Magie Blanche au Prince Noir

Je parle souvent de sorties entre copines, de restaurant trendy et de bistro gourmand. J’ai aussi mes adresses doudou pour un dîner-paillettes, une liste à vivre en duo. Aujourd’hui je reviens sur le Prince Noir à Lormont, un lieu pour déguster, célébrer et continuer une belle histoire.

Si tu te rêves en princesse d’un soir, tu vas adorer le cadre magique, le mélange entre la vue sur le vieux donjon, le jardin aux sculptures contemporaines, le pont d’Aquitaine en fond et la salle à manger très contemporaine toute en baies vitrées, les tables en corian et le sol de béton ciré. Cette dualité entre le moderne et l’ancien, entre le neuf et le chiné donne aux lieux un supplément d’âme. Le Chef n’a rien laissé au hasard. Avec les meubles de décoration comme l’ancien frigo de boucherie et sa batterie de cuisine en cuivre, la vaisselle en grès artisanale et les luminaires dépareillés, il a crée un univers original, assez cosy bohème, un lieu digne des meilleurs magazines de décoration. On s’y sent bien grâce à l’accueil courtois, le service enjoué et professionnel. Les tables bien espacées permettent de s’isoler à deux pour une soirée à deux, cœur contre cœur.

Table avec vue

Table avec vue

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La cuisine du produit local et de saison de Vivien Durand apporte la touche vérité à l’instant. Menu surprise oblige, tu te laisses entraîner dans l’univers du Chef : une base classique maîtrisée, le parti pris du produit local, une mise en scène dramatisée par des assiettes sombres et des cuissons contrôlées. Tu peux garder le contrôle sur le vin, te faire plaisir à la carte ou choisir l’accord mets et vins. Pour enrichir le spectacle, certains plats sont servis au guéridon, c-a-d présentés en salle entiers et découpés devant les convives. N’oublions pas que nous sommes en haute gastronomie, à la table d’un étoilé Michelin.

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Fidèle à ses origines basques, Vivien Durand propose quelques pinxos pour commencer : jambon espagnol, filet de mulet noir, et huîtres de chez Joël Dupuch. Pour suivre un foie gras chaud fumé au barbecue, déclinaison de betterave et ugly pamplemousse. Le Saint Pierre de la Cotinière cuit au sautoir et sa sauce Grenobloise beurre, câpres et citron accompagné de ses légumes anciens : topinambour, rutabaga, betterave et panais. Agneau des Charentes, salsifis et salade d’herbes parfumées. La viande colorée au sautoir termine sa cuisson au four à température douce ; la méthode préserve toute la tendresse de la viande. Un bouillon léger vient aromatiser l’ensemble avec finesse.

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Les quatre desserts pourraient résumer la philosophie du chef, le bon mix entre tradition, terroir et créativité.

  • Du déstructuré arty : une crème de chocolat et ses clémentines confites.
  • Du revisité : une tarte citron, cylindre de meringue et sa crème citron,
  • Du dessert de mémé et de saison : un soufflé marron biscuit dacquoise et crème glacé Cognac on the top.
  • Du light food, La note fraicheur : un jus fraîchement pressé de pomme et céleri.

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Un final, mélange de douceur et d’acidité pour booster l’après-dîner.

_DSC9413Le Prince Noir

 

 

Le Patio à Arcachon, pour un déjeuner entre amies.

Tu peux aimer découvrir, tester, innover, instagramer d’adresses trendy en places to be. Mais pour tes rendez-vous d’amour ou d’amitiés, il te faut une doudoulist où tu piocherais selon tes humeurs. Pour une pause confidence entre amis, je te suggère une jolie table gastronomique : le Patio à Arcachon.

Si tu as l’âme nomade, tu vas adorer la cuisine aux parfums d’Asie du Chef Thierry Renou. Amoureux de la Thaïlande, il a rapporté de ses voyages les saveurs d’Extrême Orient qu’il distille avec mesure dans ses menus. Pour toi, il suffira d’une épice, d’un légume de là-bas et les souvenirs rejailliront._dsc9739

Tu aimeras l’accueil aimable mais discret. Tu apprécieras la courtoisie du maître d’hôtel, Sébastien Druaux, qui te laisse le temps de choisir ta table, celle qui bénéficie d’un bel éclairage et qui laisse assez de distance avec tes voisins les plus proches pour te donner ton espace de discrétion. Isolé des autres convives, tu t’enfermes dans une bulle de douce intimité. Au dessus de toi, la verrière qui coiffe le patio entièrement relooké ce printemps laisse passer la magnifique lumière des belles journées d’automne. Pour sa nouvelle salle à manger, le chef a choisi des matières nobles, des couleurs neutres. Le sol et les murs sont recouverts de marbre gris clair, les tables en chêne blond sont laissées brutes, natures. Les chaises recouvertes de velours prune apportent de la chaleur, de la rondeur à l’ambiance résolument contemporaine. L’ensemble forme un écrin à la cuisine du chef, la vraie star du restaurant._dsc9712_dsc9640

 

Une fois installé, il te reste à choisir entre la carte, le menu gastronomique et le menu du midi à 42€, une bonne formule. Pour le vin, écoute les conseils de la sommelière, elle te guidera pour une bouteille ou même un vin au verre. Ensuite, concentre toi sur la dégustation, laisse toi émouvoir par les assiettes arty, graphiques et colorées qui vont se succéder. A titre d’illustration, je partage un déjeuner d’octobre. Nous commençons par une mise en bouche de Sud-Ouest et de saison : un crémeux aux cèpes, bouchon croquant on top et tuile de parmesan. L’assiette dégage d’enivrants parfums de champignons, le mini cèpe se mange comme un bonbon. Un délice.

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On enchaine avec la caille laquée au jus de sésame noir. Dans une assiette Bernardaud, immaculée, le chef mets en scène la délicate volaille sur un lit de foie gras poêlé. Il l’accompagne d’une ronde comme une guirlande colorée où alternent une brunoise de mangue et des rectangles de potimarron coiffés d’une tuile de persil. Délicat et savoureux.

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On termine le voyage dans les terres par un cromesquis de pied de porc, clin d’œil à la cuisine canaille d’Aquitaine. On continue par un détour en mer, vers l’océan atlantique et les premières Saint Jacques. Les noix justes snackées reposent sur un sablé noisette croquant. Elles sont entourées d’un crémeux de romanesco piqué de baby girolles. Quelques grains de caviar d’Aquitaine on the top et des pétales de chou comme posé au hasard terminent l’assiette. Association de blanc et de vert tendre rehaussé du blond doré des champignons et d’une fragile pensée, mélange de croquant et de moelleux en bouche, tous les sens sont flattés et en premier la vue. L’assiette dégage une telle poésie qu’il en coûte de déconstruire la belle harmonie.

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Nulle hésitation en revanche pour picorer le dessert du pâtissier Alexis Thauvin. Tous les souvenirs de ma Bretagne gourmande se sont donnés rendez-vous dans la Gavotte, crémeux citron et sa glace au sarrasin. Impossible de résister à l’envie prendre avec les doigts et de croquer dans la crêpe dentelle croustillante, merveille de légèreté au bon goût de beurre.

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Autre belle surprise : le dessert framboise, comme une couronne de mariée de campagne. De la fraîcheur, de la couleur et ces subtils accords entre le fruit et la verveine citronnelle. Un superbe final donc pour un long break entre amies, moment doux et précieux à renouveler au plus vite._dsc9691_dsc9688

 

 

Le Patio: pour aller plus loin, un article publié en 2014

Thierry Renou, Restaurant le Patio Arcachon

  • 10 boulevard de la plage, 33120 Arcachon
  • 05 56 83 02 72
  • Ouvert du mardi soir au dimanche midi

 

 

 

 

Déjeuner à La table A Cantina pour un quick break cosy-gastro Corse

Derrière sa façade de bois noir, la table A Cantina cache une adresse chaleureuse et gourmande. Pour une pause comme en terrasse, je te recommande les tables au premier étage côté fenêtre. Tu déjeunes comme sur un balcon. 14 € un plat, 18 € les deux, servi en une heure, c’est le prix demandé pour une pause au calme. Cool !

Au premier l’ambiance glam-kitsch de l’entrée, le décor Napoléon III, noir et doré cède la place à un espace cosy et élégant au cœur du Bordeaux des affaires. Parfait pour un déjeuner de travail.

La table A Cantina, l'étage

La table A Cantina, l’étage

Le salon privé

Le salon privé

Si tu viens entre copines, c’est bien aussi. L’accueil chaleureux de Pierre et Manon te met à l’aise d’entrée. Avec eux tu vas partir à la découverte de la vraie cuisine Corse. Je n’oublie pas le vin. La table dispose d’une superbe carte dédiée aux vins corses. Là-bas, tout est différent les sols, les climats et les cépages. J’ai testé un Clos Venturi cuvée 1769, 100% vermentinu. Très bien pour les amateurs de vins blancs secs et minéral.

Ici, tu es chez Julien Pandolfi, le patron du restaurant Corse du quartier Saint Pierre A Cantina. Les foodistas le connaissent depuis 2011, les autres l’ont découvert aux Epicuriales. Julien Pandolfi a fait le buzz avec son veau à la broche. Sur le Stand A Cantina, Paul-André Santini, éleveur à Lucciana en Corse, veillait à la cuisson d’un des 16 veaux rôtis durant la manifestation. On a tous partagé une des longues tables d’hôtes autour d’une savoureuse assiette de veau parfumé aux herbes du maquis. Une vraie bonne idée au milieu d’une offre rosé-tapas.

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Julien Pandolfi et un ami

Julien Pandolfi et un ami

assiette corse

assiette corse

Veau à la broche

Veau à la broche

Le veau à la broche, c’était une des initiatives du jeune restaurateur pour partager sa passion pour son île, la qualité des producteurs locaux et l’étendue de sa gamme de vins. A la Table, tu continues l’aventure dans un cadre cosy imaginé par la décoratrice Camille Herman. Le soir, tu apprécieras l’intimité des lieux, la salle privée et l’éclairage tamisé. Le midi, tu seras surpris par la qualité de la formule du jour. Le chef Jean Chalut Natal a repris les commandes de la cuisine depuis quelques mois. Il a pour mission de continuer l’offre gastronomique le soir mais de proposer une cuisine accessible le midi. Le chef n’hésite pas à ouvrir sur des plats fraîcheurs comme le gaspacho ou le Carpaccio de lotte de Bretagne et bouillon de crustacés servi tiède. Un vrai bonheur, léger et délicat. Tu es raisonnable ? Reste en là. Tu veux la jouer gourmand ? Choisis dans la formule des plats plus robustes comme l’assiette de charcuterie corse ou les travers de porcs confits à l’hydromel, c’est permis. Termine par le tiramisu aux noisettes une tuerie !

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Tu veux tester ? La Table A Cantina c’est :

  • 19 Rue Mably  Bordeaux, derrière le marché des Grands Hommes
  • Ouvert du mardi au samedi midi et soir.
  • 05 56 81 54 86

 

 

 

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Le New Soléna déjà bien installé dans la gastrosphère Bordelaise

La cuisine du nouveau Solena ? Les critiques adorent. Depuis son arrivé en avril, Victor Ostronzec reçoit les éloges de toute la presse gastronomique. Je les cite : Soléna, la dernière pépite bordelaise. Stéphane Durand-Souffland pour le Figaro. À Bordeaux, le talentueux chef du Solena, 33 ans, vous emmène pour un savoureux voyage dans les étoiles au gré d’assiettes fraîches et inventives. selon Thibaut Danancher, Le Point.

Une telle effervescence met ma curiosité en éveil, il me fallait tester sans attendre. Pas d’effet de surprise à l’arrivée. Le Solena a gardé son ambiance de pierre nature soulignée de rouge. Rien ne semble avoir changé depuis l’arrivée du second du Gabriel. Dommage, ce léger décalage avec la qualité de la table. Heureusement l’accueil du responsable de salle et le sourire de son équipière dissipent la légère déception.

On se recentre vite sur l’essentiel : l’assiette. On dine au menu ou à la carte selon l’humeur. Ce soir là, pas envie de surprises, trop contente de profiter des dernières asperges, c’est moi qui choisis ! L’offre extra slim (trois entrées, quatre plats et deux desserts) n’étonne plus, c’est un gage de fraîcheur,  classique des bonnes adresses. Asperges, poisson et fraises, c’est la saison. On complète la commande d’un Pessac-Léognan blanc et c’est parti pour deux heures de gastronomie sans chichi.

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Tu patientes en dégustant des huiles nature où parfumée à l’orange pressée, sympa ! Un mulet noir, estragon, crémeux citron, aneth et feuille d’oxalis en guise d’amuse bouche donne le ton . Cuisine précise, élégante et parfumée.

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On enchaîne avec les choses sérieuses. Les entrées arrivent, waouh ! Superbe ! Jolie présentation ! Les asperges en vert et blanc et leur royale de moelle ne dépareilleraient pas sur la table d’un étoilé. La déclinaison d’artichauts, royale, cœur et chips mariée au rouget non plus. Normal, le chef a fait ses classes à la Côte Saint Jacques à Joigny avant de seconder François Adamski au Gabriel.

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Pour le plat, Victor Ostronzec se calme, l’assiette s’épure. Au final, la fraise se montre sous un jour nouveau en compagnie d’un baba revisité.

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L’ensemble dégage une vraie personnalité, une technique très sûre et un grand respect du produit. Stéphane Durand-Souffland avait complètement raison, le New Soléna, une pépite Bordelaise entre directement au top dix de nos food adress.

 

IMG_1678Le Soléna

  • 05 57 53 28 06
  • 5 rue Chauffour, proche de la piscine Judaïque
  • Ouvert Midi et soir du mercredi au Samedi + dimanche midi
  • Menus à partir de 39€, le midi 24€

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Le déjeuner au Prince Noir, break gastronomique et cadre d’exception à prix light

La formule du midi au Prince Noir, une escapade gastronomique pour le prix de deux menus Big Mac, 31€. Au déjeuner, pas d’économie sur le service, les extras et les conseils de la sommelière. En super bonus, la cuisine d’auteur de Vivien Durand, une étoile au Michelin. Je te recommande l’adresse pour un déjeuner de travail un peu chic, un tête à tête entre amoureux ou entre copines._DSC4694

Tu vas adorer le cadre, l’annexe très contemporaine d’un château emblématique de la région. Depuis la salle du restaurant entièrement vitrée, tu découvres les jardins à la française, la blonde façade du Château et l’iconique Pont d’Aquitaine, notre Golden Gate. La vue est juste stupéfiante. Pour ajouter à la magie des lieux, la salle est bordée d’une allée d’arbustes, au printemps les prunus fleurissent. Magique !

Le déjeuner suit le même cérémonial que le diner. En premier, choisis ta table. Elles sont bien espacées avec vue sur le pont, le jardin ou plus intimistes dans la première salle. A ta place, tu découvres un billet du chef, une recette illustrée. Nous aurons celle des madeleines. Petits plaisirs du restaurant gastronomique, la serviette immaculée est en coton moelleux, les couverts et la vaisselle atypiques, entre l’assiette de créateur et les restes du service de mémé. La cuillère et la fourchette sont en inox mat, le couteau à manche de cep de vigne vient de la maison Saphores, rue Fondaudège._DSC4640

Le spectacle commence par trois amuse-bouches présentés sur plateau, la formule est généreuse. Arnaud le maître d’hôtel, apporte la touche finale à la préparation. Il se place près de la table avec une desserte où sont installés une demi meule de parmesan et un jambon entier. Stylé ! Avec amples gestes et explications, il découpe le jambon de porc Basque qu’il couche sur une tranche de pain maison. Il creuse la meule et détache une noix de parmesan 36 mois qu’il dépose sur la cuillère de purée de betterave blanche. Belle illustration de l’esprit du Prince Noir, une alliance entre la tradition de la haute cuisine française, le service au guéridon et la modernité de la cuisine comme l’assiette de maigre façon sashimi servi sur une mousse de laitue._DSC4648 _DSC4652

Tu continues avec l’entrée du jour bouillon vermicelle, émincé de volaille et bouillon Thaï corsé ou œuf et son lard de Colonnata. Tu enchaînes avec le plat, ici une sole et son risotto à l’aillet servi en cocotte. Tu retrouves l’esprit des créations de Vivien Durand, une cuisine du produit, le Sud-Ouest en touche et le pays Basque en Guest Star. Le poisson est magnifié par une cuisson parfaite, la chair reste souple et tendre sous sa croûte dorée comme caramélisée. Une seule saveur, aucune épice qui masquerait le goût originel, une merveille de simplicité._DSC4664 _DSC4665 _DSC4673

Tu termines par un dessert original ou par la recette de mémé. Chaque semaine, le chef met à l’honneur un classique de la cuisine familiale comme la superbe île flottante installée en première ligne sur la longue table de l’entrée. Rien ne manque, ni la généreuse crème anglaise, ni les amandes effilées, ni la vaisselle vintage. Mémé serait contente._DSC4644

Toi aussi t’es content et même que t’as envie d’approfondir. Tu prendras le temps. Et là tu pourras découvrir un peu plus de la cuisine du chef. Tu reviendras un soir, tranquille !

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Le Prince Noir

  •  1 Rue du Prince Noir, 33310 Lormont
    05 56 06 12 52

Restaurant Côté Rue : décor cosy-trendy et cuisine gastro-contemporaine

Rudy BallinUne salle à manger lumineuse où aucune cloison n’arrête le regard, une décoration sobre et chic, de beaux volumes, un jeune chef, Rudy Ballin, formé chez les plus grands (le Royal Monceau côté Carpaccio, Pic à Valence et à la Dame de Pic parisienne), une cuisine délicate et créative, Côté Rue pourrait bousculer la hiérarchie des restaurants Bordelais. J’aime beaucoup !IMG_7010_DSC2740 (1)

Toi aussi, tu aimeras l’atmosphère cosy-trendy, le plancher et les tables en bois brut, les plafonds immaculés aux moulures classiques dignes d’un bel hôtel particulier, les tables bien espacées, la vaisselle en grès brut couleur sable et céladon et le souci du détail. Tu aimeras la cuisine ouverte sur la salle, la vue sur le passe et le spectacle d’une cuisine en action._DSC2766

Et dans l’assiette ?_DSC2738

A chaque semaine son menu, proposition unique à 45 euros le soir. Cuisine contemporaine et présentation stylée. Quelques prises de risque aussi. Ce soir là, nos papilles sont partagées entre un délicieux bœuf fumé au café et à la feuille de cannelle et un brie sous forme de mousse moins convaincant, un peu trop punchy._DSC2759 _DSC2780_DSC2786 _DSC2799

L’idée, c’est d’y retourner très vite pour valider le coup de cœur, se donner le recul d’une autre visite avant placer Côté Rue numéro deux ou trois dans ma gastro liste 2016.

Côté Rue

  • Menu 25 € le midi et 45 €le soir
    Du mardi au vendredi et samedi soir
    14, rue Paul Louis Lande, Bordeaux
    Adresse proche du musée d’Aquitaine
    Petite rue étroite, prévoir un stationnement en parking

Garopapilles étoilé par les Bordelais

Le Figaro écrit dans son spécial aquitaine. Si Les bordelais votaient, Garopapilles serait déjà étoilé. Pas Faux !

Depuis son ouverture en 2014, le restaurant de Tanguy Laviale et Gaël Morand continue à faire course en tête dans le top ten des meilleures adresses de Bordeaux. On aime le décor bois brut et métal noir, moderne et sobre à la fois. Le parquet, plancher de wagon de chemin de fer dans une première vie apporte de la matière, du vécu à cette jeune adresse. On apprécie les jolis volumes, la salle lumineuse. On aime la carte des vins et les conseils de Gaël Morand, un vrai passionné. On peut en profiter pour repartir avec une bouteille achetée dans l’espace cave.garopapilles Bordeaux_DSC2603 _DSC2605 (1)

_DSC2589 _DSC2595J’adore la cuisine délicate et précise de Tanguy Laviale superbement mise en valeur par une vaisselle de grès brut. Mardi, j’ai dégusté une poêlée de pétoncles noires, gnocchi, champignons shimeji et écume de coquillages. Visuellement, la pétoncle en noir apporte une note nouvelle pour une assiette de coquillage. En bouche, c’est superbe : une bouffée iodée comme une balade à Belle île. Un plaisir prolongé par le jeu des textures et des saveurs bonus : de la pomme granny pour l’acidulé, des noisettes hachées et torréfiées pour le goût de grillé. Le chef signe là une belle recette cachée sous une apparente simplicité. La suite du menu unique reste dans cet esprit créatif et savoureux. En plat un cochon fermier noir de Cambes, ravioles de chèvre, choux de Bruxelles et émulsion de pignon de pin. Pour terminer, une banane flambée, glace mascarpone, granité citron vert, crumble, gelée de banane verte et meringue citron. Oui c’est assez complexe. Chez Garopapilles, on soigne les détails. Même le pain est maison, de délicieuses fougasses aux herbes accompagnent le repas._DSC9497 garopapilles Bordeaux _DSC9513 restaurant Garopapilles Bordeaux

Tout serait parfait, enfin presque. Je ne sais pas ce que tu en penses mais moi je déteste son parti pris d’ouvrir si peu (du mardi au vendredi midi et uniquement les jeudi et vendredi au diner). Un truc à te rendre malade de frustration. Impossible de satisfaire une envie irrépressible de diner chez Garopapilles le samedi soir. Tu dois patienter jusqu’au jeudi suivant et puis tu dois réserver aussi. Le restaurant est toujours complet. Grrrrr !

  • Adresse : 62 Rue Abbé de l’Épée, 33000 Bordeaux
  • Tout près de la place Gambetta
    Téléphone :09 72 45 55 36
  • ouvert du mardi au vendredi  le midi
  • jeudi et vendredi soir

La cuisine du Quatrième Mur : c’est nickel, c’est parfait !

Les fans de Cauchemar en cuisine ne seront pas surpris, Philippe Etchebest aime les espaces ultrapropres et bien organisés. Il a fait des sous-sols de sa brasserie gourmande un modèle comme un exemple à suivre pour les candidats de la télé-réalité. L’espace est divisé en trois, le chaud, le garde-manger pour les entrées froides et la pâtisserie, classique pour une cuisine gastronomique. Les coulisses du quatrième mur ressemblent à celles d’un bel étoilé._DSC2467 _DSC9459

Chaque soir se joue un opéra en deux actes, les clients du premier service prennent place vers 19h30. Le spectacle commence dès que le terminal informatique de la cuisine crache les premières commandes.

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Deux solistes au passe appellent les plats et aussitôt les chefs de parties exécutent les ordres. Les acteurs travaillent non stop, ils s’adaptent au rythme des tables, speed pour les pressés plus cool pour les amoureux et gastronomes qui prennent le temps de savourer. Un léger entracte vers 21H permet à l’équipe de reprendre son souffle et le spectacle reprend avec le second service. Chaque acteur connaît et assure son rôle à la perfection avec rigueur et rapidité. La vitesse d’exécution, la précision des gestes tant de fois répétés restent certainement les éléments les plus impressionnants d’une cuisine de grands professionnels. Le soir de mon shooting, Philippe Etchebest était absent mais son bras droit, Frédéric Bernou gérait l’équipe, calme mais ferme. Il contrôlait le passe avec Stephen Mazoyer
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Frédéric Bernou travaille avec Philippe Etchebest depuis 20 ans. En l’absence du patron, c’est lui qui tient la brigade au plus près de la cuisine du chef. Les recettes sont suivies au millimètre, les cuissons, le dressage, les finitions, tout est nickel, tout doit être parfait. Le chef sait rappeler toute assiette à laquelle il manquerait un ingrédient, il ne tolère aucun écart par rapport à la recette témoin.

Le restaurant ne propose que des menus, le soir, pour 48 euros : trois entrées, trois plats et trois desserts au choix ; Le midi 32 euros et à chaque fois deux propositions. Les produits sont frais, essentiellement de saison et de région. Les recettes partagées entre du classique boosté de nouvelles saveurs et des idées plus novatrices. Même dichotomie dans la présentation, tu trouves souvent pour le plat une cocotte et une seconde proposition plus contemporaine, plus prêt-à-photographier

_DSC9436_DSC9409 _DSC9412 _DSC9418_DSC9417 (1)_DSC9475
_DSC9483 (1)L’ensemble crée un bel équilibre entre tradition et modernité, de quoi satisfaire une clientèle très large.
Encore une belle spécificité du Quatrième Mur, l’ultra médiatisation du chef attire à la fois les foodistas à la recherche de nouvelles adresses et un public populaire. Celui là vient attiré par le gros caractère du chef, son franc parlé et sa simplicité et surtout le bonheur de goûter une cuisine gastronomique dans un cadre prestigieux. Leur attente culinaire n’est pas déçue, les assiettes sont généreuses, savoureuses et agréables à l’œil. Une seule pointe d’amertume en fin de soirée, celle liée à l’absence du chef. Les selfies aux côtés de l’ultra-médiatique M.O.F c’était le premier jour.


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Le Quatrième Mur pratique

  •  2 place de la comédie. Hyper centre de bordeaux.
  • Au pied du Grand Théâtre
  • ouvert midi et soir, tous les jours
  • Menu 32€ le midi, 48€ le soir
  • réservation au 05 56 02 49 70

 

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Ô de l ‘HÂ : World cuisine de saison.

Ô de l'Â bordeaux _DSC0425L’adresse, proche de la place Pey Berland, fait le bonheur des globe-goûteurs à la recherche d’une cuisine créative et sans frontières. Dans une ambiance lounge-bar, détendu par une bonne musique et une lumière tamisée, tu prends plaisir à déguster une cuisine savoureuse, élaborée à partir de vrais et bons produits et mis en scène de façon toute personnelle par le chef Nicolas Nadau. Tu retrouves des influences asiatiques, des consonances anglo-saxonnes. Jamais de copier-coller dans ces empreints à la cuisine de monde, le chef garde les techniques mais les associe très librement à sa cuisine. Le tempura s’invite en accompagnement guest star du risotto et le club sandwich délaisse son incontournable filet de poulet pour un boeuf et foie gras très bleu-blanc-rouge. Nicolas Nadau n’oublie pas son terroir. J’ai noté une pièce de bœuf assorti de ses frites à la graisse d’oie et aussi une crépinette de jarret de veau confit et fumé, châtaignes en persillade.

Dernière spécificité du restaurant, la carte se limite à une dizaine de plats et cinq desserts. Pour faire une entrée tu prends le plat en small portion. Easy !saint jacques snackée _DSC0412

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Biscuit crémeux noisette et pomelos

Comme j’ai adoré le cadre glamour soft et la cuisine savoureuse et parfumée, je te recommande l’adresse de plusieurs façons : entre copines, en amoureux et même le midi en déjeuner de travail un peu chic. L’associé du chef et responsable de salle Nicolas Faye saura trouver la table adaptée à ton humeur de jour. Le service est à la hauteur de la cuisine friendly-trendy.

Restaurant Ô De L’HÂ

  • 5 rue du HÂ, Bordeaux
  • 05.56.81.42.21
  • proche Mairie de Bordeaux
  • midi menu à 19€
  • ouvert tous les jours sauf samedi midi, dimanche et lundi soir

Le Quatrième Mur toujours dans le Mouv

Trendy, toujours populaire, le Quatrième Mur affiche complet midi et soir deux mois après son ouverture. Good news, tu peux enfin réserver : midi ou 12h45, deux possibilités pour le déjeuner. Fini l’heure à piétiner devant la porte.bordeaux grand Théatre

Nouveau aussi l’absence du chef en salle. Philippe Etchebest, le chef aux 500 000 amis, est entré dans une zone de mystère, protégé par la discrétion de son équipe. Son emploi du temps semble aussi chargé mais plus mystérieux que celui de Barak Obama.

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Le poireau vinaigrette revisité. sablé au parmesan et poireaux confits, friture d’oignons, vinaigrette façon ravigotte

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L’oeuf, un incontournable du Quatrième Mur. Ici en brouillade onctueuse boostée au chorizo

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Filet de truite des Pyrénées, choux croquants et bouillon au agrumes

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Souris d’agneau et ses légumes comme un Tajine

Le reste n’a pas changé, les prix affutés (32 € le midi), le service agréable, une vraie bonne affaire pour gouter une cuisine de saison presque gastronomique. La proposition du midi, très courte, deux entrées, deux plats, deux desserts permet de servir des assiettes parfaitement travaillées. Simplicité n’exclut pas qualité, la cuisine est savoureuse, de saison et de région, bien balancée entre tradition et innovation. Ainsi la souris d’agneau en cocotte, tellement fondante, tu la mangerais facilement à la cuillère et son jus légèrement sirupeux, du velours. Ne zappe pas les desserts dignes des plus belles tables ! Deux propositions au menu toujours une idée autour du chocolat et la seconde axée sur le fruit. _DSC7836 (1)

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Dessert mousse et ganache chocolat ou Chou passion

Le quatrième Mur BordeauxLe plus surprenant, c’est l’ambiance, les convives sont tellement heureux d’accéder à la table du chef le plus populaire du PAF. Chose assez unique on se parle de table à table, on échange des sourires complices. Les smartphones sont dégainés, assiettes très prêt-à-photographier et selfies à volonté au menu de tous les jours.

Info pratiques:

_DSC7816adresse : 2 place de la comédie. Hyper centre de bordeaux. Au pied du Grand Théâtre
ouvert midi et soir, tous les jours
Menu 32€ le midi, 48€ le soir
réservation au 05 56 02 49 70