Le Quatrième Mur toujours dans le Mouv

Trendy, toujours populaire, le Quatrième Mur affiche complet midi et soir deux mois après son ouverture. Good news, tu peux enfin réserver : midi ou 12h45, deux possibilités pour le déjeuner. Fini l’heure à piétiner devant la porte.bordeaux grand Théatre

Nouveau aussi l’absence du chef en salle. Philippe Etchebest, le chef aux 500 000 amis, est entré dans une zone de mystère, protégé par la discrétion de son équipe. Son emploi du temps semble aussi chargé mais plus mystérieux que celui de Barak Obama.

_DSC7847

Le poireau vinaigrette revisité. sablé au parmesan et poireaux confits, friture d’oignons, vinaigrette façon ravigotte

_DSC7829

L’oeuf, un incontournable du Quatrième Mur. Ici en brouillade onctueuse boostée au chorizo

_DSC7834

Filet de truite des Pyrénées, choux croquants et bouillon au agrumes

_DSC7833

Souris d’agneau et ses légumes comme un Tajine

Le reste n’a pas changé, les prix affutés (32 € le midi), le service agréable, une vraie bonne affaire pour gouter une cuisine de saison presque gastronomique. La proposition du midi, très courte, deux entrées, deux plats, deux desserts permet de servir des assiettes parfaitement travaillées. Simplicité n’exclut pas qualité, la cuisine est savoureuse, de saison et de région, bien balancée entre tradition et innovation. Ainsi la souris d’agneau en cocotte, tellement fondante, tu la mangerais facilement à la cuillère et son jus légèrement sirupeux, du velours. Ne zappe pas les desserts dignes des plus belles tables ! Deux propositions au menu toujours une idée autour du chocolat et la seconde axée sur le fruit. _DSC7836 (1)

_DSC7844

Dessert mousse et ganache chocolat ou Chou passion

Le quatrième Mur BordeauxLe plus surprenant, c’est l’ambiance, les convives sont tellement heureux d’accéder à la table du chef le plus populaire du PAF. Chose assez unique on se parle de table à table, on échange des sourires complices. Les smartphones sont dégainés, assiettes très prêt-à-photographier et selfies à volonté au menu de tous les jours.

Info pratiques:

_DSC7816adresse : 2 place de la comédie. Hyper centre de bordeaux. Au pied du Grand Théâtre
ouvert midi et soir, tous les jours
Menu 32€ le midi, 48€ le soir
réservation au 05 56 02 49 70

Les Gondoles ou la cuisine thérapie

Mise à jour mars 2022 : Malheureusement, les Gondoles ont du quitter les bords de Garonne. Pour le moment, le restaurant est hébergé à l’Atelier , une autre entité de l’association. Vous les retrouvez au 70 avenue Jean Jaurès à Cenon.

Au pied du pont d’Aquitaine, bien protégé derrière une façade aveugle côté rue, se trouve Les Gondoles, le restaurant d’insertion animé par l’association le PRADO.

le Prado, lormont _DSC0345Cette structure ouverte en 2002 accueille dix-huit jeunes en difficultés sociales, éducatives où psychiques ayant choisi la cuisine comme voie professionnelle. Le restaurant d’application permet à ce public fragile de se construire et d’évoluer dans un environnement sécurisant. Cette singularité n’empêche pas d’en faire une bonne table. Un éducateur technique en salle et un autre en cuisine veillent à assurer le meilleur repas possible._DSC0311 assiettes

Tu déjeunes classique, de recettes simples, présentées avec soin. N’en demande pas trop, juge avec bienveillance et tu passeras un bon moment, au calme, dans une salle lumineuse à la vue imprenable sur la Garonne et le pont d’Aquitaine. L’été en Bonus, tu profites d’une superbe terrasse sur la Garonne._DSC0338

 

Les Gondoles

  • Place Aristide Briand, 33310 Lormont
  • Dans le vieux Lormont, au pied du pont d’Aquitaine
  • Tél 05 56 72 53 90
  • Ouvert du mardi au samedi le midi de 12h à 13h30, le soir de 19h à 20h45
  • Menu : Entrée + plat + dessert à 18€ où 25€

Le Relais de la Poste à Magescq : cuisine française de tradition et service à la russe

Le foie gras chaud aux raisins recette jean cousseau

La recette signature de Jean Coussau comme une juste expression de son identité. Avec elle, tu découvres un mix de produits fétiches, de savoir-faire, de choix culinaires et esthétiques. Illustration incomplète de l’univers du chef, la recette apporte cependant un bel éclairage sur une cuisine de terroir élaborée à partir de produits d’exception et sublimée par une technique parfaite. La spécialité, la préférée des habitués, est servie généreusement et mise en scène avec panache par un service à la russe.

La recette

Jean Coussau couche le foie dans une cocotte sur un lit de carottes et oignons. Il ajoute sel, poivre et une cuillère de graisse d’oie avant de le passer au four pour 20mn à 180°. En parallèle, les raisins, épluchés et épépinés, sont mis à macérer dans un mélange vin blanc et porto. Le foie cuit, le chef le sépare de son jus et le met en attente. Le liquide est débarrassé de sa graisse et réduit de moitié avec la marinade des raisins additionnée d’un jus de veau. Les raisins seront juste réchauffés dans cette sauce. Au moment de servir, le foie est découpé en tranches bien épaisses puis replacés en cocotte de service. L’assiette est dressée en salle sous le regard admiratif et impatient du client.

relais de la poste Magescqfoie gras au raisin

Bel exemple de la tradition hôtelière française, le cérémonial du service au guéridon démontre l’excellence du personnel en salle mené par Jacques Cousseau. Le frère du chef fait merveille pour sublimer la cuisine deux étoiles de son complice. Il accueille le visiteur dès son arrivée au domaine, lui apporte conseils dans le choix du menu et veille tout au long du repas à son confort.

jacques Coussau, Magesq

Quel délice de se laisser glisser dans le statut du convive choyé. N’oublie pas que nous sommes dans un Relais et Château. Ici tout est pensé pour le bien-être du client : les jardins parfaitement entretenus où tu prends l’apéritif, la vaste salle à manger où tu dégustes confortablement installé, la vaisselle fine, l’argenterie, le linge de table. La maison est raffinée et accueillante avec son décor très salle à manger bourgeoise. Même la cuisine participe à ce sentiment d’être traité en invité de marque. Le chef est très accessible, il m’a accueilli avec une grande simplicité, me laissant déambuler à ma guise en plein coup de feu. Il est vrai qu’il dispose d’un superbe outil de travail doté de beaux espaces, de lumière naturelle et même d’une jolie vue sur un jardin arboré.

Jean Cousseaurelais de la poste Magesq

Le menu

Le Grand Menu d’Automne: l’excellence à la Française

Haute cuisine française, tradition et produit de région, l’ensemble compose une table d’exception reconnue depuis 1971 par deux étoiles au Michelin. Je te recommande l’aventure en duo à tenter lors d’un week-end landais. Mon plan gastro iodé : un déjeuner gastronomique au relais de la poste suivie d’une balade selfie-tonique dans la surf cité balnéaire d’Hossegor. Marche sur la plage et diner léger avant de revenir pour une nuit amoureuse à l’Hôtel.

Hossegor

Le Relais de la Poste pratique:

  • 24 Avenue de Maremne, 40140 Magescq
  • Téléphone 05 58 47 70 25
  • Site : www.relaisposte.com
  • Prix : Menu de saison 91€ ou Grand Menu d’Automne 124€

Le Petit Grain : cuisiner ensemble et ambiance bobo récup

Le restaurant associatif place la cuisine au centre du vivre ensemble. Au Petit Grain, tu déjeunes, tu échanges, tu partages tes compétences, tu participes à la vie du quartier Saint Jean. L’adhésion obligatoire de 2 euros te fait entrer direct dans le dynamisme du projet. Tu choisis ton mode de participation. Tu peux juste consommer ou bien apporter ta contribution au fonctionnement de l’association Yakafaucon. Une seule obligation, partager la philosophie du lieu : agir dans un esprit de bienveillance. Le café ouvre du lundi au vendredi, le programme des activités est revu chaque mois. Co-cuisine, atelier écriture, théâtre ou Yoga la palette d’activité est très riche. Je n’oublie pas les soirées débats, les expositions et le groupement d’achat._DSC9431 ptigrain photo_DSC9430yakafaucon bordeaux

On y mange quoi ? Une cuisine de saison souvent végétarienne et bio à 80%, élaborée par l’animatrice cuisine, salariée de l’association. Elle est assistée de bénévoles venus participer à l’atelier co-cuisine. Le déjeuner est pris dans la salle intérieure ou en terrasse sur des tables très bobo récup. Du printemps à l’automne, tu peux profiter du charme de la place Dormoy, un espace paisible à 10 mn du marché des capucins. Cool !_DSC9409 _DSC9434

Au menu du 29 octobre, une assiette végétarienne et de saison : salade de brocoli, oignon rouge, sésame noir et vinaigre de framboise : original et croquant. Ragoût de courge butternut et pois chiche accompagné de semoule : rustique et trendy. Tu arroses le tout d’un verre de jus de pomme bio comme pressé de la veille, un délice.

L’association Yakafaucon en chiffres

  • 2008 Création de l’association
  • 2012 Ouverture du restaurant après 6 mois de travaux réalisés par les bénévoles
  • 2014 2835 adhérents, 300 bénévoles dont 100 actifs, 4 salariés

_DSC9417

Le déjeuner gastronomique à Cordeillan-Bages : Stylé et accessible !

Imagine un cadre d’exception, une table dressée comme un repas de fête, un accueil personnalisé, les conseils éclairés du maître d’hôtel et du sommelier, la cuisine raffinée d’un grand chef. Un luxe réservé aux happy few ? Pas faux, si tu te laisser aller sur le menu gastronomique mais possible si tu la joues futé. Le bon Plan c’est le déjeuner. La majorité des grandes tables proposent le midi un menu à prix cool. Naturellement, tu casses un billet ou deux mais vivre une journée luxe et élégance reste une expérience glamourissime.

Tu veux un exemple ? Je t’emmène à Cordeillan-Bages, le restaurant du chef Jean Luc Rocha, M.O.F et deux étoiles Michelin._DSC8752

L’idée, tu t’offres une journée off, un break balade et gastronomie. Tu la joues vraiment touriste donc évite la route principale. Rejoins Pauillac par les chemins de traverse, tu prends la D209, longe le golf de Bordeaux Lac et la Garonne. Tu traverses Macau, Cantenac, Issan pour arriver à Margaux. En automne la lumière, les couleurs de la vigne offrent un paysage somptueux. Profite de cette journée pour visiter une propriété viticole, la plupart sont ouvertes aux visites, RDV obligatoire._DSC8808

L’expérience commence dès l’arrivée au restaurant. Tu as réservé donc tu es accueilli avec un sourire XXL ; Tu seras installé à une jolie table bien isolée de ses voisines et si tu as de la chance avec une vue sur les vignes aux feuilles dorées.

Que choisir ? Le menu du moment : l’Impromptu, easy ! Tu te laisses faire, pour une fois.  Le sommelier peut même se charger des vins, deux verres en accord avec les plats.

Profite de la belle table : la nappe immaculée et parfaitement repassée, la serviette douce et épaisse, la vaisselle de grande marque, l’argenterie fine. Savoure les goodies associés à toute table de renom : le choix des pains, les beurres parfumés algues ou piment d’espelette, les amuse-bouche.Untitled_DSC8648 _DSC8659

Bien détendu par ces préliminaires, tu deviens réceptif à la cuisine du chef. Entrée, plat et dessert chaque assiette est réalisée avec le même souci du détail que tout autre menu plus prestigieux. Seuls les ingrédients des recettes diffèrent. Oublie foie gras, homard et truffe, découvre la saveur des modestes, des oubliés de la grande cuisine. La mise en scène des produits, elle, n’est pas en retrait. La créativité, l’élégance, l’esthétisme des assiettes et l’équilibre des saveurs, rien ne manque.

Des preuves ? Regarde :_DSC8619

_DSC8690

Poitrine de porc, gamba, pressé de pomme de terre et oignon des Cévennes.

 

 

 

 

_DSC8651Le must, je te le murmure à l’oreille. Dans un gastro, tu peux même te risquer à faire un caprice. 

le dessert en terrasse, caressé par un doux soleil d’automne, face aux vignes. Divin !_DSC8701

_DSC8711

pré-dessert: Sorbet pistache et mousse thé Earl Grey

_DSC8722 (1)

mariage inattendu du citron et de la noisette.

Le Solena : la gastronomie sans strass, ni paillettes

Aurélien Crosato a pris un nouveau chemin, L’aventure du Soléna continue avec Victor Ostronzec http://lemeilleurdebordeaux.fr/le-new-solena-deja-bien-installe-dans-la-gastrosphere-bordelaise/

Dans son restaurant au 5 rue Chauffour, Aurélien Crosato met en scène le juste produit, maîtrise les techniques, recherche la précision absolue des cuissons et soigne les détails. Chez lui, dominent l’esprit du travail bien fait et la recherche de l’excellence sans tricherie, ni artifice. Le chef possède une belle personnalité, ses assiettes aussi, bien balancées entre le punchy et le tasty.le Solena

Avec son maki de Groose et foie gras, un plat signature, tu tiens un bel exemple de sa cuisine : une base traditionnelle allégée en matière grasse et boostée par quelques épices si besoin.le Solena, Aurelien Crosato

La préparation comme une dodine : classique ! La présentation comme un maki: stylé! La puissance en bouche du gibier : fort caractère !

Adepte du produit juste, de l’agriculture raisonnée, le chef travaille à partir de la Groose entière, livrée en caisse et tout en plumes de son Ecosse natale. Le volatile sera plumé, désossé et débarrassé des plombs résiduels, gibier oblige. Sur une feuille de chou blanchie, le chef dépose le suprême. Il le recouvre d’une farce savoureuse à base de chairs de volaille mélangées à une duxelle de champignons et à du magret séché, le tout parfumé au madère. Il recouvre son filet d’un beau morceau de foie gras cru, enroule le tout dans sa feuille de chou et l’enveloppe dans une crépinette. Le maki passe au four 60 minutes à basse température, 56°C. Cette cuisson respecte le produit, la volaille ne durcit pas, sa chair reste souple. A la dégustation, le maki révèle toute son originalité. Le foodista habitué des dodines de poulet au goût peu prononcé sera surpris : c’est tasty et long en bouche. Le gibier bouscule gentiment tandis que le foie gras moelleux et doux caresse.

Si le maki de groose mérite un diner au Soléna, d’autres créations originales et gourmandes figurent à la carte de ce gastro de poche. Je te conseille de réserver si tu veux tenter l’expérience. Malgré un emplacement à l’écart du Food tour Bordelais, la salle, moderne et sobre, aux tables bien espacées, se remplit facilement. Le chef et sa femme Serena Lee ont soigné les détails dans le souci constant du confort de leurs clients. Ils se fournissent chez les meilleurs représentants français des arts de la table : les serviettes de table ultra blanches en gros coton moelleux, la vaisselle en grès colorés de chez Jars et chez Jaune de Chrome, les couverts aux manches arty, les couteaux à viande de chez Saphore. Je n’oublie pas la présence d’absorbeurs de son, un bonheur pour les diners en amoureux. Chez Aurélien Crosato, nul besoin d’élever la voix, les sons sont étouffés et chacun peut diner sans partager la vie de la table voisine._DSC8508Diapositive1_DSC7588

Depuis son ouverture en 2011, Aurélien Crosato a su gagner la reconnaissance de la profession. En 2015, Le guide Gault et Millau le distingue et le nomme « grand de demain » en plus de lui attribuer trois toques. Côté média, le chef publie régulièrement avec le collectif des AFAMES, leur prochain livre sortira fin novembre pendant le festival gastronomique Bordeaux So Good. Depuis septembre, il anime une chronique gastronomique sur France bleu Gironde, le Pourquoi du Comment, axée sur les techniques et les produits. En cinq minutes, chaque lundi matin, Aurélien explique une technique de la cuisine traditionnelle comme celle de singer la viande ou apport d’amidon en début de cuisson d’un plat pour épaissir la sauce. Précis et rapide, Le scientifique, diplômé en anthropologie biologique ressurgit derrière le cuisinier de talent.Aurélien Crosato

Que manque t-il au chef pour poursuivre tranquillement sa route ? Pas le livre de Kérouac, il le connaît déjà. Une jolie étoile? Sans aucun doute.

 

Le Soléna c’est 5 rue Chauffour, proche de la piscine Judaïque

  • Le soir du mercredi au dimanche soir
  • Le dimanche midi aussi
  • Un menu du marché à 39€
  • Un menu dégustation à 64€
  • Et un budget de 70€ à la carte.
  • La carte des vins, 140 références sélectionnées par le chef, recèle de vraies pépites
  • J’ai remarqué un clos Rougeard, la Rolls des Saumur Champigny un superbe champagne de propriétaire le Selosse, un Rayas très joli Châteauneuf du pape, un Dujac

Racines, le gastro de poche de Daniel Gallacher

La façade étroite du 59 rue Georges Bonnac cache une jolie adresse gourmande : Racines. Le chef, un écossais, s’est formé chez Ducasse, Le Spoon, le Byblos à Saint-Tropez, le Plaza, Le Sketch à Londres, que du lourd. Devenu chef-propriétaire, Daniel Gallacher invente sa propre histoire, une cuisine dans le mouv, savoureuse et de saison.Daniel Gallacher, Racines

Le midi, une formule à 17€

Le soir, tu as le choix entre le menu à 25€ et celui surprise à 40€.

Dans le menu à 25€ : deux entrées, deux plats et deux desserts.

La formule ultra simple est parfaite pour un repas entre copines.

On a testé. On a adoré: 

  • La déco bois naturel, la belle vaisselle blanche, les verres rouges et noirs.
  • Les présentations graphiques et ultra-soignées,
  • Le mélange des saveurs, les notes acidulées de gingembre et de citron vert dans le velouté de carottes, la mangue associée au merlu. Le pré-dessert fraîcheur à base de sorbet.
  • Le clin d’œil du chef à son Ecosse natale avec son Haggis revisité. Il nous a glissé un soupçon de panse de brebis farcie dans l’assiette autour de l’agneau.
  • Les desserts, un bonheur pour les gourmandes
  • L’accueil chaleureux de toute l’équipe, tous anciens de Chez Dubern.
  • La légèreté de l’addition.
  • Racines pratiques réservation indispensable 05 56 93 43 08 . Fermé dimanche. Quartier Mériadeck.

Les photos pour mieux comprendre :_DSC7290 _DSC7293 _DSC7302 _DSC7306 _DSC7309_DSC7318_DSC7320

En savoir plus sur les les meilleurs restaurants de Bordeaux, cliquez ici.

Le Quatrième Mur : la brasserie gourmande de Philippe Etchebest

Déjeuner au quatrième Mur, la brasserie gourmande de Philippe Etchebest.

 

Depuis des mois, la rumeur courait sur le retour de l’ultra – médiatique Philippe Etchebest au cœur du triangle d’or. Cette fois, nous y sommes, c’est le premier jour du Quatrième Mur.

Le bouillant animateur de cauchemar en cuisine et jury de Top chef  dispose enfin d’un outil à la hauteur de son talent, celui d’un Meilleur ouvrier de France ayant conquis ses deux étoiles au Michelin pour son travail à Saint Emilion. Philippe Etchebest est chez lui, même si le décor néo classique du Grand Théâtre s’est imposé avec ses colonnes dorées et ses lustres anciens. En salle et devant un public conquis, le chef Etchebest n’a rien perdu de son charisme, Il assure le spectacle avec bonheur. En fin de  service, il passe à toutes les tables, conseille pour la dégustation, serre les mains, pose pour les photos souvenirs. Il semble heureux, détendu alors qu’il confie avoir stressé, flippé comme jamais.

 

 

Côté cuisine, L’expérience du Quatrième Mur. 

Créative et généreuse la cuisine de Philippe Etchebest ne déçoit pas. Le chef avait promis une brasserie gourmande sans tricherie ni concession à la qualité, il n’a pas menti. Rien ne manque dans la formule très simple proposée le midi pour 32 euros. Tu trouves un combo de recettes très actuelles comme l’œuf de poule parfait, un plat traditionnel avec la cocotte d’agneau et une recette revisitée, celle de la tarte au citron. La modernité se retrouve aussi dans la présentation sur tablette tactile de la carte des vins ou dans la présence d’un bar à tapas, un incontournable des restaurants trendy.

Génial, superbe ! Une vraie belle expérience !  Les happy few du premier jour sont ravis. Ils repartent l’œil brillant et le sourire aux lèvres.Ils ont déjà oublié l’heure passée à attendre une table, trop heureux de participer au gastro-événement. 

Je termine par quelques photos des assiettes, elles sont superbes, modernes et généreuses. Je parle des présentations bien sur. Si tu as la chance de goûter cette cuisine, prends le temps de bien déguster. Savoure cette cuisine bien balancée entre la tradition et l’exotique. Arrête toi sur les textures, les saveurs. Tu trouveras du moelleux, du croquant, de l’acidulé et du sucré. Je te recommande le dessert tout citron comme une tarte réinventée, un petit bijou de saveurs. Sucré et acidulé. Douceur et croquant. une petite merveille.

 

Info pratiques:

Le Quatrième Mur

📬 2 place de la comédie. Hyper centre de bordeaux. Au pied du Grand Théâtre

⏰ ouvert midi et soir

🍽 Menu unique

Pas de réservation, je sais c’est pas cool !

Backstage au Saint James avec Nicolas Magie

La cuisine de Nicolas Magie transcende son terroir, son sud-ouest natal. Il traque les campagnes pour débusquer le produit d’excellence, le fournisseur de passion. Reconnaissant pour le bel ouvrage, Nicolas Magie cite ses artisans partenaires en début de carte. Avec générosité, il offre la vitrine prestigieuse du Saint James au fondu d’aubergines Sébastien Canet à Langoiran, aux champions de l’agneau de lait :Pascal & Dominique Sancier de Saint Antoine sur l’Isle et à tous ses autres fournisseurs. Le local, le partage, la qualité sans tricherie, une food philosophie que le chef applique aussi à sa gestion des hommes. En cuisine, on sent un esprit d’ouverture, une bonne communication entre tous. Le team est relativement jeune ; Le chef est arrivé à Bouliac en 2012 avec un unique complice : son chef de salle de la Cape Philippe Marval. Aujourd’hui la brigade travaille derrière son patron, sans discussion, en confiance et en bonne intelligence, dans la sérénité. Ni cris, ni brimades ne viennent troubler l’ambiance._DSC5372

 

Il est 19H30, phase de concentration avant le coup de feu, la cuisine attend les premières commandes, les ordres pour les amuses bouche arrivent.

Le Chef et Célia, concentrés avant le coup de feu

Le Chef et Célia, concentrés avant le coup de feu

 Quatre farfadets font irruption, privilège de l’enfance, les baby foodistas sont invités en cuisine pour passer commande auprès du chef qui propose les poissons du jour : saint pierre, daurade ou cabillaud. Les apprentis goûteurs ne sont pas désorientés : Saint Pierre pour tous. Très bon choix les enfants !_DSC5362

Les chefs de partie lancent les cuissons dès l’appel du chef. Nicolas Magie se place au poste de dressage face au plan de cuisson. Il travaille avec des baguettes pour plus de précision et compose ses assiettes à partir d’ingrédients arrivant dans de petits plateaux inox. Quelques herbes aromatiques et de délicates fleurs en finition et le service emporte les plateaux. Le ballet continue.

_DSC5396

Mathieu, le second du chef

_DSC5417_DSC5393 _DSC5431

Les assiettes se composent d’un nombre limité d’ingrédients pour retrouver le vrai goût du produit sans le dénaturer. La surprise viendra des textures, des cuissons et d’une pointe d’acidité, la signature du chef. Les viandes et poissons souvent simplement rôtis au beurre font alliance avec le légume en différentes façons. Le cru, le cuit ou le confit, trois déclinaisons possibles pour nous approcher de la substance même du produit. Le chef dispose d’une palette étoffée d’herbes aromatiques, de fleurs comestibles. Elle lui offre un éventail de subtiles saveurs à distiller en touche finale.

Toute la soirée, le chef et sa brigade jonglent entre les différentes propositions du restaurant du menu du jour ou gastronomique à la carte ou le room service, hôtel quatre étoiles oblige. Une fois les amuse bouche lancés, la cadence imposée par les soixante dix couverts à servir ne faiblira pas. On enchaine les tables sans ralentir le rythme dans une ambiance à la fois sereine et très professionnelle.

Nicolas Magie et Philippe Marval, son complice depuis la Cape

Nicolas Magie et Philippe Marval, son complice depuis la Cape

_DSC5478Il faut attendre le moment des desserts pour sentir la tension diminuer. Le stress se déplace du côté de la pâtisserie où règne Sébastien Bertin. Le chef pâtissier travaille en autonomie à l’extrémité de la cuisine. Il a le privilège et la délicate mission de donner à chaque table un dernier moment de plaisir autour d’une dégustation sucrée. Le dernier selfie au gâteau tout choco lui doit beaucoup.

Sébastien Bertin, chef pâtissier dévoile sa passion cachou

Sébastien Bertin, chef pâtissier dévoile sa passion cachou

_DSC5612

Diner en terrasse

La sublime terrasse du Saint James, écrin de la cuisine du chef

Quelques images de plats pour illustrer : une grande maîtrise technique judicieusement balancée par un dressage élégant de simplicité.

Entrée à la carte : Œuf de canne sur un carpaccio de canard, homard et lard de colonatta_DSC5474

Entrée du menu : Foie gras extra des Landes grillé au barbecue, déclinaison de betteraves, rhubarbe et jus de canard concentré_DSC5103

Entrée du menu :Langoustines pattes rouges de casier rôties et poêlées, melon, concombre et anis vert_DSC5368_DSC5100

Poisson du jour : Daurade royale rôti au beurre et sa Burrata agrémentée de tomates confites, pastèque, caviar d’aquitaine et salicorne de Saint Jean de Luz._DSC5437 (1)

Le dessert abricot : une base de crémeux citron, un émietté de sablé breton au sésame, deux mini pain de Gênes au citron en couple avec des abricots confits par osmose. En clin d’œil à la passion du chef pâtissier une glace royale au cachou. Une écume de thym à goûter avec le doigt en touche finale._DSC5589 _DSC5634

 

 

Le Saint James : superbe en journée, magique le soir.

L’adorable village de Bouliac, tout en pierre blonde et parfaitement entretenu se découvre à l’arrivée d’une petite route sinueuse qui grimpe le long du coteau. Tu le rêves en MG, l’alliance du vintage et de la balade à faible vitesse en guise d’amuse bouche d’un diner au restaurant du Saint James.Saint james, Bouliac _DSC4982

Prolonge l’été façon Dolce Vita à seulement quelques minutes de Bordeaux. Prend le temps d’admirer le jardin d’agrume de l’entrée, les œuvres d’art contemporain et le bar en corian. L’hôtel dessiné en 1989 par Jean Nouvel n’a rien perdu de sa modernité avec ses extensions aux façades de métal oxydé._DSC5326

Depuis la terrasse du restaurant gastronomique agrémentée de magnifiques pots d’arbustes taillés, tu découvres une vue panoramique sur Bordeaux. Le jour, la végétation en étage offre un vrai ravissement pour les yeux. Le parc de 4ha, la magnifique piscine bordée de vignes affichent  un petit air de Toscane._DSC5305 _DSC5330

_DSC5345La nuit, Bordeaux apparaît en toile de fond, scintillante et magnétique derrière la barrière anthracite de la Garonne. Tu dines sous un dais lumineux fait de diodes en guirlandes, la soirée prend un air de fête, chic and glamour._DSC5114 (1) _DSC5174

Rien ne vient contrarier le plaisir des yeux, la palette de couleur se limite au vert des feuillages et au brun des troncs ou du mobilier, un parti pris très graphique, un écho aux bâtiments de l’hôtel. Graphique aussi, les tables nappées de blanc, les cercles immaculés sont parfaitement alignés sous l’allée des grands marronniers. La scène est mise, le spectacle peut commencer. Place à la cuisine de Nicolas Magie.Nicolas Magie Nicolas Magie

Le chef partage avec ses convives sa philosophie du produit d’excellence et des fournisseurs de passion. Il affectionne les mariages inattendus comme la langoustine et le melon. Le fruit est servi au naturel et en pickles, mariné au vinaigre de Kalamansi, une façon d’ajouter à l’assiette l’indispensable touche d’acidité. Le Saint James Bouliac

Restaurant Le Saint JamesNicolas Magie sublime le Sud Ouest qui lui fournit 95% des ses approvisionnements. Son menu prend le goût des saisons. Un parti pris qui oblige à la patience pour savourer le bon produit au bon moment. Du slow fooding à la Dolce vita, tu vois j’y reviens. Slow aussi pour le choix des vins. Take your time, pas moins de 2000 références à la carte qui se lit comme un guide. On commence par les vins des amis étoilés : La Côte Saint Jacques à Joigny, L’Espérance à Saint Père sous Vezelay et pour les Bordeaux Cordeillan Bages ou L’Hostellerie de Plaisance. Suit une proposition de rosés, vin de saison._DSC5356

Ensuite on rentre vraiment dans l’histoire par une invitation au voyage dans la France viticole. La carte est organisée par région de production : la Loire et ses rouges souples et légers, la Bourgogne aux blancs fruités et ronds, aux rouges corpulents et puissants. Le Bordeaux bénéficie d’un traitement de faveur : une page pour chaque appellation doublé du choix dans les millésimes. Les amateurs de jolis flacons apprécieront aussi l’ouverture sur le monde et la belle sélection de vins espagnols ou allemands.

Je bavarde beaucoup et il me reste tant à dire sur la cuisine de Nicolas Magie. On marque une pause et je reviens très vite avec les photos en cuisine, un passage obligé pour comprendre le travail du chef.

_DSC5372 _DSC5495