Concours Impertinent de Cuisine : LA FINALE

 

La finale se jouait le samedi 21 novembre, une première d’un genre inédit pour le Théâtre National de Bordeaux Aquitaine (TNBA). Deux stars internationales en vedette : Michel Guérard, seul trois étoiles Michelin d’Aquitaine et Joël Robuchon le chef le plus étoilé au monde pour le même Michelin. A leur côté, les autres membres du jury : Pierre Mirgalet M. O. F Chocolatier, Bruno De Monte Directeur de l’école Ferrandi Paris, Anne Lataillade Bloggeuse culinaire, Marie-Luce Ribot Rédactrice en chef adjointe Groupe Sud-Ouest. Jean-Pierre Xiradakis, restaurant la Tupina. Autre brillantissime acteur, l’animateur Sébastien Demorand, journaliste et critique culinaire. Je n’oublie pas les six finalistes : Sandrine Hernandez et Hélène Lapeyre en catégorie amateur, Apolline Poisson et Maxime Bentejac en catégorie jeunes en formation et enfin Damien Mitteau et Denis Lemercier pour la catégorie professionnels. Une pléiade de figurants pour animer cette belle pièce mis en scène par les équipes de l’ AAPrA.

Le scénario a germé dans l’imaginaire de Michel Guérard lors de la première édition de Bordeaux So Good. Il rêvait d’un concours capable de mettre en scène terroirs et culture et de sublimer les produits de la région. En 2015, l’idée devient Aquitaine Terre de Génie, le Concours Impertinent de Cuisine. Avec le soutien de l’ AAPrA, l’Agence Aquitaine de Promotion Agroalimentaire, l’enthousiaste chef d’Eugénie les Bains invitait les amateurs, les jeunes en formation et les professionnels des métiers de bouche à chercher l’idée qui allait booster la recette de mémé.

Le principe 

Créer l’inattendu en proposant une recette détournée de sa vocation première ou en revisitant une recette locale tout en racontant l’histoire régionale. Le chef attendait de l’originalité, de la créativité dans le respect du produit.

Les temps forts de la finale

Les six candidats arrivés en tête lors des demi-finales disposaient de trois heures pour réaliser leur recette, dresser quatre assiettes et convaincre leur prestigieux jury de l’impertinence de leur démarche. Pour ces habitués des concours culinaires, le bonheur d’être en scène était visible. Boostés par leur passion cuisine, ils ont donné le meilleur. Très vite une délicieuse odeur de canard rôti, de cèpes poêlés a envahi le théâtre. Le public s’est passionné pour un show habilement rythmé par Sébastien Demorand. Les finalistes ont conquis public et jury qui semblait bien en peine d’établir un classement._DSC0762_DSC0768 _DSC0778 _DSC0782

Mais concours oblige trois vainqueurs seront désignés. Sandrine Hernandez pour son magret de canard fumé aux aiguilles de pin et chutney de kiwi, Maxime Bentéjac pour son omelette impertinente aux cèpes et Denis Lemercier pour son cou de canard farci de riz à l’impératrice.concours impertinent de cuisine

J’ai eu la chance de voir Denis Lemercier en demi-finale et j’avoue son dessert de cuisinier à base de canard, c’est vraiment bluffant. Du Canard en dessert ! Quelle impertinence ! En plus c’est bon. Imagine. Denis a enrobé la peau d’un caramel au Lillet puis la rôtit au four. Il a taillé des cercles parfaits, les a garnis de riz à l’impératrice. Le cou farci a été posé sur un sablé à la graisse de canard en compagnie d’un rouleau de pomme du limousin et gelée de Lillet rouge. Un truc de dingue. Produit du sud ouest, saveurs inédites et textures bien balancées. Respect !_DSC9724_DSC9808

Les photos souvenirs pour nos albums

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Thomas l’Hérisson aux Epicuriales : menu fraîcheur et assiettes arty

Aux Epicuriales, Thomas l’Hérisson a téléporté sa cuisine et sa brigade de Saint Jean de Blaignac aux allées de Tourny. Le chef a saisi l’occasion de montrer aux Bordelais un travail déjà récompensé en 2014 par une première étoile au Michelin.

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Thomas l'HérissonChaleur de juin oblige, il avait prévu de nous rafraîchir d’un menu acidulé riche en contrastes de saveurs et de couleurs. Le vert très tonique du vert lime au vert gazon, le rouge puissant depuis le rouge Bordeaux de la betterave au rouge feu de la fraise. On a vu des assiettes aussi arty que punchy.

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Le chef a pris le risque de nous surprendre avec des alliances inattendues comme son dessert fraise et crémeux de petit pois associé à un sorbet persil-menthe. Le mariage fonctionne très bien, la légumineuse dévoile son goût sucré, le fruit ses parfums acidulés. Un ping-pong de sensations en bouche.

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Créativité, savoir-faire et produits locaux, on a bien retrouvé l’ADN de la cuisine de Thomas l’Hérisson, l’idée d’un menu à l’Auberge Saint Jean. Je copie le Michelin, l’adresse mérite un détour.

Mon plan découverte pour aller plus loin : un combo cuisine, vin & histoire.

  • Visite des ruines de l’Abbaye de la Sauve Majeur, étape sur la route de Saint Jacques de Compostelle.
  • Dégustation du Château de Fontenille à la propriété. J’ai testé pour toi le blanc fruité et acidulé il accompagnera parfaitement les poissons grillés de l’été. Si tu rêves ton été en rosé y a même un clairet.
  • En soirée dîner à Saint Jean de Blaignac, un village calme & tranquille choisi par le chef après un parcours qui l’a mené du Médoc au côté de Thierry Marx à Cordeillan Bages jusqu’à la table de Baccarat Paris. Un joli coin au bord de la Dordogne, un avant-goût de vacances à seulement 40mn de Bordeaux.