Dernier service pour le restaurant Côté Rue.

Le restaurant Côté Rue ferme après quatre années de présence au premier plan sur Bordeaux. Rudy Ballin avait réuni ses fidèles pour le dernier service du 19 janvier. J’ai eu la chance d’être invitée à ce grand moment de gastronomie, cette démonstration de talent brut. Je partage avec vous mes émotions et mes images d’un dîner parfait.

Nous avons pris place à ma table favorite, au plus près de la cuisine ouverte où le chef et son second travaillent sous nos yeux. De là je peux admirer une dernière fois, le cadre raffiné, les plafonds moulurés, le parquet ancien. Au plafond les angelots s’amusent, spectateurs d’un show bien réglé.  Ce soir, Rudy Ballin ne change rien. Il sera comme à chaque fois, parfaitement concentré, exigeant. Il nous a livré en cinq plats le Meilleur de Côté Rue, une cuisine contemporaine d’excellence, créative et savoureuse.

Dès les amuse-bouches, nous sommes dans l’aventure culinaire. Le chef  bouscule notre référentiel cuisine avec des textures originales, des associations inédites. D’entrée, il nous accroche et il ne va pas nous lâcher. Il nous promet une expérience digne d’une belle table étoilée. La haute gastronomie, c’est son domaine, son graal. Il en maîtrise les codes et les usages depuis ses années aux côtés des plus grands. (voir un portrait du chef : http://lemeilleurdebordeaux.fr/entretien-avec-rudy-ballin-restaurant-cote-rue/)

Rudy Ballin, Chef du restaurant Côté Rue

Il y a une gelée de potimarron au curry, une guimauve cacahuète, un macaron au lapsang souchong garni d’œufs de hareng et un cannelloni de saumon sur biscuit de seigle.

Textures originales et associations originales pour les amuse-bouches

En entrée, Le chef nous livre un triptyque de ses best. Une huître pochée et son sorbet estragon. Un Foie gras poêlé et son crémeux de betterave, un espuma de betterave au café. Trois propositions, deux classiques des fêtes, une même envie de surprendre d’entrée avec du goût, du punch, de vraies saveurs. 

Nous  continuons avec le filet de bar, émulsion champagne blanc de blanc et caviar Prunier. Là, on nage dans le bonheur iodé. Les billes noires roulent sous la langue, la mousse champagne caresse nos palais. Le poisson apporte de la structure, de la mâche. Je n’ai pas laissé un seul grain.

Pour suivre, nous dégustons un filet de bœuf, céleri en deux façons et jus réduit au boudin noir. Tasty. Il est servi accompagné d’un Clos Puy Arnaud, un Castillon Côtes de Bordeaux en biodynamie.

Le fromage se présente servi en bocal de verre. Le brie devient  mousse onctueuse décoré d’une composition d’herbes fraîches. C’est délicat comme les terrarium de la Maison Jade, véritables jardins miniatures, posés ici et là dans le restaurant. Décoration et cuisine dialoguent. Petit moment d’harmonie mais toujours du goût, de la puissance en bouche.

Nous terminons en douceur avec un dessert de saison, une poire pochée sur base de sablé. Le fruit se pare d’un collier de perle en ganache chocolat blanc. Il se chapeaute d’un sorbet poire on top. Les mots me manquent pour cette gourmandise légère et délicate. 

Le repas touche à sa fin. Je suis un peu triste mais je comprends Rudy Ballin, son besoin de faire un break. A 27 ans, il a déjà derrière lui une longue carrière dans la gastronomie. Pour Côté Rue, il a tout donné pendant quatre ans, sans vraiment prendre de repos, sans pouvoir regarder ailleurs. Comme tout créateur, il doit nourrir son travail, l’enrichir de nouvelles expériences. Il va donc partir en voyage, marcher, faire le point et aller à la rencontre d’autres cuisines. 

Merci Chef pour ce fabuleux diner. Tu peux partir heureux, tu as fait un super job. Alors maintenant, profite bien de ce que la vie va te donner. Mais surtout, reviens à Bordeaux. Tu vas me manquer Rudy. Take care.

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Restaurant L’Auberge Saint Jean à Saint Emilion, le déjeuner en automne.

Pour nous, les bordelais, Saint Emilion offre une superbe alternative aux week-ends sur le bassin. Quand l’été s’éloigne, nous avons plaisir à combiner balade dans les vignes, visite de château et déjeuner gastronomique. Le vignoble et les huit villages de la juridiction de Saint Emilion constituent un paysage unique, daté de la colonisation Romaine. Entre la ville ancienne et les prestigieux Châteaux, les possibilités de visite sont nombreuses.

Le week-end de la toussaint m’a offert l’opportunité de visiter Château Coutet et de retourner à l’Auberge Saint Jean à Saint Jean de Blaignac. Ce fut une nouvelle fois une très belle expérience. Je ne résiste pas à l’envie de la partager avec vous.

 

J’ai découvert la table de Manuela et Thomas L’Hérisson en 2013 et depuis chaque visite me réjouit. J’ai beaucoup de plaisir à voir le décor évoluer, la cuisine du chef monter en puissance.

En 2016, je décrivais les lieux, je retraçais le parcours du chef, étoilé Michelin en 2014 :http://lemeilleurdebordeaux.fr/lauberge-saint-jean-une-terrasse-posee-sur-la-dordogne-une-cuisine-gastronomique-sans-chichi/

Couleurs d’automne sur la Dordogne

En 2018, je vous invite simplement à visionner mes photos du déjeuner. Mes images témoignent d’un joli moment et de la recherche constante de progrès de Thomas et Manuela L’Hérisson.

Pour exemple, j’ai apprécié les nouveaux fauteuils de la salle de restaurant. Réalisés en velours perle, ils offrent confort, modernité et promesse d’une parenthèse cosy. Autre détail d’importance, la vaisselle. Elle est choisie par le chef comme un écrin à ses créations. Elle participe à sa cuisine, elle nourrit son inspiration. Au fil du temps, le chef enrichit sa collection. J’ai beaucoup aimé son assiette cratère, une céramique tourmentée, parfaite pour mettre en scène la blanche Saint Jacques.

Les Entrées

 

Côté cuisine, le souci du détail touche à la perfection. Visuellement, chaque création est organisée en trois dimensions. Le chef travaille l’espace, le volume, les couleurs et les saveurs. Chaque plat bénéficie d’une présentation originale et d’accords subtils. Le déjeuner se déroule comme une succession de tableau à manger. Dans l’assiette, on retrouve précision et créativité, des cuissons parfaites et des jus parfumés. Je vous laisse apprécier les photos et mesurer la place réservée au produit. Saint Jacques juste snackées, Saint Pierre laqué, cèpes en bouchons ou figues rôties et sa glace potimarron, les images valent tous les discours.

Vous n’avez pas les illustrations mais le menu Entrée-Plat-Dessert à 60€ est précédé de deux amuse-bouches, véritables plats miniatures. Le deux novembre, nous avons commencé par une ardoise de foie gras chaud et une galantine de canard en bouillon Thaï. Puis nous avons découverts nos plats choisis parmi cinq propositions pour chaque service. En voici les photos.

 

Si l’expérience vous tente, je vous recommande de venir déjeuner à l’Auberge Saint Jean. Vous réserverez une table dans la véranda, un véritable balcon sur la Dordogne. La vue sur la rive opposée, les arbres en bordure, est magnifique. Une fois votre repas achevé, je vous conseille une balade dans les vignes. Saint Emilion et se son vignoble d’exception vous attend à dix minutes de voiture.

L’Auberge Saint Jean

Chef Thomas L’Hérisson, une étoile Michelin

  • 8 Rue du Pont, 33420 Saint-Jean-de-Blaignac
  • 05 57 74 95 50
  • Menu 60€, menu dégustation 72€
  • Ouvert du jeudi au lundi midi et soir
  • Fermé mardi, mercredi et dimanche soir.

 

La Halle Boca et la Boca Foodcourt du Quai de Paludate, Bordeaux

Bordeaux n’en finit plus de se réinventer. La ville continue sa reconquête des quartiers périphériques. Les bassins à flots se sont transformés autour de la cité du Vin et des halles de Bacalan.(Pour mémoire : http://lemeilleurdebordeaux.fr/les-halles-de-bacalan-un-modele/

A l’opposé, côté gare et quai, il manquait un pole d’attractivité. Avec la Halle Boca, on peut penser que le quartier des anciens abattoirs va entrer dans une ère nouvelle, sans oublier son passé et sa vocation à être un lieu de la nuit.

Le projet porté par le Crédit Agricole Assurances a été conçu par le cabinet d’architecte Agence Nicolas Michelin & Associés.

L’objectif de ce projet a été de préserver un patrimoine remarquable tout en apportant une offre immobilière mixte qui intègre commerces, bureaux et hôtel. Hervé Lapastoure, Directeur Eiffage immobilier Sud-Ouest.

Le résultat est conforme aux attentes. Les bâtiments combinent design achitectural, aménagement contemporain, et confort de vie. En visitant les bureaux en compagnie de l’architecte Michel Delplace, on s’imagine parfaitement travailler dans ces open spaces aux vues spectaculaires sur le Garonne.

Côté food, la Halle Boca ambitionne d’associer la restauration traditionnelle et l’offre plus formatée typique des centres commerciaux. Vapiano, enseigne aux 200 restaurants dans le monde joue le rôle de locomotive dans le bâtiment situé côté MECA. On pourra y manger à l’italienne sur 800m2.

Plus intéressant pour les foodistas, La Boca Foodcourt, installée dans le bâtiment central. Lors de la conférence de Presse, on nous promet une offre gastronomique et festive sur 1530 m2. La Boca Foodcourt ouvrira 7/7 et jusqu’à deux heures du matin. Les locaux sont toujours en cours d’aménagement. L’ouverture est prévue pour la fin du mois de novembre. J’ai hâte de découvrir ce nouveau temple de la Food. A sa tête, un entrepreneur bien connu sur la scène locale Francois Bidou. Le patron de l’emblématique I.Boat a conçu son projet à l’image des halles à manger espagnoles. Côté aménagement, on retrouve l’esprit du marché de Ribeira à Lisbonne. Les stands des partenaires sont alignés le long des murs avec cuisine complète et comptoir de vente. L’espace central est lui occupé par des tables en bois où les convives viendront déguster les portions achetées. On trouve aussi un bar à cocktail et un mur à bière en libre-service. L’ensemble constituera un nouveau lieu de restauration conviviale qui pourrait faire revenir les noctambules vers les quais de Paludate. Reste une seule interrogation : qui seront les sous-locataires de cette halle ? François Bidou évoque des figures locales comme le poissonnier Vents et Marées. Il parle d’un comptoir ibérique, de cuisine libanaise…Il nous demande encore huit jours de patience. Au vu du droit d’entrée (6000€/m2) et des redevances (22% du CA en paiement du loyer, des services offerts comme le nettoyage des locaux et le débarrassage des tables), on peut penser à des professionnels confirmés. Les lieux seront ouverts au public pour la soirée de clôture du festival de Bordeaux So Good. Nous saurons donc tout le 18 novembre.

La Boca Foodcourt Bordeaux, halle gourmande de 1500m2

Le 20/12/2018

Le chantier a pris du retard mais nous y sommes, la Boca Foodcourt est ouverte depuis huit jours. J’ai fait la curieuse, je suis passée, Quai de Paludate, humer ce qui se mijote derrière les comptoirs. Au premier regard, il apparaît que la sélection des corners a été menée avec un grand professionnalisme. Les 13 cuisines sont occupées par un juste mélange de restaurateurs connus sur la place de Bordeaux et de nouveaux acteurs dont la BocaFoodcourt sera le premier projet en nom propre. L’offre balaie toutes les tendances culinaires du moment. On va des tapas ibériques au burger en passant par les pancakes et la cuisine fusion. Je n’ai pas eu le temps de goûter mais j’ai flashé sur quelques enseignes. Je sais que je reviendrai tester le Bistrot du Clos pour ses assiettes contemporaine et de saison (plat du jour 12€, à la carte entre 12 et 15€). Les pizza de Dagli Amici (11,90€ la Regina – 14,90€ la Burratina) m’ont aussi fait de l’œil ainsi que les volailles fermières de Poulet and co (10,50€ la part de poulet avec accompagnement).

Le Bistrot du Clos

Je dois ajouter que la Boca Foodcourt fonctionne en système cashless. On règle ses achats avec une carte pré-payée à charger sur place. C’est cool pour les futurs habitués, ceux qui travaillent dans le quartier. Pour les visiteurs d’un jour, c’est un peu contraignant. Le remboursement du solde de la carte se faisant uniquement en ligne.

Moi je suggère un remboursement sur place par CB, cela se fait dans plein de magasin.

Last but not least, toutes les info sur les enseignes, les menus et le système de paiement sont sur l’Appli La Boca Foodcourt à télécharger.

Pour conclure, je dirais que ce nouveau spot de restauration fait partie des endroits à tester absolument. Allez-y prendre une bière le soir pour vous faire une idée. Vous y retournerez certainement aux premiers rayons du soleil. Je crois beaucoup à la terrasse côté fleuve qui fait partie de la suite du projet

La Boca Food Court

  • Euratlantique, Quai de Paludate, Bordeaux
  • 350 places en intérieur, 350 place en terrasse
  • Service continu de 10h à minuit en semaine
  • Fermeture à 2h du matin le week-end

Brunch au Canopée café

Nouveaux Horaires depuis l’automne 2019. Le Canopée Café est désormais fermé le dimanche.

Invitée à la session Yoga-brunch du Canopée café, j’ai découvert un endroit assez étonnant. Imaginez un rooftop au cœur d’une zone commerciale, un restaurant bistronomique entre Carrefour et Alinéa. Il fallait oser. Jean-François Tastet, multi-propriétaire de restaurant à succès (l’escale au Cap Ferret, Chez Pierre à Arcachon ou le kayaok à Lacanau…) ne s’est pas lancé au hasard dans l’aventure. Il a beaucoup investi pour créer un espace atypique et convivial. Pari réussi, depuis l’ouverture en mai 2016, les bordelais se sont appropriés les lieux. L’été, ce sont 500 à 700 personnes qui vont faire vivre les 1500m2. On y vient déjeuner, prendre l’apéritif dès 18h, diner et faire la fête jusqu’à deux heures du matin.

Le concept est modulable. On peut boire un verre, grignoter quelques tapas et taper la boule dans un des trois boulodromes. On peut aussi diner à la carte autour d’un pavé de thon de méditerranée, d’un agneau de lait des Pyrénées ou d’un cochon fermier du pays basque, plats du soleil mis au point par le chef Sébastien Sevellec.

Le dimanche pour déjeuner, on passe en mode brunch (ou pas ; la carte est toujours servie). Le service se fait en deux temps, une assiette salée, une sucré. Les boissons chaudes et froides sont servies à volonté.

Le 2 septembre, le repas était précédé d’un cours de Yoga animé par Pascale Dimajo, certifiée de l’Ecole Française de Yoga du Sud-Ouest (EFY S/O). Pour un cours qui comprenait de nombreux débutants, elle a posé les bases d’un travail sur la respiration, sur les postures. Comme reprise du sport après deux long mois de petite activité, c’était tout a fait bienvenu. Parfaitement installés sous les voiles d’ombrage de la terrasse, rafraîchis par une légère brise, nous avons laissé le corps et l’esprit se reconnecter en douceur. Le yoga demande souplesse et équilibre mais il fait travailler sans violence, sans brusquerie. L’exercice a duré 1H30, il fut suivi d’une tisane détox au plus grand bonheur des filles.

Ensuite, nous sommes passés à table pour un super moment de détente et de bavardage. Les assiettes sont gourmandes, les recettes bien éxecutées. On s’est régalé. Et comme nous manquions d’appétit pour le muffin aux pépites de chocolat, notre serveuse a gentiment proposé de nous le mettre en boite pour emporter. Le geste m’a beaucoup plu et témoigne de la qualité, de la gentillesse du service. C’est vraiment un plus et une constante dans ce groupe de restauration. Malgré la taille de l’établissement, le client est toujours bien accueilli (comme à l’Escale au Cap Ferret ou au Tamaris à Andernos, les deux restaurants que je connais un peu plus). Cela méritait d’être souligné.

Je vous recommande vraiment cette adresse et vous invite à tester le prochain Yoga-Brunch prévu le 16 septembre. Tarif 40€, brunch seul 33€

Très bonne rentrée à tous.

Le Canopée Café

  • 1 chemin du Pouchon, Mérignac
  • Réservations : 05 56 51 70 00
  • ouvert tous les jours sauf les dimanche du 15/07 au 31/08

L’assiette salée du Brunch du Canopée café.
Tartine oeuf mollet et crémeux d’avocat, Poke bowl quinoa et brochette de poulet mariné.

l’assiette sucré du Brunch du Canopée café.
Pancake, crème mascarpone. Fromage blanc, granola maison et fruits du moment.

Restaurant Patrick Jeoffroy, belle adresse en Bretagne.

 

De passage dans le Finistère, j’avais très envie de diner à la table de Patrick Jeoffroy, un Breton à fort caractère rencontré lors des Epicuriales à Bordeaux. A l’époque, il m’avait accueilli en cuisine d’un tonitruant « j’aime pas les blogueuses ». J’ai alors posé l’appareil et proposé de disparaître mais il m’a invitée à rester et à parfaitement joué le jeu des photos durant la soirée.

 

 

A Bordeaux, j’avais découvert un apperçu de la cuisine très poisson du chef deux étoiles, il me tardait de la goûter dans son fief. Je n’ai pas été déçue, Patrick Jeoffroy sublime le produit de la mer avec élégance et légèreté. J’ai adoré sa cuisine lisible et contemporaine à la fois.

Moi qui suis extrêmement sensible à la qualité du poisson, je me suis régalée avec son turbot de pêche locale aux légumes du moment. Esthétiquement, l’assiette se présentait déjà très bien, une harmonie en blanc et vert. Le pavé de turbot était nu, star sans paillettes. Sa blancheur nacrée contrastait avec une chlorophylle d’herbe au vert intense. Les légumes de printemps qui accompagnaient étaient disposés en mikado sans ordre apparent. L’ensemble donnait une impression de simplicité bienvenue. On comprenait toute l’importance donnée au produit et au seul produit. J’ai savouré cette création en détachant délicatement la chair du poisson que je goûtais seul ou associé à son beurre d’herbes mélange d’estragon, coriandre et cerfeuil. Une merveille.

 

Filet de turbot sauvage au beurre d’herbes

Le final m’a touchée au cœur. Entre le sablé sarrasin, la compotée de rhubarbe, les fraises nature ou en sorbet,
c’est tous les parfums de ma Bretagne associés dans un dessert.

 

La cuisine de Patrick Jeoffroy mérite tellement le détour que j’ai oublié de vous parler du décor, de l’ambiance. Revenons en arrière pour un instant.

Carantec, c’est une petite ville du Finistère nichée dans la Baie de Morlaix. (Un petit tour dans cette ville comblera les amateurs de vieilles pierres. Entre le fameux viaduc qui enjambe la ville et les belles maisons à pans de bois, la ville ne manque pas de charme).

Le restaurant de Patrick Jeoffroy occupe un emplacement de rêve avec une vue à 180° sur la baie. La salle à manger, toute vitrée côté mer, permet aux convives de diner comme au spectacle. Pas de coucher de soleil, mais une lumière qui décline et vient éclairer les multiples îlots. Un ravissement pour l’œil.

Pour l’ambiance, on reste dans le style du gastronomique traditionnel avec des tables bien espacées, habillées de nappes immaculées, une jolie vaisselle et un service classique. La modernité vient avec la cuisine à l’équilibre. Tout est juste, les présentations, les cuissons, les sauces. Chez Patrick Jeoffroy, on vit un grand moment de cuisine française. Merci Chef.

 

Restaurant Patrick Jeoffroy

  • 20 rue du Kellen
  • 29660 Carantec
  • 02 98 67 00 47
  • Du mercredi soir au dimanche midi
  • Menu 81€ , 106€ formule le midi 52€

Les coulisses 

Les Halles de Bacalan, un modèle ?

Dans le quartier en plein renouveau des Bassins à Flots et face de la Cité du Vin, les Halles* inaugurées en novembre 2017 ont immédiatement trouvé leur public. Les Bordelais adorent l’endroit et son offre de restauration rapide comme on en trouve à Barcelone ou à Lisbonne. En premier, il y a le superbe bâtiment avec ses façades entièrement vitrées et habillées de claustra en bois. Il est partagé entre une brasserie, 23 stands et des espaces pour manger comme au comptoir. Ensuite, il y a l’ambiance authentique et conviviale, un lieu ouvert où l’on peut laisser les enfants courir partout. Le concept répond parfaitement aux attentes des trentenaires en quête de lieux décontractés.

Partenaire de cette réussite éclair, la Chambre de Commerce de Bordeaux y a organisé la journée annuelle de MANACOM. Le 22 mars, les managers du commerce en Nouvelle Aquitaine sont venus découvrir ce bel exemple de reconquête d’un quartier longtemps délaissé. Francoise Duclos, animatrice de Manacom, avait imaginé le programme : la visite des Halles, un déjeuner in situ et une conférence débat autour de six projets similaires appuyés sur des constructions neuves ou des rénovations.

Les 60 permanents et élus venus de Châtellerault, Guéret, Saintes, Angoulême, Bergerac, Mont-de-Marsan, Blanquefort, Biganos ou encore Bayonne ont pu échanger avec les commerçants, artisans et producteurs présents. On a parlé produits locaux, mais aussi fréquentation et investissements. Le déjeuner a permis de tester les spécialités du Carreau des Producteurs, un stand assez atypique car géré conjointement par la chambre d’agriculture et des producteurs. C’est peut être le stand le plus authentique de ces Halles de Bacalan, Sur le Carreau des producteurs se relaient 5 agriculteurs de la région. Ils proposent à la vente les produits de 25 fermes des environs. On y trouve de l’épicerie fine, des truites d’élevage, du porc label rouge, de la volaille etc … Et surtout on peut y déguster un plat du jour au bon goût de terroir.

Passé le moment de convivialité autour des spécialités régionales, les participants étaient conviés à l’étage à une conférence animée par Bertrand Cousin, responsable du développement économique de la ville de Talence. Les projets des villes de Talence, Anglet, Biarritz, Dax, Limoges et Pau ont été présentés. Tout les intervenants ont insisté sur la problématique des centres villes déstabilisés par la montée en gamme des hypermarchés et par la disparition des commerces de bouche au profit d’entreprises tertiaires. Face à une diminution de l’activité commerciale et une augmentation des locaux vides dans les emplacements bis, certaines mairies ont décidé de relever le défi et de ne pas laisser les choses aller plus mal.

La création ex nihilo de Halles couvertes ou la rénovation de l’existant s’est imposée comme une solution intéressante pour un retour des commerçants de bouche. Avec eux, le centre ville retrouve une activité au quotidien. Des six exemples objet d’analyse, il ressort un certain nombre de facteurs clés de succès. En premier, il convient de veiller à l’équilibre de l’offre entre les halles et les commerces alentours mais aussi entre producteurs et revendeurs. Priorité sera donné au produit local, à la qualité.

Ensuite, les managers du commerce recommandent de fédérer toutes les énergies. Il est fait mention de règles de fonctionnement, de règlement intérieur pour imposer à tous des horaires d’ouverture élargis. Le dimanche semble apporter le surcroit de chiffre d’affaires indispensable à la rentabilité commerciale des nouveaux projets. Ce jour-là, les deux clientèles locales et de passage se retrouvent.

Enfin le recours à une l’entreprise privée pour la gestion des lieux, à Bordeaux et Talence Biltoki, apporte un savoir faire intéressant en matière d’animation commerciale. La clientèle plébiscite les soirées à thème, les fêtes gastronomiques authentiques et populaires. A Bordeaux, le succès des Halles de Bacalan le confirme. Le public gâté d’une métropole régionale se déplace en nombre si on lui offre un espace convivial. Dans une ville où l’offre en matière de restauration explose, il reste encore de la place pour de nouvelles initiatives. A croire même que l’essor de l’offre entraine celle de la demande, un cercle vertueux qui pourrait tenter des villes moyennes en recherche d’un second souffle.

 

* Les halles de Bacalan n’ont pas un statut de marché municipal. Les opérateurs, constructeur et responsable opérationnel sont des entreprises privées. Elles gèrent les Halles comme un centre commercial avec pour les commerçants présents un droit d’entrée de 50 000€ et une redevance sur le chiffre d’affaires.

 

Les Halles de Bacalan

  • 149 Quai de Bacalan
  • Du mardi au vendredi de 8h à 14h30 et de 17h30 à 20h30 (22H vendredi)
  • Samedi 8h à 22h et dimanche 8h à 15h.

 

Koeben, les nouveaux horaires du restaurant.

Super nouvelle pour les fans de Koeben et de la cuisine scandinave. Désormais, le restaurant sera ouvert le soir les jeudis, vendredis et samedis. Au programme toujours une cuisine centrée sur le saumon et le hareng. Ici, le poisson emblématique de la baltique se déguste en trois façons : nature accompagné d’oignon rouge et d’œuf mimosa, mariné dans une réduction de betterave parfumée aux épices où nappé de sauce curry. Mais surtout, un menu à 25€ autour d’une cuisine familiale aux accents du Nord. L’autre belle surprise, c’est l’arrivée d’un chef pâtissier Yannick. Avec l’aide d’Ann-Sophie, il va seconder Peter Johansen et nous préparer chaque jour des spécialités de l’Europe du Nord ou des classiques français. J’ai testé un délicieux cheesecake et un incroyable Royal, dessert chocolat et praliné, mon préféré.

L’équipe de Koeben. Peter , lucien, Ann-Sophie et Yannick

Bonus : Koeben fait salon l’après-midi pour une pause thé + gâteau

 

Koeben

  • 32 rue du Palais Gallien
  • 09 86 15 02 20
  • Du mardi au samedi le midi.
  • Du jeudi au samedi le soir, brunch le dimanche 33€
  • Menu 17€ le midi, 25€ le soir

Le chocolat de Pâques selon Arthur Fèvre, Chef pâtissier du Grand Hôtel de Bordeaux

Merci Arthur de prendre le temps d’échanger sur tes créations. Avant de commencer, permets-moi de te présenter. Nous sommes à l’Intercontinental de Bordeaux que tu as rejoint en 2015. Tu es en charge de la totalité du sucré pour l’Hôtel, le restaurant deux étoiles le Pressoir d’Argent, la brasserie le Bordeaux Gordon Ramsay et le salon de thé l’Orangerie. Peux-tu nous dire ce que cela représente en terme d’équipe et de production ?

AF : Avec mon équipe nous réalisons tous les desserts servis au Grand Hôtel. Nous sommes 12 personnes dont trois dédiées au Pressoir d’Argent. J’ai la chance d’avoir pris mon poste dès la réouverture du restaurant gastronomique et d’avoir pu constituer ma propre équipe. Depuis le début je suis assisté par Clément Laurent. Au démarrage de notre collaboration, je lui ai transmis ma vision de la pâtisserie, mes méthodes de travail et mes valeurs. Aujourd’hui, je peux m’appuyer sur lui, Clément est responsable de production sur la pâtisserie centrale. Il travaille sur les recettes récurrentes tout en étant force de proposition pour les créations.

Pour donner un exemple de notre production journalière, je dirai que chaque jour, il sort 300 à 400 cannelés de nos fours.

Pâtissier le Pressoir d'Argent

Le chef Arthur Fèvre et une partie de son équipe.

Pour Pâques, tu as travaillé en hommage à Yves Klein. Pourquoi choisir ce peintre et sculpteur connu pour ses monochromes et son emblématique Bleu IKB. Qu’est-ce qui t’a inspiré chez cet artiste disparu en 1962 ?

AF: L’idée m’est venue en novembre, j’ai eu envie de Bleu, une couleur atypique en pâtisserie. Yves Klein s’est imposé à moi très naturellement. Je suis peintre amateur, je connais le Bleu IKB depuis longtemps. De plus, cet artiste est né en avril 1928, lui rendre hommage à date anniversaire me semblait pertinent. J’ai contacté Daniel Moquay, responsable des archives Yves Klein à Paris, qui nous a donné rendez-vous dans ses bureaux. Nous sommes montés en février, un jour où la neige tombait en abondance sur Paris. Toute la journée, nous avons écouté Daniel Moquay nous raconter Yves Klein. Nous sommes repartis sur Bordeaux chargés de documents écrits, de références bibliographie et surtout galvanisés par les souvenirs, les anecdotes.

Tes réalisations sont incroyables de réalisme. Quand on voit ton éponge, on est bluffé. Tu as aimé le défi technique ?

AF: Cette exposition a challengé ma créativité. Créer 11 sculptures de chocolat en un mois sans négliger mon rôle de chef pâtissier d’un établissement quatre étoiles m’a demandé un travail considérable. Pendant un mois, avec Clément, on a travaillé comme des fous dans le bleu. L’expérience m’a passionné, je me suis un peu imaginé comme Yves Klein à expérimenter sur la matière. En effet, il faut savoir que le Bleu Klein résulte d’une association entre du pigment et un liant, une résine. A l’époque, Yves Klein a dû faire de nombreux essais avant de trouver la bonne composition pour son bleu. Dans mon laboratoire, je me suis trouvé confronté aux mêmes difficultés avec comme liant le chocolat blanc. J’ai dû aussi faire des recherches sur la technique de coloration, dans la masse ou en surface par pulvérisation. Pour mettre au point l’éponge, j’ai fait buller le chocolat sous vide. Toutes ces manipulations sur le chocolat matière vivante m’ont rapproché du maître.

Si je m’accorde une pause sucrée l’après-midi. Quel douceur me conseilles-tu dans la carte de L’Orangerie ?

AF : Je recommande mon dessert signature, la vague, une déclinaison façon tartelette d’une création qui m’a permis de gagner le Championnat de France du dessert à l’assiette en 2011. Au salon de thé, nous le proposons en plusieurs versions, pistache, caramel beurre salé ou citron meringué.

Ton actualité, le prochain Challenge ?

AF : L’exposition terminée, je vais commencer ma réflexion sur la Bûche de Noël. Mon leitmotiv, c’est l’innovation, la création. Je sors de mon laboratoire, je rencontre des artistes, des peintres, des céramistes, des sculpteurs. Je me nourri de rencontres, de partages. Je travaille sans relâche, j’exerce ma curiosité pour rester à l’avant-garde de mon métier.

Merci Chef et encore Bravo pour cette superbe interprétation tout chocolat de l’oeuvre de Yves Klein

L’Orangerie du Grand Hôtel, lieu d’exposition temporaire des créations d’Arthur Fèvre

L’exposition se tiendra jusqu’au 8 avril 2018 à l’Orangerie du Grand Hôtel.

Garopapilles, Le restaurant Bordelais, 1ére étoile au Michelin 2018

A Bordeaux, Garopapilles occupe une place unique. Dans une ville où l’offre en restaurant croît de façon exponentielle, la cote de Tanguy Laviale ne faiblit pas. Elle se renforce même avec l’attractivité de la ville devenue un pôle touristique d’importance européenne réputé pour la qualité de sa gastronomie et la richesse de son patrimoine architectural. L’intense concurrence ne semble pas lui nuire, Garopapilles affiche toujours complet quinze jours à l’avance. Sa cuisine plait aux esthètes, elle séduit les amoureux de la cuisine française, elle comble les amateurs de cuisine fusion, les gourmands, les tradi et les trendy. Je ne fais pas exception, j’aime cette adresse plus que toute autre.

J’ai la chance de connaître le restaurant depuis ses débuts en 2014 (voici un lien, des informations sur le parcours du chef et de son associé http://lemeilleurdebordeaux.fr/restaurant-garopapilles-bordeaux-la-cuisine-aux-herbes-aromatiques-de-tanguy-laviale/). J’ai vu le décor s’enrichir de nouveaux éléments, la cuisine évoluer tout en subtilité et l’équipe gagner en maturité. Quand en 2018, Garopapilles reçoit sa première étoile au Guide Michelin, je suis heureuse de le voir à sa juste place dans le petit livre rouge, la bible de la gastronomie française. Je trouve le moment tout à fait approprié pour re-situer les lieux dans toute leur originalité.

Nous sommes à deux pas de la place Gambetta, rue Abbé de l’Epée, longue voie bordée de bâtiments académiques du XIX. La façade entièrement vitrée du restaurant éclaire sur la double destination des lieux à la fois cave à vin et à manger. On entre par la partie boutique, le domaine de Gaël Morand, entre 500 et 700 vins référencés et destinés au grand public et aux professionnels. Gaël manque de temps pour tenir les comptes à la bouteille près. Sa sélection à 95% française s’enrichit chaque année de ses découvertes, fruits de ses balades dans le vignoble et de ses journées passées dans les salons professionnels.

Tanguy Laviale, Chef  du restaurant Garopapilles et une partie de sa team

A suivre, la cuisine ouverte. On peut s’arrêter saluer l’équipe, la regarder travailler puis gagner le troisième espace, la salle à manger. Au passage, on aura remarqué le parquet de chêne, une merveille d’art brut fait d’un ancien plancher de wagon de chemin de fer entièrement décapé et retaillé pour le restaurant. Notre œil s’attarde sur tous les éléments de décoration en bois, le comptoir, les chaises Baumann année 70 et les tables laissées nues. Celles-ci sont réalisées dans les mêmes poutres que le parquet vintage. Elles présentent nœuds, fentes et cicatrices comme un visage patiné par le temps. L’ensemble donne un supplément d’âme à la cuisine du chef. Ici rien n’est faux, tout est authentique, de bonne provenance et choisi avec le plus grand soin.

Une fois notre table désignée, nous nous installons tranquillement. Puisque le menu est surprise, relax, rien à choisir, l’équipe prend en charge notre soirée, laissons-nous gagner par les good vibes.

Dix jours après réception de l’étoile, l’ambiance est encore à la fête. Nous sommes plusieurs clients fidèles, heureux de féliciter l’équipe. Le chef a troqué sa veste blanche pour un chouette tablier. Il restera la soirée face à la cuisine transformant le comptoir en passe plat comme dans tout grand restaurant gastronomique. De la position, il peut dresser les assiettes, apporter à chacune la dernière touche d’herbes aromatiques ou de fleurs décoratives. Il participe au service, apporte lui-même certaines assiettes aux convives et au passage échange sur ses créations.

Le dîner ? Du plaisir, de l’esthétique et du goût. Un début qui percute avec des patiences originales. Le chef propose du chou fleur en tempura et du butternut en Barbajuan. Le menu nous sort des habituelles propositions du moment. Je pense en particulier au cerf venant des dernières chasses de la saison en Sologne, un gibier rare, une viande délicate.

Les vins ? Une très belle sélection proposée par Gaël Morand. Une gamme de prix assez large avec des pépites de petits propriétaires et des flacons d’exception pour les grands amateurs. La tendance bio et biodynamie est présente avec les vins de Nicolas Joly, de Jean-Michel Deiss. Je n’oublie pas la star des vins contemporains Château Rayas, de jolis pomerols, des grands Bourgognes et des coups de cœur du sommelier comme le Domaine de Montcalmès en Languedoc, les vins de Nicolas Mariotti-Bindi en Corse ou le Domaine Pavelot en Bourgogne.

Les assiettes ? Un ravissement pour les yeux, des présentations d’une infinie délicatesse

Les recettes ? Des produits de saison soigneusement sélectionnés, une cuisine française modernisée, une technique sure acquise au cours de ses années de formation au Pavillon Ledoyen, chez Lasserre, ou au Carré des Feuillants, un vrai travail sur les sauces et les aromates.

La dégustation ? Un mélange de finesse et de punch. Je m’explique. Prenons les ravioles vertes et homard, une explosion chlorophylle avec beaucoup de longueur en bouche. Pour ce plat, le chef colore la pâte maison au jus vert. Il réalise sa farce avec les verdures du moment, épinard tombé au beurre, persil, vert d’oignon, coriandre fraîche et une pointe d’estragon. On sent de la force, du goût comme si le chef n’hésitait pas à monter en puissance, à sortir du domaine de la consensualité.

Le bonus ? Le pain maison, une constante depuis les débuts, une vraie gourmandise. Ce soir là, nous avons testé une foccacia aux olives et un pain roulé brioché extraordinaire.

Le lendemain ? De jolis souvenirs visuels et gustatifs du diner et de l’after.

Garopapilles

  • 62 rue Abbé de l’Epée
  • 09 72 45 55 36
  • Menu le midi 35 et 45€
  • Menu 75€ le soir + Accord mets et vins 33€/4 verres
  • Du mardi au vendredi le midi
  • Jeudi et vendredi soir.

En annexe le menu du 23 février au soir pour mieux percevoir l’étendu du travail en amont et la créativité des recettes.

Avec la coupe de champagne

Tempura de chou fleur parfumé à l’anis sauvage et Barbajuan de butternut et noisette. Le Barbajuan est une spécialité monégasque servie en apéritif chez Ducasse. Un ravioli frit aux blettes et au parmesan avec une pâte à base de farine et d’huile d’olive. Le délicat beignet se trempe dans une  crème Curry et vin blanc.

Mise en bouche

En verrine crémeux de pomme granny monté à l’huile d’olive, œuf de caille poché, crumble cacahuète et émulsion de lard fumé

1er plat

Saint jacques snackée, crèmeux artichaut et sardine décoré d’un jardin d’herbes et de champignons shimeiji en pickles. En salle, on ajoute une infusion de citronnelle

2nd Plat

Ravioles vertes et homard. Une pâte maison colorée à la chlorophylle. Une farce de tombée d’épinards, persil, estragon, vert d’oignon, coriandre fraîche. Les ravioles sont réchauffées dans un beurre monté au litchi. Le homard poché au bouillon est réchauffé dans son suc .

3ième plat

Une soupe à l’oignon revisitée. En base, un jarret de veau confit servi avec un chutney d’oignon et une quenelle de crème fouettée, caviar d’Aquitaine on top. Le bouillon d’oignon qui accompagne est parfumé au café.

4ième plat

Dos de cerf, issu d’une des dernières chasses de la saison en Sologne. Il est laqué au soja et servi avec des blancs de poireaux grillés. La sauce crème associe lard fumé, couteau, citron confit et jus de coquillage.

Dessert

Servi dans une assiette en teck une association de saison chocolat orange avec sur un lit de crumble chocolat, un sorbet orange sanguine, une mousse au chocolat et un crémeux de potimarron, le tout associé à un brownie chocolat et décoré de larmes de meringue, de dés d’orange confite et d’herbes.

Le West Corner, Burger Food Truck

Je ne passe pas mon temps dans les restaurants gastronomiques, je déjeune souvent d’une salade et j’adore manger avec les doigts. J’ai plein d’adresses sympa dont j’aimerais te parler mais je manque de temps. Un article c’est une journée, partagée entre la rencontre, la prise de vue et l’écriture. En vrai c’est du boulot, une passion chronophage.

Là, je fais une exception pour West Corner, un food truck comme j’aime. J’adore les States alors le Burger maison, juicy and tasty, cela me parle. Fréderic Mantecon a d’abord rodé son concept en Bretagne dont il est originaire. Puis il est venu il y a deux ans sur Bordeaux avec une idée de monoproduit bon et bien fait.

Dans son burger, du frais et du local, je valide. Chaque matin, il prend livraison de ses pains chez un boulanger et de sa viande aux capucins. Ensuite, il se rend sur son spot du jour. Toute la matinée, il fait la mise en place, taille les frites, fait mijoter ses sauces maison. A partir de 11h30, il prépare ses commandes puis sert les clients, une majorité d’habitués qui ont réservé par téléphone. La résa, il faut mieux y penser car Fred travaille que du frais, je te le rappelle, donc il arrive avec un nombre limité de buns et de steack. Il termine à stock zéro. C’est pas comme dans le restaurant américain que je tu connais bien.

Le choix est limité et c’est tant mieux, c’est un autre gage de fraîcheur. Le menu comporte 6 burgers :

  • 2 classiques l’original cheese et le bacon cheese
  • 3 spécialités. Le sicilien tomates et mozzarella, le californien cheddar et avocat, le seguin fromage de chèvre et chorizo
  • 1 recette du moment. Là c’est le Red Devil avec une sauce aux piments, du cheddar affiné, une compotée d’oignons et des pickles. Ça envoie du steack.

J’ai testé un Bacon cheese, un pur moment de régression. En fermant les yeux, j’aurais pu m’imaginer back to L.A, petit moment de bonheur. J’ai adoré le pain moelleux avec sa fine croûte qui donne au burger une touche frenchy. Pareil pour la viande extra fraîche et son côté juicy qu’on ne retrouve pas dans le surgelé. Les frites irrégulières sont juste parfaites, comme celle du dimanche à la maison. Dans la formule, tu as un dessert : banoffee, cookie ou cheesecake, l’offre change chaque semaine. J’ai testé le chessecake, léger, parfumé, un délice.

 

Je te donne en annexe le lien pour les emplacements. Si tu es dans le coin, cela vaut vraiment la peine d’essayer. Sinon, tu peux toujours privatiser le truck pour un anniversaire ou un lendemain de mariage, c’est stylé.

 

West Corner = 2 camions