelaise
Il faut quitter Bordeaux, prendre le pont d’Aquitaine et rejoindre la rive droite pour trouver Paradoxe. L’emplacement du restaurant est assez inhabituel. On n’y viendra pas par hasard.
Imaginez un coin de banlieue à quinze minutes du centre ville, un quartier résidentiel fait de pavillons des années soixante dix et là un restaurant caché derrière une façade toute simple.
Certains Bordelais ne sont pas surpris. Ils sont nombreux à avoir fréquenté les lieux du temps de son créateur Nicolas Magie. Avant de reprendre les cuisines du Saint James en 2012, Nicolas Magie avait fait de la Cape un îlot gourmand. Le chef avait même accroché l’étoile en 2004.
Paradoxe : un défi
Reprendre la Cape, redonner à l’adresse toute son attractivité ne sera pas simple. Pour Christophe Girardot, le challenge est de taille. A Bordeaux, les talents sont nombreux, la concurrence est rude. Pour autant, le chef ne manque pas d’atouts. Il dispose d’un fan club et d’une clientèle fidèle qui le suit depuis la Table de Montesquieu. Il est surtout riche de toute l’expérience acquise au fil de sa déjà longue carrière. C’est un passionné, un gros travailleur qui s’est doté d’un répertoire original. Sa cuisine créative, ses assiettes architecturées, ses recettes bien ancrées dans le Sud-Ouest mais boostées aux saveurs d’Asie contribuent à faire d’un dîner chez Paradoxe, un moment unique.
Pour relever le challenge de Paradoxe, je n’oublie pas Solène Lemonnier, le second, en cuisine. La jeune femme qui a suivi son mentor à Cenon forme un binôme de choc avec le chef. On a hâte de trouver à la carte une de ses créations.
Paradoxe, une cuisine tatouée Girardot
Et au menu chez Paradoxe ?
Le chef nous régale de ses plats signatures. Ceux qui suivent la bibliographie de Christophe Girardot reconnaîtront son style, une cuisine précise, des recettes sur le goût, sur le bel ingrédient. Le chef aime jouer avec les volumes et les formes. Il enferme ses préparations dans un monde géométrique. Cubes, sphères et rectangles s’invitent dans l’assiette. Paradoxe, c’est une cuisine inspirée de Picasso période cubisme.
Le menu du soir s’articule en quatre plats précédés d’une mise en bouche punchy et colorée. Le menu surprise joue avec nos sens. L’oeil s’émerveille des constructions délicates, la bouche se calîne de saveurs gourmandes.
Voici en images, une soirée de janvier 2020
Dîner au restaurant Paradoxe, chef Christophe Girardot
Le pigeon amoureux d’un foie gras de canard, en pelote de pomme de terre
Je n’ai pas testé mais on trouve à la carte ce plat incroyable. Pour l’avoir vu en show – cooking, j’ai une fascination pour l’inventivité de Christophe. J’adore son usage de la machine à découper les légumes et sa faculté à transformer une pomme de terre en tagliatelle.
Le pigeon est entièrement désossé, rôti au beurre. Puis il est amalgamé en boules avec du foie gras cru et enveloppé dans une feuille de blette. L’ensemble est entouré de la pomme de terre en fialment . Avant le service frit à 160° et servi avec le jus réduit.
Œuf imaginaire au caviar d’Aquitaine, barres de butternut confites sous un voile de lard de Colonnata.
L’oeuf au noir, Soulages aurait pu l’imaginer. La recette est du chef Girardot. Je l’ai trouvé dans l’inventaire gourmand du Sud-Ouest. La coque est faconnée dans du beurre pommade parfumé au caviar séché. Elle est remplie d’un jaune d’œuf et de caviar puis soudée, refroidie, recouverte d’une fine chapelure teintée au charbon actif. La préparation est conservée au froid et passé en friture à 175° avant de servir .
Dans l’assiette, l’œuf est posé sur un socle fait de butternut confit recouvert d’une fine tranche de lard colonatta.
L’Oursin et sa mouillette « croque mer »
Je termine ma présentation de Paradoxe par l’oursin et sa mouillette croque-mer. Le plat est servi dans une coque de porcelaine façonnée comme un oursin. C’est une salade céleri-pomme verte, avocat et oursin. Elle est assaisonnée d’une émulsion oursin et citron yuzu et accompagnée de sa mouillette beurrée. Celle-ci se compose d’une tranche de pain de mie taillée en rectangle, dorée au beurre et garnie de délicats morceaux de crevettes et oursins. plantes comestibles et feuille d’or en bonus.
Cette entrée résume tellement bien le style du restaurant.
Nous sommes dans le registre de la gastronomie créative. Les fondamentaux sont là : salle confortable, tables nappées de blanc, une mise en scène sublimée par une vaisselle originale avec une assiette dédiée à chaque plat. Une carte des vins bien balancée entre les régions françaises. Et l’essentiel, un chef qui donne avec générosité, qui prend plaisir à partager son idée de la cuisine.
Paradoxe, une nouvelle adresse dans la eat list des Bordelais.
Voilà, Paradoxe c’est donc une nouvelle bonne adresse sur Bordeaux. Elle doit absolument figurer dans votre eat list du moment. Je vous la recommande pour un diner entre amis gastronomes. Pour les amoureux, c’est aussi une idée. Cela manque peut-être un peu de glam. Sans chercher les paillettes, j’aimerais un peu de fantaisie et de chaleur en salle. Côté déjeuner, je vois bien un rendez-vous d’affaires. Les tables sont très espacées, le service courtois, c’est parfait pour le business.
Paradoxe à Cenon, c’est le nouveau restaurant de Christophe Girardot.
Paradoxe
9 Allée de la Morlette, 33150 Cenon – 05 57 80 24 25
Le véritable et le meilleur des pancakes est américain. Léger et moelleux, fluffy comme disent les américains, c’est la star de nos brunchs du dimanche. Bonne alternative à nos crêpes comme en Bretagne, le pancake apporte une touche d’exotisme à nos tables. Les enfants adorent.
Voici une recette très simple qui fera de vous la plus chouette des mamans, le meilleur des papas.
Elle est extraite de Pancakes Party aux Editions Marabout :
Pancakes américains, ingrédients pour 8 gâteaux
60 gr de beurre doux
3 oeufs
15 cl de lait frais
150 gr de farine
40 gr de sucre
1 sachet de levure chimique 1 pincée de sel
Réaliser une pâte à pancakes
Dans un saladier, on met le beurre à ramollir 2 minutes au micro-ondes. Puis on verse les œufs et le lait.
On remue bien avec un fouet. Ensuite on ajoute le reste des ingrédients. On mélange bien sans trop travailler la pâte.
Le livre ne le dit pas, mais il est bon de laisser la préparation reposer 1 heure. (cela permet au Gluten de se transformer. La pâte sera plus moelleuse)
Pancakes, la cuisson
A l’issue de ce temps de repos, on fait chauffer une poêle à feux moyen avec une cuillère à café d’huile neutre. On verse une petite louche de pâte. On attend gentiment que des bulles se forment à la surface puis on retourne. Encore 2 minutes et c’est prêt.
Facile, non ?
Ensuite, il ne reste qu’à choisir une garniture. On est dans le même registre que les crêpes : sucre, confiture ou chocolat maison, c’est délicieux.
Les américains proposent toujours un assortiment de topping. On a les incontournables : sirop d’érable, mélange de fruits type banane et fruits rouge et crème fouetté . Le champ des possibles est immense. L’essentiel est de se faire plaisir.
On peut aussi ajouter des fruits en cours de cuisson. Je vous recommande les myrtilles. On les pose sur le gâteau en train de cuire. Les petites baies s’enfoncent dans la pâte encore molle et resteront prisonnière de la préparation quand vous allez retourner votre pancake.
Le véritable et le meilleur des pancakes est américain. Léger et moelleux, fluffy pour parler comme aux States, c’est la star de nos brunchs du dimanche.
Une salade d’hiver largement inspirée par mon chef favori, Yotam Ottolenghi; avec cette recette j’utilise des légumes de saison : des endives et de la trévise.
Je cherche toujours de nouvelles façons de proposer les légumes à mes hommes. Plus on avance dans l’hiver et plus l’exercice se complique. Mon astuce, c’est d’aller chercher des idées dans la cuisine du monde. Dans NOPI , le dernier livre de Yotam Ottolenghi, j’ai découvert des accords nouveaux, des recettes intéressantes pour renouveler nos basiques.
Par exemple, j’ai trouvé une sauce sucrée salée à base de vinaigre de cidre et de miel. Elle vient balancer l’amertume des endives. Mes hommes ont adoré.
Rem : dans NOPI, le chef emploie des endives rouges. Je n’en trouve pas au marché de producteur. La trévise donne la touche couleur recherchée.
Salade d’endives , vinaigrette au miel, les ingrédients
Pour 4 personnes
Ingrédients
1
petite trévise
2
endives moyennes
1
radis noir
1
pomme
1/2
citron
Vinaigrette cidre – miel
Ingrédients
15 cl
de vinaigre de cidre
2
cuillères à soupe de miel liquide
3
cuillères à soupe de jus de citron
2
petits bâtons de cannelle
3
cuillères à soupe d’huile d’olive. Sel, poivre
La vinaigrette au miel et vinaigre de cidre
Mettez dans un casserole le vinaigre, le miel, le jus de citron et la cannelle
Faites réduire 10 à 15 minutes. Stopper la cuisson quand le jus devient sirupeux
Laissez refroidir puis sorter les bâtons de cannelle
Ajouter l’huile, le sel et le poivre. Remuez bien.
Cette vinaigrette se conserve quelques jours au réfrigérateur. Elle accompagne aussi très bien les viandes blanches ou le filet de canard. Vous faites gentiment revenir un filet de poulet à la poêle. Quand il est cuit, vous éteignez et arrosez de sauce. Délicieux.
Salade endives, trévise et pomme
Lavez les endives, taillez-les selon votre envie. On peut laisser le cœur de trévise en demi-sphère, c’est joli dans l’assiette.
Coupez la pomme en dés ou en fines tranches et arrosez de jus de citron pour éviter qu’elle noircisse.
Coupez le radis en fines tranches ou demi-tranche
Mélanger les salades, ajouter pommes et radis
Dresserz sur une assiette ou mélanger le tout dans un saladier.
Arrosez de sauce.
Noix, noisettes en touche finale
Petite note croquante pour terminer le plat. Passez à la poêle à sec une poignée de noisettes. Frottez-les entre vos mains pour faire tomber la petite peau et hachez-les grossièrement. Ajoutez à la salade au moment de servir.
Si vous utilisez des noix, pas de torréfaction.
L’hiver est bien installé, on n’oublie pas les salades des beaux jours, on s’adapte c’est tout, avec des légumes de saison : endives et trévise.