L’Hirondelle, belle cuisine chinoise à base de produits frais

Xie Wangxian, talentueux chef chinois, vient de reprendre l’Hirondelle 43 Quai Richelieu. Profite de l’occasion pour découvrir la richesse de la cuisine chinoise. A deux pas du pont de Pierre, tu dines dans une ambiance Bistro-chinois._DSC5076

Les lieux ont une histoire, le sol en carrelage à l’ancienne, les chaises en bois et les nappes blanches appartiennent à l’univers Bistro. L’Asie arrive en touche finale dans la décoration : une enseigne en chinois sur une façade en bois bleu, quelques estampes et un bas relief aux murs. L’ensemble reste léger sans overdose de dorure ou de laque rouge. C’est bien ! L’adresse dispose déjà d’une belle clientèle qui venait du temps de l’ancien propriétaire. Le restaurant bénéficiait d’une très belle réputation due à une carte gastronomique. Pas encore de menu pour l’Hirondelle, tu commandes à la façon asiatique un ensemble de plats servis et partagés par l’ensemble des convives. Te voilà en immersion dans le monde chinois de Bordeaux. Le chef, chimiste de formation a choisi d’abandonner l’univers des pipettes et des laboratoires pour s’exprimer en cuisine. La France, terre de liberté lui offre un magnifique terrain de jeu._DSC5100

Il cuisine à l’instinct des spécialités du sud de la chine avec un souci constant du produit et des cuissons. Il te conseille avec passion pour choisir dans une carte rédigée en chinois.

Pour accompagner notre repas, nous avons choisi un Château La Baronnerie 2010, un Blaye Côte de Bordeaux. Le vin est très expressif, on sent le bois mais le fruit est très présent. L’encépagement reste un classique de la rive droite 60% de merlot, 30% de cabernet sauvignon et de 10% de cabernet franc. Le domaine de 11ha, situé à Cezac, appartient au groupe Honk Kongaig Samtak Investment, sa responsable en France l’adorable Rui Jiang assure la gestion du domaine et la commercialisation à la propriété.

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J’ai testé pour toi

Un bar à la vapeur et sauce soja sucré, une spécialité de Canton. Le poisson est ouvert en deux, garni de gingembre et cuit dans un panier à la vapeur. Il est ensuite déposé entier sur un plat de service. On le recouvre d’une sauce très chaude à base d’huile de sésame, de sauce soja et de ciboule. Un délice._DSC5095

Des aubergines à la sauce Yu Xang. Les légumes sont sautés avec du gingembre et de l’ail. On ajoute en fin de cuisson une sauce à base de pate de soja fermenté, de sauce soja, de vinaigre de riz et poivre de Sichuan légèrement sucrée. Les saveurs sucrées-salées-vinaigrées fonctionnent très bien avec l’aubergine. En bouche, c’est doux, fondant et légèrement piquant. Une tuerie !_DSC5097

Du porc à la sauce pékinoise présenté avec de petites crêpes de riz et des blancs de poireau émincés_DSC5087 _DSC5090

Des côtelettes de porc à la sauce aigre douce. Tu trouveras la recette de ce plat dans le livre de Laurent Moujon, Alliance des vins et de la Cuisine Chinoise.

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L’Hirondelle

  • 43 Quai Richelieu , proche du Pont de Pierre
  • 05 56 44 37 34
  • Plats à la carte entre 8 et 20€

 

Le déjeuner au Prince Noir, break gastronomique et cadre d’exception à prix light

La formule du midi au Prince Noir, une escapade gastronomique pour le prix de deux menus Big Mac, 31€. Au déjeuner, pas d’économie sur le service, les extras et les conseils de la sommelière. En super bonus, la cuisine d’auteur de Vivien Durand, une étoile au Michelin. Je te recommande l’adresse pour un déjeuner de travail un peu chic, un tête à tête entre amoureux ou entre copines._DSC4694

Tu vas adorer le cadre, l’annexe très contemporaine d’un château emblématique de la région. Depuis la salle du restaurant entièrement vitrée, tu découvres les jardins à la française, la blonde façade du Château et l’iconique Pont d’Aquitaine, notre Golden Gate. La vue est juste stupéfiante. Pour ajouter à la magie des lieux, la salle est bordée d’une allée d’arbustes, au printemps les prunus fleurissent. Magique !

Le déjeuner suit le même cérémonial que le diner. En premier, choisis ta table. Elles sont bien espacées avec vue sur le pont, le jardin ou plus intimistes dans la première salle. A ta place, tu découvres un billet du chef, une recette illustrée. Nous aurons celle des madeleines. Petits plaisirs du restaurant gastronomique, la serviette immaculée est en coton moelleux, les couverts et la vaisselle atypiques, entre l’assiette de créateur et les restes du service de mémé. La cuillère et la fourchette sont en inox mat, le couteau à manche de cep de vigne vient de la maison Saphores, rue Fondaudège._DSC4640

Le spectacle commence par trois amuse-bouches présentés sur plateau, la formule est généreuse. Arnaud le maître d’hôtel, apporte la touche finale à la préparation. Il se place près de la table avec une desserte où sont installés une demi meule de parmesan et un jambon entier. Stylé ! Avec amples gestes et explications, il découpe le jambon de porc Basque qu’il couche sur une tranche de pain maison. Il creuse la meule et détache une noix de parmesan 36 mois qu’il dépose sur la cuillère de purée de betterave blanche. Belle illustration de l’esprit du Prince Noir, une alliance entre la tradition de la haute cuisine française, le service au guéridon et la modernité de la cuisine comme l’assiette de maigre façon sashimi servi sur une mousse de laitue._DSC4648 _DSC4652

Tu continues avec l’entrée du jour bouillon vermicelle, émincé de volaille et bouillon Thaï corsé ou œuf et son lard de Colonnata. Tu enchaînes avec le plat, ici une sole et son risotto à l’aillet servi en cocotte. Tu retrouves l’esprit des créations de Vivien Durand, une cuisine du produit, le Sud-Ouest en touche et le pays Basque en Guest Star. Le poisson est magnifié par une cuisson parfaite, la chair reste souple et tendre sous sa croûte dorée comme caramélisée. Une seule saveur, aucune épice qui masquerait le goût originel, une merveille de simplicité._DSC4664 _DSC4665 _DSC4673

Tu termines par un dessert original ou par la recette de mémé. Chaque semaine, le chef met à l’honneur un classique de la cuisine familiale comme la superbe île flottante installée en première ligne sur la longue table de l’entrée. Rien ne manque, ni la généreuse crème anglaise, ni les amandes effilées, ni la vaisselle vintage. Mémé serait contente._DSC4644

Toi aussi t’es content et même que t’as envie d’approfondir. Tu prendras le temps. Et là tu pourras découvrir un peu plus de la cuisine du chef. Tu reviendras un soir, tranquille !

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Le Prince Noir

  •  1 Rue du Prince Noir, 33310 Lormont
    05 56 06 12 52

Le pain de l’Amitié. Un repas chaud chaque jour et sans condition.

Témoigner, partager, offrir une tribune à la cuisine solidaire est une des raisons d’être de ce blog. Aujourd’hui, je t’emmène dans les cuisines du Pain de l’Amitié à Saint Nicolas. L’association sous sa forme actuelle existe depuis 2012 mais elle a été crée par une équipe de Saint Vincent de Paul en 1984. A l’origine, le Pain de l’amitié servait juste une soupe chaude. Aujourd’hui, son directeur Jean-Philippe Gautriaud aidé d’une équipe de 130 bénévoles travaille sur deux missions complémentaires : la distribution de repas chauds et la gestion d’une épicerie sociale.
J’aimerais mettre en lumière Didier, Maria, Lisa, Martine et tous les autres. Ils sont retraités, en reconversion, religieuse, femme au foyer ou même parfois salarié et donnent leur temps, leur énergie et leur joie de vivre pour les plus fragiles. Ils cuisinent et distribuent chaque midi, y compris le dimanche, une moyenne de 120 repas. _DSC3506

Ils sont une douzaine de bénévoles et trois services civiques à se relayer en cuisine, encadrés par le directeur salarié du restaurant Hugues Tornade. Chaque matin, il élabore un menu en fonction des denrées disponibles. Le repas reste simple mais équilibré et contient toujours un plat chaud. Pour son approvisionnement, l’association se fournit quotidiennement auprès de la Banque Alimentaire de Bordeaux et de la Gironde. Du lundi au vendredi, une équipe part chaque matin à la Banque Alimentaire faire un marché de produit frais, légumes, viande ou poisson.

− Aujourd’hui, c’est brandade de morue de chez …. Bonne marque. On aura juste à faire gratiner au four.
− Et pour compléter ?
− Une soupe de chou-fleur et de la tarte aux pommes._DSC3602

− Waouh, elle est jolie votre tarte aux pommes.
− Merci, je vais même faire un caramel pour terminer.

Didier le chef, un vrai pro qui a même fait un passage chez Marc Veyrat prend plaisir à partager ses trucs et astuces. Aujourd’hui j’apprendrai même à faire un joli caramel._DSC3591_DSC3604

L’association bénéficie de l’aide logistique de la mairie de Bordeaux, de quelques subventions et s’autofinance en partie grâce à la participation de 1€/repas des convives. Elle trouve aussi du soutien auprès de clubs services tel le Rotary qui a financé l’achat du camion frigo. Les mêmes donateurs ont contribué à réinstaller l’association dans des locaux neufs en 2013.
Cette derière accueille sans conditions, de septembre à mi juillet, un public composé au 2/3 d’allocataires du RSA. Les autres sont des travailleurs pauvres ou des retraités avec de petites pensions. Environ 20% n’ont pas de domicile. Ils vivent dans la rue, en foyer ou sont parfois hébergés chez des amis. Les situations sont difficiles mais l’ambiance est bonne portée par l’accueil chaleureux de l’équipe de distribution.

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En parallèle, l’association gère une épicerie sociale ouverte du mardi au vendredi après-midi. En 2015, 280 familles ont pu se fournir auprès de cette structure à raison de trente personnes par jour d’ouverture. Les denrées y sont vendues 10% du prix public. Elles proviennent aussi de la banque Alimentaire de bordeaux. Les arrivages sont aléatoires, au gré des donateurs. L’ouverture des glaciaires est toujours une surprise._DSC3555_DSC3561_DSC3564

− Regarde Marie, du poisson, un gros poulet !
− Génial ! on va faire des heureux !

Les produits sont étiquetés avant la mise en rayon. Un tableau de conversion entre les produits et les prix pratiqués permet à chacun d’organiser son petit marché. Les bénéficiaires sont accueillis sous conditions de ressource. Une équipe d’accueil examine chaque demande en calculant le reste à vivre de la famille.

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Ce type de structure se développe bien à Bordeaux. Elle permet de servir une population dont les revenus sont juste au dessus de la limite pour bénéficier de distributions gratuites. L’épicerie sociale permet d’envisager une sortie en douceur de l’aide alimentaire et de la précarité. Elle redonne de la dignité aux plus faibles, belle invention de l’économie solidaire au service de la cohésion sociale et de la réinsertion.

Merci à Jean-Philippe, Hugues, Didier, Lisa et tous les autres pour votre générosité et votre regard bienveillant. Vous faites un super boulot au quotidien et en toute discrétion.

 

Restaurant Côté Rue, décor contemporain, cuisine élégante et punchy

Partager une adresse, une deuxième fois en moins de deux mois ? Et pourquoi pas ?

Pour se faire pardonner les à très vite écrits à la hâte et jamais honorés ? Non, juste pour le plaisir. Imagine retourner voir un film déjà visionné. La seconde fois, tu contrôle tes émotions. Tu connais déjà la fin, tu peux t’imprégner des dialogues, des images, découvrir les seconds rôles et mieux rentrer dans l’histoire. En cuisine, c’est tout pareil. Si l’adresse dégage une forte personnalité, une seule visite ne suffit pas pour en saisir toute la richesse. En tout cas moi, je ne peux pas.

La première fois, du restaurant Côté rue je disais : décor cosy-trendy et cuisine gastro contemporaine Une salle à manger lumineuse où aucune cloison n’arrête le regard, une décoration sobre et chic, de beaux volumes, un jeune chef formé chez les plus grands (le Royal Monceau côté Carpaccio, Pic à Valence et à la Dame de Pic parisienne), une cuisine délicate et créative, Côté Rue pourrait bousculer la hiérarchie des restaurants Bordelais. J’aime beaucoup !

Toi aussi, tu aimeras l’atmosphère cosy-trendy, le plancher ancien à chevrons, les tables en bois brut, les plafonds immaculés aux moulures classiques dignes d’un bel hôtel particulier bordelais, les tables bien espacées, la vaisselle en grès brut couleur sable et céladon et le souci du détail. Et dans l’assiette ? A chaque semaine son menu, proposition unique à 45 euros le soir. Cuisine contemporaine et présentation stylée. Quelques prises de risque aussi._DSC3827 _DSC3847

 

Je fais un copié-collé. En deux mois, rien n’a changé. J’ai juste envie de compléter mon article à propos de :

  • La cooking team déjà. Car il s’agit bien d’une équipe. En cuisine le chef Rudy Ballin et son second Pierre-Damien Peurien forment un duo efficace, serein. En salle un troisième homme, oups je ne connais pas son nom ! Qu’il me pardonne ! Nous avons apprécié ses présentations de la cuisine du chef, ses réponses courtoises, son service présent sans excès._DSC3833
  • Le spectacle ensuite. J’avais oublié de te parler de la cuisine ouverte. Un très joli comptoir derrière lequel les cuisiniers évoluent en silence. Entre deux plats, tu peux prendre le temps d’observer les gestes, le dressage des assiettes. Sympa._DSC3865
  • La cuisine enfin. Parfaite réponse aux attentes du nouveau gastronome. Prise de risque, accords inattendus, épices trendy, herbes et condiments rares, parfums oubliés. Rudy Ballin joue tous les possibles de la cuisine contemporaine. Le café s’invite dans une mousse de betterave servie en amuse bouche. La carotte se parfume au jasmin et au citron bergamote_DSC3852 _DSC3856

Son approche reste nuancée, subtile même s’il ne résiste pas à la tentation de bousculer nos papilles. Il peut glisser dans son menu une note plus marquée, à la limite de l’équilibre. Comme sa volaille caressée par la fleur d’oranger mais accompagnée d’épinards fumés au goût corsé. Saveur étonnante.

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On termine en douceur, la légère amertume de la fève tonka en note finale.

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J’ai adoré, tu aimeras certainement. Note l’adresse sur ta eatlist. A tester absolument en 2016.

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  • 05 56 49 06 49
  • Menu 25 € le midi et 45 €le soir
    Du mardi au vendredi et samedi soir
    14, rue Paul Louis Lande, Bordeaux
    Adresse proche du musée d’Aquitaine
    Petite rue étroite, prévoir un stationnement en parking

En savoir plus sur les les meilleurs restaurants de Bordeaux, cliquez ici.

Le Chapon Fin, étonnant décor baroque, cuisine résolument épurée.

Imagine déjeuner sous une voute de fausses roches, folie baroque telle la grotte de Vénus de Louis II de Bavière. Tu es au Chapon Fin, une institution Bordelaise. Le décor de rocaille témoigne des années de gloire de la table. Les bâtiments de France l’ont classé. Il est donc impossible de modifier ce cadre pompeux, crée en 1902 et légèrement décalé.2016-02-05 à 16-19-17

Passé le moment de stupéfaction devant cet étonnant décor, tu vas apprécier le confort. Les grands volumes, l’épaisse moquette et les tables nappées de blanc et beige donnent au lieu le charme d’une belle salle à manger bourgeoise, un air d’hôtel particulier.

Papy et mamie adoraient, les touristes s’extasient et le Michelin boude. Il a tort, la cuisine de Nicolas Nguyen Van Hai réveille la belle endormie. Les produits sont originaux, les associations nouvelles. Algues, épices et fruits exotiques viennent booster ses créations. Peut être un clin d’œil à ses origines bretonnes et à son grand-père asiatique. Les cuissons sont justes, les parfums délicats, les assiettes élégantes.2016-02-05 à 15-57-42 (1)

En photos, je te montre

  • Un étonnant amuse bouche persil, mousse de chou-fleur et perle des Charentes (œufs d’escargot°
  • Une salade de couteaux, royale de Kombu et citron noir d’Iran, très frais et bien parfumé.
  • Un Bar aux algues Wakamé légèrement sucrées, jus brun de poisson, baby poireaux et polenta craquante.
  • Un Ananas poché au poivre Timut, opaline de citron, noix de coco fraiche, chips de Pataya, sorbet et soupe de mangue.
  • Le café gourmand : une assiette de fruits frais, une panacotta au coulis de kiwi et un sachet de chocolat à croquer sur place ou à emporter.2016-02-05 à 14-49-24 2016-02-05 à 14-50-29 2016-02-05 à 15-21-52 2016-02-05 à 15-42-19 2016-02-05 à 16-10-23

Je termine par une surprise : l’œuf carré selon Nicolas Nguyen Van Hai

Délicate attention du chef.

Visuellement c’est très beau, graphique, épuré. En bouche, c’est divin, léger et puissant. Le mélange fonctionne très bien entre le moelleux de l’œuf et le croquant de la Truffe. La vraie bonne idée, c’est de séparer blanc et jaune et d’innover dans la cuisson.2016-02-05 à 15-05-24 (1) 2016-02-05 à 15-06-10

Les blancs sont montés en neige et passés au four vapeur. Le jaune cuit doucement une heure à basse température. Sur l’assiette, le chef pose un rectangle de ses blancs, il le nappe d’une couche or, l’emprisonne de tuiles salées. En touche finale, il slice une belle truffe. C’est généreux et gourmand.2016-02-05 à 15-58-29

Merci Nicolas.

Je parle cuisine, mais je n’oublie pas le vin. Le Chapon Fin possède une des plus belles caves de Bordeaux (700 références, 8000 bouteilles). Le nouveau sommelier, Jordan Aniorté, passé par chez Bocuse, Hélène Darroze à Londres et l’Hôtel du Palais à Biarritz conseille l’amateur avec passion. La carte des vins, encyclopédique, comporte mille références organisées par région. Une belle proposition en Bordeaux mais aussi en Bourgogne, Alsace et vins de Loire. Nous avons testé un excellent Puligny Montrachet. Et même un bourgogne aligoté de grande maison en attendant de voir notre vin atteindre la température souhaitée.

En plus de la carte, cinquante crus sont proposés au verre. La technique Ócoravin assurant une parfaite conservation des vins. Cette offre exceptionnelle tient bien sûr à l’histoire. Le restaurant possède une magnifique cave du XVème. Elle s’explique aussi par l’appartenance des lieux à une grande famille du vin, les Cazes. Madame Sylvie Cazes, la propriétaire du Chapon Fin est une figure dans le monde viticole à Bordeaux. Co-actionnaire de Lynch-Bages, elle préside la cité du Vin et dirige aussi une entreprise d’oenotourisme l’agence Bordeaux Saveurs.

On est d’accord, le Chapon Fin possède beaucoup d’atouts. Souhaitons lui de regagner la faveur des critiques et une jolie étoile en touche finale.

2016-02-05 à 16-25-07Le Chapon Fin

Ouvert du mardi au samedi
5 rue Montesquieu
33000 Bordeaux
Tél. : 05 56 79 10 10
Menu à partir de 39€ le midi.
Menu 89 et 99 le soir

Restaurant Côté Rue : décor cosy-trendy et cuisine gastro-contemporaine

Rudy BallinUne salle à manger lumineuse où aucune cloison n’arrête le regard, une décoration sobre et chic, de beaux volumes, un jeune chef, Rudy Ballin, formé chez les plus grands (le Royal Monceau côté Carpaccio, Pic à Valence et à la Dame de Pic parisienne), une cuisine délicate et créative, Côté Rue pourrait bousculer la hiérarchie des restaurants Bordelais. J’aime beaucoup !IMG_7010_DSC2740 (1)

Toi aussi, tu aimeras l’atmosphère cosy-trendy, le plancher et les tables en bois brut, les plafonds immaculés aux moulures classiques dignes d’un bel hôtel particulier, les tables bien espacées, la vaisselle en grès brut couleur sable et céladon et le souci du détail. Tu aimeras la cuisine ouverte sur la salle, la vue sur le passe et le spectacle d’une cuisine en action._DSC2766

Et dans l’assiette ?_DSC2738

A chaque semaine son menu, proposition unique à 45 euros le soir. Cuisine contemporaine et présentation stylée. Quelques prises de risque aussi. Ce soir là, nos papilles sont partagées entre un délicieux bœuf fumé au café et à la feuille de cannelle et un brie sous forme de mousse moins convaincant, un peu trop punchy._DSC2759 _DSC2780_DSC2786 _DSC2799

L’idée, c’est d’y retourner très vite pour valider le coup de cœur, se donner le recul d’une autre visite avant placer Côté Rue numéro deux ou trois dans ma gastro liste 2016.

Côté Rue

  • Menu 25 € le midi et 45 €le soir
    Du mardi au vendredi et samedi soir
    14, rue Paul Louis Lande, Bordeaux
    Adresse proche du musée d’Aquitaine
    Petite rue étroite, prévoir un stationnement en parking

La Salle à manger des Chartrons ou mieux la cave à manger des Chartrons

J’ai volé l’expression au guide le Fooding. J’aime beaucoup l’image, elle décrit parfaitement cette adresse située au milieu de l’étroite rue Saint Joseph au cœur des Chartrons.

Sol de béton ciré, tables de bois brut et murs en pierre de Bordeaux, on se croirait dans un chai. Les jolis volumes et la décoration un rien brocante ajoutent à l’ambiance très Chartrons des lieux. N’oublie pas de passer aux toilettes, les murs sont tapissés d’une collection de menus anciens de restaurants prestigieux et les étagères sont garnies de livres de cuisine des années 50. Rigolo ! _DSC2891 _DSC2907 _DSC2914

On y mange une cuisine fraicheur, très simple à base de bons produits. Tu choisis à l’ardoise, inscrite au mur du comptoir. Trois entrées, trois plats et trois desserts proposés le midi uniquement du lundi au vendredi. Velouté de châtaignes aux cèpes ou pâté au foie gras, veau de l’Adour sauce morille ou salade de lentilles et truite fumée, la carte un peu courte a le mérite de son originalité._DSC2900_DSC2876 _DSC2881

Tu peux aussi privatiser le soir pour un cocktail, un diner ou un cours de cuisine. La salle se réserve pour 350€, le menu se négocie avec la chef Virginie Mustel.

Le spot ouvert il y a déjà six ans a su toucher une clientèle sensible à l’esprit des lieux. On apprécie de déjeuner au milieu d’une exposition temporaire. En janvier, Arnaud Faugas, illustrateur propose ses nouvelles créations, des dessins inspirés des pensées positives de grands écrivains. Sympa !_DSC2886

La Salle à Manger des Chartrons 

  • 18 Rue Saint-Joseph, 33000 Bordeaux
  • Téléphone : 05 56 81 32 04
  • Le midi uniquement du lundi au vendredi
  • Prix environ 25€ Entrée+ Plat +dessert
  • Vin au verre 4,50 €

Garopapilles étoilé par les Bordelais

Le Figaro écrit dans son spécial aquitaine. Si Les bordelais votaient, Garopapilles serait déjà étoilé. Pas Faux !

Depuis son ouverture en 2014, le restaurant de Tanguy Laviale et Gaël Morand continue à faire course en tête dans le top ten des meilleures adresses de Bordeaux. On aime le décor bois brut et métal noir, moderne et sobre à la fois. Le parquet, plancher de wagon de chemin de fer dans une première vie apporte de la matière, du vécu à cette jeune adresse. On apprécie les jolis volumes, la salle lumineuse. On aime la carte des vins et les conseils de Gaël Morand, un vrai passionné. On peut en profiter pour repartir avec une bouteille achetée dans l’espace cave.garopapilles Bordeaux_DSC2603 _DSC2605 (1)

_DSC2589 _DSC2595J’adore la cuisine délicate et précise de Tanguy Laviale superbement mise en valeur par une vaisselle de grès brut. Mardi, j’ai dégusté une poêlée de pétoncles noires, gnocchi, champignons shimeji et écume de coquillages. Visuellement, la pétoncle en noir apporte une note nouvelle pour une assiette de coquillage. En bouche, c’est superbe : une bouffée iodée comme une balade à Belle île. Un plaisir prolongé par le jeu des textures et des saveurs bonus : de la pomme granny pour l’acidulé, des noisettes hachées et torréfiées pour le goût de grillé. Le chef signe là une belle recette cachée sous une apparente simplicité. La suite du menu unique reste dans cet esprit créatif et savoureux. En plat un cochon fermier noir de Cambes, ravioles de chèvre, choux de Bruxelles et émulsion de pignon de pin. Pour terminer, une banane flambée, glace mascarpone, granité citron vert, crumble, gelée de banane verte et meringue citron. Oui c’est assez complexe. Chez Garopapilles, on soigne les détails. Même le pain est maison, de délicieuses fougasses aux herbes accompagnent le repas._DSC9497 garopapilles Bordeaux _DSC9513 restaurant Garopapilles Bordeaux

Tout serait parfait, enfin presque. Je ne sais pas ce que tu en penses mais moi je déteste son parti pris d’ouvrir si peu (du mardi au vendredi midi et uniquement les jeudi et vendredi au diner). Un truc à te rendre malade de frustration. Impossible de satisfaire une envie irrépressible de diner chez Garopapilles le samedi soir. Tu dois patienter jusqu’au jeudi suivant et puis tu dois réserver aussi. Le restaurant est toujours complet. Grrrrr !

  • Adresse : 62 Rue Abbé de l’Épée, 33000 Bordeaux
  • Tout près de la place Gambetta
    Téléphone :09 72 45 55 36
  • ouvert du mardi au vendredi  le midi
  • jeudi et vendredi soir

La cuisine du Quatrième Mur : c’est nickel, c’est parfait !

Les fans de Cauchemar en cuisine ne seront pas surpris, Philippe Etchebest aime les espaces ultrapropres et bien organisés. Il a fait des sous-sols de sa brasserie gourmande un modèle comme un exemple à suivre pour les candidats de la télé-réalité. L’espace est divisé en trois, le chaud, le garde-manger pour les entrées froides et la pâtisserie, classique pour une cuisine gastronomique. Les coulisses du quatrième mur ressemblent à celles d’un bel étoilé._DSC2467 _DSC9459

Chaque soir se joue un opéra en deux actes, les clients du premier service prennent place vers 19h30. Le spectacle commence dès que le terminal informatique de la cuisine crache les premières commandes.

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Deux solistes au passe appellent les plats et aussitôt les chefs de parties exécutent les ordres. Les acteurs travaillent non stop, ils s’adaptent au rythme des tables, speed pour les pressés plus cool pour les amoureux et gastronomes qui prennent le temps de savourer. Un léger entracte vers 21H permet à l’équipe de reprendre son souffle et le spectacle reprend avec le second service. Chaque acteur connaît et assure son rôle à la perfection avec rigueur et rapidité. La vitesse d’exécution, la précision des gestes tant de fois répétés restent certainement les éléments les plus impressionnants d’une cuisine de grands professionnels. Le soir de mon shooting, Philippe Etchebest était absent mais son bras droit, Frédéric Bernou gérait l’équipe, calme mais ferme. Il contrôlait le passe avec Stephen Mazoyer
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Frédéric Bernou travaille avec Philippe Etchebest depuis 20 ans. En l’absence du patron, c’est lui qui tient la brigade au plus près de la cuisine du chef. Les recettes sont suivies au millimètre, les cuissons, le dressage, les finitions, tout est nickel, tout doit être parfait. Le chef sait rappeler toute assiette à laquelle il manquerait un ingrédient, il ne tolère aucun écart par rapport à la recette témoin.

Le restaurant ne propose que des menus, le soir, pour 48 euros : trois entrées, trois plats et trois desserts au choix ; Le midi 32 euros et à chaque fois deux propositions. Les produits sont frais, essentiellement de saison et de région. Les recettes partagées entre du classique boosté de nouvelles saveurs et des idées plus novatrices. Même dichotomie dans la présentation, tu trouves souvent pour le plat une cocotte et une seconde proposition plus contemporaine, plus prêt-à-photographier

_DSC9436_DSC9409 _DSC9412 _DSC9418_DSC9417 (1)_DSC9475
_DSC9483 (1)L’ensemble crée un bel équilibre entre tradition et modernité, de quoi satisfaire une clientèle très large.
Encore une belle spécificité du Quatrième Mur, l’ultra médiatisation du chef attire à la fois les foodistas à la recherche de nouvelles adresses et un public populaire. Celui là vient attiré par le gros caractère du chef, son franc parlé et sa simplicité et surtout le bonheur de goûter une cuisine gastronomique dans un cadre prestigieux. Leur attente culinaire n’est pas déçue, les assiettes sont généreuses, savoureuses et agréables à l’œil. Une seule pointe d’amertume en fin de soirée, celle liée à l’absence du chef. Les selfies aux côtés de l’ultra-médiatique M.O.F c’était le premier jour.


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Le Quatrième Mur pratique

  •  2 place de la comédie. Hyper centre de bordeaux.
  • Au pied du Grand Théâtre
  • ouvert midi et soir, tous les jours
  • Menu 32€ le midi, 48€ le soir
  • réservation au 05 56 02 49 70

 

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Ô de l ‘HÂ : World cuisine de saison.

Ô de l'Â bordeaux _DSC0425L’adresse, proche de la place Pey Berland, fait le bonheur des globe-goûteurs à la recherche d’une cuisine créative et sans frontières. Dans une ambiance lounge-bar, détendu par une bonne musique et une lumière tamisée, tu prends plaisir à déguster une cuisine savoureuse, élaborée à partir de vrais et bons produits et mis en scène de façon toute personnelle par le chef Nicolas Nadau. Tu retrouves des influences asiatiques, des consonances anglo-saxonnes. Jamais de copier-coller dans ces empreints à la cuisine de monde, le chef garde les techniques mais les associe très librement à sa cuisine. Le tempura s’invite en accompagnement guest star du risotto et le club sandwich délaisse son incontournable filet de poulet pour un boeuf et foie gras très bleu-blanc-rouge. Nicolas Nadau n’oublie pas son terroir. J’ai noté une pièce de bœuf assorti de ses frites à la graisse d’oie et aussi une crépinette de jarret de veau confit et fumé, châtaignes en persillade.

Dernière spécificité du restaurant, la carte se limite à une dizaine de plats et cinq desserts. Pour faire une entrée tu prends le plat en small portion. Easy !saint jacques snackée _DSC0412

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Biscuit crémeux noisette et pomelos

Comme j’ai adoré le cadre glamour soft et la cuisine savoureuse et parfumée, je te recommande l’adresse de plusieurs façons : entre copines, en amoureux et même le midi en déjeuner de travail un peu chic. L’associé du chef et responsable de salle Nicolas Faye saura trouver la table adaptée à ton humeur de jour. Le service est à la hauteur de la cuisine friendly-trendy.

Restaurant Ô De L’HÂ

  • 5 rue du HÂ, Bordeaux
  • 05.56.81.42.21
  • proche Mairie de Bordeaux
  • midi menu à 19€
  • ouvert tous les jours sauf samedi midi, dimanche et lundi soir