EXP’HÔTEL 2021, les restaurateurs balancent entre authentique et technologique

EXP’HÔTEL 2021, le salon Bordelais de l’hôtellerie et de la restauration vient de fermer ses portes. Voici mes impressions à chaud sur un métier qui bouge. Après deux ans de vie sous Covid 19 et trois confinements, on aurait pu croire les restaurateurs à genoux. Bien au contraire, la pandémie les a bousculés, challengés mais pas battus. La majorité s’en est sortie. Bien ou mal, il me semble encore trop tôt pour évaluer les dégâts mais une chose est certaine, leur monde a changé.

Pour le plaisir, je vous ai glissé en tête d’article une photo qui fait du bien. Les chefs ont gardé la passion cuisine intacte. Moi qui travaille sur une troisième édition du guide le Meilleur de Bordeaux, je vous rassure, j’ai testé de très très belles tables.

Les chefs Fréderic Lafon et Jean Luc Molle aux côtés de L’ostréi-acteur Joël Dupuch à EXP’HOTEL 2021 .

La restauration en pleine révolution digitale

Moins de personnel, une clientèle toujours plus exigeante et avide de nouveauté poussent le business vers la digitalisation. Les fabricants de logiciel, grands vainqueurs de la période Covid avec leurs solutions de gestion sont venus en nombre à EXP’HOTEL. Depuis la prise de commande sur pad en salle au paiement, toutes les étapes de la prise en charge du client sont désormais rationalisées grâce à des systèmes simples d’usage et adaptés à la taille de chaque restaurant.

La promesse produit : gain de temps, réduction des pertes produits et augmentation du chiffre d’affaires

Côté Salle, on mise sur le confort et l’authentique

Si la cuisine se modernise, la salle à manger retrouve les vrais valeurs, les belles matières et le confort des convives. En gastronomie, on cherche des pièces fortes qui vont marquer les consommateurs.

EXP’HOTEL 2021, un salon authentique et technologique, cela semble paradoxal mais cela fonctionne très bien. L’idée sympa dans tout cela, c’est que nos chefs préférés dégageront du temps pour se recentrer sur l’essentiel, leur cuisine.

Risotto aux asperges vertes, une recette simple.

Une recette toute simple de risotto aux asperges vertes, par Sophie Juby . C’est gourmand, croquant et facile. 15 à 20 minutes pas plus. Enjoy.

Ingrédients pour 4 personnes :

  • 500 gr d’asperges vertes du marché. 
  • 250 gr de champignons de Paris
  • Risotto 
    300 gr de riz, celui que j’ai sous la main.
    40 grammes de beurre (Bretagne, mon pays)
    10 cl de crème fraîche liquide ou du mascarpone
    3 cuillères à soupe de Parmesan rapé
    Sel, poivre
Pour plus de gourmandise, on augmente la quantité de crème et de fromage

Je mets à cuire mon riz à l’eau en 10 minutes, sans surveillance. Je me consacre aux légumes.

Cuisson des légumes :

Les champignons : je les lave, les hache et je les fais revenir doucement au beurre. 10 minutes. (souvent je fais cela le dimanche après le marché et je conserve un bol plein pour ma cuisine de la semaine)

Les asperges : Je coupe et j’épluche la base. Je les mets à cuire 3 minutes dans de l’eau salée. J’ajoute les têtes. Je poursuis la cuisson 2 minutes. J’égoutte dans de l’eau glacée pour garder la couleur verte.

J’assemble

Dans une poêle, je mets à fondre 20 grammes de beurre. Je fais revenir les asperges. J’ajoute le riz, les champignons, du poivre. Je remue. 

Ensuite, au choix 20 grammes de beurre, 20 Cl de crème ou 2 cuillères à soupe de mascarpone.

Et deux poignées de parmesan.

Et c’est tout, vraiment toute simple cette recette de risotto avec asperges vertes de Sophie Juby .

Variante : on peut corser avec des olives noires hachées et aussi faire revenir de l’oignon avec les champignons. En mode carnivore, ajoutez du jambon cru ou des petits lardons de la ferme.

NOPI, Le nouveau livre de Yotam Ottolenghi

La version audio de la Chronique

Connaissez-vous Yotam Ottolenghi

Oui, alors, vous allez adorer son dernier ouvrage qui porte le nom de son restaurant.

Non, alors laissez moi vous le présenter.

Yotam Ottolenghi, le chef qui a mis la cuisine méditerranéenne sur nos tables.

Yotam Ottolenghi, c’est le chef qui a bousculé la scène culinaire Londonienne avec sa cuisine orientale, colorée, généreuse et familiale. Sans être végétarien, il a changé les habitudes anglaises avec son art d’accommoder les légumes. Pour séduire les dégoutés du chou-fleur bouilli, il combine avec audace les épices, le citron et les graines.  Il a aussi installé le houmous dans nos indispensables. Les Foodies raffolent de cette sauce à base de pois chiches, citron, ail et tahini (crème de sésame). Les chefs du monde entier ont suivi la tendance et l’ont ajouté à leurs cartes.

NOPI, recettes de chefs et cuisine de restaurant.

Pour revenir au livre, Nopi, c’est déjà un bel objet, magnifiques photos,  mise en page épurée et tranche dorée comme les beaux livres anciens. On y trouve le meilleur des plats servis au restaurant NOPI. Ottolenghi parle de 120 recettes de la collection haute couture. C’est le fruit de la collaboration entre Yottam et le chef du restaurant Nopi Ramael Scully. C’est la rencontre de deux cultures, de la méditerranée et de l’Asie. Ramael Scully est malaisien. Yottam Ottolenghi israélien. Les deux ont beaucoup voyagé. Leur cuisine associe les saveurs du monde. 

Le résultat est fabuleux. Les recettes restent accessibles au cuisinier amateur. J’ai déjà prévu quelques tests. Je craque d’avance pour : la soupe de topinambours, pesto noisette-epinards, les supions sautés,tarator aux amandes et salsa au citron vert et tellement d’autres.

Si vous aimez les voyages, découvrir de nouvelles saveurs, foncez chez votre libraire favori ou commandez NOPI, c’est chez Hachette cuisine. Prix 30€

La cuisine fusion à Bordeaux : le Mampuku

Et pour ceux qui n’osent pas se lancer, je vous recommande à Bordeaux un restaurant dans la mouvance de cette cuisine fusion.

Je veux parler du Mampuku, une des adresses d’un trio* qui mixe des origines asiatiques et orientales. Dans un superbe décor de pierre et de bois brut, ils vous proposent une cuisine savoureuse et épicées faite de plats à partager. 

Et pour nous en studio, j’ai apporté aujourd’hui deux préparations du chef Gil Elad :

En premier une caille marinées aux épices. Elle est  frite et servie accompagnée d’une purée de carotte au ras el hanout, d’un taboulé de kasha, d’un condiment de carottes, raisins secs, amandes et herbes fraiches.

Et une petite douceur pour conclure un Gâteau au chocolat, crème anglaise au Tahina, Halva*, chantilly aux Cèpes.

On va se régaler   

Les épices de la cuisine de Yotam Ottolenghi : Sumac, Zaatar

Aux commandes du Mampuku : Arnaud Lahaut (franco-vietnamien), Ayako Ota (japonaise) et Gil Elad (israélien)

Halva : douceur orientale, une pâte à base de sésame qui a l’aspect du nougat.

Le Meilleur de Bordeaux dans le Webzine Mon Bonheur Gourmand

Gaëlle, gastronome trentenaire, passionnée de cuisine et formatrice en marketing culinaire a aimé le Meilleur de Bordeaux, 100 restaurants.

Elle en parle si bien que je partage son article et vous laisse découvrir mon guide au travers du regard averti d’une amoureuse de la Food.

Merci Gaëlle

https://monbonheurgourmand.com/2019/06/le-meilleur-de-bordeaux-la-route-des-saveurs-de-sophie-juby/
Le Meilleur de Bordeaux dans le blog mon bonheur gourmand

Un atelier pâtisserie avec Philippe Conticini

Philippe Conticini était à Bordeaux en démonstration en avril. Invitée à l’atelier chocolat, j’ai eu la chance de rencontrer un grand monsieur de la pâtisserie. En deux heures, le chef a beaucoup donné : des recettes, des conseils, des astuces. Le public, des passionné(e)s et des expert(e) s en gourmandises a adoré. 

Philippe Conticini en démonstration à Bordeaux

Mon retour d’expérience sur l’atelier pâtisserie de Philippe Conticini

Je garderai de cette journée le souvenir d’un homme profondément humain. Il pose les bases de sa cuisine avec conviction mais reste toujours dans le partage. Il propose, il n’impose rien. Il nous donne les clés pour atteindre la perfection en pâtisserie : équilibre, harmonie et précision. J’ai eu le privilège d’un moment avec le chef, voici l’essentiel de notre échange

Philippe Conticini, l’interview

La cuisine et toi c’est une histoire qui débute comment ? Une souvenir d’enfance et de cuisine?

Mes parents tenaient un restaurant à Vitry-sur-seine où l’on organisait des mariages. Il y avait quatre salles dédiées. Chaque samedi, ma mère réalisait les gâteaux du buffet mais pas les petits fours. Ceux-là, on les achetait à la pâtisserie et on les stockait au frigo. J’étais fasciné par les plateaux de mini desserts, par les éclairs et autres mignardises. Pendant que le service dinait, vers 18h, j’allais voler des carolines, des mini-éclairs au café. Un jour, ma mère découvre le vol, elle hurle mais je ne dis mot. Je lui ai avoué ma faute en 1996. Ces éclairs volés, c’est un souvenir fort. J’en garde encore le goût. 

Trois dates à retenir de ton parcours culinaire ?
  • 1983 Cap pâtisserie
  • 1994 c’est l’année où j’invente le dessert en verrine, une révolution dans le monde de la pâtisserie.
  • 2003 Je suis coach de l’équipe de France qui gagne la coupe du Monde de Pâtisserie. Gabriel Paillasson, le       créateur du concours, me remet aussi une médaille d’or. Je lis dans ses yeux toute la reconnaissance de mes pairs et je suis très ému de l’entendre me dire «  si quelqu’un mérite cette médaille, c’est toi »
  • 2018 Ouverture de ma pâtisserie Gâteaux d’émotions.
Pourquoi avoir choisi Bordeaux comme seconde étape du Conticini tour ?

En premier j’aime Bordeaux et l’Aquitaine, c’est une belle région. Ensuite, je nourris une passion pour votre fameux canelé. J’ai mis au point une recette. Le process est très respectueux de la gourmandise originale. Mais je pousse la coloration à son maximum pour garder du croquant toute la journée. De la vanille, du rhum et surtout une cuisson très précise.

Tes influences, ta source d’inspiration ?

L’enfance. Joël Robuchon disait « les très bons gâteaux sont ceux qui plaisent d’abord aux enfants.

Les qualités que tu préfères chez un chef ?

Humilité, créativité et le soin apporté au goût des produits.

Ton produit doudou ?

Le praliné

Ta boutique Gâteaux D’émotions ?

C’est mon nouvel espace d’expression. J’ai beaucoup travaillé sur moi, sur le goût. J’ai toujours l’envie de créer. Pour gâteaux d’émotions, je revisite la pâtisserie. J’utilise moins de sucre. J’emploie des ingrédients de grande qualité, de la farine bio, des fruits de saison et uniquement du sucre de canne brun.

Merci Chef. Je crois qu’on nous attend en cuisine.

L’atelier se tient dans l’amphithéâtre de l’école Best à Bordeaux Lac. Le chef va réaliser devant nous trois recettes autour du chocolat. Il travaille en binôme avec son assistante Laetitia. Elle réalise, il commente, il explique. Il donne des astuces. Avec lui, chaque geste a un sens.

Astuces de chef

Quand on parle blanc en neige, il conseille de commencer par battre doucement puis d’accélérer. On sucre avant ou en fin de préparation selon le résultat attendu. Versé au départ, les blancs auront plus de légèreté. Si, au contraire, on ajoute le sucre à la fin, les bulles des blancs seront grosses et permettront à l’humidité de s’échapper à la cuisson.

Tout en réalisant les trois recettes, Philippe Conticini continue son partage d’expérience. Puis il se prête avec aisance au jeu des photos. L’atelier touche à sa fin. On termine par une dégustation. La tarte choco-caramel beurre salé fait fondre les gourmandes. Du croquant, du moelleux et du goût, quel délice. 

Merci Chef pour cet après-midi chocolat

Je garderai un souvenir ému de notre entretien. Il y avait de l’émotion dans cette évocation de l’enfance, des gâteaux volés et de la dureté des débuts. Merci de tant donner vous qui avez été si peu encouragé dans vos débuts. 

Pour s’inscrire aux futurs ateliers, je vous recommande d’aller sur le site du chef . Et pour les chanceux de Parisiens , RDV chez

Gâteau d’émotions

37 rue de Varenne

Salade de printemps, petits pois et asperges.

Voici une salade à base de légumes de printemps et de pois chiche juste réhydratés et rôtis à l’huile. Les pois restent bien croquants, c’est hyper bon, bourré de protéines végétales et trop sympa dans les salades de l’été.

Salade de printemps, Ingrédients Pour 4 personnes :
  • 500 gr de fèves
  • 500 gr de petits pois
  • 8 asperges blanches ou vertes
  • 1 belle poignée de pois chiche
  • 1 cœur de salade batavia ou laitue
  • ½ concombre ou 1 petite courgette
  • 1 petit oignon blanc

Sauce yaourt aux herbes
  • 1 yaourt nature
  • ½ citron 
  • 2 cuillères à café de moutarde forte
  • 2 cuillères d’huile d’olive
  • Sel, poivre, ciboulette, menthe
Salade de printemps, la recette :

 La veille, fais tremper les pois chiche dans l’eau froide. Egoutte les pois. Fais dorer à la poêle dans 2 cuillères d’huile d’olive. Réserve. 

Commence par éplucher les fèves, les petits pois et les asperges. Je coupe les asperges en deux. D’un côté la tête, de l’autre la base moins tendre.

Fais cuire séparément les légumes. 10 minutes pour les bases des asperges, 5 minutes pour les fèves et petits pois. 3 minutes pour la tête des asperges. Egoutte et laisse refroidir. (les temps de cuisson sont approximatifs). J’aime les légumes peu cuits, je goutte pour vérifier si cela me convient.

Dans une poêle, fais chauffer une cuillère d’huile d’olive. Fais dorer gentiment les pois chiches. Réserve.

Prélève quelques feuilles du cœur de salade pour la présentation ou coupe finement pour mélanger à la présentation.

Dans un plat creux, mélange les fèves, les petits pois, les asperges coupées en petits tronçons, l’oignon et la moitié du concombre ou de la courgette hachés.

Dresse dans un plat creux pour faire un bowl ou à l’assiette. Ajoute quelques feuilles de menthe pour la présentation

Prépare une vinaigrette avec le yaourt, la moutarde, l’huile, 2 cuillères à soupe de jus de citron, sel et poivre. J’ajoute des herbes : menthe, ciboulette et parfois du thym citron. Je mets la sauce à part. chacun se servira.

Variante :

Pour un repas équilibré, on peut ajouter du riz complet et du chèvre frais en morçeaux.

Pour les végan et les sans lactose, il suffit de retirer le yaourt et de faire une vinaigrette classique.

Astuce Batch Cooking ( préparation à l’avance)

  • Je n’assaisonne pas ma préparation de légumes. Cela me permet de la garder trois jours au frigo.
  • Je fais toujours tremper plus de pois chiche. Je ne cuis que le nécessaire. Je  conserve le surplus, prêt à l’emploi pendant 5 jours. 
  • Je prépare des céréales à l’avance. Riz noir, riz complet, petit épautre. Je les conserve en boîte au frigo. 
  • Je compose mes salades avec les légumes du moment. En mai, je commence les tomates de région même si elles viennent de serres. 

Astuces Zéro déchet :

  • Je garde les cosses de petits pois pour faire un velouté
  • je n’enlève pas la grosse peau des fèves. C’est moins joli mais anti-gaspi.

Voilà, cette salade de printemps se décline de multiple façons. On change les légumes au gré de la saison et de son inspiration. Une seule constante, utilisez des légumes de qualité, locaux et achetés en circuit court. C’est meilleur pour le goût et pour votre santé

Bô-tannique, le nouveau top restaurant de Bordeaux

Dès son ouverture Bô-tannique accède au top du classement des meilleurs restaurants de Bordeaux.

Bô-tannique c’est une chouette histoire de copains qui débarquent à Bordeaux, la ville où il fait bon vivre. Ils se sont rencontrés à l‘Ecole Hôtelière de Paris et ne se sont quasiment plus quittés. Florent Presse et Romain le Guillou en cuisine, Guillaume Rossi en salle, les trois potes du Lycée Méderic ont choisi Bordeaux pour sa qualité de vie, son accessibilité (merci la LGV), son fameux vignoble et sa réputation de gastroville . 

Je ne déroule pas le CV des chefs mais c’est du lourd. Ils ont perfectionné leurs techniques dans les cuisines des Michelin stars : Guy Savoy, Joël Robuchon, Alain Pégouret…

Si on doit retenir l’essentiel de leurs parcours, cela donne cela :

Pour Florent Presse :

  • 2006 : rencontre avec Romain au Lycée Méderic. Un tournant dans ma vie
  • 24/01/2009 Naissance de Théa, ma fille
  • 2012 : Chef de partie cuisine chez Guy Savoy 
  • 13/03/2017 Naissance de mon fils Kylian
  • 12 Avril 2019 : ouverture de Bô-tannique


Pour Romain le Guillou

  • 2012 : Chef de partie chez Alain Pégouret, le Laurent, Paris
  • 2013 : une année en Polynésie au St Regis Resort, Un choc culturel et émotionnel. A Bora-Bora, je forge mon identité cuisine
  • 22/07/2017 : Naissance de mon fils 
  • 12 Avril 2019 : ouverture de Bô-tannique


Le reste de leur histoire se comprend dans leurs assiettes, dans leurs recettes créatives et leur passion cuisine.

Le Michelin les a déjà repérés. Il a récompensé leur travail. Aux côtés d’Arthur Péran, ils ont accroché l’étoile au Rackham en 2016, soit deux ans après l’ouverture du restaurant de Roscoff. Respect.

Avec Bô-tannique, le trio joue sa propre partition. Ils se sont installés au cœur de Bordeaux, place Saint Projet, au pied d’un immeuble historique, autrefois église. La salle à manger en longueur offre de beaux volumes. Elle permet de créer soixante places tout confort. Enfin, une adresse avec de l’espace entre les tables où les convives déjeunent sans partager la conversation de la table voisine. On a le choix du format des tables, rondes ou carrés, le choix entre la banquette aux coussins ethniques ou les fauteuils de cuir, la vue sur la cuisine derrière la fenêtre atelier ou celle sur l’animation de la place si l’on mange en terrasse. Chez Bo-tannique on respire. Au fait, Bô, c’est pour la polynésie, l’accent circonflexe rappelle le voyage et tannique parce qu’ici on a la religion du vin. Oui, et du vin sans trucage, produit dans le respect de l’homme et de la nature. La carte, le travail de Guillaume, sommelier de métier, comprend uniquement des vins naturels ou issus de la biodynamie.

Dans les cuisines du Bô-Tannique

Côté cuisine, on trouve une base française, des parfums de voyage, de la technique, des bons produits, des cuissons justes et des sauces punchy. J’ai testé la formule du midi. A 21 €, c’est juste une super affaire. Tout est fait maison, même la pâte des ravioles, même les sorbets. Le poisson est sauvage, Bravo.

Au menu du 17 avril, on avait :

Un tataki de thon en amuse bouche et déjà la note très aromatique avec un mélange d’estragon, de persil et de feuilles de céleri pour accompagner

Une raviole d’effiloché de paleron de bœuf, champignons shimeiji croquants, algues de Roscoff et bouillon dashi. Une entrée France-Asie originale et parfumée.

Un maigre rôti, speatzles et chou-fleur grillés. Génial, le mariage Bretagne-Alsace entre la petite nouille alsacienne et le chou-fleur, emblématique légume de roscoff. Parfaite la cuisson du poisson.

Millefeuille citron, compoté de citron-menthe et sorbet fromage blanc. Léger et gourmand, un sans faute pour des chefs qui ne sont pas pâtissiers.

Le verre de vin qui allait bien avec c’était un Mosse, un chenin d’Anjou pour mon homme et moi un Valjulius blanc, aromatique vin de l’Hérault sur base de Grenache blanc et chardonnay.

Dernier clin d’œil le sable au beurre salé pour accompagner le café. Merci les chefs, tous les bretons vous embrassent.

Une superbe découverte, à peine ouvert le nouveau restaurant Bô-tannique devrait accèder au top du classement des meilleurs restaurants de Bordeaux.

En 2019, Bordeaux reste la capitale de la French Food.

Bô-Tannique

Bô- Tannique

Place Saint projet – 2 rue Tustal

05 56 81 34 92

Menu le midi 21€ le soir 35 € et 42 €

Le midi du mardi au samedi

Le soir du lundi au samedi

Sud-Ouest le Mag, mars 2019

Blog ou livre ?

Peu importe le support, le plaisir d’écrire est le même. L’envie de partager ses passions, de rencontrer un public ne change pas. La différence, c’est l’objet livre. Sa matérialité donne du corps au sujet. Il s’incarne, il prend vie. J’ imagine mon guide accompagner mes lecteurs dans leur quotidien, posé sur la table du salon ou fidèle compagnon au fond d’un sac à main. C’est une vraie belle fierté.

Le Cent 33 à Bordeaux, le restaurant de la génération Netflix.


Voici en partage mon retour d’expérience sur un nouveau restaurant à Bordeaux, le Cent 33.

Annoncée depuis plus de six mois, l’ouverture du Cent 33 était attendue des foodistas Bordelais. Fabien et Emilie Beaufour ne nous ont pas déçus. Leur concept de plats à partager apporte une vraie réponse à nos envies de liberté et d’une gastronomie sans chichi. 

Le Cent33, la salle à manger

Je commence par le décor, le domaine d’Emilie mis en scène par l’architecte Anne-Cécile-Brun. Le cahier des charges parlait de matières naturelles, de confort des convives et de pluralité des modes de dégustation.  La décoratrice a su parfaitement mettre en valeur un bel espace. Elle a gardé les volumes et la lumière naturelle donnée par les vastes baies vitrées. Elle a joué de la géographie des lieux pour créer trois espaces pour trois façons de vivre son repas. Au Cent 33, vous pouvez diner comme en cuisine face à la Robota, le gril japonais. Le chef travaille sous nos yeux en mode show-cooking. Vous pouvez partager la table d’hôtes avec vos copains d’un soir ou de toujours. Elle est prévue pour huit. Sinon, vous choisirez de vous isoler en duo, de créer votre bulle d’intimité. Ici tout est jouable. Les tables sont bien espacées, les chaises en velours orange, moelleuses. Vous viendrez diner en amoureux. Vous sentirez les good vibes du décor nature, des tables en bois, des luminaires en carton et des bouquets de fleurs séchés. Il y a même une touche rétro côté cuisine avec les bassines à confiture de mémé transformées en luminaires. Une bassine en cuivre fait office de lavabo aux toilettes. C’est un cadeau de la mamie d’Emilie. Bravo pour le clin d’œil.

Et pour le menu ?

Ici commence l’expérience Cent 33. Le chef casse les codes du diner gastronomique. Il en connait toutes les facettes, il s’est formé  chez les plus grands de New York à Londres en passant par Lyon et la Suisse (Sous-Chef éxécutif au Eleven Madison Park- NY, Chef de cuisine au Mirador Kempiki et en dernier Chef éxecutif au domaine des étangs à Massignac). 

Le chef Fabien Beaufour, restaurant Cent33

Son parcours professionnel, ses voyages lui ont donné l’envie d’ une haute cuisine  servie sans manière. Ne garder que le meilleur des étoilés : le confort, l’excellence en cuisine et en salle sans le côté guindé-coincé.

Au Cent 33, venez comme vous voulez, vous serez accueilli pour un moment à votre image. Vous allez picorer dans la carte. Vous allez choisir, pas de diktat du menu imposé ici. Vous serez servi rapidement de petites bouchées apéritives, de petites assiettes. Les plats arriveront en suivant, fini le temps d’attente. Vous mettrez tout au milieu de la table comme on aime le faire en Russie ou en Asie. Vous mettrez un coup de fourchette dans l’assiette de votre voisin. C’est pas cool ? Maman me l’interdisait. Et Moi, j’adore picorer dans l’assiette de mon homme, bouder quand il ne veut pas, changer de plat si je n’aime pas. Se chamailler comme des gamins pour la dernière bouchée. C’est pas le bonheur ?

Table en bois brut, vaisselle en grès et couteau d’artisan

Et côté cave ?

Vous commencez par un cocktail en grignotant l’incontournable granola salé du chef (un mélange provençal à base de pignon de pins, de pistache et de riz soufflé, une tuerie). Vous continuez par du vin au verre, un accord mets et vins ou une jolie bouteille, tout est possible. Les deux sommeliers en charge du service vous conseilleront. Ils sont très passionnés, discrets et efficaces. La carte relativement courte est axée sur le France. elle permet de se faire plaisir à prix raisonnable ou de s’offrir une bouteille millésimée.

Les Assiettes – Les recettes ?

Avant de déguster, vous remarquerez le soin apporté aux arts de la table, la vaisselle en grès beige, le couteau designé pour le Cent33 par la coutellerie du Périgord. Avec son manche en bois, il balance entre l’objet d’art et l’outil de l’artisan. La fourchette-cuillère, la georgette, participe aussi à l’originalité du Cent 33. 

Les préparations arrivent en continu. La table se couvre de mini plat assortis. Nous sommes comme au spectacle, comme au feu d’artifice, les sens en éveil, les joues roses de plaisir devant tant de diversité. N’hésitez pas à tout gouter : les gougères au comté, les gnocchis au citrons confit, petites billes gourmandes ou le fois gras aux agrumes déguisé en clémentine qui nous dit mange moi. 

Ne passez pas à côté du déjà cultissime  poulpe en salade tiède. Tous les posts plébiscitent la recette de Fabien Beaufour. Il sert la star des cuisines hispaniques tiède accompagnée d’un crémeux d’avocat, de salicorne croquante et de pamplemousse. Le poulpe a cuit sept heures pour gagner en tendresse. Il sera frit  au dernier moment pour un côté croquant. Une tuerie. 

Les desserts trop Miam

Pour le final, ne faites pas d’impasse. Ne choisissez pas entre le tout choco (ganache sur base de biscuit cacahuète, feuillantine, caramel salé et glace au pop-corn) et les madeleines. Prenez les deux. Le dessert de mamie est tout simplement divin. La madeleine en taille mini se prend du bout des doigts, se trempe dans une crème légère parfumée à la fève tonka et se déguste en multiples façons. Entre copain, elle s’invite au café. Avec votre chéri(e) vous ferez l’expérience d’une bouchée gourmande à offrir comme une promesse, un prélude, une invitation à d’autres jeux. Et là, je vous abandonne. La suite vous appartient. 

J’espère avoir créé l’envie. Le décor, la table, le service élégant, la cuisine contemporaine et le talent de Fabien Beaufour le méritent. 

Merci à Emilie et Fabien Beaufour pour cette invitation-découverte. Merci d’apporter un vent de liberté sur la scène culinaire Bordelaise. J’adore votre concept à la Netflix. Le Cent33 : Chill and Dine comme tu veux.

Cent 33 –

https://cent33.com/

  • 133 rue du Jardin Public – 05 56 15 90 40
  • Assiettes entrées 12€, assiettes Robota 14€ à 22€, assiettes sucrées 6 à 10€
  • Mardi au samedi midi et soir

En savoir plus sur les les meilleurs restaurants de Bordeaux, cliquez ici.

Craft : Le Collectif d’artisans, Bordeaux.


Craft, c’est huit artisans de la Food regroupés au sein d’un collectif. Mercredi, ils nous avaient conviés chez Vins Urbains pour présenter leur groupe et une partie de leur savoir-faire. Cette réunion de talents avait pour vocation de faire connaître les plus nouveaux et à créer des synergies entre des activités complémentaires.

Craft, collectif d’artisans chez Vins Urbains
Clémence Coiffe et Sylvain Andreux

J’imagine assez bien une soirée entreprise autour d’ateliers animés par l’ensemble ou une partie de ces entrepreneurs. 

Pour mémoire, je vous donne la liste des participants. Pour des informations détaillées, le mieux serait de les contacter individuellement.

Maison Baroc. : Charcuterie de Terroir

A sa tête Sylvain Andreux, un ancien du BTP fraîchement reconverti dans l’artisanat gourmand. Son point fort, c’est le pâté en croute.  Cette spécialité charcutière  fait un retour en force dans nos assiettes. En grand format, ce classique du Bistro bénéficie de la tendance canaille. 

Urban chef : Cours de cuisine, démonstration, chef à domicile.

Bien connue des professionnels, cette entreprise anime les soirées avec ses cooking-show sur le mode petites portions et tapas dressées minutes.

Virgine Bertrand : Pâtisseries traditionnelles et cake design

Après des années d’analyste financier, Virginie change radicalement d’orientation pour se consacrer à sa passion cuisine. Installée dans le Médoc depuis 2018, elle travaille le sucré sur commande. Experte en décoration, elle excelle dans les gâteaux à message et les Number cakes.  

Chocolaterie Lalère 

Xavier Lalère, un ancien de chez Cadiot Badie, s’est installé rue Fondaudège. Dans sa boutique atelier, il réalise de délicieux bonbons de chocolat. 

Adrien Stoll : service et sommellerie

Autoentrepreneur, Adrien propose ses services en tant que maître d’hôtel et sommelier. Il est diplômé WSET3

Fromagerie de Jadis

Jérémy Pierrot a crée son entreprise en 2008. Il accompagne les évènements avec ses plateaux dégustations.

Philippe Lucet : ostréiculteur

Il est installé dans le Médoc à la ferme la Petite Canau. Depuis 2013, il produit des huîtres super spéciales. Celles-ci sont achetées en France puis affinées pendant six mois en bassin 

à la salinité contrôlé. Cela donne un produit très charnu et peu salé. On peut manger ses huîtres crues mais je les imagine aussi très bien chaudes, légèrement pochées puis gratinées.

La Fine Fleur, Clémence Coiffe.

Fleuriste en évènementiel, Clémence signe la décoration des plus beaux rendez-vous Bordelais. On la voit dans les grands Châteaux, à Bordeaux So Good ou sur des mariages de la région.  Quand elle s’empare d’un lieu, Clémence le transforme avec ses compositions de fleurs fraîches. Ses mises en scène participent complètement à l’atmosphère de la soirée. Elles apportent l’indispensable touche d’élégance à la table.